Ariette - Call me Blue, please

Commençons donc par le commencement:Ma mère était mutante, mon père devait aussi avoir le gène X même s’ il était latent, sinon je ne serais pas mutante. J’ai lu dans un article que c’était les pères qui transmettaient le gêne. Elle était vétérinaire et avait son propre cabinet dans un quartier un peu glauque de NY. C’est là qu’elle a rencontré mon père. Il était policier et, un jour que deux types l’avaient coincée dans une ruelle, il l’avait sauvée en faisant fuir les deux racailles. Après ça ils ne se sont plus quittés. Ma mère était une femme très bien, d’après ses collègues. Belle, gentille et intelligente, trop bien pour mon père si vous voulez mon avis. Deux ans de vie commune et elle lui a jamais avoué ce qu’elle était. La troisième année, je suis née. La cinquième elle tombait malade. La sixième elle mourrait
Ce que les gens peuvent être stupides ! Encore plus quand leur fin est proche. Elle aurait pu la fermer et rester muette pour l’éternité mais non : il a fallu qu’elle l’ouvre. Mon père l’a très mal prit, il l’a abandonnée et n’est revenus qu’après son enterrement. Il m’a prit avec lui. Peut-être parce qu’il l’aimait, peut-être par fierté ou tout simplement parce qu’il s’en sentait l’obligation, pour une raison ou pour une autre, quelle importance ?
J’ai donc été vivre avec lui. Nous avons déménagé. Comme nos anciennes connaissances n’étaient pas au courant pour les révélations de ma mère, ils pensèrent que mon père l’avait abandonnée (ce qui était vrai notez, dans un certain sens) et lui en voulurent beaucoup. On a joué à la famille de famille jusqu’à ce que j’aie 13 ans. Plus les années passaient, plus mon père devenait horrible. Je me faisais battre régulièrement. Il répétait tout le temps que j’étais une abomination, que j’avais tué ma mère (ma naissance n’avait pourtant rien voir avec sa maladie), qu’il ferait mieux de me tuer maintenant… Il buvait de plus en plus aussi, les deux choses étant liée. Mais moi je trouvait ce traitement normal. Dans mon esprit de gosse, c’était une chose normale. Je m’imaginais que les autres enfants devait faire face au même genre de chose. C’est pour ça que je n’en ai jamais parlé. Quand les blessures étaient trop visible, je manquait l’ école ou bien je racontait un mensonge.
Et puis un jour je l’ai tué.
Après ça, je me suis enfuie de l’ appartement où nous vivions, de la ville que je connaissais. J’étais vraiment mature pour mon âge. J’ai survécu dans les quartiers mal famés de San Fransisco, puis de Los Angeles. Il m’est arrivé des trucs horrible à cette époque, quand j’y pense, mais j’ai tout surmonté avec mon pragmatisme naturel. Quand le gouvernement c’est mit en tête de capturé des mutants là où j’étais, je me suis planquée dans une petite ville de campagne. Bref, j’ai tâché de me tenir loin des ennuis. J’ai travaillé comme tueur à gage un temps. Mais c’était trop de problème. J’ai bougé et je me suis mise à faire dans le sabotage.
Au cours de mes années d’ errance j’ai rencontré des tas de gens. Bienveillant et généreux parfois mais de vrais salops pour la plupart. J’ai appris à me débrouiller, à me défendre et je me suis adaptée à la vie dans les bas fonds de l’humanité. Je suis plus une gamine effrayée par un quarantenaire alcoolique , très loin de là.
Tiens, à propos du quarantenaire alcoolique justement, j’imagine que vous êtes curieux de savoir en détail comment il est mort ? Bon, l’affaire est sordide mais je vous brosse un rapide tableau :
Causes :il avait vraiment beaucoup bu et j’étais vraiment de mauvais poil.
Consécences :J’ai trainer le corps dans le baignoire et fait couler de l’eau. J’espérais que les flics penseraient à un suicide à la Claude François (à 13 ans on croit à n’importe quoi). D’ailleurs c’est de ça que viens mon surnom : du meurtre, je me souviens surtout d’une grande lumière bleue électrique.