Et si on appelait cet endroit "chez nous ?" |+18|

Je dois avouer ? Jurer ? Ouais nan pas mon genre… cracher le morceau ? Vous me prenez pour une balance ? C’que j’fous là ? Mais vous êtes bien curieux ! Bon ok je vais vous le dire mais si vous balancez je vous retrouve et je vous bouffe direct ! Bon alors voilà…

Y a dans la vie des gens des étapes. Obtenir son diplôme, faire des études supérieures, trouver un job, trouver quelqu’un, fonder une famille et avoir un logement à soi en font partie. Disons que moi j’fais tout ça mais en accéléré… en trois quatre ans j’ai obtenu 2 doctorats et une licence, j’ai un boulot au S.H.I.E.L.D une équipe toute neuve et depuis deux mois une petite amie. Croquante à souhait et des yeux d’un bleu que ça me retourne les tripes et que je m’y noie chaque fois que j’la regarde. Ah ouais quand je te dis que c’est LA Femme avec un putain F aussi majuscule que les lettres d’Hollywood sur la colline. Sauf qu’elle a beau être un ange y a un salopard là haut qu’a décidé d’être jaloux. En fait non c’est la preuve que c’est une meuf elle et juste jalouse ! Du coup depuis qu’elle est gosse elle en bave. Ouais je sais, je sais on a tous notre lot de merdes mais là c’est de la haute catégorie. Le premier qui veut je la lui refile direct ! La dernière en date ? Un pseudo chevalier qui se croyait chevaleresque et qui en fait a disparu du jour au lendemain alors qu’elle et son cœur de guimauve avaient fondu comme neige au soleil. Quoi j’suis jaloux ? Tu veux que je te bouffe avant la fin toi ?! Ouais allait j’avoue… sauf que récupérer son cœur en morceaux et le recoller c’est pas si simple. Bah en fait ça pourrait parce qu’elle a le dos rond comme on dit. Elle encaisse à force, mais quand on a soit même de la merde au talon c’est plus compliqué.

A croire qu’on est fait pour être ensemble elle et moi. Ouais je suis passé du statut de “gentil collègue” à amant potentiel comme ça un beau matin. Elle avait découvert le pire dans son ancien appartement. Foutu HYDRA qui dévore même les familles. Des dossiers des expériences et des caméras, elle et son frangin étaient des rat de labo… Elle m’a appelé avec Barnes et ce soir là quand tout a été fini on ne s’est plus lâché. Enfin jusqu'à maintenant. C’est bon t’as le background maintenant je peux cracher le morceau.

Ça fait un mois. Un mois que je fais un mensonge plus gros que centre de la terre. Je lui ai dit que je partais en mission solo. Du coup que j’allais pas forcément pouvoir appeler souvent mais que je ferai attention. Que je reviendrai entier. Que si elle avait besoin en urgence elle restait ma priorité. En vrai ? Je retape l’appartement de ses parents. Enfin je l’agrandis. Un Penthouse de princesse. De base on cherchait un truc pour faire une colocation. Le SHIELD c’est sympa mais niveau intimité tu repasseras. Alors elle a acheté l’appartement adjacent. Le but c’était de casser et agrandir. Ah ouais on a agrandit… j’ai acheté les mêmes au niveau inférieur et j’ai tout cassé ! Pire que la plus merdique des émissions de déco ! Mais finalement voilà. Ça fait un mois et une semaine et c’est prêt. Je suis juste lessivé par contre.

Bon étape deux je vais la chercher et je fais ça bien. Les yeux bandés et tout le tralala. Je lui ai envoyé un SMS du coup je l’attend en bas du Bâtiment. Adossé à mon 4x4 je l’attend sagement. Je croise les gars du Howling qui me demande si tout va bien. J’ai gagné en muscle bec ces conneries mais j’ai les traits plus tirés. Je vous raconte pas la nuit de sommeil que je vais me faire. Et finalement je la vois arriver. Un sourire se dessine au coin de mes lèvres et je tape sur l’épaule de Sean qui s’éloigne. Une fois devant Lily je chope son sac. Je me penche et l’embrasse en soufflant

« Salut Princesse. T’es prête ? T’as tout ? »

Ouais faudrait pas qu’elle ait laissé un truc au SHIELD. M'est d’avis qu’on va pas y revenir pendant 2 jours… Bref je l’entraîne vers la voiture. Je lui ouvre la porte la laisse s’installer  et pose ses affaires dans le coffre. Je suis fier de moi et en même temps ultra tendu. Mais bon c’est fait je vais assumer mon mensonge jusqu’au bout. Parce que j’ai fait ce qu’il y avait de mieux pour elle. Je sors mon foulard de ma poche et me penche vers elle

« Approche faut pas que tu vois. Surprise j’ai dit. »

Les yeux bandés je fais exprès des détour dans le quartier. Elle ne doit pas savoir où on va. Je finis par me garer et je la fais sortir. Son bras sur le miens je laisses ses affaires dans le coffre. Des fois qu’elle soit trop furax on ne sait jamais… ascenseur qui annonce le 30ème étage. Bon là techniquement elle sait où on est.

« Bon écoute je dois te l’avouer. J’suis pas allé en mission. Enfin pour moi s’en était une mais pas pour le SHIELD. Alors avant de me gueuler dessus ce que tu as le droit de faire hein j’le mérite laisse moi te montrer. Après tu décides »

Nos pas nous ont emmené sur la terrasse du bas je l’ai faite descendre par les escaliers extérieurs. Elle se rendra mieux compte du truc vu de là.

