N-Y, Juin - Août 2019
MÉTÉO : L'été est là, la chaleur s'installe et le soleil réchauffe les cœurs ! Vous pouvez sortir les shorts et la crème solaire direction Long Island Beach.

NEWSLETTER de NOVEMBRE 2019



+ 50 $ ▬ Pour le groupe AVENGERS
+ 50 $ ▬ Pour le groupe VILAIN
+ 100 $ ▬ Pour le groupeX-MEN

SALES du 06.11.19 au 30.11.19

Nouveauté : Suivis l'intrigue pour pimenter vos rp !.
Les inscriptions pour la Mission #1 – Battleground One sont ouverte !


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HELLRISING + MOONLIGHT + NÉMÉSIS

Desdemona K. Knight
Desdemona K. Knight
GÉNÉRAL
» communications : 93
» ma tête : Caitlin Stasey
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 3 - Pouvoir en développement
» appartenance: 2 - Humain entraîné
» pouvoirs:

HELLRISING + MOONLIGHTNever again will you break my soul, never again will you take what is mine. I will fight, you will loose. No darkness through my skull, no shadow in my blood, nowhere is your heart's distress in me. I'm stronger than you, I will always be, I believe I should be. In the emptiness of your presence.


Je m’emmerde. Vraiment beaucoup. J’ai plein d’emmerdes et je m’emmerde au creux de ce trou pourri nommé la grosse pomme. Oh, ne le prenez pas mal, les bouffons, mais c’est chiant de devoir vous courir après pour avoir votre amitié. Vous êtes plus froids et soudés qu’une bande de chewing-gum sous un banc de parc. Vraiment, les newyorkais me foutent la boule au ventre ces temps-ci. J’ai commencé à traîner dans un bar de transsexuels, et ils sont tellement plus intéressants que la norme. Ils rayonnent eux aussi : leurs spectacles sont magnifiques, et ils servent des hot-dog pendant leur show. J’adore les saucisses pleines de viande transformées – MANGEZ PAS BIO C’EST DE L’ARNAQUE. Là, les mecs qui lisent ce texte vont penser que j’adore les quéquettes. Pas vraiment en fait. Le coït, ça a ses limites les gars. Faut penser plus loin, et pas seulement à la théorie coffre-fort ou Monsieur Grey et chambre rouge. Enfin, on parlera sexe quand vous serez majeurs ma bande de petites quéquettes. Bah j’aime les choses, j’aime les gens, et j’aime moi par-dessus tout. Donc, les bouffons, je vous envoie tous promener. Je retourne à ma sublime – OUI SUBLIME- journée.


« PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNN! J’M’APPELLE DEZ-DEMONA LA DÉMONE! CLITANDRE PAS CLITORIS! ET BIPO LA BIPOLAIRE! ALLEZ TOUS AU DIABLE AVEC NOUS! »


Je viens de crier ça dans le micro et de prendre une bouchée de mon Big Mac. La foule immense – genre quatorze personnes par ce dimanche soir de clochards et d’escortes- m’applaudit. Ma bassiste sans caprice qui ne s’appelle ni Alice ni Malicia mais Clitandre débute la trame punk d’un coup sec. Oui, moi aussi j’adore son prénom. Elle est un charme cette blondasse 40-24-38. Oui, j’ai pris un ruban pour mesurer même si Clitandre a dit non. Une fois mon Big Mac, mes frites et ma boisson gazeuse finie, je plante mes mains pleines d’huile sur les cordes de ma guitare électrique. Et l’orgasme commence : long, lent, superbe; extatique. Je n’ai pas vraiment une voix de nana, mais une voix si grave qu’on croirait un dude. Je pleure presque de joie quand j’arrive enfin à chanter de nouvelles notes très sèches, très basses dans les octaves. Ma copine Bipo – car elle est bipolaire- débute la danse du synthétiseur, et le groupe PANTIES ON FIRE est enfin en marche.


