N-Y, Juin - Août 2019
MÉTÉO : L'été est là, la chaleur s'installe et le soleil réchauffe les cœurs ! Vous pouvez sortir les shorts et la crème solaire direction Long Island Beach.

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Wintery Storms, Thundery Thorns [James B. Barnes]

Kara Killgrave
Kara Killgrave
GÉNÉRAL
» communications : 275
» ma tête : Madelaine Petsch
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 2 - Apprentissage du pouvoir
» appartenance: 3 - Humain entraîné supérieur
» pouvoirs:

Wintery Storms, Thundery Thorns Diamond Eyes, Ocean Eyes, Skyest Eyes; You are Rough Road, You are my Darling; my Death.


Times Square. Une bruine taquine sur l’épiderme. Quelques passants au travers de l’heure démone : minuit. Rares étaient ceux à s’attarder au cœur des lieux achalandés. Les deux rues marchandes, trop illuminées pour être regardés rayonnaient de mille feux à en crever les yeux. Des édifices trop hauts qui promettaient des publicités de suppléments brûle-gras, aux nouvelles en direct des dernières tragédies de ce monde jusqu’au M&M store qui distribuait des échantillons gratuits aux locaux et aux touristes. Une jeune vendeuse blonde en lança un paquet sur Kara Killgrave qui sursauta. Elle lui redonna poliment, songeant que subir les gavages au Brooklyn Hospital Center étaient sa seule source de nutriments. En effet, depuis Neverland, se nourrir n’était plus une option : la déglutition d’aliments solides lui était complètement impossible.

Un revers de la main suffit à faire taire la vendeuse qui cessa aussitôt de remuer ses clochettes et alla à l’intérieur malgré les ordres de sa superviseure. Suivie de près par d’autres individus costumés sous des vestes de sport, Kara regarda Anastasia qui l’incitait à continuer le chemin. Évidemment, consulter une liste d’une vingtaine de spécialistes chaque semaine et prendre le temps de suivre quelques cours et de s’adonner à des passe-temps – c’était l’idée du Dragon. Se guérir par l’action; quelle idiotie, songeait-elle. Depuis deux semaines, Kara avait rejoint un groupe d’artistes éclectiques qui aimaient perturber l’ordre public en s’adonnant à des spectacles de danse spontanés, improvisés.


Les trois jeunes filles à ses côtés complimentèrent sa chevelure violette qui se mariait à merveille avec ses iris troubles. Le teint livide, si pâle que la mort refusait de la cueillir du monde des vivants, Kara roula les yeux vers le ciel et rabattit son capuchon de soie rouge sur son visage à moitié voilé. Lorsqu’ils arrivèrent à l’engouement principal des deux rues, à la fin de la route marchande, le groupe s’activa. La musique déferla des haut-parleurs des commerçants – évidemment trafiqués au préalable- et la bruine commença à s’intensifier. Cette température fut le seul argument qui put convaincre la jeune Killgrave de quitter sa cachette – son chez soi bien secret avec le Dragon. Il lui était impossible de ne pas se sentir en sécurité auprès d’un monstre d’une telle envergure. Éblouie par une lumière aveuglante, Anastasia jeta ses survêtements sur Kara qui la fixa un long moment avant de songer à se lancer à son tour… Les quinze danseurs qui l’accompagnaient commencèrent à perturber la rue passante avant de créer eux-mêmes un spectacle des plus inattendus : chacun dansait avec les autres, libre et heureux. Émue, attendrie, faible de jugement et sans prudence, Kara se jeta dans les bras de son partenaire de danse, Kyle, et se laissa aller.


Tournant plus vite qu’une toupie puis plus élastique que la pâte d’une tarte, la mutante vrilla sur la pointe de ses chaussons noirs dans la passion la plus drastique : la plus cruelle et sans vergogne. Kyle, du haut de ses deux mètres dix, pour une carrure trop large, se lança dans une danse classique à son tour. Toutefois, lorsqu’il arracha le manteau rouge sang de la mutante, il ne put se retenir de remarquer les veines violettes qui s’activaient sous sa chair porcelaine. Le trentenaire, retraité de l’école de danse de New York, attrapa la jeune mutante pour la lever au ciel et la jeter derrière lui – au loin dans une chorégraphie à la coordination exemplaire. Elle roula puis explosa dans des contorsions d’invertébrés : ses doigts frôlèrent la pointe de ses pieds puis cassèrent sa colonne une vertèbre à la fois avant de faire des grands écarts au sol. Le géant attrapa sa cheville gauche pour la lancer sauvagement sur la gauche, et la laisser s’épanouir dans des envolées digne des plus beaux oiseaux. Resplendissante, heureuse, la danse classique de cette mutante ne pouvait que témoigner de son amour de l’art – de sa dévotion à l’ensemble d’une perfection dans tous ses composants. Une chirurgie de l’Esprit, si ce n’était du cerveau et de son contrôle Ultime, voilà l’Acte Splendide de sa Création.