« prête ? 1… 2 …. 3…. »

Yeux débandés à elle de voir si maintenant elle veut me frapper ou non… moi ? Ouais là j’me chie un peu dessus mais on va éviter de le dire trop fort.

J’ai l’air crevé ? Si seulement elle savait. J’crois que niveau sommeil je peux me racheter une conduite. Je dois être au sous-sol -3 de la logique. Après c’est le jeu quand on a que un moi pour transformer un ancien labo pour scientifiques ras des pâquerettes entre palais de luxe pour princesse qui s’ignore. Et croyez moi, dans le genre je l’ignore j’ai touché le gros lot. (Même si c’est un joli petit lot mais ça c’est autre chose.) Pour en revenir à mon état ? C’est pas son problème, son problème à elle c’est d’avoir rassemblé toutes ses affaires et de m’avoir attendu en bas de l’immeuble. Mission qu’elle a très bien accomplie soit dit au passage. Le reste, ça s’appelle une surprise. J’vais me contenter des signaux rassurant habituels


« T’en fais pas princesse, c’est qu’un coup de fatigue, j’ai la peau dure. Quant au reste, tu verras, c’est la surprise  »

Ouais je le martèle, mais je veux que ça rentre dans sa petite tête. Et surtout qu’elle comprenne que malgré ses yeux de biche, je ne craquerai pas et elle n’en saura pas plus. Du moins jusqu’à notre arrivée à bon port ! Et pourtant elle pourrait m’en faire faire des trucs rien qu’en battant des cils. Mais là je veux qu’elle ait la surprise, et une belle surprise, donc pour ça je ne dois pas vendre la mèche et je vous jure c’est difficile ! Surtout quand je sais qu’elle s’inquiète pour moi. Mais bon, je peux tenir ma langue encore 20 minutes non ?

Le chemin, ça va, elle est plutôt sage, le plus difficile c’est quand elle me dit que je l’inquiète, c’est pas le but. Mais je me mord la langue, et c’est pas du sens figuré. C’est une vérité. Je ne sais pas si elle réalise où nous sommes, et si elle a conscience que je la ramène dans son ancien chez elle. Peut être que les escaliers extérieurs la leurre, j’en sais rien. Je vais penser que ouais sinon elle aurait dit quelque chose.

Bon voilà on y est, c’est le moment crucial, celui où je lui révèle les lieux ! J’adore sa bouille, ses grand yeux ronds surpris, encore eux, qui s’embuent. Chiasse je voulais pas la faire pleurer mais… Ah mais en fait ce sont des larmes de bonheur ? Ah mais ouais, en vrai ça lui plaît je crois. Bon c’est le moment où je peux bomber le torse et crâner un peu. Mais avant. Ah ouais le câlin, ça j’aime ! Ses bras autour de ma taille, et sa tête contre mon torse. Je sais qu’elle se planque. Elle profite de sa taille de souris pour se cacher. Pas grave. Je la serre contre moi, mes bras autour de sa taille de pin-up des années 50. Quand je vous dis que j’ai une bombe qui s’ignore, je vous jure que là je pourrai la dévorer tout cru façon sucre d’orge.

« Tout tout seul princesse. Enfin si une fois le Monkey est venu filer un coup de main parce que j’ai beau être grand y a des trucs j’suis pas assez agile ! Je te fais visiter ? »

Je viens poser mes lèvres sur le sommet de sa tête, mais avant de me mettre en route pour l’intérieur, je veux être clair

« T’as le droit de pleurer si t’es heureuse princesse, ce que je veux pas c’est que tu pleures pour des… Pour des personnes qui n’en valent pas la peine. Que ce soit tes abrutis de géniteurs ou des gens qui ne font que croiser ta route. D’acc ? »

Ca c’est dit. Je glisse ma main dans la sienne et je l’emmène à l’intérieur. Pour commencer l’étage inférieur. Salon, cuisine, salle à manger. Le truc de base. Pour les meubles y a des vides

« J’ai laissé des blancs pour qu’on puisse mettre nos meubles ou en acheter des nouveaux ensemble. Enfin si ça te tente hein. »

Je l’entraîne vers le fond, là y a deux portes. La première c’est ma pièce, sac de boxe et autre défouloir, avec dans le fond un canapé lit. Ce sera pour mes jours “grottes” et pour ne pas qu’elle panique je lui explique

« C’est de secours, les jours de descente, si je deviens un connard fini tu me dis de filer à la niche et je serai là »

Un rire grave traverse mes lèvres. Je sais qu’elle ne me parlera jamais de cette manière, mais bon au moins elle sait que je suis prêt à tout entendre surtout si ça vient d’elle.
Ensuite direction la seconde pièce et là c’est la surprise du chef. Pendant notre trajet à nous, Josh a fait “exceptionnellement” un portail entre l’ancienne chambre et cette pièce. Le but y transférer sa table de joaillier et l’intégrer au reste de la pièce ni vu ni connu

« Ca c’est pour toi. Si t’as envie de t’isoler et pour bosser. Je me suis dit qu’un max de lumière était pas du luxe, mais tu peux opacifier les fenêtre aussi, genre quand y a trop de lumière ou je ne sais pas trop comme ça marche. Enfin voilà. »

Ouais niveau explication j’ai déjà fait mieux mais là je me fais un peu dessus, j’ai pas l’habitude de faire des cadeaux et encore moins si personnels.

« Je te laisse découvrir et tu me dis ce que tu en penses ? »

Ouais pour mes nerfs vaut mieux qu’elle me donne son avis… Enfin je préfère qu’elle profite de la découverte, mais si après elle peut me donner son avis, je ne dis pas non !

