N-Y, Juin - Août 2019
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 :: Le Daily Bugle :: Déclinez votre identité

Killgrave's Legacy [UC]

Kara Killgrave
Kara Killgrave
GÉNÉRAL
» communications : 275
» ma tête : Madelaine Petsch
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 2 - Apprentissage du pouvoir
» appartenance: 3 - Humain entraîné supérieur
» pouvoirs:


KILLGRAVE, Kara

Ft. Madelaine Petsch

Source : Marvel

Identité

▬ identification ▬
» nom ▬ Killgrave

» prénoms ▬ Kara Jessica

» nom de code ▬ Persuasion

» sexe ▬ Féminin

» âge ▬ 1998-12-25

» nationalité ▬ Anglo-Américaine.

» statut civil ▬ Célibataire.

» métier / études ▬  Baccalauréat à distance : Soins Infirmiers, informatique.

» orientation sexuelle ▬ Hétérosexuelle

▬ classement général ▬
» groupe ▬ Indépendant.

» association ▬ Aucune.

» Classe ▬ 2 ICI

» Appartenance ▬ 3 ICI

Killgrave's Legacy [UC] Cyy7" class="pv_avatar";/>

Résultat de l'enquête


» DEPUIS COMBIEN DE TEMPS HABITEZ-VOUS À NEW YORK ? COMMENT SE DÉROULE VOTRE VIE DANS CETTE VILLE AVEC LES MULTIPLES DESTRUCTIONS ? LA GROSSE POMME RESTE-T-ELLE UNE VILLE ACCUEILLANTE OU DÉSAGRÉABLE ? Vingt douces et cruelles années, ma petite éternité. Mon quotidien demeure, depuis la dernière année, assez facile. Je ne sors plus de chez moi. J’ai peur de l’être humain, et de moi-même. La fin du monde cogne à la porte de la Terre. Les héros tombent au combat, pendant que les étrangers nous envahissent. Étranger, quel mot étrange. La pomme reste pourrie, expirée, incapable d’avoir un accueil chaleureux envers ses propres résidents.  


» ENTRE TOUS LES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE (HYDRA, CONFRÉRIE, MAIN, AIM, GOUVERNEMENT, EXTRATERRESTRE...) TOUTES CES CHOSES MENACENT LE MONDE. PENSEZ-VOUS QUE LES AVENGERS PEUVENT VOUS SAUVER ? OU PENSEZ VOUS QU'ILS NE FONT QU'EMPIRER LA SITUATION ? VOUS SENTEZ VOUS EN SÉCURITÉ ? EN DANGER ? Personne ne pourra sauver l’humanité, et ses propres étrangers – incluant moi-même. Ils ont l’âme et le cœur, mais les moyens leur manqueront. Ils ne pourront pas ordonner aux extraterrestres, dieux et compagnie de laisser notre planète tranquille. Il faudra une guerre sans fin. Je crois que nous sommes condamnés. Je me sen en sécurité à l’intérieur de mon petit appartement. Aucun superhéros ne pourra me protéger lorsque le mal sera à mes trousses.  


» EN QUELQUES MOTS, QUE PENSEZ-VOUS DU NOUVEAU PRÉSIDENT ET DE SON SOUTIEN POUR LES ANORMAUX APRES L’ÉPURATION DU GÉNÉRAL ROSS EN 2016 ? Il est fantastique que les mutants puissent sortir du placard de nouveau. Cependant, je ne suis plus capable de franchir le seuil de ma porte sans faire une crise de panique, de l’hyperventilation et un choc vagal. Le nouveau président ne pourra pas me prendre par la main pour m’accompagner dans cette nouvelle réalité que je fuis éperdument.  


» L'ÉTAT PARLE DE PERSONNES POSSÉDANT DES CAPACITÉS EXCEPTIONNELLES : DES POUVOIRS. AVEZ-VOUS DES POUVOIRS OU DES TECHNOLOGIES ? DÉCRIVEZ VOS CAPACITÉS ICI. Mon atrocité, ma particularité, est semblable à celle de mon géniteur : Zebediah Killgrave. Je possède un pouvoir de suggestion, qui par le biais de phéromones et d’un contrôle sur l’esprit, soumet ma volonté à  celle d’autrui. À l’occasion, je ne parle même pas et, inconsciemment, mon pouvoir agit. Les gens font ce que je veux sans qu’un seul mot ne soit prononcé. J’ai le sentiment d’être une figure de la royauté sans même en faire partie. Mind control, it doesn’t exist. Le contrôle de l’esprit, cela n’existe pas. Vous allez dire. Hormis, je vous le jure, cette atrocité est bel et bien en vie. Ce qui coule dans mes veines est un poison qui envahit autrui même à mon insu.

Au contact de l’eau, mon pouvoir s’annule. Les gens immergés dans l’eau ne sont pas affectés par mon don. De même que m’enfermer dans une pièce hermétique (plastique, verre) annule aussi les effets de mon pouvoir. Ma présence physique est requise afin que mon pouvoir fonctionne. Cependant, le temps et la distance diminuent le niveau d’influence sur la volonté des individus. Selon la vitesse du métabolisme de chaque individu, leurs organismes expulsent mes ordres différemment. En général, un minimum de douze heures est requis. Le plus long peut s’étendre à sept jours dans de rares cas. Des céphalées, de la constipation, des nausées et des vomissements sont les effets secondaires possibles suite à avoir subi mon don de suggestion.  

Les individus avec une volonté surpuissante résistent à mon don avec beaucoup de concentration. Cela peut devenir épuisant comme combat psychologique. Les télépathes d’un niveau moyen à supérieur ne sont pas affectées non plus. Les êtres vivants possédant une physiologie différente peuvent aussi résister à mon contrôle.  Les individus non organiques, tels que les robots, ne sont évidemment pas influencés par mon pouvoir eux non plus.    