Mais, Kyle désirait sa vengeance. Neuf ans auparavant, Kara Killgrave avait ordonné à sa petite sœur de sauter d’un pont – ce qu’elle avait fait sans retenue. Inutile de préciser que cette chute lui avait pris la vie. La mère de Kara avait précédé son désir de vengeance en plantant un couteau dans le cœur de la fille de l’Homme Pourpre. Toutefois, une malformation génétique lui avait permis de survivre une fois encore. Les années passèrent, et le jeune homme ne put que retrouver au travers de la ville un fantôme pourpre. Et le Destin la plaça dans son groupe de thérapie comportementale avant de la nicher dans ses bras au sein d’un groupe de danse clandestin. Kyle s’empara d’un couteau de chasse long de quinze centimètres, regardant la chevelure violette valser entre ses voiles et les gemmes qui recouvraient sa silhouette gracile. Il observa sa tenue violette aux chiffons rouges resplendir sous l’eau, ses côtes respirer avec un contrôle maniaque, et son âme évanouie dans la beauté du langage corporel le plus parfait qui soit. La main de Kyle tira brutalement ces boucles marines de leur rêverie idéale et une voix grave, mâle hurla dans la pluie battante :



« Killgrave. Tu dois payer pour ma sœur. »


À peine un dixième de seconde que la pointe de l’arme blanche se dressait déjà contre son cœur, prête à la traverser. Quel paradis, songea-t-elle. Quelle ultime Beauté, songea son âme Damnée.






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Kara et Bucky


Wintery Storms, Thundery Thorns


Coulson, espèce de vieil ... Non, calme toi, Bucky. C'est grâce à lui que tu as droit à une seconde chance. Sans son investissement et sa prise de position contre le général Ross, les partisans de la loi contre les êtres dotés de dons surhumains auraient gagné. Donc, inspire profondément. Expire. Et essaie de te recentrer. Surtout que, d'une façon un peu indirecte, c'est de ta faute si tout ça a commencé. Mais c'est du passé. On a gagné. Et les victoires font du bien au moral. Ce qui est plus difficile à digérer, ce sont les journées interminables, coincé derrière un bureau, à donner des ordre à untel ou untel.

Je ne pensais pas que le poste de Directeur du S.H.I.E.L.D pouvait être aussi barbant. Quand je finis enfin un dossier, y en a un autre qui me tombe dessus et ainsi de suite. Les choses s'enchainent à tel point que je n'ai quasiment pas mis le nez en dehors de mon bureau aujourd'hui. Et quand enfin les choses se calment, et que j'indique à mes subordonnés - même si je n'aime pas trop ce terme - que je quitte les locaux, il fait déjà nuit. Si toutes les journées de travail vont ressembler à ça, je pense que je ne vais pas tenir le rythme. Je suis un agent de terrain, pas un bureaucrate. C'est pour ça que j'en veux un peu à Coulson. Il aurait pu me prévenir.

Je me dirige vers le garage, et je sais déjà ce que je vais faire : prendre une de ces voitures volantes du S.H.I.E.L.D, me diriger vers le centre-ville de New-York, et aller m'acheter un bon sandwich poulet-cheddar de chez Luigi. Cela devrait être suffisant pour me remonter le moral après cette journée. Quelques dizaines de minutes plus tard, je finis par me garer sur le toit d'un immeuble où je sais que je pourrai retrouver mon véhicule après ma petite virée. Cela ne craint pas, l'immeuble est une planque pour les agents du S.H.I.E.L.D. D'ailleurs, je passe dans l'un des appartements pour y récupérer des vêtements plus passe-partout que ceux que je porte. Lorsque je rejoins finalement la rue, je suis fin prêt pour déambuler.

Alors que je regarde ma montre, je réalise qu'on est presque demain. Faut que je me presse, Luigi ferme ses portes dans dix minutes. C'est donc au pas de course que je vais jusqu'au petit restaurant italien, qui fait à emporter. Je me fais servir rapidement et regagne les rues encore bondées de la Grosse Pommes.

C'est ce que j'aime dans cette ville, c'est toujours vivant. Dissimulé sous ma casquette, je croque à pleines dents dans mon Poulet-Cheddar, et savoure le talent des cuisiniers de chez Luigi. Un peu de temps pour moi, pour faire ce que je veux. Enfin ! J'ai l'impression que ce n'est pas arrivé depuis des lustres. Tandis que je profite de cette petite échappatoire, une désagréable impression me parcourt la colonne vertébrale.

L'impression qu'un truc pas net se prépare ... Comment le définir ? Un peu comme quand vous toquez à une porte et que vous "sentez" quelqu'un s'approcher de l'autre coté. Et bien pareil. Je suis agréablement surpris de voir que ce ne sont que des danseurs de rue qui perturbent la mécanique urbaine bien huilée en occupant l'espace. Comme les autres spectateurs, je regarde. Je regarde, j'observe. Je n'y connais rien en danse. En revanche, je m'y connais bien en meurtre. Et je sais reconnaitre quand quelqu'un s'apprête à poignarder quelqu'un.

Instinctivement, je m'élance. On dirait que l'on en a après l'une des danseuses. La raison ? Je m'en moque. Lâchant mon sandwich qui tombe au sol - regret, regret - j'attrape l'arme blanche par la lame à l'aide de ma main métallique gantée - pour que personne ne me remarque. J'exerce une pression suffisante pour briser la lame, et ce n'est pas du gout de l'apprenti-tueur.

