Wilhelmina Allister – Salem Witch

« Maman … Maman, est-ce que c’est toi ? – Oui chérie, n’est pas peur, je suis là, tout prêt de toi. Nous sommes réunis mon ange. – Où suis-je ? – Dans les limbes. » Je la serre si fort, je l’ai enfin retrouvé. « J’ai peur… – Tu n’as pas à avoir peur Wilhelmina, tu es en paix ici mon ange. On est ensemble. » Elle embrasse mon front, je me sens bien. Je me souviens de ma vie terrestre mais elle n’arrive pas à me manquer parce que je suis en sa compagnie… Moi qui avais toujours rêvé de la voir, de sentir sa chaleur et son odeur. Je me sens bien à ces côtés. Elle m'a tant manqué et elle est encore plus belle qu'à travers toutes ces photos et ces récits d'elle.

Chapitre I : Beltane – Quand tout pousse et tout fleuris

En ce 21 avril 2001, elle attendait… Scrutant la fenêtre de sa chambre qui donnait vu sur l'arbre dans notre jardin, ses branches bourgeonnent, prête à éclore. Elle savait… Elle savait qu’à la première éclosion, le cycle de la vie commencerait une nouvelle fois. Et là voici, qui s'ouvre lentement sur sa branche, ses fines feuilles s'éclatent accompagnant la voix de Siobhán à travers toute la maison annonçant ma venue. C’est avec l’aide de mon père Nikolaï et de mon frère Matthias que je vis le jour dans notre maison familiale. Tout comme ma mère, j’étais blonde avec les joues roses. Un tout petit bébé fragilisé par la santé de ma mère. J’hurlais jusqu’à ce qu’on me pose contre elle. Mon père me disait qu’elle avait un don pour nous apaiser, d’un seul regard ou d'un seul geste bienveillant. Mes sœurs ne tardèrent pas à venir à ma rencontre, mais pour le moment ma seule préoccupation était de téter son sein. Dès ma naissance je souffrais de colique et d’horrible maux de ventre qui me faisait hurler nuit et jour. Elle me fabriqua alors une amulette en or entourée de runes et en son centre une pierre d’ambre. Celle-ci, posée sur mon ventre, calma mes douleurs et mes souffrances de l’âme. Ma mère pensait que j’avais compris qu’elle allait bientôt m’abandonner. Cette amulette était là pour me soulager et resterait même après sa disparition. Je pris du poil de la bête avec l'aide de mes sœurs qui me veillaient et aidaient notre mère.

Chapitre II : Samhain – Le banquet des morts

Ce n’est que 7 mois plus tard que ma mère ne se réveilla pas, affaiblie et souffrante elle donna son dernier souffle au mois d’octobre alors que l’arbre de la maison perdit ses dernières feuilles. Alors que tout le monde pleure sa disparition, mon père ne me lâchait plus, pleurant contre moi la perte de son épouse. À la veillée comme à son enterrement, je ne quitte jamais ces bras tendre et endoloris. Il me protège du monde, de ce monde qui lui a retiré Siobhán. Mais notre vie continue, tous ensemble, quoi qu’il arrive. Alors que mon père avait pris la lourde tâche de continuer de nous élever seul avec trois enfants en bas âges. Je restais dans son cœur une âme fragile à protéger des tempêtes de la vie. Ne me laissant sous la surveillance de Saoirse ou de Davan seulement quand il était au travail. Mon landau dans sa chambre, il veillait sur moi à chaque minute de la nuit. Il devait avoir peur que je subisse le même sort que maman.

