Annabelle Cooper — Chut, je t'écoute pas.

— Très bien... La personne qui m'assiste va se charger d’interpréter ce que vous dite madame Cooper. Commençons, parlez-moi de vos parents... Mes parents ? Rien d'exceptionnelle. Mon père est comptable et ma mère responsable dans un magasin de vêtement. Je ne les ai pas vu depuis ... depuis mes 12 ans. Ah si de temps en temps je reçois une carte pour le Noël de ma fille mais rien d'exceptionnelle. On ne se parle plus vraiment depuis qu'ils m'ont laisser à l'Institut, ils ont bien essayé de revenir après l'épuration mais j'ai du mal à les faire entrer de nouveau dans ma vie. — Vous leur en voulez toujours ? Clairement oui. Ils m'ont abandonné, comme si je n'existais plus pour eux. Ils ne sont jamais venu me voir, je recevais simplement un ou deux lettres par an. C'est tout. Ils avaient peur de moi alors que je n'ai jamais été dangereuse comme certain autre enfant de mon âge à l'époque. Mais ils me voyaient comme un monstre. Je ne veux pas qu'ils puissent apporter ce genre de discours à ma fille, si elle est une mutante comme moi je veux qu'elle puisse compter sur moi et qu'elle n'est pas peur de qui elle est. Je suis leur seule enfant et ils ont préféré vivre comme s'il n'y en avait jamais eux plutôt que d'affronter la réalité. Mon handicap n'avait pas été un problème jusque là, mais la mutation s'était de trop. Je sais qu'ils ont essayé d'avoir un autre enfant sans jamais avoir réussi, temps mieux. Ils auraient peut-être fait un autre malheureux. Si j'avais été ma mère j'aurais pris la pilule dans le dos de mon mari pour lui faire croire que je ne pouvais plus dans le doute de mettre au monde un autre monstre. 

— Comment étaient l'Institut Xavier ? Génial. Vraiment ! J'en garde de super souvenir... J'étais terrorisé à l'idée de me rendre là-bas, loin de mes parents, de ma famille, de ma maison. Mais j'y ai trouvé une vrai famille ici. Ma maison était là et je n'aurais jamais rien donner pour revenir en Floride. Le Professeur Xavier m'a accueilli avec beaucoup de gentillesse et de patience. C'est un homme extraordinaire. Il utilisait ses pouvoirs pour me comprendre, il suffisait que je pense fort à ce que je voulais lui dire pour qu'il arrive à me comprendre. Là-bas je n'étais pas une enfant différente, du moins personne ne me trouvait étrange. Nous étions tous bizarres. Mais on était une grande famille. J'ai passé de merveilleuse année là-bas en compagnie des X-Men, je pense en être toujours une, un peu au fond de moi. Je serais toujours une enfant de Xavier. Sans lui je ne sais pas ce que serait devenu ma vie. Il la surement sauver, ou du moins améliorer. J'aurais peut-être été ce genre de gamine délaissé de leur parents, à traîner les rues, enceinte à 16 ans et sans avenir. Grâce à lui j'ai une vie normal, enfin c'est un bien gros mot. Je lui dois beaucoup, c'est certain.

— « Dimitri tu es nul ? » Hahaha... Oui Dimitri tu es nul ! A l'époque je riais vraiment pas. Aujourd'hui je trouve ça vraiment très drôle ! J'avais 11 ans quelque chose comme ça, c'était peut de temps avant que le professeur vienne me chercher. J'étais très en colère contre un garçon de ma classe, il me piquait toujours mes affaires. Et un jour dans la cours, il m'a fait tomber par terre en me poussant. Dans la minute qui a suivit la phrase : "Dimitri, tu es nul" circulé sur les boites mails, les panneaux lumineux des villes, sur les répondeurs téléphonique, la radio et la télévision local. Tout le monde pensait que s'était un bug, soit les ordinateurs allaient contrôler le monde ou un petit malin avait piraté le service local. Mais s'était en réalité moi... Quelle galère. Surtout que ça ne s'est pas calmer de si tôt. Je pouvais entendre les conversations téléphoniques des voisins, de mes parents, les mails tout... J'ai cru devenir complètement folle comme si ma tête aller exploser. Pour le première fois je pouvais entendre... entendre la télévision, des sons que je n'avais jamais entendu avant. Je pouvais les ressentir et plus comme de simple vibration sur mes mains. Mes parents ne me croyaient pas jusqu'à ce qu'ils reçoivent des appelles à la maison de moi, des mails alors que j'étais à côté d'eux. Mais au lieu de m'aider et de me protéger. Ils m'enfermaient dans ma chambre comme si j'allais les tuer d'un coup de regard. Ils avaient certainement trop regarder de science fiction où les robots contrôlent le monde sauf que je n'étais pas un robot. J'ai commencé à fugué de chez moi, je ne voulais plus voir mes parents vu qu'ils ne voulaient pas me voir également. Quelques mois plus tard je suis parti définitivement quand Charles est venu me chercher.