- Reculez  ...


C'est tout ce que je dis aux gens autour. Je dois en finir rapidement avant que quelqu'un se mette à jouer au héros. Oui, moi, j'interviens. Mais je sais que ce n'est pas un jeu. Et je sais aussi à qui cette personne cherche à s'en prendre. Elle a prononcé le nom de Killgrave. Et même si je ne connais pas tous les dossiers que nous avons dans les données du S.H.I.E.L.D, je sais que ce nom figure quelque part.

Bon. Je laisse tomber la lame brisée au sol, et mon regard plonge dans celui de l'attaquant.

- T'as le choix. Tu te rends et faudra t'expliquer devant les autorités. Tu te bats, tu perds et risques d'être blessé, et tu t'expliqueras quand même devant les autorités.

De l'action ! Enfin de l'action ! Bon, c'est pas un 0-8-4 mais je suis preneur !


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Damnée, Oubliée – Jamais assez. Encore. Un homme s’interposa entre sa carcasse anorexique et sa mort tant recherchée – presque disparue. Les yeux illuminés de la jeune femme se posèrent sur l’inconnu à la carrure massive. D’une poignée de main, il avait fait exploser la lame du couteau de chasse dont la pointe, quinze millimètres, resta enfoncée au milieu de son thorax à la surface du derme. Le sang violet de la mutante arpentait désormais le gant de le directeur du SHIELD. Un soupir las se libéra de sa poitrine lorsqu’elle fixa longuement les morceaux éparpillés de l’objet. La foule dansait toujours au tour d’eux, autour de ce trio intriguant. Le passant aux allures ténébreuses continua son intervention en offrant deux possibilités cul-de-sac à son agresseur.


Killgrave s’écarta d’un pas, mais la poigne sur sa chevelure en explosa les pinces et renversa ses boucles sur ses épaules. Kyle serra le crâne de la jeune femme si fort qu’elle en eut des gémissements. D’un seul regard d’un pourpre ardent, un rictus des lèvres témoigna à son agresseur de la libérer. Il s’effectua aussitôt, complètement distrait et occupé par le Winter Soldier. Un geste de la main imposa l’ordre général de se mettre à genoux : évidemment, tout le monde se retrouva dans cette position de faiblesse. Même le héros, hélas. La ballerine vêtue de violet et gemmes précieuses sourit sous le foulard qui recouvrait le bas de son visage. Kyle sembla s’agiter moralement, et en quelque sorte reprendre conscience. Il tenta de se relever, mais n’y arriva pas. Comme tout le monde. Comme la centaine de passants qui arpentaient Times Square à cette heure perdue.



« Mesmero. Viens ici. »


Kara ressentit une présence connue, dissimulée entre deux immeubles. L’être à la peau malade, verdâtre, ôta son chapeau en suède italien et parcourut les cinq cent mètres qui les divisaient. L’éclat de son complet de haute couture restait d’une splendeur miroitante par l’argent qui mariait bien son teint. Lors de cet interlude, la mutante à la crinière violacée de phéromones se pencha à l’oreille de son agresseur. Un sourire traversa ses lèvres, alors qu’il se levait d’un bond enjoué. C’est ainsi qu’il s’en alla sur quelques mètres, et que les New Yorkais purent quitter les alentours dans un éclat de rire virulent et contagieux.


« C’était une blague! Allez-vous-en! »



L’index de Persuasion effleura Monsieur Barnes au niveau de l’épaule afin de le sauver de mensonge pestifère. Principalement des adultes, la troupe de danse s’évapora d’un battement de cils. Les oiseaux de nuit retournèrent à leurs occupations. Le Winter Soldier put récupérer le libre arbitre de sa personne d’un hochement de tête, car la sensation d’être contrôlé demeurait la plus bouleversante – si ce n’était pas d’un traumatisme en soi. La jeune Killgrave plaça ses mains sur ses hanches, et fit quelques pas elle-même vers le vilain qui avait hanté son ancienne carrière d’héroïne depuis la nuit des temps. Sans un seul regard vers le héros, Kara confronta le vilain d’un long échange de regard. Ce dernier leva les mains en l’air, mais commença un sujet cuisant qui provoqua une allure menaçante à la ballerine.


« Lady Killgrave. Vous m’avez manqué. Votre voix également! Votre contrôle surpassera toujours le mien. Est-ce votre ami? » Demanda-t-il en pointant du menton le Winter Soldier. L’homme vert montra alors un sourire aux dents pourries, et sembla tout à coup intrigué par l’identité du sauveur de Kara.


« Les Killgrave ne peuvent pas avoir de famille et d’amis. Arrête de perdre mon temps.»
« Est-ce le Destin? Ou est-ce la Chance? Incroyable! Aurions-nous droit à un autre jouet? Est-il aussi fort et caractériel que notre jolie Jessica Jones? »



Kara n’était pas une personne violente.
Mais ce type d’être vivant la dégoûtait.
Profondément.
Viscéralement.