Chapitre III : Lughnasadh – Ramassons les derniers fruits de la nature

En grandissant, j’étais devenue la véritable petite fille à son papa. Toujours dans ses jambes, mon biberon dans les mains, crapahutant dans son bureau ou dans ces affaires. Il ne me punissait jamais à moins d’une grosse bêtise. Sur ma chaise haute, j’imite mes sœurs, rie quand elles se chamaillent ou encore cherche leurs attentions. N'ayant plus de mamans, je cherche leurs affections et leurs attentions sans cesse. Quand je ne suis pas contente j’hurle ou tire les cheveux d’une d’entre elles qui est le plus prêt. Je suis déjà caractériel et je fais tout pour avoir ce que je veux. Mais depuis toujours je les aime sans compter. Et sans elles, je ne serais rien. Toutes me parlent de maman, comme d’une étoile dans le ciel pour nous protéger. Et chacune d’entre elles ont une place particulière dans mon cœur. On se dispute, on se chamaille, mais on s’aime plus que de raison. Saoirse est une seconde maman, celle vers qui je me suis toujours tourné pour un bobo ou une peine de cœur. Davan est la grande sœur qui a toujours les mots pour me remonter comme un coucou. Elle est celle qui me donne confiance en moi et me pousse toujours à aller de l'avant. Géléis la gentille sœur douce et attentionnée avec moi. Aileene mon modèle de sérénité, Ophélia celle qui va m'apprendre tous les petits sales tours à faire aux autres pour me venger. Eilis est folle mais j'adore sa folie, elle est légère et douce. Salomée et moi avons toujours été en compétition pour l'amour de papa bien que je fasse comme si je m'en moquais… Ça me touche quand même car je ne comprends pas sa jalousie. Cailin et Nya sont deux amours sur qui on peut toujours compter. En réalité on peut compter sur chacune d'elle et même de mon unique et grand frère Matthias… Coincé sur terre avec 10 sœurs tous plus terribles les unes que les autres...

Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours aimé les étoiles. Et lorsque je n'arrive pas à fermes les yeux, papa me prend dans ses bras, m'allonge sur lui, le visage en direction du ciel noir et me montre les étoiles, il me montre les constellations et leurs histoires. Ainsi paisiblement je m'endormais. Lorsque j'ai un chagrin ou quelque chose qui ne va pas, j'allais dans le jardin, m'installant sur l'un des bancs du perron pour les regarder. Quelque part je cherchais maman, je cherchais prés de moi son réconfort et sa protection. Mon père m'avait fait installer une fenêtre de toit au-dessus de mon lit. Comme ça, je pouvais regarder les étoiles depuis mon lit sans devoir me chercher de partout dans la maison et le jardin à des heures tardives de la nuit. J'ai toujours été un parfait mélange de noir et de blanc. Que ce soit dans ma pratique de la magie ou dans mon caractère. Je pouvais être douce, souriante, chaleureuse mais aussi me mettre dans des colères noires et terribles. Je développe rapidement un caractère bien trempé et fort. Un naturel doux, calme et serein que ce soit physiquement comme mentalement. Je suis quelqu'un de réfléchis et de patient. La pratique de la méditation m'aidant beaucoup à calmer mes ardeurs de jeune fille. Comme à l'inverse je suis quelqu'un de passionner, me jetant à corps perdu dans ce que je fais, j'aime faire plein de choses, bouger, voyager. Il m'est inconcevable de ne rien faire d'une journée.