Qu’elle est mignonne cette petite bombe que je peux lover entre mes bras. Elle me fixe avec ses grands yeux bleus cernés de rouges et elle me jure de faire tout son possible pour arrêter de pleurer pour des tarés. Pour des gens qui ne comprennent pas que sous ses airs d’ange, elle peut faire plus de ravage qu’eux. Faut juste un peu de confiance. Je le sais, elle doit le savoir, tout le Howling le sait. Pour eux c’est la petite dernière à protéger, la frangine qui est un peu sensible. Mais pour moi putain c’est de l’or en barre. Du genre que je vais garder jalousement, et pour qui j’ai préparé le plus beau des écrins. Du genre Penthouse avec vu sur Manhattan. C’est pas mon île mais ça a déjà bien la classe. Et pour ses efforts et cette promesse ? Elle récolte un baiser. Un de ceux que je n’ai qu’avec elle, je prend son visage entre mes mains et effleure ses lèvres de mon pouce gauche avant de l’embrasser. C’est bref mais doux. Ouais elle seule sait que derrière mes airs de grosse brute mal léchée je peux être aussi doux qu’un agneau. Une chance pour moi elle ne le gueule pas trop fort. Contrairement à Maddie par exemple, ça c’est autre chose…

Quand elle me dit que j’ai abattu un sacré travail, je gonfle le torse, je suis fier de mon coup, et ça me fait gagner quelques centimètres. Pas besoin avec elle, mais quand même. Commençons la visite, et je vous jure à cette seconde, en voyant ses yeux qui brillent, son petit cul qui ondule au rythme de ses pas, j’ai juste envie de l’embrasser, de la dévorer et d’en faire mon repas pour les jours à venir. C’est un bon plan pour le week-end qui s’annonce mine de rien. Je garde ça dans un coin de ma tête. Je dois déjà m’assurer d’une ou deux choses avant. Eh non mais elle va pas porter son sac non plus. Je l’attrape et le balance sur mon épaule, tenant toujours sa main dans la mienne. Elle commence déjà par parler de couple, de trucs qui nous correspondraient à nous. Déjà ça dégage un peu les questions qui se bousculent dans ma tête. Elle nous voit comme un “nous” ça me fait drôle quand j’y pense. Toute proportion gardée, ça me rappelle la maison que j’avais construit sur mon île. Sauf que celle que j’ai devant moi c’est celle de mon avenir. Elle va être remplis de ce nous dont elle parle avec plaisir, pas de regrets. Plus j’avance à l’intérieur et plus je me dis que plus jamais je ne veux la laisser partir, que mon avenir se résume à elle. Même si il ne doit y avoir qu’elle et aucun nous qui hurlerait dans la maison comme la gosse de Rogers. Tant que elle, elle est là, ça me va !

« Va pour les courses alors, on va s’organiser ça pour demain, histoire de finir ça vite fait bien fait. »

Ouais j’ai beau être crevé j’ai pas envie que ça s’allonge dans le temps cette histoire. Un week-end ça passe vite et je n’ai pas l’intention de le passer au milieu des visses et des clous.
Etape deux ma grotte, et ce murmure qu’elle me glisse au creux de l’oreille j’arque un sourcil en souriant. Ah ouais elle me préfère dans son lit. Mon dieu comme elle me tente là, elle a pas idée. Voilà vous comprenez ? elle est là ma bombe version années 50. Dans ce murmure lascif et plein de promesses, dans cette œillade et ce sourire. Dans cette voix douce, qui se déplace comme un chant. Elle me rend tellement dingue. Et alors quand ses joues se transforment en pêche roses j’ai juste envie de la croquer. Je dois me canaliser et ça me demande un effort surhumain. Y a pas quand la visite sera terminée, je lui ferai découvrir son matelas. Ouais parce que moi pour le lit je ne le choisis pas seul. Donc entre autre chose, il y aura son lit à acheter, en attendant c’est futon au sol. Et ce sera tout aussi parfait. J’arque donc un sourcil et la laisse filer pour observer son antre à elle. Quand elle s’approche pour récupérer un truc dans son sac, c’est docilement que je le lui tend, c’est son endroit à elle, alors je sais garder le silence quand il faut. Demi-tour, et j’avoue, j’avoue, je ne peux pas m’empêcher de glisser mon regard sur la courbe de ses hanches. Ca va devenir obscène dans deux minutes si je continue comme ça. Je dois me calmer. Je glisse une main derrière ma nuque pour tenter de retrouver mon calme, je dis bien tenté parce que là je suis loin d’y parvenir. Mais heureusement pour moi elle reprend la parole et je replonge mon regard dans le sien

« Ouep c’est le seul service que je lui ai demandé, au départ il a dit non quand je lui ai demandé un coup de main, mais quand j’ai dit que c’était pour toi il a changé d’avis. Connard de mon coeur ce Josh. C’est le roi pour m’emmerder, plus balaise que le macaque. »

