Nico Minoru - Terminé

écrire ici l'histoire de votre personnage en un minimum de quinze lignes. Dans la charmante bourgade de Glendale naquit, par une journée non moins charmante d'Avril 1996, la petite Nico Minoru, fille de Tina et Robert Minoru, deux nippo-américains de deuxième génération.

Celle-ci grandit sans trop d'histoire au sein de la jeunesse dorée de Los Angeles, dans une cossue villa de Malibu. La seule spécificité de son train de vie étant qu'une fois par an, ses parents retrouvent cinq autres couples pour une nuit, laissant leurs enfants ensemble.

C'est au cours d'une de ces réunions, en 2012, que l'on peut narrer la fondation des Runaways : un peu trop curieux, les six jeunes gens, composés de Nico Minoru, Alex Wilder, Chase Stein, Gertrude Yorkes, Karolina Dean et Molly Hayes, s'aventurent dans des passages secrets construits au sein même de la maison des Wilder, où la réunion prend place. Ils y découvrent que leurs parents, loin de discuter charité ou œuvre de bienfaisance, sont en fait en train de se livrer à un curieux rituel visant à sacrifier une personne innocente à une force surnaturelle inconnue.

La vie des adolescents basculent cette nuit-là, alors qu'ils se rendent compte qu'il y a bien plus derrière cette histoire que ce que l'on veut bien faire croire : des mafieux, des voyageurs temporels, des mutants, des savants fous, des extraterrestres et, dans le cas des parents de Nico, des sorciers. Un trait dont elle a hérité sans même s'en rendre compte, ne le découvrant que lorsque sa mère attenta à sa vie à l'aide de son sceptre magique, le fameux "Bâton Unique", auquel le corps de Nico réagit d'une manière fort curieuse, puisqu'il l'absorba, ne refaisant surface que lorsque le sang de sa nouvelle propriétaire en vient à être versé.

Armée de ce nouveau pouvoir et découvrant petit à petit les capacités de tout les autres membres de son équipe, qui se baptisèrent par la même "Runaways" -ou "Fugitifs", dans la langue de Molière et d'Hugo-. La suite fut simple : faire capoter les plans de leurs parents, qui se voulaient les émissaires des Gibborims, un peuple légendaire biblique.

Ils y parvinrent, non sans peine, au terme d'un combat titanesque et d'une trahison, celle d'Alex Wilder, fils du parrain de la pègre de Los Angeles, chef autoproclamé des Runaways et petit-ami de Nico.

Un choc, qui allait se faire suivre quelque mois plus tard par la mort d'un autre membre, portant les pertes à deux membres, avec la disparition de Gertrude Yorkes.

Pourtant, d'autres membres vinrent les rejoindre, et l'équipe continua son bout de chemin, envers et contre tous, croisant bien malgré elle les chemins de nombreuses autres groupements bien plus réputés. Les Vengeurs, tout d'abord, qui vinrent pour nettoyer cette affaire de sacrifice cataclysmique de la Terre, après que tout se soit déroulé, bien évidemment. Captain America se fendra même d'un communiqué, qui, si il ne dément pas le courage, l'abnégation et l'efficacité des Runaways, ne soutient néanmoins pas leur action. Par la suite, on les placera en institutions spécialisés, dans des orphelinats.

Et comme à chaque fois, ils fuguèrent, reformant le groupe, soudés.

Ils rencontrèrent par la suite les X-Men, autour du sujet de la jeune Molly Hayes, car celle-ci étant tout autant mineure que mutante, ils cherchèrent à la faire rejoindre l'Institut Xavier, prenant au passage les Runaways pour une ban de dangereux resquilleurs. Le combat qui en suivit fut en mesure de leur prouver que malgré leur âge, les jeunes fugitifs n'étaient certainement pas des amateurs, et qu'ils avaient de quoi faire valoir leur réputation à plus d'un titre.

Ils croisèrent même une autre équipe de Vengeurs, une équipe jeune, qui, malgré des débuts de relations houleux, finirent néanmoins par garder des contacts plutôt positifs, sinon excellents, dans le cas de Nico, qui lui resserviront plus tard.

Ce plus tard vint finalement assez tôt. Les Runaways se dispersèrent progressivement, se délitant avec le départ tout d'abord de Chase, sous d'autres horizons. Un départ compréhensible, après tout : il était majeur, légalement responsable, avait passé plusieurs années à fuir, à vivre en marge de la société. Il était compréhensible qu'il chercher à changer d'air.

Le tour en vint finalement à Nico, qui, lorsque ses dix-huit ans sonnèrent, annonça aussi qu'elle souhaitait partir, explorer le monde... Les Runaways étaient une famille, leur berceau, mais on ne vivait pas dans son berceau pour l'éternité. Elle laissa donc son numéro aux derniers de ses comparses encore présents, et la semaine suivante, elle mettait les pieds dans la Grosse Pomme, comme une grande.