Chapitre IV : Orion – La constellation du chasseur

« Wilh, vient ici trésor. » Je suis sur le dos de Cerbère, que j’utilise comme un poney, Cailin derrière moi, me tient contre elle pour que je ne tombe pas et Salomée nous courant après pour elle aussi monter sur le dos du chien de papa. Mon père se tient droit devant nous, l’air moralisateur qu’on soit toutes sur le dos du brave toutou. Il me soulève pour me prendre dans ses bras et monte dans ma chambre « Regarde ce que j’ai trouvé sur ton lit se matin. » Je réfléchis à la bêtise que j’ai peu faire mais non je ne vois pas. Pour une fois ce n’est pas moi. Finalement papa me montre un petit chaton, tout noir avec des yeux vert, ronronnant sur mon lit. « Ooooh il est beau. » Dis-je en descendant de ses bras et le prenant dans mes mains. « Il est apparu ici tout seul et il n’a pas quitté ta chambre. Je crois que tu as trouvé ton petit familier. » Je le regarde, il ronronne tout en me regardant et frotte sa tête contre ma joue. « Trop cool ! EILIIIIS EILLIIIIS regarde, regarde, j’ai un familier moi aussi ! » Dis-je en courant à travers la maison le chaton dans les mains. À ce moment je suis sûr que mon père se frappe la tête contre sa main en me voyant partir en courant avec un chaton dans les mains. Je n'ai que 6 ans, et je suis habitué aux autres familiers de la famille. « Hey, hey Wilhelmina ! Ne cours pas dans la maison avec ce chat dans les mains, tu vas lui faire mal. » Je cesse de courir, je le regarde, on se regarde et je le tends vers mon père comme dans le roi lion. « Bah regarde il va bien papa. » Le petit chat regarde Nikolaï un fin meow sortant de sa gueule. Il regrette déjà d’être là. « Ne le tiens pas comme ça Wilh. » S’empresse de dire Géléis. Et me le met correctement dans les bras en grattouillant son petit ventre rond. « Comment tu vas l’appeler ? » Je réfléchis… « Oh je sais ! Orion ! Parce qu’il a des étoiles dans les yeux et qu’il me défendra toute la vie comme Orion le chasseur !! » Je suis si fière de mon ami à quatre pattes.

On ne s’est plus jamais quitté lui et moi. Notre maison est une animalerie entre les familiers de chaque membre de cette famille. Orion est taquin, comme moi. Il aime bien faire tourner en bourrique le chien de papa, ce n'est encore qu'un petit chaton. Mais il est déjà très affectueux et très très protecteur avec moi. Il me suit comme mon ombre, et ronronne tant que je suis dans son champ de vision. Nous avons créé ce lien unique qu'ont les sorciers avec leur familier, pour toujours. Quand je vais à l'école, il rôde autour de l'école, sur le toit, ou dans un arbre gardant toujours un œil sur moi. Et dès que l'une de mes sœurs vient me chercher, il redescend pour faire le chemin jusqu'à la maison sur mon épaule.

Je suis allé à l'école plus tard que les petits mortels, mes premières classes se faisant à la maison. Il fallait être sûr que je comprenne bien que je ne devais jamais dire à l'école notre nature magique et encore moins que sur un coup de sang je face n'importe quoi. C'était un secret. J'aimais beaucoup aller à l'école, on y apprenait beaucoup de choses, mais au fil du temps je m'y ennuyais facilement. La tête toujours un peu ailleurs, beaucoup de sujets ne m'intéresse pas et je préférerais travailler sur ce que j'apprends à la maison. J'avais des amis, que j'invitais à la maison malgré la réticence de certain parents pensant que nous étions une sorte de sectes étranges. J'ai très vite détesté l'école une fois arriver au secondaire. Les adolescents deviennent stupides et moqueurs. Je n'étais pas comme les autres filles de l'école. J'avais de l'argent, beaucoup d'argent ça c'est sûr avec un papa juge à la cour suprême… Mais j'avais un style très particulier, très chic et toujours bien habillé et soignée, notre éducation était irréprochable et classieuse. J'étais le sujet de moquerie d'autres enfants tout comme mes deux autres sœurs Cailin et Salomée. Je me souviens qu'un jour j'étais dans un parc prêt du collègue et je lisais un livre de botanique et d'herbologie. Un petit groupe de collégien de mon école est venu m'embêter et m'a volé mon livre. Je suis devenue furieuse, et d'un geste de la main je leur ai fait perdre simplement l'équilibre les faisant tomber au sol. Je me suis moqué d'eux en leur demandant d'aller s'acheter des jambes et un cerveau. L'un d'eux furax se relève et s'avance d'un pas décider pour me pousser. C'est sans compter ma bonne étoile Orion qui saute de l'arbre se mettant en travers de nous deux. Il feule, le dos rond et les crocs en avant prêt à attaquer. Ils reculent avant de partir en fuite. « Orion, Orion revient ! » Il était parti en chasse et je finis par hausser les épaules. Bien fait pour eux! Je récupère mon livre et revois ma petite boule de poil trottinant dans ma direction, la tête haute, fier de lui, une des baskets des garçons dans sa gueule. « Tu sais qu'on va avoir des ennuis ?! » Mais qu'importe, il laisse tomber la chaussure et se frotte contre mes jambes.  