» QUE PENSEZ-VOUS DES MUTANTS OU DES PERSONNES HORS NORMES? PENSEZ VOUS QUE LES ANORMAUX PEUVENT VIVRE EN PAIX AVEC LES HUMAINS ? Les mutants sont fantastiques, en particulier les héros.  Cependant, j’ai une admiration secrète envers les super vilains. Comment font-ils pour vivre avec leur propre conscience? La mienne est partagée entre ma propre identité et celle figuré de mon géniteur : Zebediah Killgrave. La paix, sous une notion imagée à un degré partiel, est plausible. Maintenir l’ordre entre la classe humaine ordinaire et l’espèce mutante peut exister sous certaines conditions assez strictes. Il y aura toujours des barrières à ne pas franchir entre les deux races. Une paix éternelle, cette idée qui pue au nez de par son idéologie, est tout simplement impossible. Telle dans une relation amoureuse, les problèmes ne cesseront jamais de croître tant que la vie coulera en chacun de nous.  


» IL PARAIT QUE CHAQUE PERSONNE SUR CETTE TERRE A UN MODÈLE, UN MENTOR. QUEL EST LE VOTRE ?  Contrairement aux héros louangés, aux modèles parfaits vendus à la société de la grosse pomme, je préfère un incompris. Quelqu’un ou quelque chose dont le nom m’échappe. Une déité sans forme précise. Il est une figure parentale au sein de ma petite vie. En l’absence de modèle masculin, j’ai su me tourner vers une déité aussi manipulatrice et intelligente que celle de mon géniteur. Sans choisir celui qui a permi à mon sang d’affluer dans mes veines, ma décision demeure spirituelle. Ma foi va en celle du Dieu de la Malice. J’admire son identité, pure et simple de par sa rareté.  Aucun autre modèle n’aura pu s’amouracher mon admiration. Je ne demeure qu’un ridicule mortel, pratiquant sa foi.


Derrière l'écran


je certifie par le code du règlement avoir lu celui-ci en entier et m'engage à le respecter. Stan Lee veut encore un morceau ! Des boobs, de la vodka et des pizzas mon pseudo sur le web. Persuasion mon âge. 27 mon anniversaire 1991-04-03 comment avez-vous connu le forum? Google quelque chose à améliorer sur le forum ? Je cherche encore la chatbox. Certes je trouve rien à soulever en terme de mauvais points.  ma fréquence de connexion. Deux à trois fois par semaine.  Mes RP dépendent de l’inspiration et de mon travail (En sevices essentiels, nous avons des TSO. Travailler seize heures par jour m'est familier.) veux-tu un parrain/marraine? Oui, s’il vous plaît. Je n’aime pas être laissée pour compte après l’étape de la fiche de présentation. Je suis bien souvent égarée, et je ne sais plus trouver mon chemin entre le Flood et le terrain de jeu de rôle.


Code:
<span class="avpris">Madelaine Petsch</span> - @"Kara Killgrave"
Kara Killgrave
Kara Killgrave
GÉNÉRAL
» communications : 275
» ma tête : Madelaine Petsch
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 2 - Apprentissage du pouvoir
» appartenance: 3 - Humain entraîné supérieur
» pouvoirs:



Les Dossiers Top-Secret
écrire ici l'histoire de votre personnage en un minimum de 500 mots. Nous vous demandons d'intégrer les événements du MCU (attaque des chitauris, accord de Sokovie etc...) ainsi que les contextes du forum (l'épuration anti-anormaux, la chute du général Ross et la grande nuit noir). N'hésitez pas à décrie où était votre personnage, comment a-t-il vécu ces épisodes dans sa vie et les potentielles conséquences sur sa vie, son entourage ...

Un lavage de cerveau.
Je regardais cet homme maléfique, maigre et perfide, violer mon âme à répétitions.  Il affirmait comment je serais la mère parfaite, la femme idéale.  À la suite de notre mariage sans amour durant lequel je souhaitais une mort rapide, ma bouche dit les trois mots fatidiques qui promettaient une vie jointe à la sienne. Moi, Mélanie Killgrave, était devenu sa poupée. Je tombai enceinte rapidement. Il partit plus d’un mois, revint les bras plein de cadeaux. Il affirma m’aimer réellement puis me libéra de son emprise – de son pouvoir empoisonné. Je n’ai jamais compris comment cela fonctionnait. Je criai comment il m’avait torturé, violé, envahit jusqu’à chaque parcelle intime de mon être. Ma tête explosait d’hormones et de rage. Je voulais tuer cet homme, l’assassiner pour toute la torture parsemée au cours de son chemin sur cette Terre. Je n’avais plus aucune valeur à mes propres yeux. J’étais une chienne, une coquerelle.  Sans que je puisse comprendre ses actes, son emprise ne me possédait plus. Je pouvais jurer, le maudire à tue-tête sous ses propres yeux.

Soudain, il m’offrit un choix : quitter ou mourir. Évidemment, je m’emparai du premier. Cependant, je m’enfuis dès la première seconde. Je pris la première porte en hurlant ma liberté telle une louve. Mes pieds conquirent quatre pâtés de New York, et encore huit autres. Mes pantoufles commençaient à se percer. C’est alors que je m’aperçus que Killgrave m’avait donné un dernier ordre : je devais le quitter. Mes jambes ne pouvaient plus s’empêcher d’avancer. Je traversai New York en deux, chancelante, affamée et égarée. Pendant les vingt prochaines heures, j’errai dans les rues les yeux ruisselant de perles. En perdant le contrôle de ma pensée, je commençai à marcher les yeux fermés, endormie. Une sœur me recueillit dans ses bras, m’embrassa sur les joues.

Lorsque je reprise conscience, un agent de police discutait avec la religieuse âgée. J’étais sur une civière à l’urgence. De bandages recouvraient mes pieds fatigués. Retirant sa coiffe et révélant une tresse blanche parsemée de blond. Elle serra la main de l’agent de la paix avec un sourire resplendissant. Lorsque je la vis, je compris aussitôt que son regard ravagé par la terreur témoignait de son état. Killgrave la possédait elle aussi. Venant auprès de moi, je reçus son message : « Tu as fait le bon choix, Mélanie. Personne ne peut m’aimer sans mon influence. Je vous aimerai toujours, quelque part à l’intérieur de moi. Adieu, ma douce Mélanie. » Mon poing partit si vite, renversa la jeune femme possédée. Celle-ci quitta dans une avalanche de larmes. Je me levai rapidement, et franchit la porte vers ma nouvelle vie vécue en liberté. Certes mon esprit ne connaîtra jamais la paix – l’ombre de Killgrave y sévira jusqu’à ma mort.