Ouais je fais le malin là, parce que 1°- ça me fait penser à autre chose 2°- j’ai toujours pas eu son mot final et je suis à la limite de me faire dessus en prime. La voyant bouger le marchepied, j’arque un peu plus mon sourcil droit. Qu’est-ce qu’elle va faire encore ? PUTAIN mais elle veut me faire dégouliner en vrai. Bordel de merde, je suis amoureux, mais du genre dingue de dingue quand je la vois grimper là. On dirait une danseuse prête à faire son show. Et ses mots, non mais ces mots vous voulez que je fasse quoi moi ? Que je garde mon calme ? Je vais être HORS DE CONTRÔLE oui ! Je passe mon bras droit autour de ses hanches pour la garder contre moi, mais du genre bien collée, bien calée. Ma main gauche se glisse le long de son dos pour se cacher entre ses cheveux. Ses lèvres ? Elles sont à MOI ! Rien qu’à moi, je les dévore. Son baiser respire l’amour, le mien transpire de désir. Je l’ai tellement attendu, mais du genre une éternité. Seize ans d’une vie aussi courte que la mienne. Seize foutues années d’errance, et de solitude comblées par la violence et les combats. Elle est mon île, mon paradis. Mon chez moi et le début de ma vie. Voilà à cette seconde je la dévore mais plus encore je m’accroche à elle avec tout ce qu’il me reste d’âme. Je fais d’elle mon ancre pour ne pas perdre mon humanité qui lentement se bouffer par ce loup qui m’habite. Je l’embrasse comme je respire parce que tous mes sens veulent s’imprégner d’elle. Je m’imprègne c’est le bon mot. Je ne romps ce baiser que parce que je la sais à bout de souffle. J’effleure son nez du mien, mais garde les yeux fermés.Mes lèvres ont encore le goût des siennes. Je le sens quand j’y passe ma langue avant de retrouver l’usage de la parole.

« On devrait continuer la visite, j’ai un dernier point de détail à régler avec toi princesse. »

Quoi ? Il y a bien une question cruciale à laquelle je veux une réponse claire, et garder un peu de suspens et de “pression” rend le tout bien plus intéressant je trouve. Je replace la sangle de son sac correctement sur mon épaule. Et avant même qu’elle ait pu descendre du marchepied je pose mes mains sur ses hanches de déesse. Je la soulève comme si elle était une plume et lui fait retrouver le sol. Mes doigts retrouvent les siens et s’y entremêlent. Direction l’étage. Nous voilà dans le couloir, douche, ça on verra plus tard, je me stoppe entre deux pièces et lâche sa main. J’ouvre une première porte et commence. Là je fais moins le malin je vous le jure.

« Voilà. Ca c’est ta chambre. Après le détail c’est ça… Y a une seconde pièce là, pour le moment j’y ai foutu mes affaires… Mais… Enfin voilà »

Putain pourquoi j’arrive plus à parler ça fait chier. Je respire un grand coup et met les pieds dans le plat.

« Je ne savais pas si tu voulais qu’on vive ici comme des colocataires. Enfin c’est ce qu’on s’était dit au début. Mais je me disais que peut être on pourrait essayer d’y vivre comme un couple plutôt. Et du coup, ta chambre deviendrait notre chambre, et celle là bah. Je sais pas mais à terme… On pourrait y mettre genre. Enfin… J’sais pas mais j’dirais bien un truc genre un berceau ou un pas comme tu veux, ça peut même être une chambre d’ami. Enfin…. Putain tu me rend dingue Johnson je ne sais même plus parler et j’ai l’air d’un con ! »

Ah bah voilà qu’elle approuve mon plan, ça c’est une bonne nouvelle, je ne me voyais pas faire trainer les choses sur dix jours, je veux que demain tout soit installé et on en parle plus, au moins on aura la paix une bonne fois pour toute. La visite continue entre mon antre et son espace de travail. Ca manque encore d’un ou deux trucs mais ça devrait le faire. Quand elle parle du lien qu’on a tissé avec le macaque et Joshua, je ne peux que hausser les épaules. Elle n’a pas tord, mais je ne vais pas l’avouer tout haut, qui sait, elle a peut être un micro planqué. Nan je déconne, mais non je ne l’avouerai pas quand même !

Mais là, après ce baiser, je vais l’avouer le cas du singe et du voyageur des dimensions est mais alors le CADET de mes soucis. Sa main dans la mienne, je l’entraîne à l’étage et entrouvre la porte de sa chambre. Soudainement je me transforme en ados boutonneux incapable de prononcer trois mots devant la pompom-girl du lycée dont il est raide dingue ! J’ai jamais connu cette situation mais sérieusement on doit pas en être loin. Ca a toujours été facile avec filles de base, mais là. Elle me rend marteau de chez marteau. Heureusement pour moi en plus d’être une bombe aux yeux lagon, elle a plus de douceur qu’une princesse de conte de fée. Je vois son sourire qui m’encourage et le silence qu’elle observe jusqu’à ce que ces foutus mots soient sortis de ma bouche.

Voilà c’est dit, je veux pas être le bon pote avec qui elle va vivre. Je veux être plus que ça, bien plus que ça. Je veux être son unique avenir, et qu’elle soit mon seul horizon.Je veux être la première chose qu’elle verra en se levant le matin, et qu’elle soit la dernière chose que je vois le soir avant de fermer les yeux. Je veux être là pour la protéger de ceux qui veulent la faire pleurer, et qu’elle soit là pour me faire marrer les jours où j’ai juste envie de gueuler. Je veux qu’elle se blottisse tous les soirs entre mes bras, et qu’on passe nos week-end sous la couette à se prouver qu’on s’aime. Je veux qu’elle glisse sa main sur mon torse en me disant des mots d’amour et me saisir de sa taille pour l’embrasser avec pour seul désir que celui de lui faire l’amour. Je veux devenir avec elle tout ce que j’aurai dû être à dix huit ans avec une autre, et plus encore. Je veux l’épouser, qu’elle porte nos enfants, lui montrer mon île, et lui faire découvrir le monde. Je veux qu’on s’engueule et qu’on se réconcilie sur l’oreiller. Je veux qu’elle soit MA pin-up et que plus personne ne puisse poser un regard sur elle sans savoir qu’elle est à MOI. Je veux qu’elle soit le début de cette meute qu’on fondera ensemble. A cette seconde je sais que tout mon avenir dépend de son choix. Je crois que je ne supporterai pas de me manger un mur. Pas après tout ça, pas après avoir attendu sagement mon tour pendant qu’un autre lui faisait la cour. Alors ouais je suis suspendu à ses lèvres comme un junkee en manque de sa dose. Mais je sais que tout va se décider quand ces mêmes lèvres prononceront quelques mots.