Pourquoi New York ? Bonne question. Son dernier séjour n'avait pas été des plus fabuleux, et ils s'étaient même retrouvé à devoir travailler pour Mr. Fisk, le "Kingpin" de la ville. Un homme menaçant, efficace. L'ennemi mortel de Daredevil, entre autres. C'est peut-être pour ça que sa première cible fut celui-ci, dans une carrière de justicière en solitaire. Comment s'en serait-elle sortie là où l'Homme Sans Peur avait échoué si longtemps ? Sa réponse, aujourd'hui, serait certainement qu'elle y était allé avec la candeur de la jeunesse, sans trop savoir ce qui l'attendait, en ne prenant pas trop au sérieux l'influence et les moyens de son adversaire : après tout, elle était une sorcière, dépositaire solitaire du Bâton Unique et de son incommensurable puissance ...

Allez dire ça à un caïd de la pègre. Allez dire ça aux gangs de sous-fifres qu'il chapeaute ...

Nico Minoru tint deux semaines, au bout desquelles une escouade de tueur vint la retrouver dans le squat où elle passait ses nuits, en pensant être à l'abri de tout influence extérieure, à l'abri des regards et de la surveillance omniprésente.
Bien évidemment, elle se trompait. Les tueurs massacrèrent avec rigueur et efficacité tout les occupants du lieu, sans exception. Nico eût le temps de sauter par la fenêtre, de se réceptionner au sol en se cassant au passage de bras gauche, et de rencontrer l'un de ses poursuivants. Il avait une tronçonneuse, il rigolait. Elle, elle avait peur. Elle avait raison, au demeurant, puisque c'est avec une dose équivalente de sadisme et de professionnalisme qu'ils s'acharnèrent sur la pauvre jeune femme asiatique : à grands coups de bottes de combat dans l'estomac d'abord, puis dans la tête. Un découpage net du bras gauche à la tronçonneuse, ensuite, pour la noyer dans son sang, et puis finalement, une fois que la poilade fut terminé, une petite vérification de routine : deux balles dans la tête, deux balles dans le corps.

Malheureusement, ils ne prirent que trop à la légère la dernière supplique de la sorcière d'origine - uniquement - japonaise : un "A l'aide..." essoufflée.

Trois jours plus tard, la morgue de l'hôpital central de la ville constata un fait particulièrement étonnant. Il s'avérait que la jeune Nico Minoru, sans attaches, retrouvée morte dans une mare de sang dans une allée du Bronx le lendemain de son décès, s'était relevée. De manière plus curieuse encore, elle avait enfoncé la porte de la morgue pour s'en échapper, et marchait dans l'hôpital l'air particulièrement remonté et les yeux comme le bras gauche brûlant à la lueur de flammes mauves. Déjà peu assurés face à cela, les policiers en faction dans le bâtiment, qui virent l'un des leurs voler à travers un couloir quand il tenta de passer les menottes à la jeune femme, optèrent pour le fait d'appeler les Avengers à la rescousse.

Une grosse motivation pour s'en remettre à ce dernier ressort : ils n'étaient pas suffisamment payés pour affronter ce genre de conneries.

Quand ceux-ci prirent la "situation en main" - comprendre qu'ils engagèrent un contact pacifique avec la jeune femme, en évitant de braquer une arme dans sa direction en hurlant "Fini les conneries, Jésus !" avant de se prendre un sortilège -, ils purent finalement comprendre à qui ils avaient affaire, et retrouver dans leurs archives les dossiers la concernant.

L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le fait était que Nico n'avait, à vrai dire, nul part où aller, et personne à aller voir ou même à contacter. Tout les Runaways avaient fait leur petit bonhomme de chemin de son côté, et elle comme les autres n'avait finalement plus rien à voir avec le groupement originel.

Prenant sur elle, elle demanda finalement à intégrer les Avengers : après tout, elle avait déjà collaboré avec certains d'entre eux, ils connaissaient ses capacités et ses faits d'armes, tout autant que le fait qu'elle allait sûrement mourir à nouveau dans les quarante-huit heures si on la laissait, candide comme elle était, parcourir les rues à la recherche de crime à combattre. Toute fille de la Cité des Anges qu'elle était, elle avait grandi à Malibu, et non à South Central ou à Compton, et elle était incapable, dans son état d'expertise actuelle, de s'en prendre seule à toute la criminalité new-yorkaise.

Sans foyer, sans endroit où aller et sans une quelconque volonté d'abandonner ce qu'elle était, on l'accepta donc dans les Avengers, car c'était bien le seul endroit où elle pourrait se rendre utile, et où on pourrait la garder à l’œil : ce n'était pas comme si elle se baladait avec suffisamment de puissance pour faire trembler Dormammu dans un sceptre et un bras ...