***
« Mama, mama, comment étais-je? », demanda la douce Kara à Mélanie Killgrave.
« Une colombe blanche, mon ange! »
« Tu exagères! J’ai fait au moins deux faux pas. », Râla la jeune ballerine en devenir en ôtant ses chaussons blancs avant de révéler des pieds en sang.

Cette dernière grimpa dans les bras de sa mère, s’y lova et commença à raconter les effets spéciaux prévus pour leur spectacle du lendemain. Elle ferait partie des trois danseuses principales de la première et de la seconde cohorte. Kara se passionnait pour la danse classique et un brin de danse moderne depuis le plus jeune âge. Dansant des heures devant la télévision pour convaincre sa mère. Mélanie sourit devant les stupidités de l’enfance, et fut éblouie par le talent cachée de sa propre fille. Surprise un jour après l’autre, sa générosité et sa bonté s’exprimaient par des actes quotidiens : elle emmenait le petit déjeuner et le thé le matin avant la répétition à toute sa classe, elle voulait voir les pieds de ses amies pour les soigner au besoin et tenait absolument à saluer tout le monde avant de partir. Cette enfant croyait voir tous ces gens pour la dernière fois. La mort l’apeurait, autant que les chats noirs le soir d’Halloween.

Du haut de ses douze ans, une natte rousse accompagnait ses yeux d’un bleu trouble – si profond que du violet s’y cachait. Son grain de peau, opalescent, surprenait les juges locaux lorsqu’ils apercevaient son allure écossaise. Déjà touchée par la puberté, ses formes commençaient à naître. Ses amies la taquinaient tous les jours sur ses poignées d’amour au niveau de la poitrine et du siège. « Rentrons, mon cœur. », chuchota Mélanie à sa petite vedette en la plaçant sur le siège avant de sa Toyota Yaris rouge flamboyante. Au cours de trajet, Mélanie scruta chaque rétroviseur, chaque trottoir au cœur d’une panique silencieuse. Vérifiant que personne ne les suivait, ne les espionnait, ne portait menace à leur petite existence paisible. Mélanie cuisina des crêpes aux bananes pour le goûter, les servit avec une tisane à la camomille et des bouchées aux œufs. Elle donna un bain à sa belle Kara, lui raconta l’histoire des dinosaures puis celle-ci s’endormit entre ses bras.

Le lendemain, à la suite du spectacle, durant lequel Kara avait éclipsé l’attention des juges avec son numéro personnel, Laoghaire vint lui tirer les cheveux dans son dos. Kara sa retourna vers cele-ci, les bras mous et le cœur chevrotant entre la colère et la peine. Les deux ballerines se dévisagèrent plusieurs minutes avant de s’adresser la parole.
« Es-tu folle? Pourquoi fais-tu cela?  », trancha Kara.
« Va, petite traînée. »

« Après tous ces matins à jouer ensemble…Tous ces moments…C’est ce que tu penses de moi. »
« Du plus profond de mon cœur.»
« Tu n’es qu’une hypocrite! Tu mérites de te jeter du haut d’un pont comme ton père! », cria la petite Kara dont les yeux ruisselèrent de larmes devant sa propre cruauté. Laoghaire s’effondra à son tour puis se redressa pour gifler son ancienne amie. Elle quitta en courant, laissant de petites gouttes de sang sur son passage. Après, la jeune demoiselle Killgrave quitta les loges afin de retrouver sa mère.

Cette dernière l’accueillit à bras ouverts, mais devint déstabilisée à l’ instant où sa chérie lui offrit un faciès ruisselant de larmes. « Mama, Laoghaire était jalouse. Je lui ai dit des choses terribles…Je me sens coupable… », Marmonna-t-elle les yeux au sol. Sa mère balaya sa frange droite de ses yeux, jouant avec ses boucles rousses. « Tu lui offriras tes excuses demain. Viens, nous devons prendre le thé avec Camomille et Lola. », lui susurra-t-elle à l’oreille avant de l’asseoir sur le siège avant de la voiture.

Lorsque vingt heures sonna sur la cloche antique du salon, trois mères monoparentales discutaient de décoration avec un thé et une madeleine en main. Pendant ce temps, quatre ballerines jouaient au téléphone arabe. Les jumelles Leila et Lilas allèrent chercher le gâteau lava triple chocolat fait par Kara. Elles prirent une bouchée chacune et rejoignirent leur hôte et Sandra.
« Savourez-le! Mama dit qu’il est à mourir. », S’esclaffa Kara avant d’éclater de rire. Dans l’entourage, un écran de télévision montrait un pont sur lequel une jeune fille en tutu violet hésitait à franchir le garde. Au bout de cent vingt secondes, Laoghaire s’y jeta les yeux en détresse et l’esprit torturé – d’avoir perdu toute volonté de vivre suite aux mots prononcés par Kara. Aucune des jeunes filles n’y porta attention.

Mademoiselle Killgrave ne s’aperçut même pas du reflet violacé de ses iris lorsque ses consœurs dévorèrent le fameux dessert sur le plancher de sa chambre. Les trois danseuses le terminèrent en même temps, s’exclamant toute dans l’incapacité de continuer leurs jeux au grand désarroi de leur amie qui les observait silencieusement. Leila, Lilas et Sandra tombèrent inconsciente la seconde suivante.

Kara se tut, longtemps. Leurs mères arrivèrent quelques minutes plus tard. Mélanie trouva la situation étrange, mais accusa Kara d’avoir exténué ses invités. Les invités quittèrent avec leurs enfants sur leur dos, tandis que Mélanie les salua. Sans un mot, sa fille se dirigea à la salle de bain et y coula un bain froid. Sa mère ne put résister à la suivre.