Chapitre V : Samain – De la lumière vers les ténèbres

Par un après-midi d'avril en 2012, c'est bientôt mon anniversaire, nous sommes en printemps. Je n'ai que 10 ans lorsque l'attaque des Chitauris frappe à New-York. J'ai été très impressionné parce que j'ai vu, la violence de ces êtres venus d'un autre monde. Nous étions devant mon école. Le chaos, la peur et je me sentais en danger, incapable de me protéger ou d'aider mes amis… Et sans vraiment comprendre, je me suis retrouvé téléporter dans notre maison… L'une de mes grandes sœurs était venue nous chercher Cailin, Salomée et moi pour nous mettre en sécurité. On est resté cacher le temps que tout ce calme dehors. « C'est ça la fin du monde ? » Mais ma sœur me rassure, on ne va pas mourir papa nous protégera toujours. Orion est contre moi, assis sur mes cuisses attendant la suite des évènements, enroulant sa queue délicatement autour de ma joue. On allume la télévision pour voir ce qui se passe dehors. Nos expressions de peur étaient entrecoupées de voix enfantines : « Oh regarde c'est Iron Man! […] HAN et là c'est Captain America ! [...] Y a un gros monstre tout vert avec eux ! [...] T'as vu lui il a un marteau qui fait de tonnerre. » Tel trois enfants devant la télévision, on ne voyait pas encore l'étendu des dégâts et les problèmes que ces héros allaient engendrer dans le monde. Naïve et insouciante, je courus dans les bras de mon papa à son retour. « Papa ! Tu as vu ! Les Avengers ils nous ont tous sauver ! C'est des héros comme toi. » Mon père est un héros, mon héros de la vie, du quotidien, de mon existence toute entière.

Trop jeune pour comprendre les conséquences de la chute d'une agence gouvernementale de sécurité secrète, tout comme un conflit entre héros pour les accords de Sokovie… Mon père tenta de me garder le plus longtemps possible dans le cocon de l'enfance. Mais je suis intelligente et mature, je suis une Allister et mon père ne peut longtemps me garder loin du monde pour me protéger. Il décide alors de m'enseigner en avance quelques rudiments de protection si quelqu'un venait à me faire du mal comme un bouclier d'énergie, les premiers soins en cas de blessure. Je pouvais sentir qu'il avait peur, qu'il était inquiet. Sans vraiment m'attendre à ce qu'il allât se passer pour nous tous. Le soir, dans ma chambre je m'entraîne à la méditation et surtout à communiquer avec les morts… J'aimerais parler à maman, mais malgré toutes mes tentatives je n'y parviens pas. J'ai 13 ans quand le général Thunderbolt Ross prend le pouvoir par la force des événements et instaure une véritable chasse aux anormaux durant un an. La méfiance a germé chez tout le monde, nos voisins, nos amis… Le pays tombe dans le chaos petit à petit, au fil des nouvelles lois contre les anormaux. Nous sommes obligées de fuir notre maison. Emportant tout ce que nous avons de plus précieux et avons fuit comme les autres dans un camp de réfugier prés de South Mountain. Je n'ai pas perdu mon temps pour mettre la main à la patte. Je faisais mon possible chaperonner par mes sœurs pour porter secours aux pauvres gens attaqués ou blessés. M'entraînant sans relâche pour guérir leurs blessures et les aider à retrouver la foi d'un monde plus beau.