Et puis finalement elle me libère. Cette pression, cette chape de plomb qui m’appuyait la poitrine s’envole en quelques mots, et en une question. Où on va dormir si il n’y a pas de lit. Putain princesse t’inquiète je vais te montrer où on va dormir, mais crois moi, on ne va pas faire qu’y dormir. Tu viens de sceller le destin de nos prochaines heures.

Mes plans d’avenir semblent lui convenir, mais elle veut faire les choses dans l’ordre et en prenant son temps. Ouais O.K, je dois avouer, j’ai une tendance à en rajouter ces derniers temps. Mais je sens mon passé me rattraper et me coller au cul, et honnêtement, ma seule bouée au milieu de tout ça c’est elle. Elle qui me dit qu’elle veut porter mon nom, pourtant comme je peux le détester ce foutu nom à la con ! Reyna, nom d’un connard qui a engrossé une femme sans jamais l’avoir aimé. Comme je lui fais le plus beau des doigts d’honneur à cet instant. Bien sûr qu’un Reyna est capable d’aimer, regarde bien vieille pourriture comme je l’aime elle. Comme elle m’aime MOI ! J’esquisse un sourire en coin quand elle me demande mon avis, et je préfère être honnête

« Sincèrement darling ? Je préférerai prendre ton nom à toi, mais il paraît que ça se fait pas, alors si tu veux supporter celui de Reyna, ça me va largement. »

Quand je la vois se hisser sur la pointe des pieds, je laisse tomber son sac sur le sol dans un bruit sourd, pour ensuite poser mes mains sur sa taille. Cette taille elle me rend dingue, elle a les hanches qui tracent le symboles de l’infini. C’est fin juste là, pour que je la soutienne. Ca se creuse là où il faut pour m’indiquer le chemin de ses fesses. Je me contrôle à un point à cette seconde, mais je sais qu’elle veut me dire des mots d’amour, des trucs qui vont me faire du bien à l’ego et à l’âme, alors ouais ça mérite que je garde mon self-control. L’entendre prononcer ces trois lettres, ce petit gros mot que je lâche à longueur de pensées ou de parole me fait sourire, je murmure même un

« J’ai une mauvaise influence sur toi Johnson, tu commences à jurer. »

Avant de la laisser finir. Des mots qu’elle conclue dans un baiser. Mais un de ceux qui me font perdre mes moyens. Un mois c’est hyper long, surtout à cette seconde. Je sais que je dois me calmer, que je suis le premier à l’entraîner sur ce terrain là. Sur cette passion là. Mais là j’en peux plus, elle n’a qu’a pas me dire ces trucs là avec ce regard là ! Tant pis pour elle !

Lentement je la soulève entre mes bras, mes mains sous ses adorables fesses. Je ne quitte pas ses lèvres même si je lui donne de la hauteur. Elle est ma déesse et je veux le lui prouver. Je prolonge ce baiser avec envie et passion avant de libérer ses lèvres pour souffler avec un sourire en coin

« Tu veux que je te montre où on va dormir cette nuit princesse ? »

Je me met en mouvement avec son accord, et pousse un peu plus la porte du pied et dévoile une pièce encore blanche. Mais c’est pas parce qu’on doit dormir au sol que je n’ai pas fait les choses bien. Il n’y a que le futon, une lampe, et des rideaux aux fenêtres, mais pour ce soir ça suffira largement.

« Tu crois que ça t’ira ? »

Arrivé au pied du lit, je retire mes chaussures et l’allonge avec précaution sur le matelas venant la surplomber. Je plonge mon regard dans le sien, mais honnêtement ça ne dure que trente secondes. Déjà ses lèvres m’appellent, et putain je vais pas l’ignorer cet appel là. Mais pour le reste, je veux la laisser choisir, à elle de me donner son rythme, et je sais faire preuve d’une infinie patience quand il le faut, promis…

Bon Martin respire un grand coup ! C’est le moment de te rappeler des consignes de sécurité. Ouais c’est bien beau de vouloir porter mon nom, mais si elle ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, je vais devoir apprendre à freiner mes ardeurs ! Là étendue dans ce lit, ses jambes qui me laissent un chemin jusqu’à son corps, j’ai juste envie d’une chose : la posséder. Et croyez moi je pourrais être loin d’un gentleman si je m’écoutais. Deux mois de patience, et un moins de vue en pointillés. Je dois avouer que j’ai carrément pris sur moi. Mais la demoiselle, il ne faut pas la brusquer, lui laisser le temps d’appréhender tout ça. Alors c’est exactement ce que…. OH putain sa main sur mon flanc ! Elle veut me tuer là ? Respire nom de dieu, respire ! Ah ouais carrément tu veux te débarrasser de mon tee-shirt ? Oh darling si seulement tu savais comme j’ai envie de l’envoyer valser ton petit haut ? Non en fait c’est ton short noir que je veux envoyer valser, mais ça je me le réserve pour après… En attendant c’est à tes épaules que je vais m’attaquer. Ah ouais mais attends, je vais te filer un coup de main princesse, ce genre de signal j’ai aucun mal à le comprendre. Je me redresse trente secondes, le temps de sentir ses doigts glisser sur ma peau. Elle va me tuer sérieusement, elle va me tuer ! J’envoie valser mon tee-shirt sur le côté du lit, une chose de moins pour elle, et avec un sourire je retrouve ses lèvres le temps d’un baiser