« Que s’est-il passé? »
« Mama, laisse-moi tranquille. Je ne vais pas bien. Et je veux me détendre. C’était une longue journée. »

Mélanie sortit aussitôt du cadre de la porte sans pouvoir  restreindre le besoin urgent de laisser son enfant en toute tranquillité. C’est ainsi qu’elle put comprendre. Avec horreur, Mélanie écouta silencieusement sa petite fille bien aimée chanter un vieux classique pop des années 70 – son favori. Elle s’empara d’un couteau de cuisine, les yeux ruisselant de larmes et se tint debout devant la porte semi-fermée de la salle de bain. Lissant ses cheveux roux et longs de ses tempes, Mélanie attendit que sa fille ressorte de la pièce. Dissimulant l’outil tranchant dans son dos, elle plaqua Kara au mur lorsque celle-ci franchit le seuil de la porte. Sans hésiter une seule seconde, Mélanie planta à deux mains le couteau au niveau de la poitrine vers la gauche. Du sang coula entre ses seins, d’autres gouttes flamboyantes de vie embrassèrent ses lèvres vierges.  

« Mama, mama… », Soupira-t-elle avant de s’effondrer. Mélanie prit son cellulaire, composa le numéro d’urgence et embrassa sa chère Kara dont le souffle se faisait inexistant. En scrutant des yeux l’œuvre de son existence, la silhouette de sa petite ballerine devint violacée. Le haut et le bas de son corps semblaient dévorés par des flammes bleutées à mauves. Sa chevelure rouquine arbora un lilas des plus tendres, tandis que ses ongles prenaient la même tendance. Mélanie prit une arme à feu, y plaça une balle. Déposant une lettre à la main de sa fille, donnant une dernière prière au Seigneur, ses mains déclenchèrent l’arme. Dans la tête. Personne ne bougeait.

***

Les yeux révulsés, ses signes vitaux redevinrent normaux. L’équipe médicale se calma. Deux semaines après la tragédie mère-fille qui avait fait le tour des nouvelles de la grosse pomme, Kara Killgrave avait survécu grâce à une malformation congénitale nommée situs inversus. Dr Robinson avait réussi à stopper l’hémorragie interne à temps. Le cœur de l’enfant demeurait intact, mais sa mère avait péri de ses blessures. Seule une enveloppe de papier parchemin scellée restait dans le sac de plastique qui accompagnait la victime partout où l’hôpital la transférait depuis les derniers jours. Leur but était de semer la presse et les regards indiscrets – une victime à la peau violette ne peut pas se cacher longtemps.

Kara reprit conscience pour la première fois au bout d’un mois. Se remémorant les derniers événements, elle commença à écouter les médecins spécialistes et les chirurgiens cardio-thoracique pendant leurs discours. Une dermatologue vint au bout de vingt-huit jours pour tenter d’expliquer l’anomalie de sa peau. Elle conclut que c’était une surproduction d’agents fongiques venant de son système capillaire. En accord avec le neurologue et l’endocrinologue, sa nouvelle carnation était le produit d’une surcharge de phéromones au système nerveux. Il y avait un agent X qu’ils n’arrivaient pas à définir. Le neurologue émis la possibilité d’un pouvoir psychique. Enfin, une fois sortie de l’unité des soins intensifs, Kara irait avec les agents du gouvernement. Les médecins tentaient de comprendre son cas - assez particulier.

La jeune fille ouvrit les yeux une semaine plus tard devant son infirmière du quart de soir, Cindy. Elle regarda ses mains et comprit de quels champignons les humains parlaient. Relevant ses yeux semi-bleus, semi-violets, Kara regarda la femme d’un âge avancé qui avait changé le pansement sur sa poitrine avec attention. Vêtu d’une jaquette, elle se leva – chancelante – avant de chercher des habits. Elle trouva le sac de plastique suspendu au bout de son lit-civière et le vida sur le petit matelas. Enfilant une robe blanche de coton et des ballerines roses – sans oublier son enveloppe, l’adolescente regarda Cindy longtemps avant de prendre la parole. Par la suite, Mademoiselle Killgrave n’aurait plus aucun doute quant à ses capacités.

« Pardonne-moi. Mais, je dois l’essayer. »
« Que se passe-t-il? »
« Annoncez au Médecin mon réveil. Ensuite, vous oublierez notre conversation. »
« Tout de suite, mademoiselle Killgrave. »

Quinze minutes plus tard, Dr Robinson franchit le rideau beige qui séparait la jeune fille des autres patients. Attendant sur le lit, tranquillement, il vit la mutante le regarder avec des iris flamboyants de beauté. Celle-ci, les bras croisés, avaient des larmes coulant le long de ses tempes.

« Kara Killgrave est décédée aujourd’hui. Je ne suis personne. Ma mutation demeurera inconnue. Vous devez brûler chaque document à mon sujet. Ensuite, vous boirez de l’alcool et oublierez tout de notre conversation.»

L’homme se tint sur place pendant cinq minutes, incapable de comprendre pourquoi son esprit acceptait de recevoir ses ordres sans se questionner. Le lendemain, il s’éveilla dans son bureau sur le sol. Des cendres fumantes reposaient dans sa poubelle. Et sa mémoire ne se rappelait aucunement de sa soirée et de sa nuit.

***

Douce quatorze années, Kara finit de tresser sa longue chevelure avec un ruban de velours blanc. Devant elle, il y avait cette fameuse lettre qu’elle n’avait jamais ouverte. Se tenant à la coiffeuse de Laoghaire WinterBottom, elle enfila un uniforme d’école privée à carreaux rouges et noir, un masque chirurgical, des gants et une capuche. Entendant les parents de Laoghaire déjeuner et rire devant le programme de télévision matinal, la mutante les rejoignit à la table. Ses pattes de laine prirent un croissant au nutella et du café. Retirant son masque partiellement pour en prendre quelques bouchées, elle quitta la table à l’intérieur de trois minutes. Refusa le goûter qui lui tendit Madame WinterBottom et prit l’autobus afin d’aller en cours. Depuis deux ans, elle avait pris l’identité de son amie Laoghaire – qui avait survécu à son plongeon, mais pas à son coma – arrêt cardiorespiratoire. Kara avait suggéré à sa famille de la prendre comme leur fille pour combler un vide. Les parents de son amie n’avaient pas pu refuser : tous les désirs de cet enfant devenaient leur volonté absolue. De plus, ils n’arrivaient jamais à se rappeler de son visage.

