Prologue : Frank Castle as Jon Bernthal

écrire ici l'histoire de votre personnage en un minimum de 500 mots. Nous vous demandons d'intégrer les événements du MCU (attaque des chitauris, accord de Sokovie etc...) ainsi que les contextes du forum (l'épuration anti-anormaux, la chute du général Ross et la grande nuit noir). N'hésitez pas à décrie où était votre personnage, comment a-t-il vécu ces épisodes dans sa vie et les potentielles conséquences sur sa vie, son entourage ...



Une première plaie.




L'Amérique est un magnifique pays, je l'ai toujours pensé. Je me rappelle plus petit, cette ancienne vie, où je me baladais dans ces années discos dans un New-York qu'on pourrait croire d'irréel à notre époque. Le Queens était l'endroit dont je venais, l'endroit d'où venait mon père lui-même. Ce type-là n'était pas spécialement un rigolo, il avait même passé le plus clair de sa jeunesse dans les rues pas vraiment fréquentable jusqu'au moment où il croisa les yeux de cette "bella giovane donna" comme il aimait le raconter. En une seule fraction de seconde, le cœur de mon père eu le courage de battre, enfermant toutes ces erreurs et ses douleurs passées bien loin de lui pour laisser à ma mère le soin de le réparer.

Trois mois plus tard ils étaient déjà mariés et dix ans plus tard, je me retrouvais dans cette ruelle observant mon père retomber dans ces vielles habitudes... Il ne fallut pas plus de cinq ans d'intervalle entre cette scène et ma condition de petit con pour comprendre que le sac de poudre blanche que livrait mon père tous les soirs à la même adresse était la raison principale pour laquelle il était enfermé derrière les barreaux quelques semaines plus tard. Ma mère a tenté de m'élever comme elle le pouvait, changeant parfois de quartier, plusieurs fois dans l'année dans le seul but de "repartir à zéro", mais croyez moi, peu importe la merde que vous transportez, l'odeur se ferra tout de même sentir à des kilomètres.

Alors très jeune, alors que ma mère et moi étions de plus en plus dans la galère et la misère new-yorkaise, je décidais de tenter le tout pour le tout jusqu'à m'engager dans l'armée le plus tôt possible. Je lui envoyais tous les mois ma paye, communiquant avec elle par courrier. Je me faisais charrier par les collègues en plus d'être le jeunot de la bande, mais je m'en foutais. Ma mère était tout pour moi. Tout marchait bien pour nous jusqu'à ce fameux mois de juillet où ma mère ne répondait plus à mes courriers. Grâce à un chef plus que généreux, j'avais pu prendre des vacances plus tôt que prévu. Paniqué, je m'étais rué dans le premier bus pour New-York jusqu'à arriver chez moi, retrouvant mon appartement vide, le propriétaire me délivrant le funeste message de la mort de ma mère. Un cancer. Une première plaie.



Le gardien de vos vies.




Une semaine plus tard, j'étais déjà de retour dans la caserne, mais quelque chose clochait avec moi. J'avais vu ma mère dans une boîte, descendu dans le sol d'un cimetière de New-York et pourtant, je n'avais rien exprimé. Rien du tout... C'est qu'en mission de routine au sein de mon unité que quelque chose s'est brisé en moi. Cette plaie, qui s'était formé, n'était pas qu'une simple blessure, mais une gigantesque porte ouverte à la peine qui me tiraillait, à la mort bête et méchante de cette maladie et à toutes ces choses que je n'avais jamais dit à ma mère. Pendant cette fameuse mission, j'avais tout bêtement reçu un coup d'un type, ma lèvre saignait et fatalement, j'avais le goût de ce liquide dans ma bouche... C'était presque jouissif, comme un électrochoc. On avait affaire à un énorme type qui mettait de ses coups-de-poing... Je voyais ce même type tabasser mes collègues, coups après coups jusqu'à ce que je me relève, dégainant mon flingue pour lui mettre une balle dans le crâne en attirant son attention pour voir la dernière lueur d'espoir dans ces yeux s'évanouir.