Je glisse ma main sur sa cuisse, elle a la peau aussi douce que du coton, c’est pas humain d’être si douce. Sérieusement qui a eu cette idée ? Que je le remercie ! Mes doigts glissent le long de son genou gauche, vers sa cuisse et redescendent. J’ai quitté ses lèvres pour retrouver sa nuque. Juste là non loin de son oreille. Je veux me prouver qu’elle est à moi, qu’on a quelque chose de rien qu’à nous. Sa peau si pâle et si belle c’est la pire des sirènes. C’est ça je suis tombé amoureux d’une sirène cachée dans une allure de pin-up des années 50 qui s’ignore. Le pire des démons sur cette terre et j’en suis tombé éperdument amoureux ! Je vais me noyer dans le bleu de ses yeux, et me perdre entre ses bras. Sa voix ? Elle va devenir le plus des chants. Niché au creux de son cou je ne peux faire qu’une chose l’embrasser, et finalement y déposer une légère marque qui sera encore là demain matin. Elle devient MA sirène.

A mon tour je m’attaque à son haut, ouais faut que ce soit équitable ton jeu princesse. En douceur ce sont mes mains qui se glissent de ses cuisses à sa taille. L’infinité de mon amour s’est ancré là, dans cette forme si douce. Je perd le file de mes pensées et de mes envies. Dans mon esprit une seule envie résonne comme une litanie contre laquelle je lutte. Je veux la voir nue, l’admirer et m’imprégner de ses formes. Je me fais le serment de les connaître par cœur d’ici la fin du week-end, et nom de dieu je tiendrai parole… Mais je lutte contre cette furieuse et égoïste envie. Je veux que cet instant soit mémorable pour elle, pas uniquement pour moi. Qu’elle soit en confiance et se sente en sécurité. alors une fois ce haut déposé au sol je viens effleurer son nez du mien.

« On se stoppe quand tu veux princesse suffit de le dire d’accord ? »

A cette seconde je met tout de côté, la fatigue de ce mois de boulot, l’inquiétude de me dire que je vais peut être plus vite qu’elle ne le voudrait. Ce passé qui se rappelle à moi comme un violent boomerang que j’aurai balancé des années auparavant et que j’avais fini par oublié. A cet instant il n’y a plus qu’elle qui compte, elle et la sensation d’être exactement là où je veux être, dans cet appartement, dans cette chambre, avec ELLE.
D’un geste lent j’effleure une dernière fois son nez du mien avant de glisser vers son cou, y déposer un baiser, descendre sur sa gorge et y poser un second. Cette fois c’est ce bandeau premier rempart de cette image d’elle que je veux voir que je retire. Mon regard se pose sur elle, je m’inquiète de savoir ce qu’elle éprouve à cette seconde, je veux m’assurer que tout se passe comme elle elle le voudrait. Moi ? Je ne pouvais pas imaginer mieux alors je ne suis vraiment pas à plaindre...

C’est le moment magique par excellence, je pourrais mentir et dire que je me force… mais vous êtes sérieux ? Vous croyez vraiment que je me fais violence à cette seconde ? La voilà elle, dynamite parmi les bombes, elle est à moitié nue sous mes mains, offerte à mon regard et vous allez vraiment croire que je me force ?! Je rêve de cette seconde depuis que j’ai posé mes yeux sur elle. Je rêve de ce corps parfait et de bien plus depuis qu’elle m’a ouvert la porte de chez elle, effrayée et inquiète. Alors ouais je sais que je dois garder le contrôle mais… ses mots dans un murmure, ses mains qui glissent sur mes épaules et sur mon torse. Comment peut on résister à cela ? Comment peut-on dire stop ?

Elle rougit et je ne peux me lasser de l’observer. Le feu aux joues au sens littéral du terme. Elle est simplement magnifique. Elle murmure avec une sensualité… Non mais vraiment il faut qu’elle arrête je ne vais jamais réussir à garder mon calme… Pourtant je le dois. Pour elle, parce qu’elle le mérite. Pour lui prouver que je vaux mieux que les autres. Pour lui prouver que notre avenir sera la meilleure chose, la meilleure chance qui pourra nous être donnée.
J’ai son autorisation et à cette seconde c’est tout ce qui m’importe. Le reste ne regarde plus personne, il ne regarde plus que nous… A cette seconde nous sommes seuls dans notre univers…

Je ne suis qu’un homme ! Je ne suis qu’un p*tin d’homme, faible et remplit de désir pour la femme qu’il aime. Elle me rend absolument dingue. Pourtant j’essaye, j’essaye  vraiment de garder mon calme. De faire preuve de la plus grande douceur possible. Je veux que cet instant reste le plus beau moment possible. Qu’elle ne regrette rien et surtout pas notre histoire. C’est idiot je sais, mais là j’ai une pression dingue. Chaque geste est mesuré, contrôlé. Peut être moins naturel que je ne le voudrais, mais c’est pour elle que je le fais. Alors ouais, la voir se prêter à mon jeu. Bordel j’aime ça. Sa main qui s’égare vers le bouton de mon jean. Quand je disais que c’était une dynamite… Elle vient de faire exploser mes craintes et mes inquiétudes quant à la suite. Un sourire et elle me laisse con… Comment peut elle ignorer qu’elle est capable de ça ?! Va vraiment falloir que je me charge de ça aussi. Mais pour l’heure c’est de ses fringues dont je veux me charger… De sa peau dont je veux m’occuper. Là dans cette chambre, juste entre elle et moi. Je veux découvrir sa peau diaphane et la marquer de mes baisers.

