Flash Back : Une rencontre percutante !

La civil War, ce moment n’est vraiment pas celui que je préfère. Me retrouver à combattre celui que j’aime fût une décision très dure à prendre. Et pourtant c’est au plein milieu de cette bataille que nous nous sommes retrouvés avec Vis. Mise à l'abri par ses bons soins non loin de New York, j’ai pris un petit moment pour me remettre. C’est les visites ponctuelles de Vision et ces moments hors du temps ensemble qui m’ont permis de retrouver ma combativité et ainsi rejoindre la résistance à l’appel de Phillip Coulson, directeur du S.H.I.E.L.D. pour combattre la dictature de Ross et son projet d’épuration. Faisant part de ma décision à mon homme, j’ai donc rejoint le réseau souterrain de la résistance avec son aide. Bien caché aux yeux de tous, nous pouvions ainsi combattre le Général Ross. Mettant tout en oeuvre pour mettre à l’abri et protéger des hommes, des femmes et des enfants menacés par le gouvernement en place.

Grâce aux informations que l’on nous transmets, une partie des Avengers qui n’avaient pas signé les accords de Sokovie continue le combat clandestinement. Le but est de protéger les civils menacés sans se faire prendre. Ma mission d’aujourd’hui est une mission de sauvetage. Un couple avec deux enfants ont été dénoncés à tort d’être des ‘anormaux’. Qu’est-ce que je déteste ce mot-là ! Quoi qu’il en soit, leurs vies sont en danger et c’est à moi que l’on a confié la tâche de les ramener dans les souterrains. Au moins ici ils seront en sécurité.

J’enfile donc ma tenue de Scarlet Witch mais privilégie un manteau noir à mon rouge habituel. Je rajoute une casquette noire sur ma tête et je suis fin prête.  Mon avantage c’est que la nuit est entrain de tomber. Ce crépuscule est le bienvenue cela me permet de me fondre dans les rues de Manhattan sans me faire repérer. Rapidement j’arrive au domicile de la famille, une petite maison un peu isolé des autres. Je prends le temps d’observer l’endroit. Rien ne me paraît suspect. Remarquant une fenêtre ouverte au premier étage, je m’y envole et entre ainsi dans le lieu d’habitation. Discrètement je descends l’escalier. Et c’est là que j’entends du bruit dans le salon. Je m’y approche et malheureusement je vois que les militaires sont arrivés avant moi. Ils menacent les occupant de leurs armes. La petite fille est apeurée et pleure beaucoup, ce qui énerve bien le plus gradé. La situation est critique. Je vais devoir agir vite. Et c’est là que j’entends un coup de feu qui provient de l’arme qui tient en joue l’enfant qui pleure. Je sors de ma cachette et cours en direction de la petite. J’ai juste le temps de l’attrapper et de rouler avec elle, que la balle m’entaille légèrement le bras. Profitant de la surprise je fais voler la table et l’envoie sur les militaires.  Ils n’ont pas le temps de réagir qu’ils se retrouvent assommer. Regardant la famille je souffle "Vite suivez moi." La jeune demoiselle entre mes bras, je cours en direction de la porte arrière suivie par la famille.

Une fois dehors, nous nous cachons quelques instants le temps que tout le monde reprenne ses esprits. La nuit est tombée et nous cache des autres. Je regarde une dernière fois vers la maison et voyant que tout est calme je les fais bouger. Ne prenant aucun risque, nous rejoignons les souterrains en silence. Cela nous a pris une heure. Une fois à l'abri, j’ai accompagnée la famille dans leur nouveau lieu de vie, leur expliquant ce qui allait se passer pour eux  et les règles qui vont devoir suivre. Tout est clair pour eux et ils m’ont remerciée. J’ai même eu un bisous de la petite fille. Maintenant je dois m’occuper de ma blessure à mon bras.

Je vais donc à l’infirmerie. Je viens d'ouvrir la porte lorsqu’un gros paquet de compresses m’arrive droit dessus en ‘volant’. Rapidement je le stoppe et le maintient en l’air. Regardant autour de moi je me demande ce qu’il se passe. D’une voix calme et posée je demande "Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Tout va bien, vous avez besoin d’aide ?" J’avoue que je suis un peu sur mes gardes. Ce n’est pas ordinaire de se faire accueillir par un paquet de compresses volant !

Je reste donc immobile, écoutant avec attention le moindre bruit et surtout je cherche à savoir si quelqu'un est là. Je garde toujours le paquet de compresses en lévitation, on peut voir un halo rouge au niveau de mes mains. Comme ça si il y a danger, je pourrais toujours le renvoyer vers son destinataire.