À la suite de ces mots prononcés avec mesquinerie et convoitise, Mesmero envoya son poing vert dans sa propre tronche. Accidentellement, bien sûr. Persuasion promena momentanément son regard sur le sol en étouffant un malaise évident. Le vilain s’en donna un second puis un troisième. Les veines violettes de Persuasion semblèrent prendre de l’ampleur et de la couleur : Provoquant une teinte lilas sur le faciès poudré de la jeune femme. Enfin, il s’arrêta. Son état semblait moche, mais un sourire ravageur anima sa mâchoire qui semblait cassée.



« Est-ce vrai que tu as tué ton père? Qu’il t’a donné ses marchés criminels et son sang? Ils te veulent tous. Ils veulent ton don. Oh! Dis-moi! Je t’en prie. Je me languis du jour où tu suivras le chemin de l’Homme Pourpre! »


Et Mesmero chavira dans l’inconscience d’un claquement de doigt. Déjà parterre, sa grande gueule cessa de formuler des âneries. Kara avait croisé ses bras, enfonçant obstinément ses ongles dans son avant-bras droit au point de percer sa chair. Le sang s’y écoula lentement, d’un pourpre des plus indécents. Elle tremblait, mais semblait tout à coup à la portée de souvenirs d’une terreur sans nom. Certes elle jeta un regard évasif vers Monsieur Barnes et à son sandwich écrasé au sol… Instinctivement, Kara recula un peu, laissant un silence infernal planer dans Times Square. Toutefois, la dernière chanson en vidéo de Beyonce commença à jouer au-dessus d’eux dans un boucan sensationnel et provocateur. Kara sursauta, et son teint livide sembla s’empourprer.



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Kara et Bucky


Wintery Storms, Thundery Thorns


Si l'on prend ma vie dans sa globalité, j'ai passé plus de temps à être contrôlé par Hydra qu'à faire mes propres choix. Et si l'on m'avait dit un jour que je serai de nouveau la marionette de quiconque, je ne l'aurais pas cru. Le problème étant que dans ce monde, il existe des êtres aux facultés surhumaines. Des êtres dont les pouvoirs dépassent l'entendement, et pas tous sont destinés à faire le bien.

Ce qui se passe après mon intervention n'en est que le triste exemple. Sans vraiment nous en rendre compte, le public et moi-même faisons des choses qui ne sont pas de notre fait. Nous nous plions à la volonté d'une tierce personne. Cet état second dans lequel on se trouve est difficile à décrire. C'est un peu comme un rêve. On fait les choses sans y prêter attention. Heureusement, j'ai la chance que l'on vienne me tirer de ce monde flou. Ma bienfaitrice ? La danseuse que je viens de sauver, mais qui visiblement n'avait pas forcément besoin de moi.

D'un simple contact, elle me "libère" du carcan imposé par un nouveau venu. Un gars à la peau verte, qui tient des propos vraiment étranges. Etranges, en effet. Mais qui me permettent de m'éclairer un peu plus sur le type de personnes que j'ai en face de moi. Des noms sont lâchés. Certains me sont inconnus. D'autres, j'ai le souvenir de les avoir croisés dans tel ou tel dossier. Et enfin, d'autres sont ceux de gens que je connais parfaitement.

Je demeure silencieux. Cela peut paraître curieux pour quelqu'un comme moi qui cherchait l'action, mais en tan que nouveau directeur du S.H.I.E.L.D, récolter des informations fait partie des mes prérogatives. Et en gardant le silence, j'assiste à une scène surréaliste où l'être à la peau verte se met des coups de poing dans la figure. Je n'interviens toujours pas : il me fait une sale impression, il vient de jouer avec mon cerveau. Qu'il ramasse quelques coups, cela ne me dérange pas le moins du monde.

Quand le nom de l'Homme Pourpre est prononcé, je réalise que je suis sur un terrain plus compliqué que je ne l'imaginais. D'un simple regard, je remarque que "Lady Killgrave" - c'est ainsi que l'autre l'a nommé - ne semble vraiment pas ... Bien ? Du sang, pas en grande quantité. Des tremblements. Laissant tomber mon intérêt pour le premier attaquant - qui n'est plus là mais que je retrouverai, je me focalise donc sur le gars au sol. Je m'en rapproche, d'un pas lent. Et je me penche vers lui.

Il donne l'impression de croire que je vais lui tendre la main pour l'aider à se relever. Perdu. Ma main gauche vient enserrer son cou, et en contractant les muscles de mon bras et de mon dos, je parviens à l'arracher du sol, le tenant bien vingt centimètres au-dessus du trottoir.

La mâchoire serrée, je sens l'étincelle du meurtrier en moi. Je sens le début d'un feu ravageur qui tente de s'embraser. Je le fixe du regard, et parle assez fort pour qu'il puisse m'entendre malgré le clip vidéo.

- Mec. C'est la première et la dernière fois que tu joues avec mon cerveau. Et la demoiselle, là ? Je désigne Killgrave. Tu ne l'approches plus. Jamais. J'en ai rien à faire de vos histoires. Mais je peux t'assurer d'une chose : j'ai plus de ressources qu'elle, et suis bien plus dangereux.

Je laisse tomber l'homme au sol, pour me diriger vers la jeune femme. Je n'aime pas faire ça, je n'aime pas ne pas agir comme l'aurait fait Coulson. Ou Fury. Mais des fois, il faut savoir jouer autrement qu'en suivant les règles qu'on nous impose.