Je sais que les caresses que je lui inflige sont la plus douce des tortures. Mais si elle savait que je ne faisais que commencer… Je ne veux pas lui laisser le temps de se dire qu’elle pourrait “rêver mieux” ce temps là je l’ai accordé à d’autres et j’ai eu tort… En fait non, j’ai bien fait sinon elle ne serait pas là. Putain ce qu’elle est belle ! Ses joues rouge vif et sa peau blanche. Ses yeux couleur océan. Et ce sourire… Je sais qu’elle doit envisager la suite, la vouloir… Et moi là maintenant, c’est elle que je veux. Je veux la voir frémir de plaisir, je veux entendre son souffle devenir court, comme je peux l’entendre là. Et ce gémissement bordel ! OK vous savez quoi je ne suis qu’un homme voilà c’est dit !

Voilà nous y sommes, ce moment où, malgré ce désir ardent, où malgré cette folie qui s’empare de mon cerveau, je dois garder le plus grand contrôle de moi-même. Par respiration se fait légèrement plus rapide, ma main sur sa taille se referme un peu, l’agrippe et la retient contre moi. Je la désire et la veux. Et les scenarii qui passent dans mon esprit sont loin d’être acceptable pour l’heure. Je lutte contre avec autant de force que les battements de mon cœur. Mais je n’ai pas l’intention de stopper ce moment là sous prétexte une mon esprit cède. Son corps a cédé le premier et sa voix le prouve… Oh ce gémissement… OK là je vais devenir dingue si je ne fais pas quelque chose très vite…

Ce moment là ? Il peut durer mais alors… Une éternité ! Autant qu’elle le voudra, parce qu’en fait c’est elle qui décide de tout à cette seconde. Moi je ne suis là que pour m’assurer que cet instant… eh bien… Elle s’en souviendra de la meilleure des manières. Ouais la première fois un peu foireuse je connais, et franchement c’est pas… C’et pas que je n’aime pas m’en souvenir, mais quand j’en parle je me marre, mais un vrai rire. Alors honnêtement comme façon de se rappeler c’est sympa mais. Mais les premières je pense qu’il vaut mieux s’en rappeler avec douceur qu’avec une impression de ridicule.

Bref tout ça pour dire que malgré cette impression que je vais devenir dingue, qu’elle me rend dingue, je dois faire preuve du plan grand self-control que cette terre ait porté. Bon je ne dis pas. Je reste un être humain, un mec amoureux, alors quand sa petite voix de souris laisse échapper des “oh” pleins de sensualité et que je sens sa main sur mon dos ou sur ma peau, je ne peux que céder.

Le reste ? Cela se passe à mon goût de détails et de commentaires. Je commence cette lente et suave découverte. Je découvre ce qui unit nos deux corps et m’assure que mon âme se retrouve emmêlée à la sienne. Je ne veux rien d’autre que ça. M’assurer qu’elle sera ma fin, que je ne connaîtrai plus les méandres du doute et de l’oubli. Ouais. Je sais on ne pense pas à ce genre de chose en vrai. On vit l’instant charnel, passionnel, rythmé par les soupires de l’un et l’expression du plaisir de l’autre. On ne cherche pas de jolis mots pour dire que l’autre comble une plaie restée béante depuis des années. Ça n’intéresse personne, pas même l’autre en question. C’est le genre de truc qu’on avoue pas, même sous la torture parfois.

Mais je voulais que ce soit dit parce que putain ce moment là… Je vais le graver dans ma mémoire, ce sera le moment où je suis REtombé amoureux d’elle. Ce sera le moment où on a commencé à être nous. Simplement nous.

Je laisse ses minutes prendre tout leur temps, avant de finalement blottir la tête contre sa nuque dans un soupir rauque lorsqu’elle aussi elle cède à une sirène en particulier. Celle du désir. Celle-ci quand elle est dans les parages… Mon dieu personne ne peut lui résister. J’ai l’impression de peser trois tonnes sur le corps de ma pin-up, alors qu’en vrai ? Je fais tout pour ne pas la détourner de ce qu’elle vit là alors que nous arrivons au terme de ce moment.

Et puis finalement le calme plat, la plénitude et nos respirations qui se mélangent. J’ai le souffle court mais je suis le plus heureux des hommes. Je me laisse glisser lentement à ses côtés mais je ne veux surtout pas la lâcher je passe mes bras autour de ses hanches et dans son dos pour la blottir contre moi, l’entourer. Je reste face à elle et pose un baiser sur son front puis sur ses lèvres. Je ne dis rien, je n’ai rien à dire. Ce moment parle pour moi, pour nous et au fond ce qui m’importe c’est elle.

Comment peut on paraître si fragile et déborder d’autant de sensualité ? Non mais sérieusement, je sais qu’à force on va me dire que je me répète mais c’est vrai! Elle est là, le cœur qui bat à cent à l’heure, les joues encore rouges d’un truc qu’elle découvre tout juste. Elle a succombé au plaisir, et à cette vague qui emporte tout sur son passage. Elle est là, au calme, elle pourrait dormir, moi je pourrais dormir sérieusement ! Et déjà elle a ce regard qui pétille, déjà elle a cette envie d’encore. Je viens de créer un monstre ! Non je déconne, cette pensée, me fait sourire, et je viens effleurer sonnez du mien. Son nez je l’adore, et quand je fais ça je peux me noyer dans ses yeux. Mon dieu ses yeux ! Comment on peut avoir deux lagons pareil ? Ouais je m’y noie, j’y fais du surf ou je me laisse couler peu importe en fait. Je la veux et son air de ne pas y toucher alors que déjà ses mains glissent sur mon dos. Sérieusement Coquine ? Tu veux jouer à ça ? OK, moi je veux bien. Je la croyais comblée ? Elle en redemande ? Non mais moi je suis du genre gourmand, surtout quand il s’agit de dévorer des pin-up qui s’ignorent… Et elle c’est ma saveur préférée : peau de pêche, cheveux chocolat et yeux lagons.