— Qu'avez-vous fait après l'Institut Xavier ? Quand j'avais 19 ans, je suis parti. Je ne voulais plus rester, je n'ai rien d'une soldat. Je n'aime pas vivre en communauté, j'aime me mélanger à tout le monde... Alors je me suis trouvé un appartement et des petits boulots. C'est pas évident quand on est sourde de trouver du travail dans une ville très animé, ou les gens parlent beaucoup, il y a de la musique, des festivités. J'ai commencé à gagner ma vie comme pirate informatique. J'avais un petit studio dans le Bronx et j'espionnais les communications pour des détectives privés ou des gens qui me payait. Oui s'était pas bien mais ça valait le prix de l'indépendance. Je ne voulais pas passer ma vie enfermer dans un Institut entourer de mutant. C'est pas comme ça que je voyais la vie. C'est comme ça que j'ai rencontré mon mari. Darren travaillait dans les forces spéciales américaine, il vivait dans un appartement voisin avec sa compagne. Je le trouvais très séduisant et aussi plus vieux que moi -j'adorais. J'étais la voisine gentille que l'on entendait jamais, qui ne faisait aucun bruit. Je n'avais plus beaucoup de ressource et je ne me voyais pas revenir la tête baisser à l'Institut. J'ai trop de fierté. Alors je me suis posé dans mon salon et j'ai commencé à pirater tous les serveurs gouvernementaux que je pouvais. Jusqu'à trouver celui du SHIELD. Comme je ne vous connaissez pas, j'ai cherché fouiner jusqu'à ce que vous veniez taper à ma porte pour m'offrir le job.

— Malin, vous saviez qu'en piratant des données complexes, vous auriez une chance d'être repérer ? Je vous ai laisser mon adresse cacher dans le système il suffisait de chercher un petit peu... Le directeur Fury m'a fait venir et on a discuté. Si j'étais sage, en échange de quelques services le SHIELD m'offrirait un salaire et un travail au sein de votre organisation avec une formation pour passer pour un petit génie de l'informatique, incognito. — Vous vous plaisez au SHIELD ? Très bien. Un emploi de bureau c'est idéel pour moi. Les bruits de couloirs je n'en ai pas besoin, je fais mon travail, j'ai le confort que j'ai besoin et j'ai le droit de me mêler de la vie des gens de manière légale pour aider mon pays. En vrai, ça me va très bien. J'ai toujours cru que je ne ferai rien d'exceptionnelle. Quand on est une enfant qui n'entend rien, on se limite à tellement de chose, c'est comme être aveugle. Et là on m'a donner la possibilité de pouvoir... faire tellement de chose, de pouvoir aider, de pouvoir être quelqu'un.

— Parlez-moi de Darren. Il n'y a pas grand chose à dire... — Alors, le peu qu'il y a à dire. Et bien... On s'est rapproché lui et moi, comme des amis, rien de plus. Il venait souvent me voir dans mon appartement pour savoir si je n'avais besoin de rien. Je pouvais entendre ses conversations sms avec sa copine quand ils se disputaient à cause de moi, elle était jalouse. Une nuit notre immeuble à pris feu, un incendie domestique banal. Mais je n'avais rien entendu... profondément endormi. Il est venu me chercher dans mon appartement alors que la fumé venait juste de me réveiller. Aller savoir pourquoi... on ne sait plus jamais quitté. Il a quitté sa compagne pour être avec moi, le coup de foudre. Il a apprit le langage des signes pour pouvoir communiquer avec moi autrement que par sms. On s'est marié en 2008 trois ans après notre rencontre et nous avons accueilli Joy l'année suivante. On était vraiment heureux... Ensemble. Il est parti en mission en mars 2014 et n'est jamais rentré. On est venu m'annoncé quelques mois plus tard qu'il était sans doute mort en mission. J'étais anéanti... Depuis j'élève ma fille seule en lui rappelant souvent que son papa veille sur elle de là où il est. Il n'y a plus rien à dire sur mon mari...

— Très bien... je lis dans ce rapport que vous avez rejoint le FBI après le démantèlement de l’organisation. Pourquoi ? Je pensais qu'il y avait encore un espoir de faire le bien... Après la chut du SHIELD par le Captain Rogers et L'agent Romanoff j'étais vraiment ... très touché. J'ai travaillé de long mois sur le projet Insight, je pensais vraiment pourvoir aider des gens mais c'était tout le contraire. Je n'aime pas être manipulé comme ça et ça m'a vraiment ... vraiment fait mal. J'ai perdu mon mari dans la même année, j'avais besoin de rebondir et de trouver du travail pour subvenir à mes besoins. Alors j'ai accepté l'offre que me proposé le gouvernement. Je n'ai rien a caché et j'ai tout fait pour déloger toutes les informations que j'avais sur HYDRA. Afin d'en faire bénéficier les Avengers. Finalement le travail du FBI n'est pas si étranger à celui du SHIELD, on gère simplement des affaires un peu moins étrange, des meurtres, attentats, que des actes tous plus horribles les uns que les autres. Malheureusement je n'ai pas pu rester bien longtemps. Quand Ross à lancer sa compagne contre les anormaux j'ai senti que le vent tourner. Surprenant certaine conversation téléphonique dans les locaux du gouvernement j'ai posé ma démission et j'ai pris ma fille pour aller à l'Institut Xavier. Je savais qu'elle serait en sécurité là-bas.