Chapitre VI : YULE – Le début d'une nouvelle vie

À notre retour, notre maison avait été saccagée… Il ne restait plus grand-chose, elle avait été pillée et souillée par des étrangers. Il ne nous fallu peu de temps pour nous retourner. Mon père acheta une grande villa au bord de la mer dans les Hamptons. Loin de New-York, loin de nos souffrances pour recommencer une nouvelle vie. Ici nous étions en paix, tranquille, loin de tout. J'avais une nouvelle chambre bien mieux que l'ancienne, plus d'espace, une vue sur notre piscine, un bout de plage et la mer. Un vrai petit paradis sur terre. Oui on allait être bien ici ! Mon père est le juge qui condamna Ross, j'étais fière de lui. Je voulais être comme lui, à sa hauteur et aussi brillante que lui. Alors je travaillais dur pour ça tout en profitant de la vie, avec cette petite joie de vivre qui piquait toujours mes prunelles pour faire un sale petit coup. L’espièglerie était l’un de mes petits péchés mignons. Et me voilà entrant dans l’adolescence.

Un parfait mélange de petit ange et de petit démon. Tantôt adorable, tantôt friponne, je développe mon caractère : déterminée, réfléchie, indépendante ainsi qu'une certaine fierté. Curieuse et toujours en quête de savoir, je me cache dans la maison pour espionner mes sœurs avec papa pendant qu’il leur apprend des sorts que je ne peux pas encore apprendre. Je lis tout un tas de livre et je sors m’amuser avec des jeunes de mon âge. Finalement j’essaye de vivre comme les adolescents de mon âge. J’ai eu un petit copain mais j’ai fini par le quitter car il n’était pas assez intéressant pour moi. J’aime l’aventure, voyager, faire des choses. Rester dans une chambre à le regarder battre ses potes virtuels sur Fortnite … Mouais très peu pour moi. Et autant dire que la longue nuit des Kree ne me faisait pas vraiment peur… Bien au contraire. Les gens lambda ne s’intéressent plus à notre soi-disant secte de consanguin frappée du bulbe. Nous avions la paix et d’après notre père aucune menace ne peut plus nous toucher. Alors je prends confiance en moi et en mes capacités.

Chapitre VII : Mabon – La fin de la joie, le début de la tristesse

Après quelques mois de panique générale, où le commun des mortels était incapable de se repérer entre le jour et la nuit. Le Wakanda vient enfin à l’aide de la terre, révélant leur technologie et leur mode de vie au monde entier. M. Stark doit être ravi de trouver enfin un concurrent à sa hauteur. Quant à moi, je continue ma vie de jeune lycéenne à New-York. Je profite d’une soirée étudiante pour la St Valentin pour m’amuser, Orion, toujours dans mon sillage. Il est une heure du matin quand je sors du gymnase du lycée, mon cavalier, un ami, me propose de me raccompagner mais je refuse poliment. Ne pouvant le laisser me voir me téléporter jusque chez moi. Je profite de la neige pour marcher un peu. Mes pieds suivent machinalement les empreintes de mon Orion dans la neige. C’est agréable, le froid, la neige. Il se met à faire quelques flocons et je penche la tête en arrière. Tirant la langue pour en attraper en riant. Orion se met à gronder. « Ce n’est que de la neige Orion… » Mais celui-ci fait le dos rond, il se met dans mon dos en feulant une nouvelle fois bien plus fort. « Qu’est-ce que tu as vu Orion … ? » Le temps que je me retourne, j’entends un coup de feu partir et je tombe au sol. Orion essaye de poursuivre mon assaillant parti en moto mais après quelques mètres il sait qu’il ne pourra le rattraper. Il revient auprès de moi rapidement, mais il est trop tard, je ne suis plus de ce monde.