Les chansons s’empilent, originales et enragées, mes copines boivent de la bière sans compter. Les quatorze bouffons deviennent cinquante, et le bar explose de jeunes qui m’envoient chier, veulent me déshabiller ou disent que je suis la prochaine Bilie Eilish. Foutaises. Que des saloperies de foutaises. Cli et Bi rient par moments, mais restent concentrées sur leur mélodie. Moi, je chante ma vie, je chante les ténèbres de ma Doudou qui n’existe plus. Je brille dans l’obscurité, je me vois comme une lampe de poche en pleine descente infernale. Les heures se défoulent, je me déhanche même malgré mes patins à roues alignés. Quoi? T’as pensé que j’ai emmené des talons peut-être? Retourne dans ta niche, bouffon. Ah, mais tu me rappelles que Moufassa – mon chat si tu n’as pas de mémoire- a vomi dans mes Doc Martens noires classiques avec des lacets super chiants à mettre mais oh combien divins. Quatre heures du matin sonne. Il est temps de virer tous les bouffons pour qu’ils chassent le Mcdo. Quack Quack.



« ALLEZ TOUS MANGER ET FAIRE CACA! JE VEUX QUE VOUS FOUTIEZ LE CAMP D’ICI. V’LAN! SINON JE VOUS VOMIS MON COCA DESSUS! NON PAS DU CACA DU COCA! NAN JE NE PARLE PAS DE YOGA! »


Évidemment, mes quatorze bizarres comprirent immédiatement que je venais de m’échapper sur scène, et leur rire se rétorqua dans la salle dans un sentiment chaleureux et généralisé par l’alcool et le parfum de pipi. Je me demande pourquoi je parle autant de liquides biologiques. C’est trop dégueux. HEY BOUFFON RAMÈNE-MOI À L’ORDRE! QUÉQUETTE ET CLITO AUSSI! En gros, je salue la foule généreusement avec des remerciements ponctués de tics nerveux puis les lumières du cinglé au plafond se ferment. Je croise la patronne rousse qui me félicite de la qualité de ma musique purement punk et de mon manque de tact avec la foule. Je hausse les épaules, et je continue de ranger mon matériel de princesse qui exige deux heures de ménage. Nettoyer l’instrument, nettoyer la caisse de son, tout ranger dans des boîtes trop lourdes. Toute cette merde me creuse l’appétit : je me déchaîne sur mon deuxième trio Big Mac. Puis j’appelle mon patron à quatre heures vingt-six du matin, pendant que le soleil se pointe le bout du nez par un rayon coquin :


« M’sieur le Patron! JE NE RENTRE PAS TRAVAILLER! JE SUIS MENSTRUÉE! QUELLE PLAIE! JE VEUX DU CHOCOLAT, DES GUIMAUVES ET ÉCOUTER RIVERDALE EN PAIX! »
« Hum, Bon matin Dez. »
« Bon matin, Drake. »
« Je suis désolé d’apprendre cette terrible nouvelle. Prenez tout le temps dont vous avez besoin. »


J’entendais le son d’un crayon sur le papier, de la cigarette dans le cendrier et de l’ordinateur qui affichait les nouvelles probabilités. Tout le temps au boulot ce patron. Et merde, c’est trop triste. Presque autant qu’à mon premier jour quand j’ai fait la blague qu’un tel accro au travail allait pousser sa femme au suicide. Quoi? Je le savais pas, merde.



« Z’êtes déjà au boulot? P’tain. »
« Bonne journée, Dez. À mardi. »
« Vous voulez pas un Big Mac? Un café? Un ami? Une secrétaire compétente qui n’est pas moi? P'tain! »
« Desdemona, j’ai beaucoup de travail. Je n’ai pas le temps de plaisanter. Bonne journée.»



Et même le plus poli de tous les Anglais de la ville venait de me raccrocher au nez. Putain que j’avais pitié de lui : ces âmes torturées de la vie qui vous fichent leurs valeurs existentielles, vides de sens sous le nez avec un voile de dépression étaient tous des putains de suppositoires pour le moral. Vraiment. Aucune famille. Aucune vie sociale. Aucune aventure avec les collègues du boulot. Pourtant il pouvait être charmant, j’avais pensé à le draguer : faut accuser l’accent étranger et les yeux lumineux même si il dit que non. Mais, quand j’ai su pourquoi et comment il était veuf, quand les autres secrétaires m’ont dit toutes les rumeurs et toutes les ombres de sa personne. J’ai commencé à le traiter comme un ami, et même s’il reste froid, ça me donne l’impression de bien faire en le ramenant sur le plancher des vaches entre deux calculs.