Mais je n'ai pas besoin d'en arriver là car une voix féminine se fait entendre en disant que tout va bien. Un léger soupire que je suis seule à entendre s'échappe de mes lèvres. Je reviens de mission et je ne me vois pas  recommencer un combat. J'ai à peine eu le temps de penser cela qu'une jeune femme rousse s'avance vers moi et récupère la boîte comme ci tout cela était normal. Arquant un sourcil d'incompréhension, je baisse néanmoins mes mains sans pour autant baisser ma garde.

C'est lorsqu'elle reprend la parole que je ne peux que laisser échapper un doux rire, accompagnant ainsi le sourire de la  personne qui me fait face. Baissant totalement ma garde, l'halo de lumière rouge s'arrête au niveau de mes mains. Une lueur amusée apparaît dans mon regard et je lui réponds avec bienveillance "Il n'y a pas de soucis, ne vous inquiétez pas. C'est moi qui suis désolée je ne voulais pas vous surprendre et vous faire peur par la même occasion. Et puis je sais ce que c'est de ne pas pouvoir maîtriser certaine chose…" Je lui souris avec douceur et reprend "Pardonnez ma curiosité mais auriez vous le don de déplacer des objets par la pensée ?" Vu que je viens de me faire accueillir par un 'objet volant' et par les paroles de mon interlocutrice, je me pose la question. J'espère juste que je ne vais pas l'embarrasser.

Et quand elle m'observe, je la laisse faire tout en la regardant jusqu'au moment où elle reprend la parole. Je hoche la tête tout en expliquant le pourquoi de ma venue "Merci. Je reviens de mission de sauvetage et en protégeant une petite fille, une balle à entailler mon bras gauche. Donc je viens vous voir car là je ressens une douleur et  une brûlure. Et puis je ne sais pas si il faut recoudre ou pas." En gros j'ai besoin de son aide et de soin. Je pose d'ailleurs ma main juste en dessous de la blessure. La plaie ne saigne plus grâce au papa de la petite, il a noué son bandana rouge dessus. Je regarde le morceau de tissus et me rappelle qu'en voyant la couleur cela m'a fait sourire. Elle est de circonstance et me correspond bien.

Mais rapidement je sors de mes pensées pour pouvoir reporter mon attention sur mon interlocutrice. Je me rends compte que je ne lui ai pas dit comment je m'appelle. Je reprends donc la parole "Je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Wanda ^^"

Je garde mon regard dans celui de la jeune femme qui me fait face tout en continuant de lui sourire avec douceur et j’attends qu’elle réponde à ma question. Je suis très attentive aux mots qu’elle emploie et je perçois son manque d’assurance. Cela doit être compliquée pour elle de ne rien pouvoir contrôler. Me laissant guider par elle, je lui réponds toujours avec cette même douceur "Je comprends très bien. C’est déjà compliqué de maîtriser ce pouvoir mais en plus avec la conjoncture actuelle et le fait que c’est tout récent, cela est totalement cohérent. Et quand les émotions s’en mêle rien ne va plus." Je veux ainsi lui faire comprendre que je sais ce que c’est et que je la comprends s’en mal.

Je m’assoie donc sur la chaise tout en continuant d’écouter son récit. Un léger rire s’échappe de mes lèvres lorsqu’elle parle de prendre la boîte dans le nez "En effet, cela aurait été désagréable mais pas bien méchant. Et quant au fait que je suis plus  ‘douée’ que vous, c’est qu’une question de pratique. Je suis sûr qu’avec du temps et de l’entraînement vous pourrez y arriver ^^"

Une fois bien installée, ma soigneuse enlève mon bandage et ma veste le temps que je lui fasse le récit de ma venue ici. Je grimace légèrement tout en fermant les yeux pour contrôler la douleur qui monte. Respirant calmement je peux reprendre le cours de la conversation et me présente. Je lui souris lorsqu’elle me sourit "Moi aussi je suis enchantée de vous connaître Azilys." Grimaçant à sa remarque je rajoute "C’est certain mais je suis bien contente que vous soyez-là pour me soigner car sinon je ne sais pas ce que j’aurais fait." Autant essayer de lui montrer un point positif dans tout ce chaos.

À sa question, un réel sourire apparaît sur mes lèvres "Ne vous inquiétez pas, ils vont tous bien. La petite fille est un peu secouée par tout ce qui vient de lui arriver, tout comme son grand frère mais sinon ils vont tous bien. Ils sont en sécurité dans les souterrains. D’ailleurs c’est le papa qui m’a mis son bandana sur le bras." Le temps que je lui explique tout cela, elle a regardée ma blessure et en entendant son diagnostique je suis soulagée "Ouf, c’est un soulagement de savoir que ce n’est pas trop grave."