Mains dans les poches de ma veste, la tête basse, j'essaie de retomber dans l'anonymat, que les gens qui ont pu être témoin de ce qui vient de se passer m'oublient, ne me voient plus dans la foule en mouvement.

- Vous allez bien ? Ils vous voulaient quoi ? Vous avez besoin d'aide ?

Je ne sais pas si mes questions sont dans le bon ordre. Quoi qu'il en soit, j'ai l'impression que je viens de me mêler de quelque chose qui me dépasse. Encore !



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Kara Killgrave
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Attrapée : Kara Killgrave baissa à son tour son faciès en direction du sol, laissant les phrases de son sauveur résonner dans le fil de sa réflexion quelques secondes avant de considérer ses réponses. La prudence de la jeune femme lui infligeait de s’extraire le plus rapidement possible au moindre contact humain ou mutant dès le départ, mais la simplicité des actes de l’inconnu la charmèrent, la prirent sous un vent de confiance. État étrange qu’était ce dernier : naturellement, toute son âme sentait une familiarité bouleversante, renversante en ce caractère vaillant. Les mots la placèrent en sécurité, le ton en prospérité d’âme. Un revers de la main obligea tout passant à les éviter, l’ordre devenant répétitif au travers de sa pensée. Une confidentialité leur fut accordée grâce à cela : n’importe qui aurait pu être l’espion d’un de ses nombreux ennemis.


« J’essaie de bien aller. »



De l’honnêteté; une nouvelle qualité chez Lady Killgrave qui pencha sa tête sur la gauche en observant son être complètement enchanté par l’espoir. Une souffrance sans nom semblait habiter ses traits : des cicatrices anciennes et neuves arpentaient le moindre grain de peau visible malgré son teint fardé de couleurs excentriques. Une fois sur la droite, elle s’échappa de nouveau sur les réponses qu’elle aurait dû taire au sein de sa douleur intérieure :


« Ils voulaient m’assassiner, ils veulent toujours m’assassiner. Je vous remercie de m’avoir sauvé. Je n’aurais pas voulu un second couteau dans le cœur. »



Fébrile, elle tremblait de rester aux côtés de cet inconnu. La facilité de son pouvoir la déroutait, l’alarmait sur chaque tournure de phrase formulée ou songée. Même si la force du Winter Soldier ne faisait que la rendre nostalgique de ses anciens alliés.



« Je ne veux pas être leur amie. Je ne veux pas reprendre les alliances de l’Homme Pourpre. »


Encore et toujours lui, fallait-il qu’elle soit hantée à tout jamais par le fantôme d’un père qui n’eut comme seul amour de la maltraiter, de l’enfermer et de contrôler ou de tuer tout son entourage. Le vidéo clip de Beyonce devint une publicité pornographique à moitié dissimulée par une autre de boissons alcoolisées, et la musique n’en devint que plus forte. La rouquine enlaça le silence, et retira prestement ses ongles violets de sa chair porcelaine. Elle dissimula ses injures d’un mouchoir puis évita volontairement de répondre à sa dernière question. Il lui inspirait une excellente première impression, mais la docilité de Kara n’irait guère plus loin. Elle possédait le devoir de le prévenir du danger qu’elle représente :


« Vous ne devriez pas rester ici. Et vous ne devriez pas me parler. Mon pouvoir agit en tout temps : ma pensée et mes mots sont dangereux pour tout le monde. Cela vous inclue. Je ne vous veux aucun Mal. Je vous en prie. »


Vivre en prison au sein de son propre pouvoir, c’était le prix à payer pour ne pas devenir un psychopathe comme son criminel de géniteur. Puis Kara songea au moment où Alpha Flight entier fut sous son contrôle lorsqu’elle crut qu’ils étaient ses ennemis : comment la plupart des héros ou des vilains qu’ils croisaient ne pouvaient pas lui échapper. Beaucoup le pouvaient, mais l’humanité penchait souvent pour son contrôle. La Dame Mauve planta ses yeux luminescents dans ceux de l’inconnu, montrant une jeunesse oubliée derrière une mutation omniprésente, étouffante, épuisante. Elle se tut, ne cherchant pas à monopoliser leur discussion autour dudit sujet trop répétitif.

Kara repoussa ses boucles violettes qui prenaient des tournures enflammées par moments, dévoilant un serpent décoratif en or qui enlaçait son épaule droite, son cou et miroitait sa queue jusqu’au creux de ses reins. S’agissait-il d’un reptile ordinaire? Des ailes en pierres collées à l’épiderme de la ballerine composaient des ailes au niveau de ses bras, et ces constellations dorées arpentaient jusqu’à ses mains fines d’artiste. Les tremblements continuèrent d’affluer chez la jeune femme qui commença à reculer instinctivement, car sa peur la conquérait une seconde à la fois. Pendant ce temps, un Mesmero doublement sonné ronflait sur l'asphalte la langue pendante sur le côté. 
 


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Certains confondent héroïsme et devoir. Je n'ai pas mis mon grain de sel dans cette histoire parce que j'ai vu une demoiselle en détresse. Non, si mon intervention a eu lieu, c'est bien parce que quelqu'un était en danger, et qu'outre le fait que depuis que je ne suis plus la marionnette d'Hydra, j'essaie de racheter mes péchés, il me semble normal de faire quelque chose quand on en a les moyens.