Putain son petit nez dans ma nuque, mais elle veut me tuer ? C’est pire que sa main sur mon cœur, c’est un détonateur qu’elle vient d’enclencher. Elle a quelques secondes pour faire un choix, parce que bientôt il va être trop tard… Ô ce baiser, juste là… Va falloir que je me calme parce que là, ça va mal tourner, enfin question de point de vue. J’avoue ? Je n’avais pas l’intention de sortir du reste de la journée, je pensais pas qu’on allait rester au lit forcément, mais ce plan là me convient encore mieux que le reste. Et si en plus elle y met du sien… Ouais non en fait ça va bien finir tout ça.

Je la vois rosir de son audace, et je trouve ça simplement… C’est le plus beau truc que j’ai jamais vu. Je glisse ma main entre ses cheveux, et vient retrouver ses lèvres couleurs cerise. Un baiser sensuel, tendre pour lui prouver que j’aime la sensation de ses mains sur ma peau Je pourrai passer des heures à la laisser faire. Mais puisqu’elle a décidé de mener la danse, autant lui laisser l’opportunité d’expérimenter jusqu’au bout. Je suis du genre patient, et j’adore l’idée qu’elle puisse tenter ses expériences. Voyons jusqu’où elle se sent prête à aller. Je profite de ce baiser, de cette prise que j’ai sur elle pour la faire basculer. Sur moi. J’esquisse un sourire en coin et en effleurant ses lèvres du pouce, je plonge mon regard dans le sien pour murmurer

« Te voilà maîtresse de la situation… Je suis tout à toi… »

Ma main quitte ses lèvres pour effleurer sa gorge, descendre lentement vers son cœur et dans la même caresse retrouver sa taille. Ouais je sais je suis déloyal comme type, je dis qu’elle a le contrôle et je lui inflige le supplice ultime : la caresse suave et brûlante de désir. Mais je sais aussi quand il est temps de laisser faire les choses. Je lui ai montré que j’étais réceptif à ses caresses ? Maintenant à elle de choisir la suite. Me voilà soumis aux désirs de la plus belle des déesses, et je n’en éprouve aucune honte...

Ce moment entre elle et moi. Non mais vraiment, elle veut me rendre complètement barge. Je sais je sais il n’y a pas de quoi mais soyons clair, elle est tellement gênée, tellement surprise parce tout ce qu’il se passe. Comment peut on être aussi pure ? Je ne pensais pas que ce serait possible de revoir quelqu’un comme elle. Qu’une seconde chance me soit donnée. Lily est ce qu’il y a de plus pure, de plus beau dans ma vie. Et je ne pensais pas que cette beauté me serait de nouveau accordée. Alors que oui, elle est là, je peux la voir, l’admirer même. Elle et ses formes. Nom de dieu, elle va littéralement me rendre dingue !

Et à cette seconde je sais, je vois qu’elle n’est pas à l’aise, qu’elle veut faire bien, mieux que cela même. Mais que ce n’est pas simple. Que je l’ai un peu prise de court. Alors je ne vais pas la laisser ainsi je ne veux pas qu’elle soit mal à l’aise, clairement je la veux heureuse, souriante, aux joues rouges et sentir sa peau contre la mienne. Nous avons toute la journée pour nous, plus que ça même, tout ce temps que nous voulons nous accorder, tout ce temps que nous allons créer ensemble, et c’est la chose la plus parfaite qu’il m’est été donné de constater. J’ai enfin envie de penser à un avenir que je veux envisager avec elle, rien qu’avec elle.

Alors, en l’admirait là, à cet instant, je sais. Que tous mes choix sont fait, que je ne veux qu’elle, encore une fois. Comme si c’était la dernière, comme si le monde allait exploser demain. Parce que je ne veux aucun regret, et que tous mes demain ressemblent à cet instant. Putain me voilà poète maintenant, et merde !

Il est temps que je pense à autre chose, non que je ne pense qu’à elle. Alors rapidement je pose mes mains sur ses hanches, me redresse légèrement pour retrouver ses lèvres, pour l’embrasser avec passion, avec, désir, avec urgence aussi. L’urgence ? Un désir brûlant, intense, qui ne veut pas attendre, qui ne supporte pas qu’elle soit mal à l’aise, oui qu’elle puisse l’être. Alors je profite de ce moment, de ce baiser pour la faire basculer, pour la surplomber, pour pouvoir l’admirer, quelques secondes, le temps d’un nouveau baiser, d’une respiration.

Alors de nouveau, je veux m’unir à elle, ne faire qu’un. Mieux, je veux me fondre en elle, disparaître entre ses bras, contre sa peau. Faire durer ce moment, infiniment. Un mois sans elle, n mois privé de sa présence. Ouais en fait, on va rester là, les courses peuvent attendre, le monde peut attendre. Tant qu’elle est là, entre mes bras, tout le reste peut attendre. Cette femme ? C’est la femme de ma vie, à cet instant j’en suis certain !