Je la regarde préparer ce dont elle a besoin tout en écoutant ses explications sur ce qu’elle va faire. Hochant la tête de compréhension je lui souris tout en disant "Très bien, je vous le dirais si je ressens encore la douleur." Et lorsqu’elle se pense sur mon bras, je ferme les yeux et respire lentement pour contrôler la douleur. Elle est vraiment très douce. J’ai à peine sentie la première piqûre. Ne bougeant pas, je la laisse travailler, me concentrant sur ma respiration jusqu’au moment où elle me pose une question.  Un petit sourire apparaît sur mes lèvres et tout en gardant les yeux fermés je lui dis "Oui, je peux les lancer. Et pas plus tard que tout à l’heure, j’ai envoyée une table sur les militaires pour les assommer..." Un léger rire s’échappe de mes lèvres en repensant à leurs regards en voyant l’objet arrivé sur eux sans qu’ils ne puissent rien faire. Moi aussi j’ai une question pour elle que je m’empresse de poser "Est-ce que l’on pourrait se tutoyer ?" Après tout je vais rester un moment avec elle...

Assise sur ma chaise, les yeux fermés, je ne bouge pas du tout. Je respire calmement et me concentre sur la voix d'Azilys pour contrôler ma douleur et ainsi permettre à la jeune femme faire son travail correctement. L'anesthésie qu'elle m'a injectée fait son œuvre, mais malgré tout, je sens légèrement ce qu'elle fait. Comme c'est supportable je ne dis rien pour le moment.

C'est son rire qui me fait  ré ouvrir les yeux lorsque je lui explique que je peux envoyer une table. Je joins mon rire au sien et les yeux malicieux plonger dans son regard, je rajoute "Et ce n'est pas l'objet le plus lourd que j'ai lancé…"

Et lorsqu'elle accepte que l'on se tutoie, un vrai sourire apparaît sur mes lèvres "Parfait et puis ce sera plus agréable aussi ^^" Tranquillement la conversation suit son cours et tourne autour de nos pouvoir respectif. J'entends tout de suite qu'elle n'est vraiment pas à l'aise avec son don et que cela lui pose problème. Avec bienveillance je reprends avec douceur "En effet, c'est très pratique. L'avantage aussi c'est que je peux utiliser les objets que j'ai à portée de main… C'est déjà bien de pouvoir déplacer un objet, même si ce n'est pas volontaire pour le moment. D'après ce que tu me dis cela ne fait pas longtemps qu'ils se sont manifestés. Et au vu de la conjoncture actuelle et du stress que tu ressens c'est tout à fait normal. Il faut du temps, de la patience et du calme pour y arriver et en ce moment c'est plutôt compliqué de réunir ces trois éléments. Mais ne désespère pas je suis sûr que tu y arriveras."

J'espère vraiment que mes paroles lui font du bien. Et lorsque Azilys reprend ses soins, le silence se fait et je ferme de nouveau les yeux, toujours immobile. La douleur est un peu plus vive malgré l'anesthésie locale. Mes yeux fermés se plisse un peu plus, je serre mes dents et ma main droite se referme fermement sur mon genou droit. Je m'oblige à respirer lentement jusqu'à moment où la voix de la jeune femme rompt le silence. Je plonge mon regard dans le sien. Je ne sais pas si elle décèle ma douleur mais je sens que mes larmes ne sont pas loin. Faisant tout mon possible pour les retenir, je me concentre sur ses mots.

Je me détends réellement quand elle m'explique qu'elle  a presque fini et ce qui va se passer ensuite. Je hoche la tête "Très bien, je ferais très attention de ne pas mouiller le pansement et je viendrais tous les jours te voir pour les soins. Je suis d'accord, si je peux éviter les antibiotiques, je préfère. D'ailleurs, si tu as besoin de récupérer des médicaments ou autre chose pour ton infirmerie, n'hésite pas à me demander, je serais ravie de pouvoir te venir en aide." Je tiens à l'aider si je peux, c'est primordial qu'elle est ce qu'il lui faut pour nous soigner et ainsi assurer la résistance. "Par contre est-ce que tu as quelques choses pour la douleur ? Car j'ai un peu mal." Je sens que la douleur monte et si je n'ai pas quelque chose pour la stopper, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir la supporter.