En plus, il m’a convaincu d’investir : sale requin des finances. Mon un dollar cinquante cents est devenu dix milles balles en deux semaines. Sérieux, j’ai manqué me baver dessus. Mon hypothèque est déjà payé, d’ailleurs. Donc, je range mon cellulaire et je sors mon calepin à musique. Je commence à corriger l’un de mes derniers numéros puis à en écrire un nouveau. Là, je me bave dessus puis j’essuie ma morve avec le haut de mon chandail noir favori. Je l’aime beaucoup, car il m’arrive à la mi-cuisse et il est tellement large que je n’ai pas besoin de mettre de sous-vêtements. C’est l’outil du diable ça. Doudou a toujours voulu mettre des bobettes. Pas moi. Je suis une rebelle. Depuis l’époque du berceau. Bref. Je finis ma bouffe puis je reprends mon crayon entre deux taches de ketchup, une sur ma joue, l’autre sur ma portée géniale de notes flamboyantes.


Pendant ce temps, quelqu’un m’observe et je ne le sais pas encore. Parce que cette personne va me démolir d’un clin d’œil. Parce que le responsable va être mon patron trop discret, trop silencieux, trop mystérieux. Les bouffons, je vais me faire péter la gueule en émotions. Oups, trop de spoilers là, lisez pas ça, sautez au prochain paragraphe. Trop fort, vous pouvez enterrer Dez! Fallait juste tomber sur la soirée la plus ordinaire du monde entier, c’était une sacrée bonne journée quoi. Je me penche davantage, balançant mes rollers contre le bas de la scène et battant mes vagues châtaines derrière mes oreilles. Ah, et je prends une boîte d’Oreo pour en engloutir deux rangées complètes : avec des framboises pas bio que Clito m’a donné. Heureusement, il me reste encore cinq trios Mcdo.


Pas que des Big Mac hein, j’ai pris des Mccroquettes, deux Angus Bacon et Fromage, des tas de frites et huit cocas dans des verres de carton pour polluer l’environnement. Nan? C’est pas à la mode, bouffon? JE M’EN FICHE JE FAIS CE QUE JE VEUX. Afin de bien terminer ce repas improvisé, je termine avec un demi-litre de Coca. J’envoie une dizaine de messages textes à mon patron, car je veux le déranger volontairement de son travail TROP CHIANT DE LA VIE. Après, j’attaque Angie, Clito très tendre, Bipo bipolaire, Kara la dépressive, Choucha trop chihuahua, Marie-Joanie qui vend sa marijuana,    Et tout à coup, j’entends le bruit d’un pas et d’un autre. Je ne sais pas trop quoi, trop qui ou comment. Mais, j’écoute attentivement…Je range ma mccroquette dans la pochette de mon t-shirt située en plein milieu du torse. Ma tête va dans tous les sens, mes yeux cherchent une présence sans remarquer quoi que ce soit. Je me lève debout, je roule un peu sur la salle dégueulasse entre des éclats de bouteille de verre. La tension monte de plus en plus, je sens mon cœur se débattre dans ma poitrine puis je lance un cri super aigu comme l’actrice principale devant la petite dans le film Le Cercle quand elle a ouvert le placard. Mon visage doit ressembler à ça aussi d’ailleurs.

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Némésis Knight
– Gardien de la Galaxie –
Némésis Knight
GÉNÉRAL
» communications : 304
» ma tête : Adelaide Kane

HELLRISING + MOONLIGHT + NÉMÉSIS Tumblr_p5wwhdT3941v4pwuno9_250

» association : Sa pomme
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 3 - Pouvoir en développement
» appartenance: 5 - Humain victime d\'expérimentation / Mutant 3&5
» pouvoirs:

Hellrising + MoonlightI'm prepared for this, I never shoot to miss
But I feel like a storm is coming
If I'm gonna make it through the day
Then there's no more use in running
This is something I gotta face
If I risk it all, could you break my fall?
How do I live? How do I breathe?
When you're not here I'm suffocating
I want to feel love, run through my blood
Tell me is this where I give it all up?
For you I have to risk it all
'Cause the writing's on the wall
Cachée dans un coin de la salle, Madelyn Knight dite Némésis sirotait un verre de vin rouge avec appréhension. La pièce ne comptait pas plus d'une vingtaine de personnes, l'ambiance était pour l'instant tout à fait correcte, parfaitement avinée. La moitié du public des Panties on fire était déjà très largement alcoolisée et assez endormis. Némésis ignorait ce qu'elle faisait réellement ici, elle était venue sur conseil de Drake qui lui avait fait parvenir cette étrange photo de cette étrange jeune fille. Némésis l'avait regardé longuement, très longuement. Elle avait fini par la reposer, pour son propre bien. Elle s'était jusque là persuadée que ces deux billes marrons qui pétillaient toujours autant malgré les années et les épreuves n'étaient pas celles de sa sœur. Qu'elle n'avait pas de sœur d'ailleurs, pas de famille. Qu'elle n'était qu'un produit d'Hydra vendu sans étiquette. Elle avait continué à vivre comme ça, elle avait choisi de ne pas laisser cette idée l'obsédait.