Et mettre en déroute un petit lascar armé d'un couteau, c'est clairement dans mes cordes. J'écoute les explication de la demoiselle, même si mon regard balaie les environs. Elle confirme ce que dont je me doutais déjà : elle est une cible. Et en restant avec elle, en lui parlant je me mets en danger et en deviens une moi-même. Est-ce que cela m'inquiète ? Non. Parce que s'il devait vraiment y avoir une menace vis-à-vis de cette femme, je pense qu'elle ne serait déjà plus de ce monde. Et j'ai comme l'impression qu'elle est clairement capable de gérer ce genre de menaces.

Faisant simple *Oui* de la tête, je finis par hausser les épaules, quand elle eut fini de parler.

- Vous savez ... Faut pas vous en faire ...

Les gens autour de nous ... Ils nous évitent. Personne ne nous écoute, personne ne nous bouscule. Alors que nous sommes plantés là, au beau milieu de tout ce monde. En général, c'est une raison suffisante pour se faire rentrer dedans, mais là, non. Certainement ce pouvoir dont elle parle et qui doit agir sur les personnes qui arpentent la rue.

- Bon. Je ne vais pas vous laisser comme ça. Vous semblez être plus en danger que moi - oui, ce que je dis est l'inverse de ce que je pense. Mais faut installer un climat de confiance. Je m'appelle James. Si vous me le permettez, je veux bien vous offrir un truc à manger, comme ça on pourra se poser, et vous serez en sécurité.

Et moi, de mon coté, je pourrai racheter quelque chose de comestible chez Luigi. Même s'il est fermé, le temps qu'il nettoie la cuisine, la salle, tout ça, il sera encore présent au restaurant. Et il a toujours été plus que bienveillant avec les bons clients - dont je fais partie.

J'affiche un sourire qui se veut amical mais en rien charmeur. Je veux simplement qu'elle arrête de se sentir mal pour quelques instants. Et si la situation l'exige, bah j'userai de mes fonctions de directeur du S.H.I.E.L.D pour l'aider, si le lièvre levé vaut le coup d'être chassé.



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« Monsieur James, je ne peux pas me laisser aller. Jamais. Je suis un danger permanent. Ne l’oubliez pas. Ne l’oubliez jamais. »


De la vérité, encore. Comment pouvait-elle prendre goût à l’amitié? Était-ce la proximité de Némésis? Était-ce la mélancolie de la descente d’Alpha Flight? Était-ce son échec devant l’anéantissement des marchés de l’Homme Pourpre? La traite blanche ne serait jamais complètement neutralisée. Il fallait des ressources, de la supervision infinie – des forces gouvernementales hors de sa portée. Et elle ne voulait guère leur imposer sa volonté. La fille de l’Homme Pourpre ne put retenir les larmes violettes qui perlèrent ses cils lorsqu’elle murmura d’une voix réticente :


« Je m’appelle Kara. »


Puis elle se recroquevilla sur elle-même, acceptant d’un signe de tête sa proposition – qui semblait malgré tout offerte à contrecœur. Ce n’était qu’une impression : malgré la bienveillance de l’inconnu, Kara ne pouvait qu’user de prudence devant autrui. En dépit de son horreur du risque, ou bien d’une misanthropie refoulée, elle le suivit jusque chez Luigi. Une mutante ordinaire lui demanderait comment il a pressenti une situation dangereuse ou bien comment il pouvait fracasser du métal avec la paume de sa main. Certes n’importe quelle question de sa part résulterait en une manipulation passive et sournoise. C’est ainsi que Kara décida de porter attention à un sujet qui la dérangeait depuis la première intervention de James au cours de leurs échanges. Elle fouilla dans ce qui semblait être une pochette recouverte de pierres précieuses, suspendue à son poignet droit, et lui donna une petite boîte en plastique qui sentait la menthe. Ils marchèrent quelques instants, laissant la jeune fille déposer ses chaussons de danse sur le ciment craquelé des voies passantes.


« Vous avez un morceau de poulet entre les dents. Il est immense. »


Elle lui avait donné de la soie dentaire en main propre. Exactement, elle recherchait la politesse, mais les Killgrave avaient un sens de la courtoisie bien singulier. Kara suivait le Winter Soldier sans imposer son pouvoir de suggestion, sans faire de faux pas – croyait-elle. Le directeur du SHIELD les orientait. Elle savait que le Danger : c’était elle, dans son sang dans sa pensée et dans ses mots. Sa Malédiction. Sa Damnation de marcher parmi les hommes, et d’avoir un don aussi sournois : le triomphe de n’importe quel manipulateur. Certes le cœur sincère de Persuasion ne pouvait plus supporter une telle opacité de caractère : le besoin vital de communiquer avec les autres l’étouffait en permanence. Vous savez, une conversation normale. Comme avec Némésis. Demander comment ça va ou quoi de neuf sans avoir un roman sur l’intimité de l’autre personne. Poser une question ou dire un commentaire sans attenter à la sécurité ou à la vie de qui que ce soit. Pour certains, c’était un pouvoir en or. Pour elle, une plaie pestilentielle et immortelle.