Orion se téléporte aux Hamptons, réveillant toute la maison avec ces hurlements féroces. Il gratte à chaque porte de la maison à en effriter le bois des portes. Mon père fut le premier à ouvrir et quand il vu l’état d’Orion il comprit qu’il s’était passé quelques choses. Avec Matthias et Davan ils partirent me chercher. Orion les emmena à New-York, à quelques rues de mon lycée. Mes yeux sont encore ouverts, figés dans le vide, les flocons de neige perlent sur mes boucles d’or, allongé dans mon propre sang au milieu de la ruelle. Mon frère et ma sœur se précipitent sur moi. « Elle est encore chaude, on doit… » Il cherche un pou, quelques choses mais rien. Matthias ferme mes yeux avant de dire en regardant ma dépouille, puis Davan, les larmes aux yeux. « Elle a pris une balle dans le cœur. On ne peut rien faire Davan … c’est fini. Elle n’a pas souffert… » Davan repousse une mèche de mes cheveux de mon front. « Non … c'est pas possible… » Mon père silencieux, se contente de prendre mon corps et de partir avec sans dire un mot, sans attendre ses deux autres enfants qui ne tardèrent pas à le suivre.

Muré dans le silence, mon père ramène mon corps sans vie à la maison. Il était anéanti. Il dépose mon corps dans ma chambre. S'y enfermant pendant de longues heures. Jusqu'à ce que Saoirse demande ce qu'elle devait faire… Mais pour mon père il n'était pas trop tard, il avait encore une carte en main. Il demande à Saoirse et Géléis de me préparer et elles m'installèrent au sous-sol dans le bureau d'étude de notre père. Avec l'aide de sa magie, il refroidit la pièce pour garder mon corps au froid afin de retarder le plus longtemps ma décomposition. J'avais été tué par un partisan de Ross, pour punir mon père pour avoir jugé Ross coupable pendant l'épuration. Il ne lui fallu peu de temps pour le retrouver s'occuper de lui à sa manière. Il déclara publiquement que j'étais dans le coma, il s'était fait la promesse de tout faire pour me ramener. Réussir ce qu'il avait échoué il y a 17 ans avec ma mère. Orion ne quitta pas la pièce, pendant ces semaines, il ne quitta pas ma place, couché à mes pieds en boule. Veillant sur moi. Il se laisse dépérir… Sans son sorcier, il n'a plus de raison de vivre. Mon père s'occupe de lui, en espérant qu'il tienne lui aussi le coup jusqu'à là. Orion attendait que mon père finisse par renoncer avant de se laisser partir.

Dum vita est, spes est

« On va rester pour toujours ensemble maman ? - Non chérie, ce n'est pas encore ton heure mon ange. D'autres choses t'attendent dans cette vie, on se retrouvera, je te le promets… Je serais toujours là, près de toi. - Je ne comprends pas - Tu n'es que de passage. Regarde il vient te chercher, profites-en, une longue vie t'attend … maman ? Maman ! Viens avec moi ! Vite, prends ma main !! S'il te plait … maman prend ma main ! - C'est trop tard pour moi Wilh… Au revoir mon ange. Maman veille sur toi, comme les étoiles dans le ciel. »

« MAMAN ! » J'ai … j'ai l'impression d'avoir… d'avoir rêvé d'elle. Elle semblait si réelle. Elle était là, avec moi et… et j'ai du mal à respirer, je tousse, comme si j'avais bu la tasse à la mer. Mes poumons me font souffrir, mon corps entier est endolori, j'ai des crampes et mon père se jette sur moi pour m'embrasser… Je me souviens du bal de la St Valentin, d'un coup de feu… Je suis tremblante et j'ai mal à la poitrine « Qu'est-ce … qu'est-ce qu'il s'est passé ? » 4 mois après ma mort, mon père a réussi… réussi là où il avait échoué jusqu'à présent. Il m'a ramené à la vie grâce au démon Zarathos, piégé dans le corps d'une jeune femme.