« Cela doit être pénible une allergie au soleil… », Dit une camarade de classe assise sur le banc derrière Kara. La mutante regardait le ciel derrière ses lunettes soleil griffées. Elle aperçut les formes des nuages et rentra dans une phase semi-méditative. À la radio, l’animateur parlait des Avengers et de l’invasion extra-terrestre. C’était le mois de mai 2012. Suite aux récents événements, Kara était en cours d’’allemand lorsqu’elle avait entendu les événements à la radio. C’est alors qu’elle se demanda si la Terre connaîtrait une fin heureuse, s’il restait encore plusieurs décennies à l’humanité. La face du monde venait de changer à tout jamais avec cette ouverture sur la vie extraterrestre. Toutes ces possibilités fascinaient la jeune Kara qui ressentait – comme tous ses camarades- un apaisement à l’idée que les Chitauris n’aient pas réussi à envahir la Terre.

Soudain, le chauffeur du bus scolaire freina brusquement. Un homme venait de se jeter dans la rue. Le chauffeur sortit de son véhicule afin de venir en aide à son concitoyen. Méfiante, Kara se leva de son siège – ressemblant à un petit ours sous tous ses vêtements – pour aller au-devant du véhicule.  L’homme qui venait d’intercepter l’autobus sortit une arme à feu, tira sur le chauffeur et l’enjamba pour rentrer à l’intérieur du véhicule. Il enfila une cagoule noire, monta les escaliers en dévisageant la jeune fille recouverte de sa capuche.

« Bonjour les enfants! Je suis votre nouveau chauffeur. HAHAHAHAHAHAHAHAHA! »

Prenant le premier banc à droite, Kara resta sans un mot une partie du trajet. Des enfants commencèrent à pleurer en ne reconnaissant pas le trajet de l’école, d’autres tentèrent de protester et se virent offrir des rires diaboliques en guise de réponse. Le criminel conduit l’autobus sur un pont, pendant que la mutante avait sorti un bouquin qui parlait du corps humain. Alors qu’il s’apprêtait à tourner vers le trottoir pour tomber du pont, Kara se releva et montra les organes nommés poumons au chauffeur.

« Arrêtez. Je voudrais voir de vrais poumons – les vôtres. En avez-vous? », Dit-elle en déposant sa main gantée de soie rouge sur son épaule. Le véhicule s’immobilisa, et une fanfare de klaxons explosa derrière eux. Le criminel retira sa cagoule, la détresse avait succédé à la folie dans son comportement. « Pourquoi? », murmura-t-il devant une adolescente de marbre. « J’attends.» Les enfants crièrent, pendant que des sirènes de police jouaient en arrière-plan. L’homme vêtu de noir laissa tomber son pistolet au sol et commença à palper ses côtes désespérément. Ses cris devinrent torrentiels, traumatisant les camarades de classe de Kara qui recommença nonchalamment sa lecture.

Les policiers forcèrent la porte d’entrée du véhicule, évacuèrent les écoliers et emprisonnèrent le meurtrier. Kara conseilla à chacun de ses camarades d’oublier l’incident lors du trajet matinal au lendemain.

À la suite de l’accident, les écoliers rentrèrent chez eux pour la journée.  Mademoiselle Killgrave utilisa ses clés pour rentrer, espionna les parents de Laoghaire s’épanouir devant un documentaire sur les baleines. Sans leur en glisser un mot, elle monta les escaliers et balança son sac à dos dans un coin. Elle fit exploser de la musique classique dans ses tympans et prit siège à sa coiffeuse devant cette fameuse lettre.

***

Ma douce et très chère Kara, ma splendide danseuse classique,
Ma dolce vita (Ma douceur de vivre),

As-tu survécu à mon couteau dans le cœur? Je crois que non. Tu vas souffrir davantage. La vérité risque de te briser. Certes je me suis jurée de libérer ton passé quelque part – sur ce bout de papier. Ton père a le pouvoir de contrôler les esprits. Oui, tu as bien lu. En donnant des ordres, il contrôle tout le monde qui l’entoure. J’ignore comment. Il a pris mon corps et mon esprit en otage en l’espace d’une seconde. Je n’ai jamais su comment y résister. Il m’a battue, violée, mariée, renommée Killgrave – et tu es née de notre union malsaine.

Tu possèdes sûrement des demi-frères ou des demi-sœurs un peu partout dans la grosse pomme. Zebediah Killgrave aime violer n’importe qu’elle femme qui passe sur son chemin. Il est un vrai manipulateur, et redoutable grâce à son pouvoir. Je suis désolée de t’avoir caché ta nature, Kara. Mais, je ne pouvais pas te priver de ces années de bonheur.

Tu es une fillette exemplaire, et ta personnalité adorable n’a jamais cessé de m’impressionner en tant que mère. Tu es l’œuvre de ma vie. Cependant, je dois y mettre fin.

À ce moment, je suis assise dans le salon en train de savourer un thé à la rose rouge avec nos invités. J’ai vu Laoghaire se jeter d’un pont. Suite à tes révélations, j’ai commencé à douter sur ma petite fille. Puis, j’ai entrevu la salle de jeu. Tes paroles ont contrôlé les faits et gestes de tes amies. Tu ne peux pas ordonner à un être humain de mourir, donc son corps se contente d’un choc vagal. Comprends-tu, ma chérie, je dois te tuer? Tu ne peux pas continuer la succession des Killgrave. Ce pouvoir ne doit pas exister.

Tu es une abomination parmi l’humanité.

Je t’aime,

Mélanie Jessica Joséphine Johnson Killgrave.
Ta maman.
Adieu.