— Pourquoi ne pas avoir rejoint le SHIELD à ce moment là ? Ma priorité était de mettre ma fille en sécurité. De mettre les anormaux comme moi en sécurité. J'ai suivis l'entrainement du SHIELD, oui je sais me défendre mais pas contre des sentinelles ou des forces armées. Je n’ai aucune super force. Je devais protéger ma fille et ma première famille. Je devais bien ça à Charles Xavier. J'ai aidé comme j'ai pu les enfants mutants au manoir pour les protéger de ce qui pouvaient les attendre en dehors de ces murs. Mais vous connaissez l'histoire par coeur. Nous avons évacué l’Institut dans les égouts du Queens, Logan notre chef de file veillez sur nous avec les autres X-Men. J’avais réussi à prendre contact avec Coulson pour nous tenir informer des opérations et de la situation. Malheureusement les égouts ont été plus d’une fois attaqué et je me suis retrouvé pris au piège avec quelques jeunes mutants dans un éboulement. J’ai réussi à alerté le SHIELD, une équipe menée par Natasha Romanoff est venu nous sortir de là. Je faisais glissé les gamins vers eux mais des vibrations au sol et l’agitation alentour m’a fait comprendre que l’on avait de la visite. J’ai pris ma fille et je l’ai directement mis dans les bras d’un jeune homme en tenu d’araignée qui accompagné l’agent Romanoff. Je lui ai demandé de prendre soin de ma fille. Je pouvais lire sur ses lèvres qu’elle m’appelait, j’avais le cœur déchiré mais au moins elle serait en sécurité avec eux. Je me suis fait la promesse de revenir la chercher. J’ai été arrêté et libéré quelques mois plus tard quand la Résistance a détruit le camp de détention dans lequel je me trouvais.

— Parlez-moi de votre détention... Il n'y a rien à dire de spécial. Comme beaucoup d'autre anormaux j'ai été enfermé dans une cellule. Pas de jugement, aucun traitement de faveur. Le stricte minimum de survie, les femmes étaient dans un quartier différent des hommes. Un par cellule pour ne pas avoir de contact avec les autres. J'ai entendu des prisonniers dirent que l'armée torturer certain d'entre nous, qu'on pouvait les entendre hurler. Je suis bien contente de n'entendre rien. Ils m'ont mit dans une cellule hermétique aux ondes de communication. Je n'avais aucun rapport avec l'extérieur, il m'était impossible de communiquer vers les autres ou de recevoir d'information. C'est la première fois depuis des années que je me suis retrouvé dans cette situation, le silence profond. Alors j'ai attendu comme tout le monde... Quelques fois ils sont venu me torturer pour me demander des informations sur le directeur Coulson, où se cacher les Avengers. Certain ont mis du temps à comprendre que j'étais sourde alors que d'autre l'avais compris rapidement, à chaque fois qu'on me sortait de cellule j'espérais tombé sur un moins stupide. Ils ont fini par abandonné car ils ne comprenaient pas ce que j'essayais de leur dire même en articulant difficilement des mots. — Comment allez-vous maintenant ? Ca va, ça ne peut qu'aller mieux. A ma libération j'ai pu retrouver ma fille, elle était saine et sauve grâce à Spiderman et l'Agent Romanoff. Nous sommes rester toutes les deux aux camps de la résistance jusqu'à l'arrestation de Ross. J'ai retrouvé mon logement, ma fille retourne à l'école... C'est un véritable soulagement désormais.

— Qu'est-ce qu'y vous à pousser à revenir au SHIELD ? Le Discours de l'Agent Coulson. Quand j'ai pu l'entendre via le réseau de radio j'ai eux des frissons. J'ai compris où était ma place, ma vraie place. Je n'ai rien d'une soldat mais j'en étais devenu une. Pour montrer l'exemple à ma fille, pour son père pour nous tous. Ma place est ici à défendre le monde de monstre tel que Ross et de tout ce qui peut attaquer le monde. Les Avengers ne peuvent pas être seul à porter ce poids sur leur épaules. Ils ont besoin de nous tous, pour les aider à mener à bien la protection de la terre. Tout comme nous étions là contre les Chitauris ou encore la longue nuit noir. Le SHIELD n'est pas parfait mais il est ce qu'il est. Des hommes et des femmes qui se battent pour les autres. Le Captain Rogers a dit : La Liberté à un prix. Je n'ai jamais autant compris ce qu'il voulait nous dire qu'aujourd'hui. Tout ça c'est pour Joy.

— Merci beaucoup pour tous ces éclaircissements Madame Cooper. Votre rapport sera bientôt envoyé au bureau du directeur Barnes pour votre mutation.