Il tomba au sol et cette révélation avec... J'adorais ça. J'adorais tuer ? Mes collègues me regardaient, presque admiratif de leur avoir sauvé la peau sur ce coup. Une mare de sang se dessinait petit à petit autour de cet énorme gars et je me sentais fort, puissant... Malheureusement, n'étant pas dans la base d'un soldat d'agir d'une telle façon face à un agresseur, mes dirigeants voulaient d'ores et déjà me mettre sur le banc pendant quelques temps après avoir été suivis de près par un psychologue. Quelques semaines plus tard, ce type, avec deux poils sur le menton m'a sortie de là... Russo. Ce type avait tout pour me saouler, soit disant une classe infinie, une répartie à toute épreuve et se tapant environs quatres nanas par soir. Encore une fois, selon ses versions. Je détestais ce type, mais pourtant, il devint très rapidement un ami extrêmement cher à mes yeux.

Russo m'a prit sous son aile. Pendant que moi, j'étais la brute, lui était le parfait cerveau qui pouvait me canaliser. Je continuais mon service avec lui, perdant peu à peu de vue la violence, le décès de ma mère et une vie incertaine en dehors de ce service que je rendais à ma patrie. Je partais faire la guerre à ces côtes, je partais dans des délires impossible avec ce frère que je m'étais fait. Nous prenions alors de l'âge jusqu'à se faire aborder par ce type... Cette erreur de la nature. L'Agent Orange. Ce type était de la CIA et nous avait recrutés entre autres pour mener une petite mission, rien de bien alarmant jusqu'ici... Moi et mon unité, on est partie sous le feu en chair à canon. Grâce à Russo, je m'en suis sortie de peu, mais on ne pouvait pas dire qu'il restait grand monde, à peine cinq membres, six et demi ? En rentrant de cette mission, j'ai pété un câble. La violence m'était revenu et tout ce que j'avais envie de faire, c'était de buter ce type !

J'ai attrapé mon couteau et je lui ai enlevé un œil.


The Big Bad Wolf.



Après cette mission, rien n'a jamais plus été pareil. Juste avant l'Afghanistan et avant d'être le marines que j'étais devenu avec cette guerre folle, je vivais avec ma femme qui me donna par la suite deux magnifiques enfants. Maria pouvait savoir dans mes lettres que je ne tarderais pas à rentrer, lui contant les aventures de Billy et de ses innombrables conquêtes. Après l'Enfer que j'avais pu vivre là-bas dans cette unité de la CIA, j'avais tout de même gardé contacte avec Billy. Lui et moi, ça faisait 8 ans qu'on se connaissait et je ne voulais surtout pas l'abandonner surtout après les épreuves qu'on avait vécu. Sortant de mon service, pour fêter le fait qu'on était enfin des hommes libres, nous avions convenu tous ensemble de faire un pique-nique à Central Park. Maria portait une robe d'été blanche, Lisa souriait en jouant avec ses cheveux et le petit Frank junior me sautait dessus tout le temps... Nous attendions Billy, mais cette pourriture ne s'est jamais pointée pendant qu'un affrontement de gangs démarrait, ma famille sombrant sous les balles.

Je perdais là ma dernière raison de vie, ma dernière raison d'être, la violence, la mort et la solitude m'emportant une nouvelle fois. Ma femme était morte sur le coup, mes enfants y trouvant une mort lente et douloureuse. Me prenant une balle moi-même, je me réveillais, miraculé ou plutôt maudit. Tout le monde me pensait mort, une tombe était à mon nom à côté de celle de ma famille, non loin de celle de ma propre mère. Tout le monde me pensait mort, j'avais été le gardien de vos vies, de cette patrie, mais tout ça n'avait plus d'importance... Tout le monde me pensait mort ! Tant mieux, car je ne pouvais que revenir plus fort. J'ai traqué chacun de ces types, tombant avant toute chose sur une bande d'Irlandais à Hell's Kitchen, tombant par la même occasion sur un diable de pacotille, menant sa propre guerre. J'observais de loin ces tarés en armure ou accompagné d'un bouclier faire régner la justice, pendant que personne ne s'occupait de mon affaire.