***

Le 25 décembre 2015
Au cœur de la foule, Kara prit le microphone et cria : « Sweet Seventeen (Douce Dix-sept Années)! Je suis Kara. Mon pouvoir est ma volonté qui écrase la vôtre. Je l’aime et le déteste. Je ne peux jamais m’exprimer sans risquer le danger ou la mort pour autrui. Tous mes mots influenceront les vôtres. Ma voix deviendra votre flambeau. Soyez fier de votre mutation – de votre pouvoir. Montrez qui vous êtes au gouvernement Américain en démontrant vos capacités hors normes. Cessez de vous cacher. Prenez votre destinée entre vos mains.

Je suis FIÈRE d’être mutante parmi les humains. J’aime mon pouvoir. J’aime mes confrères et mes consœurs. Ils sont la seule famille que je possède. Ne vous laissez pas détruire parce que le monde refuse de voir votre véritable nature. »
Sur ces guirlandes de mensonge, Kara descendit sa capuche. Au milieu de cette petite foule, qui rassemblait un maximum de cinquante personnes, la mutante violette se sentit observée – scrutée. Les anormaux semblaient hypnotisés de bonheur, tandis que certains affichaient une lueur de terreur dans leur regard. Une telle force les amenait à la coopération. Seul un couple, à l’écart, montrait de la méfiance.

Mademoiselle Killgrave, nouvellement couronnée de ses dix-septième années en ce jour du Seigneur, recouvrit son visage de nouveau. Elle s’esquiva du rassemblement des Anormaux et emprunta la porte de la sortie d’urgence dont l’alarme ne fonctionnait plus depuis dix ans. C’est alors qu’elle entendit des pas la suivre. Kara se retourna, et découvrit un homme massif – touchant presque le plafond en décombres. Son regard tel deux billes noirs laissa entrevoir un faciès métallique. La jeune femme  à ses côtés, d’une vingtaine d’années, possédait des yeux flamboyants.

« Lorsque tu as parlé, mon amie s’est enflammé de bonheur. Elle n’a jamais cru en la cause mutante, et s’est considéré un monstre. Tu l’as influencé. Cependant, je suis composé de métal. Ton pouvoir ne fonctionne pas sur moi, petite violette. »

La première réaction de l’adolescente fut de prendre la poudre d’escampette. Or, le colosse tendit la main et la souleva par son capuchon. Il découvrit son visage de l’autre main. Sans lutter,  Kara se contenta de croiser les bras.

« Vous pouvez me tuer si vous voulez. Je voulais parler une fois au micro pour que notre espèce ressente de la fierté. Celle que je n’ai jamais ressentie. »

« Tu ne dois pas avoir plus de seize ans. Je ne vois pas pourquoi je mettrais fin à tes jours. Ne commence pas une vie par le suicide. Au contraire, je crois que ton pouvoir serait très utile. »

L’autre mutante retomba sous de l’emprise de Kara, fit naître des flammes bleutées au creux de ses paumes, agrippa le poignet droit de son adversaire tout en la fixant avec haine : « Tue-la! Elle nous contrôle comme des poupées de chiffon! Mets fin à ses jours, Thomas! Il faut…», hurla-t-elle en tombant sans connaissance l’instant ou le mutant frappa sa nuque d’un léger revers de main. Déstabilisée, Kara avait versé plusieurs larmes en étouffant un cri. La peau de son poignet s’avéra bourgogne. L’homme balança son amie sur son épaule et Kara sur l’autre. « Vous savez que je peux marcher! Franchement! »

Il la déposa au sol, pendant qu’elle remettait le masque sur son visage – ne supportant pas les regards étrangers sur cette partie de son corps. La mutante s’éloigna de plusieurs pas, recouvrant son poignet droit d’un morceau de sa cape noire.

« Allons ailleurs. Je t’invite à prendre un café. »
« Je ne peux pas aller dans un endroit public pour avoir une conversation normale. La situation serait catastrophique. Je n’ai pas le droit d’avoir de relations sociales. Voyez-vous ma situation? »

Mademoiselle Killgrave se retourna et commença à courir. Le mutant à l’épiderme métallique comprit enfin que la détresse habitait l’adolescente. Il suivit ses pas lentement, attendit de la voir quitter l’immeuble. Lorsqu’il l’avait balancée sur son épaule, Thomas avait placé un mouchard dans un repli de sa robe blanche. Donc, Kara ne pouvait plus se cacher – nulle part.

Trois jours plus tard, Kara Killgrave vivait temporairement dans un studio de danse fermé – destiné à être démolie lors du printemps prochain. Profitant de l’obscurité, elle alluma ses lumières de Noel puis fit rebondir la musique sur les murs. Silencieuse, elle médita. Les parents de Laoghaire Winterbottom lui revinrent en mémoire puis la détresse de leur faciès lorsqu’elle leur ordonna de l’oublier. Kara revit comment elle avait dû se cacher afin d’échapper à des autorités spéciales. Des hommes en noir avaient commencé à se pointer une semaine plus tard – recherchant désespérément sa présence. La jeune mutante avait dû se promener d’une maison à l’autre et demander à des inconnus de s’occuper d’elle – tout avec l’influence évidemment. Plusieurs fois, elle dût subir des attaques. Certes son don de suggestion lui permit de retourner toute situation facilement. Des larmes fusèrent pendant que le faciès de Mélanie Killgrave lui soutira un soupir plaintif.

À l’extérieur du bâtiment, Thomas espionnait avec des jumelles au travers du vitrail semi-transparent du studio. Il cassa la poignée de la porte principale pour entrer – sans faire un seul bruit. Il entendit une pièce classique de Mozart, tranché par du Techno et du Métal. Descendant les escaliers doucement, le mutant put retrouver Kara – la petite violette de son récent surnom – en train de toucher une immense cicatrice au niveau de son cœur sur la gauche. Des larmes coulaient  abondamment sur son faciès dénudé – une chevelure ondulée touchant le bois franc derrière elle. Violacée et bleutée, la mutante passa d’une figure assise à allongée.