Tranquillement, je la regarde faire le pansement tout en l'écoutant me parler. Je remarque une nouvelle fois son malaise et tente de la rassurer "Tu as raison de voir le côté positif et ton aide est vraiment précieuse pour nous ^^ c'est sûr que ce n'est pas facile mais quand tu trouveras comment ils fonctionnent tout ce passera bien, j'en suis certaine. Le plus simple et comme tu l'as dit plutôt c'est que tu arrives à contrôler tes émotions. Et même si tu fais voler des objets, concentre toi dessus et essaye de les arrêter ou de les faire venir à toi." C'est la première fois que je donne des conseils sur cela et j'espère qu'ils sont clairs et pas trop compliqué à mettre en place.

Le pansement finit, je remarque Azilys évite de croiser mon regard. Y aurais-t- il un problème ? J'attends un peu et quelques instants plus tard elle me demande de l'aide. Je suis touchée par sa confidence. Je viens poser ma main sur son bras avec douceur et lui réponds "Se sera avec plaisir que je t'aiderais à contrôler et utiliser tes dons. Et surtout ne pense pas que tu n'y arriveras pas. Si tu les as c'est que tu en es capable." Et avec espièglerie je rajoute "Il faut juste que j'ai l'accords de mon médecin pour savoir quand je pourrais utiliser mon bras"

Je suis soulagée que les soins de mon bras gauche soit enfin terminés. Même si grâce à la douceur de Azilys et à notre discussion, j'ai pu me focaliser sur autre chose que la douleur qui montait de ma blessure. C'est pour cela que je lui demande rapidement quelque chose pour que l'intensité n'augmente pas et soit enrailler rapidement.

Son sourire me fait du bien et ses paroles me rassure. Je laisse échapper un petit soupir de soulagement en sachant qu'elle y avait pensée. Je la regarde donc faire ton en pliant mon bras pour le caler sur mon ventre et ainsi faire diminuer la douleur. Et lorsque la jeune femme revient avec un verre d'eau et un comprimé à prendre tout de suite, je lui souris de reconnaissance tout en les prenant "Merci Azilys." J'avale donc le tout dans la foulée. L'eau me fait du bien d'ailleurs, je viens de me rendre compte que je commençais à avoir soif. Une fois que j'ai posée le gobelet sur la petite table qui lui a servi à mettre ce dont elle avait besoin pour me soigner, je prends le flacon qu'elle me donne. J'écoute très attentivement ses recommandations "Très bien, je ne dépasserais donc pas les 4 comprimés par jour et je laisserais minimum 4h entre chaque prise. Et si je n'en ai pas besoin, je n'en prendrais pas ^^" C'est clair que si je peux éviter d'en prendre cela m'arrangerais bien. Et au vu de ce qu'elle m'a dit, si j'en prends que 3 par jour, je pourrais faire un quatrième jour au besoin. "Et puis je sais que le froid peut aussi soulager la douleur donc je pourrais aussi utiliser des poches de glace… Ne t'inquiète pas, je reviendrais te voir si vraiment ce n'est pas suffisant. De tout de manière on se verra tous les jours pour le pansement."

À ma proposition de lui venir en aide pour aller chercher ce dont elle a besoin, elle accepte volontiers tout en  m'expliquant comme cela se passe. Cela la rassure vraiment et je suis touchée de la confiance qu'elle m'accorde. Je lui souris donc à mon tour "Pas de soucis alors, je vous accompagnerais ^^ Il faudra juste me prévenir d'avance pour que je prévienne que je ne serais pas disponible pour une autre mission et surtout que tu me fasses la liste de ce dont tu auras besoin."

Et lorsque je fais un peu d'humour en lui disant qu'il me faut l'accord de mon médecin, elle se met à rire. Je joins mon rire au sien. Puis elle m'explique la bonne marche à suivre pour ne pas que les points de sutures qu'elle m'a fait ne se déchire pas et qu'ainsi ma blessure ne se ré-ouvre pas "Oui je préfère éviter de faire sauter les points de suture. Je vais donc faire attention jusqu'à ce que tu me les enlèves. Je vais faire en sorte que l'on ne me confie pas trop de missions dangereuses dans ce laps de temps… En effet j'ai eu de la chance !"

Tout en me levant, je récupère ma veste et je vais prendre congé tout en la remercier de ses bons soins, qu'elle me propose de prendre un café avec elle. Ravie de sa proposition j'accepte volontiers "Avec plaisir Azilys ^^" je la suis donc tout en papotant avec elle. Je crois que l'on va bien s'entendre et j'ai hâte de l'aider que ce soit pour ses pouvoirs ou pour le matériel dont 'elle aura besoin.
Vivement la prochaine mission !