Je suis devenu le grand méchant loup. Le Punisher. Après avoir, faire goûter à ma justice, une grande partie de la ville dans laquelle j'avais grandi, j'avais souffert, j'avais tout perdu me glorifiait par ce nom... Le Punisher. Je punissais les plus grands enfoirés, continuant ma propre quête de justice. Irlandais après irlandais, mafieux après mafieux jusqu'à enfin me tourner vers le véritable responsable... L'Agent Orange, ce même enfoiré qui dirigeait cette équipe en Afghanistan. Avec l'aide d'un autre type, Micro qui profitait de ma situation pour m'utiliser et veiller sur sa famille par la même occasion, j'ai retrouvé mes anciens frères d'armes, du moins le peu qui restait. Je traquais cet enfoiré d'Agent Orange jusqu'à découvrir que Billy était tout aussi de son côté. Billy savait que cet affrontement de gang n'était qu'un prétexte pour me tuer moi. Indirectement, Billy était responsable de ce qui était arrivé à ma famille. Alors après m'être occupé de l'Agent Orange au moment où cette pourriture pensait m'avoir, j'ai traqué le dernier responsable de la mort de Maria, de Lisa et de Frank junior. Au seuil de la mort, Billy m'a regardé, terrorisé de ce que je lui avais infligé... Il pensait mourir, mais alors je lui ai brisé l'âme, brisé le cœur et à mon tour, je lui ai fait une plaie pour qu'il se rappelle de la douleur, de la perte, pour qu'il se rappelle de moi.


Le Punisher




Après tout ça. Après la mort de Maria et de mes enfants. Après que ma vengeance soit accomplie. Après être sûr que l'Agent Orange ne reviendra pas de si tôt. Après avoir eu le cœur brisé. Après avoir réglé son compte à Bill. Après avoir redonné une seconde vie à Micro, je me suis retrouvé seul dans le noir, seul dans cette foutue camionnette esquivant les flics inefficaces, esquivant les emmerdes pour tenter de me canaliser et expier mes péchés. Je me rendais compte qu'après cette quête de vengeance, il ne restait derrière moi que des cadavres, l'odeur du sang séché et froid. Moi ? Je m'étais sortie d'ici. La police recherchait Frank Castle, un tueur sanguinaire qui avait fait preuve d'une extrême violence quand la tête de cornes est venu m'arrêter. Néanmoins, Pete Castiglione était un homme libre de fuir le pays, d'y rester, de fuir New-York ou de voir la nouvelle génération grandir.

Je suis passé voir Billy une dernière fois après être passé moi-même à l'hôpital. Je me suis assis sur une chaise près de lui pendant qu'il dormait encore de ce que je lui avais fait. Je le regardais sans être vraiment fier, mais en ayant le cœur brisé de voir mon frère dans cet état à cause de ses conneries. Je déposais mon ancienne plaque de marines sur sa table de chevet estampillée, "Frank Castle". Je laissais ce bout de métal derrière moi tout comme mon passé. Mon boulot était terminé et j'étais terrifié. Pourquoi j'étais en vie à présent ? Quand on est dans cet Enfer qu'est la guerre, derrière une simple planche en bois pour se protéger des tirs, on ne pense pas à la seconde suivante, ni même à ce qu'on va faire l'an prochain... On est là, on subit, on est là pour la patrie, pour les femmes, les hommes et les enfants de demain. Pour leur donner un avenir... Et moi à présent, quel était mon avenir ?