« Je suis désolée. Je ne sais pas si je devais vous le dire ou non.»


Naturellement, un sourire délicat parcourut le bas de son visage toujours voilé de pourpre lorsque le regard merveille de la mutante croisa l’entrée du restaurant dans lequel deux clients à l’allure excentrique ennuyait le propriétaire. Le premier avait des tatouages de couteaux, de tête de mort et de serpents sur son visage et son crâne rasé. Le second possédait presque mille piercings sur les traits de son visage, et ces derniers chantaient presque comme un carillon en pleine tempête. Ils portaient des vestes de cuir, et des jeans déchirés. Leurs bottes militaires complétaient leur look de mauvais garçon : ils n’avaient pas l’air plus âgé que la fin de l’adolescence.  D’abord prudente, Kara devança James dans leur entrée et lui ouvrit la porte. Elle se jeta derrière les deux punks, et écouta leur conversation.


« Le vieux veux pas nous servir! Dit qu’il est fermé! Quel taré! »
« On peut, tu sais, hum…Faire notre truc. On fait semblant de le flinguer! »
« Présentez vos excuses et ne revenez plus jamais ici. »



Devant un propriétaire ahuri, les deux jeunes hommes s’excusèrent amèrement de leurs comportements répétitifs et chroniques à l’égard du propriétaire, et prirent aussitôt la porte d’entrée. Évidemment, elle se concentra à ne pas inclure le propriétaire et le Winter Soldier dans l'énonciation de son ordre. Par la suite, Kara planta son regard à moitié bleuté, à moitié mauve sur le carrelage blanc et noir. La jeune mutante continuait de trembler comme une feuille, si petite que ses os donnaient l’impression de pouvoir se casser avec un coup de vent. L’anorexie se dénonçait sur sa silhouette, sans avoir le moindre besoin d’être analysée.





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Kara et Bucky


Wintery Storms, Thundery Thorns


Ainsi, la jeune femme se prénommait donc Kara. Kara Killgrave. Je ne sais pas si c'est une déformation professionnelle ou si c'est quelque chose d'autre, mais la première chose à laquelle je pense en l'entendant prononcer son prénom, c'est qu'il faudra que je fasse des recherches sur elle une fois rentré au quartier général. Mais avant d'en arriver là, nous allons donc manger un morceau, comme je lui ai proposé - et qu'elle vient d'accepter mon invitation.

On marche un petit peu, silencieusement. Apporter du réconfort au gens, ce n'est pas encore quelque chose que je maîtrise, c'est pourquoi je ne sais pas quoi faire quand je vois ces larmes violacées couler. Je regarde simplement le sol, marchant les mains dans les poches, et faisant mine de ne rien avoir remarquer. En revanche, de son coté, elle ne se gène pas pour me faire prendre conscience du petit défaut que j'affiche. Ultime résidu d'un sandwich dont je n'ai pas pu profiter pleinement. Parti trop tôt. Je fais donc ce qu'il faut pour que l'on ne voit plus ce morceau de volaille. On finit par arriver chez Luigi, et une nouvelle scène surréaliste se produit.

Deux hommes, visiblement assez contrariés que Luigi ne les servent pas, menacent de faire un truc plutôt répréhensible. Mais Kara intervient. Elle fait en sorte que ces deux hommes s'excusent. Luigi et moi sommes médusés. Et c'est de bon coeur que le cuisinier nous invite, nous offrant ce que l'on veut.

Je tire une chaise pour que Kara puisse s'installer, alors que d'un signe de la main, je fais un "deux" à mon ami-artiste-chef. Il comprendra aisément ce que je lui demande. Par la suite, je viens m'installer en face de mademoiselle Killgrave.

Accoudé à la table, je plonge mon regard dans celui de mon interlocutrice. Passant à nouveau ma langue sur ma dentition, je finis par prendre la parole.

- Vous êtes donc un danger permanent ?


Oui. J'en reviens à cette phrase qu'elle a prononcé juste avant que nous nous mettions en marche pour le lieu où nous nous trouvons en ce moment-même. Pourquoi je fais ça ? Parce que je veux comprendre. Aller plus loin dans l'analyse. Sans pour autant brusquer les choses. Mais voilà. Quelqu'un d'aussi jeune qui se considère comme un danger ? Cela me ferait presque sourire si ce n'était pas aussi triste. Car je sais comment elle se voit. Je fais la même chose, même si j'essaie de changer la personne que j'ai pu être pour devenir celui que j'aurai dû être.


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Kara Killgrave
Kara Killgrave
GÉNÉRAL
» communications : 275
» ma tête : Madelaine Petsch
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 2 - Apprentissage du pouvoir
» appartenance: 3 - Humain entraîné supérieur
» pouvoirs:

Wintery Storms, Thundery Thorns Diamond Eyes, Ocean Eyes, Skyest Eyes; You are Rough Road, You are my Darling; my Death.