Roulant sur elle-même, il comprit que son état n’était pas idéal afin de l’aborder. Il observa sa silhouette élancée se propulser du sol vers les airs d’un seul bond, s’y laisser retomber avant de prendre possession de la salle aux cents miroirs pour tourner sur elle-même sans fin. Vêtue de ses pointes, Kara refit les mêmes figures que celles illustrées mille fois devant sa mère. Tout en étouffant ses sanglots, d’un souffle stricte, elle virevolta les jambes écartées avant de se laisser aller au sol grâce à trois roues et de s’allonger.

Enlevant ses souliers à pointes, la ballerine se releva pour enfiler des chaussons de danse. Sa main gauche tira sur une tige de velours et des voiles tombèrent du plafond. Thomas devint nerveux, pensant que l’objet de son admiration, avait deviné sa présence. Retirant ses réchauffe-jambes et sa jupe, Kara dévoila ses dessous en dentelle blanche. Un brin timide, le mutant ferma ses paupières un instant. Il n’osait pas regarder, mais un profond désir le convainquit du contraire. C’était la première fois qu’il voyait une femme à la peau violette, et de surcroît être une danseuse classico-moderne. Rouvrant ses paupières, l’être composé de métal la vit grimper dans ces foulards de soie et s’y laisser chuter sans relâche. Regardant ses acrobaties, la beauté d’une telle scène qui lui fut offerte lui arracha les mots de la bouche. L’adolescente continua son manège, quelques filaments d’eau colorant ses joues, et ses jambes fortes et puissantes prenant d’autres extensions inimaginables.

Un saut. Un bond. Impossible. Kara atterrit au creux d’un autre foulard de soie, presque à la fin de celui-ci. Poursuivant sa danse au fil de sa trame sonore, l’artiste fit trois nœuds, remonta cinq fois dans les foulards et posa en cygne. À peine soixante secondes après, un second hamac la propulsa vers celui près de Thomas – au troisième coin de la salle de danse-  qui s’émerveilla devant ses formes moulues de soie. Regardant ses cuisses fermes se refermer contre le tissu soyeux, le mutant se recula devant la plénitude qu’il ressentait. Il retrouva la sûreté du mur qui le dissimulait depuis les quatre dernières heures. Kara se laissa aller au sein d’un foulard en forme de cocon – dès cet instant, il la baptisa son flocon de neige.

Entourée de soie, elle libéra plusieurs larmes lorsque le sommeil vint la cueillir. Le colosse de métal se releva dès la minute où il écouta la jeune créature respirer tranquillement.  Suite aux derniers événements, le mutant vint la retrouver hors de toute raison. Il respira son parfum floral agrémenté de sueur. Prenant ce corps fragile contre lui, ses bras immenses recueillirent le corps de la mutante. Si léger, si fébrile, il crut la briser en l’extirpant du matériau. Tenant ce paquet d’os et de chair au creux de ces paumes métalliques, Thomas ne put se retenir de l’enlacer et de l’embrasser profondément. Cette dernière, enivrée d’alcool et de substances diverses, ouvrit furtivement ses yeux bleutés avant de les refermer.  Lorsqu’il rencontra son regard, Thomas ne put s’empêcher de coller son front à celui de Kara – qui l’avait fascinée lors de son discours. Il l’emmena dans la pièce voisine afin d’y découvrir de nouveaux détails à son sujet.

***

Neverland, camp de concentration réservée aux Anormaux, avait pêché une quantité incroyable de mutants dans un regroupement au sud-ouest de New York. Ils se cachaient tous dans un immeuble de dix étages abandonné. Kara pétrissait de la pâte. Vêtue de blanc et colorée de farine, le bas de son visage était dissimulé.  Portant une muselière, cette dernière toucha momentanément les liens de cuirs aux vis qui retenaient sa mâchoire de s’exprimer. Frappant de ses poings armés de vengeance le pain en processus de création, la mutante qui avait passé le dernier été derrière les barreaux, fronça des sourcils lorsque le gardien lui agrippa une fois de plus le postérieur. Sa pensée, son ordre furent si violents que l’homme se plia en deux. Pourtant, la jeune femme s’occupait à la tâche et ne pouvait pas se douter du récent événement.

Quelques heures plus tard, ce fut au tour des combats de couteaux. Les gardes emprisonnèrent quatre mutantes, dont Kara, dans une cage d’environ cinq mètres. Il s’agissait du énième combat de la jeune adolescente qui avait appris à griffer et frapper fort afin de s’en sortir. D’un coup de pied, elle renversa son adversaire contre la grille. Cette dernière eut le temps de trancher la peau de son avant-bras. La seconde mutante, d’une agilité inégalée, prit Kara d’une main à la gorge et commença à l’étrangler. Les gardes du camp de concentration commencèrent à encourager leurs combattantes.

Fermant ses yeux à l’approche de la fin, les mots à l’intérieur du fil de sa pensée répercutèrent sur toutes les mutantes qui l’entouraient. Chaque femme commença à se donner des coups de couteaux elle-même, et ce jusqu’à l’évanouissement qui suivait la complication de leurs injures... Tous les hommes en uniforme exprimèrent leur surprise, avant de recevoir les mêmes demandes. Devant les yeux effrayés de Kara, les hommes commencèrent à se donner eux-mêmes plusieurs coups de couteaux. Le sang fusa. La mutante libéra des cris étouffés, avant de sentir l’adrénaline exploser dans ses veines. Son don de suggestion prit une ampleur démesurée lorsqu’un garde vint la retrouver dans la cage, lui retirant sa muselière. Avant de quitter les lieux, elle ordonna silencieusement à tout le monde de mourir – provoquant une perte de conscience générale.

Sur les caméras de sécurité, d’autres gardes de sécurité apparurent afin d’empêcher la mutante de s’enfuir. Cependant, par le biais de sa pensée, la jeune femme sentit chaque personne approcher et leur dirigea un autre chemin ou une perte de conscience subite. Son âme en panique ordonna aux hommes de libérer tous les autres mutants en vie, de retirer leurs chaînes et leurs colliers, d’ouvrir toutes les portes de la prison. Bien assez tôt, chacun retrouva sa liberté et ses pouvoirs. Kara Killgrave semblait être la cible de tous les regards. L’adolescente, dont le silence terrifiant et la peau violette semblaient impressionner, fut la première à franchir les portes de la prison. Personne n’attendit pour la suivre, pendant que la petite violette intimait à chaque représentant de l’autorité de s’endormir aussitôt qu’ils voyaient les prisonniers. Déchirant son tablier blanc et ouvrant sa bouche pour la première fois, la mutante put s’échapper du camp de concentration en compagnie de trois cents  mutants.