Je me suis réfugié dans le Queens après avoir acheté un appartement minable, mais qui disposait une cave pour que je puisse garer la camionnette et mes armes avec. J'avais décidé de prendre ma vie comme elle venait, me levant tôt pour aller sur les chantiers, buvant jusqu'à très tard pour noyer le chagrin qui visiblement persistait. J'avais puni tous les responsables de ma non-vie, pourtant, je me sentais toujours aussi vide. Alors que je pensais vieillir comme un vieux et mourir comme un mort, l'action toqua une fois de plus à ma porte. Une ado, exactement, toqua à ma porte. Elle s'appelait Eleanor. Cette gamine m'avait retrouvé, moi et pas Pete Castiglione. Elle m'a suppliée de l'aider à se venger du viol de sa mère qui s'était passé à Hell's Kitchen, le premier endroit où je me suis pointé avec ma grande gueule et mes flingues. Plus tard, j'apprenais que c'était à cause de la détective privée la plus balèze de tout New-York qu'elle m'avait retrouvé. J'ai tenté de l'envoyer chier, de la diriger vers les flics, mais quand j'ai vu son cadavre nue dans une ruelle, inspecté par cette même police qu'elle ne voulait pas interroger que j'ai repris la camionnette, enquêtant sur sa mort et sur le viol de sa mère, qui elle devait continuer sa vie.

L'enquête me mena jusque dans les plus noirs secrets de Hell's Kitchen. Je commençais à comprendre à cette époque, pourquoi tête de cornes voulait faire régner la paix dans ce trou à merde. Sans grande difficulté, j'ai retrouvé les types qui avait fait ça à Eleanor, leur faisant payer leurs crimes et déposant les cadavres dans la même ruelle dans laquelle la gamine était morte. Les flics m'ont pris une fois de plus pour un tueur en série complètement fou, mais personne ne savait exactement que le Punisher était responsable. Après cet évènement, j'ai repris ma vie d'avant, ma vie de juge et de bourreau, les super-héros ne faisant que la moitié du job une fois de plus. Il ne branlait tellement rien qu'un général du gouvernement avait décrété qu'il allait recenser tous les abrutis avec des pouvoirs. D'un côté, j'y voyais un bon moyen de gérer les plus dangereux, de l'autre, j'y voyais surtout le meilleur moyen pour que ces hommes, femmes et enfants soient de plus en plus opprimés, car ils étaient effrayants sans le vouloir. Pendant cette purge des mutants, pendant cette guerre civile entre les héros, je me suis mis de côté, aidant ceux dans le besoin, pétant les dents menaces une à une.

Cette guerre fut épuisante, mais je m'en suis relevé. L'humanité et les mutants en ont fait autant. Après cette catastrophe, j'ai recroisé pas mal de fois tête de cornes. Il m'invita plusieurs fois à rejoindre son groupe de défenseurs, mais j'ai toujours refusé, préférant bosser en solo plus qu'autre chose. J'observais de loin ces jeunes héros se soulever pour défendre leur ville, leur pays comme je le faisais à l'armée étant plus jeune. Enfin... Peut-être pas, exactement, comme je le faisais. Je repassais souvent derrière eux, finissant le boulot pour les plus gros enfoirés que cette ville n'avait jamais portée. J'ai combattu ces aliens Kree je sais pas quoi en défendant le quartier d'Hell's Kitchen aux côtés de la jolie détective, brisant des nuques dans le Queens en ayant un certain sorcier dans les pattes et j'ai enfoncé quelques lames dans le thorax de ces fils de larves à Harlem. J'ai roulé ma bosse et j'ai vaincu à chaque fois, imposant la justice, la vraie aux yeux de tous. Certains n'adhèrent toujours pas à mon mode de vie, à la vérité qu'on doit affronter, mais je m'en moque. Qu'il y ait un type avec des griffes sortant de ses poings voulant m'arrêter, qu'il y en ai un autre avec un bouclier en taule voulant m'en mettre une, qu'il y ait un géant vert beuglant comme un buffle pendant que je lui enfonce une grenade dans le gosier si nécessaire, je m'en fous. J'ai retrouvé ma voie avec ces violences, car je suis moi-même né dans ces violences.

Je fais ce que tout le monde devrait faire, je suis celui que tout le monde va haïr pour ses méthodes, mais qu'on va tous remercier quand on s'apercevra que tout ce mal, toute cette violence est nécessaire. Je suis le Punisher.