Le silence était un outil partagé dans les deux clans afin de maintenir le calme : lui, fin stratège, et elle, douce cruauté. Kara promenait ses yeux sur le carrelage en refusant de voir leurs têtes, de voir leur surprise mutuelle devant l’accomplissement de sa volonté – la volonté de Killgrave. Pourtant, elle était un échec entier, de son premier désir au dernier. De toute son histoire, sa raison ne retenait que le pire. Ne s’avouait que la plus longue et misérable agonie de vivre : son cœur noir, jumeau de son vivant, continuait de battre dans les affres du désespoir. Elle en déposa une main en son cœur, tentant de ne pas crisper ses traits sous la pression d’un tel abysse émotif : le travail fin et talentueux des empathes Killgrave, la malédiction ratée du dragon.


Kara observait le mutant lui tirer une chaise, et se sentit presque mal de s’y asseoir. L’impression de confronter le directeur d’une école lui vint à l’esprit. À l’exécution de son geste vis-à-vis du propriétaire, Kara sursauta et manqua d’atterrir sur la table. Très craintive, la Killgrave eut un mauvais pressentiment qui s’avérait faux. Elle toussa sèchement puis accepta enfin de s’y déposer. Puis James parla, utilisant l’une de ses répliques précédentes afin d’en créer une interrogation affirmative. Le visage d’albâtre de la danseuse devint encore plus pâle, révélant des veines auréolant ses paupières dont le regard sombre témoignait une souffrance, un vide maléfiques. Elle croisa ses chevilles, aussi droite qu’une enfant de dix ans devant un aîné, et supplanta son regard du sien.



« Je crois que oui. » Quelque chose sembla lui passer en tête, telle une ombre foudroyante, causant sa tête à se détourner vers le vide. « Mesmero s'est rendu aux policiers. » Toujours étrange les Killgrave. Or, ce n’était que la vérité d’un présent qui se déroulait ailleurs.


Le mauve de ses iris semblait noyé d’un bleu profond avant de se fondre dans la nuit étoilée de misère. La Killgrave pencha la tête sur le côté, regarda le propriétaire des lieux affairé à la commande de James et sa fermeture, avant de le jauger du regard une fois encore. Elle ressemblait à une prédatrice, à une créature mystique issue des contes dans l’espoir d’annihiler toute vie de ce monde, à un bouquet de ronces violettes voulant étriper sa future victime. Or, ce fut une voix brisée qui ajouta :



« Neverland. »



Pourquoi mentionner brièvement le camp de concentration le plus célèbre depuis l’épuration? Même avec un compte épouvantable de cadavres mutants, des montagnes même. Personne ne savait comment ce dernier avait été dissout. La rumeur voulait que les prisonniers aient marché en toute liberté bien avant la chute du général Ross : c’était impossible, personne n’aurait libéré des hordes de mutants bons comme mauvais au travers des rues de la ville de New York. Les mains tremblantes sur ses cuisses, la mutante essaya de ne pas douter d’elle-même et de son pouvoir, essaya du plus fort qu’elle put de tolérer une conversation avec un inconnu – qui ne semblait pas vile ou démoniaque. Mais, ses larmes violettes continuèrent de se frayer sur ses tempes – serpentant la nuque blessée de cette dernière : d’ailleurs, une gorge marquée d’une ligne rouge et violente. L’héritage d’une pendaison peu fructueuse, Killgrave eut un sourire amer, dégoûté. Rien ne se passait. Tout allait bien. Cependant, elle ne pouvait pas voir le bon côté de cette situation ou de la prochaine. Tout était noir, tout était maudit, tout était damné. Sereine dans sa dépression ténébreuse, dans un affrontement visuel des plus mystérieux, elle dévoila une carte oubliée du monde présent en ce bel avril 2019:


« À Neverland, ils ont poussé mon pouvoir à bout. Au début, je n’avais qu’à parler. Mais, à Neverland, les agents des organisations secrètes ont tellement poussé mon esprit que mon pouvoir s’est étendu à mon langage corporel – à ma pensée. » Inconsciente de ses propres paroles, elle continua à parler doucement des pires cruautés : « Des agents SHIELD infiltrés pour Hydra ont essayé de se servir de mon pouvoir pendant l’Épuration, mais je n’ai jamais laissé personne m’utiliser. Je le refusais…tant. Ils ont tué mes coéquipiers d’Alpha Flight. Ils… Qu’importe. » Au fil de ses propres paroles, au fil de son vécu tait à jamais, la fille de l’Homme Pourpre, davantage crainte que son propre géniteur dans les rues sombres de la criminalité, ne put taire le regard vide qu’elle planta dans celui du Winter Soldier :


« J’aimerais que mon impression soit fausse. » Méfiante, Kara enchérit son affirmation suggestive d’une seconde pique : « Vous faîtes partie de ces gens qui ont du pouvoir, des ressources et qui sont dangereux eux aussi. Je ne vous poserai aucune question. Je n’ai aucune intention de vous contrôler. » Bien que son ton délicat, discret, déçu se termina sur une pointe solennelle – telle une preuve définitive de sa propre haine à employer sa mutation selon ses désirs. Kara tourna la tête vers le propriétaire des lieux qui approchait avec un sourire chaleureux. Elle ne prononça plus un mot, se contentant de donner un sourire infime, des plus faibles à l’étranger. Certes le regard pourpre de la jeune damoiselle semblait le perturber. Pourquoi refuser de prendre avantage de ses propres talents? Stupidité? Paresse? Détresse? Ou une simple responsabilité?


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