Parmi eux, Thomas retrouva Kara. Le colosse de sept pieds se pencha pour cueillir l’adolescente violette du sol.  Ayant perdu un œil lors d’un combat à l’Arme blanche un mois auparavant, du métal y avait pris place. Ne pouvant se toucher ou s’adresser la parole pendant deux ans, le mutant écouta son cœur et retrouva la seule personne qu’il chérissait dans l’assemblée qui commençait à se disperser. Enlaçant la mutante, Thomas caressa sa chevelure avant de comprendre qu’elle tremblait tout en pleurant à chaudes larmes. Ne pouvant se tenir sur ses pieds, il l’emprisonna de ses bras et l’emporta dans la neige fondante.

«Tu ne peux pas marcher, maintenant.»
« Je blesse les gens…Tout le temps…Et je ne peux pas arrêter ce pouvoir…Même ma pensée…Mon pouvoir est dans ma tête…Je dois mourir…Tue-moi, Thomas…Je t’en prie. »
« Viens avec moi. Nous allons prendre soin des criminels. Tu te sentiras mieux après. »

***

Il vint la chute du gouvernement totalitariste et de ses dirigeants. L’adolescente survécut en vivant d’un foyer à l’autre avec discrétion, réussissant à finir ses études avec une équivalence. À distance, elle put faire des études bachelières pour faire passer le temps. À la suite d’une demi-année à jouer les héroïnes qui tourna au vinaigre, Kara développa une agoraphobie. Elle ne pouvait plus sortir de chez elle, et encore moins aborder des étrangers. Thomas put entretenir une relation amoureuse avec Kara, et lui soutirer de véritables conversations. Elle dansa pour lui des nuits entières, et leurs émotions n’en furent que plus flamboyantes. Le colosse de métal disparut en avril 2018. La jeune mutante reçut un message vocal sombre – qui lui laissa le deuil comme seule compagnie. Sans comprendre son message d’adieu ou le roulement du train derrière sa voix, l’horreur submergea son cœur. Mademoiselle Killgrave ne sut jamais comment surmonter cette détresse.

Depuis la Nuit Noire, le monde semblait tomber en lambeaux.  Kara passe ses journées à l’ordinateur pour travailler sur un blog de soins infirmiers, et ses nuits à polir ses chaussons de ballerine. Elle ne parle plus, n’ose plus entrouvrir la porte devant qui que ce soit. Fuyant le sommeil, durant lequel elle pleure son amour perdu, ses seuls souvenirs demeurent ses cicatrices.
Fiche de présentation réalisée par Joh.a pour www.TheAvengersRPG.forumactif.com
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Bienvenue à toi et bonne rédaction. Killgrave's Legacy [UC] 2773031709
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Bienvenue parmi nous :)

Tu disposes de 7 jours pour terminer ta fiche
N'hésite pas à harceler le staff - on aime ça Killgrave's Legacy [UC] 53866171 -

Bonne rédaction. Killgrave's Legacy [UC] 3896124301

La cb se trouve a gauche en bas de ton écran, il y a un bouton "ouvrir la chatbox".
Et le code du règlement se trouve bien dans le règlement :)
Lily Johnson
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Bienvenue parmi nous ^^
Bon courage pour ta fiche Killgrave's Legacy [UC] 16788177
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Bienvenue parmi nous ! Si tu as besoin surtout comme dit Emma n'hésite pas !
Kara Killgrave
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Je vous remercie pour les renseignements et le bel accueil. Ma présentation est en cours, mais je l'achève. Je retravaille la structure de mon histoire et la ponctuation. D'ici trois à quatre jours, je devrais l'avoir terminée. Killgrave's Legacy [UC] 4089821958
Stan Lee
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Stan Lee
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Bonjour Miss Killgrave :D
Où en est ta fiche ?

Kara Killgrave
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» association : Indépendants.
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» classe: 2 - Apprentissage du pouvoir
» appartenance: 3 - Humain entraîné supérieur
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Oh la la! Je me laisse aller. Il me reste quatre paragraphes à ajouter afin de mieux intégrer le contexte avec son histoire. Je suis pointillleuse. J'essaie de faire attention aux détails. Je devrais pouvoir tout finir avant jeudi. Merci!
Emma Blaze
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On t'accorde 1 semaine de délais à partir du 11 sept. :) ♥️
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Bienvenue !
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Bienvenue miss, courage pour ta fiche.
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Welcome to New York!
petit nouveau Killgrave's Legacy [UC] Fresse



Désolé pour cette attente insoutenable jeune Killgrave !
Bravo pour ta fiche et la façon dont tu t'es appropriée ce personnage


ENJOY. Te voilà maintenant un membre validé!
Mais, avant de pouvoir sauver New York ou le détruire à ta guise il va te falloir

» Si tu te sens un peu perdu n'hésite pas à venir consulter le guide du p'tit nouveau ou encore contacter un membre du staff c'est avec plaisir, nous aimons nous faire harceler

» Il est impératif de recenser tes pouvoirs. C'est obligatoire pour tout le monde. C'est la première chose à faire après avoir été validé. Pas de rp ni de flood avant cela merci.

» Pour mieux t’intégrer au sein du forum nous t'invitons à créer ta Fiche de liens et de jeter un petit coup d’œil dans la section Wall Street Bank si tu désires un logement, créer scénario etc...


» Ta marraine est Natasha Romanoff! N'hésite pas à faire sa connaissance, à lui poser des questions, lui dire si quelque chose ne va pas ou au contraire va très bien, ou juste faire des bêtises ou papoter! Votre sujet de conversation se trouve >ici<

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