Mais elle était là, ce soir.

Elle n'avait pas pu s'en empêcher. La Madelyn au fond d'elle hurlait, lui frappait la cage thoracique à lui briser les côtes depuis qu'elle avait vu cette photo. Elle l'implorait tous les jours depuis d'aller à sa rencontre, de vérifier si elle était bien un lot sans étiquette. D'aller voir d'elle-même et de se souvenir. De se souvenir des soirs à se raconter des histoires, de l'odeur de shampoing à la pomme, des bulles de savons, des batailles de Polly Pocket, des peluches, des câlins et des journées pancakes. Elle lui demandait d'aller vérifier elle-même si elle avait bien tout oublier, si rien ne subsistait du soleil qu'avait été sa sœur pour elle. Si tout, absolument tout avait été balayé entre les murs blancs des bases Hydra. Némésis venait voir. Elle venait constater. Elle venait souffrir aussi.

Et ça ne tarda pas.

Dès son entrée sur scène, elle avait compris. Ça l'avait frappé en plein cœur, avait pulvérisé toutes les défenses qu'elle avait bâti ses dernières années. C'était encore plus douloureux que la mort de Dane, c'était ouvrir toutes les portes de son passé qu'elle avait pourtant pris soin de bien refermer. C'était les souvenirs en rafales qui abattaient toutes ses certitudes et tout ce qu'elle avait mis tant de temps à créer. Némésis. Ça tuait Némésis, et elle n'était pas prête pour ça. Dissimulée jusque là dans une ombre, la brune se fraya un passage jusqu'aux toilettes miteuses de la boite de nuit où elle reprit son souffle avec une grande difficulté. Après avoir vérifié que personne ne s'y trouvait mis à part elle, la jeune femme ferma la porte et posa ses deux mains aux deux extrémités de l'évier.

Elle s'en voulait.

Elle s'en voulait pour avoir laissé Hydra leur faire ça, pour les avoir cru si longtemps. Elle s'en voulait à elle pour ne pas avoir été foutue de la retrouver depuis son retour et elle en voulait à la terre entière pour avoir été si cruelle avec les sœurs Knight. Némésis se rappela à quel point elle l'aimait. Elle savait que ça ne l'avait jamais quitté, qu'elle y pensait parfois, souvent. Mais cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait jamais rien ressenti de si vif à son égard. Quand elle releva les yeux, la brune croisa son regard fatigué dans le miroir. Des cernes bleuâtres étaient présentes sur son pourtant si beau visage. Cernes qu'elle avait tenté de camoufler mais qui restaient là, symbole évident de son épuisement aussi bien physique que mental. C'était trop, trop pour elle. Trop en si peu de temps.

Elle s'effondra.

Elle s'effondra contre le mur à la peinture écaillée de ces toilettes sale et se remaquilla comme si de rien n'était une fois sa crise de nerfs passée. Elle en avait eu besoin, parce qu'elle allait retrouver sa sœur. Parce qu'elle allait une fois de plus subir une vague d'émotions intense qu'elle devrait endiguer, encore. Elle n'était pas prête, mais il le fallait. Elle en avait envie.

Quand elle regagna la salle, le concert était terminé depuis longtemps mais la brune la vit là, assise. Elle ne se doutait pas de qui lui tomberait bientôt dessus. Némésis n'était même pas sûre qu'elle la reconnaîtrait. Si ça se trouve, elles auraient une conversation des plus normales et la télépathe repartirait le cœur en miettes, convaincue qu'elle devait disparaître de la vie de ses proches.

- Salut, Kat.

Elle avait fait son apparition, était sortie de l'ombre après tout ce temps. Son ton était presque neutre, même si elle aussi avait envie de hurler. Elle n'en avait pas la force et n'avait pas non plus envie de pleurer. Elle espérait que ses yeux parleraient pour elle, parce qu'elle ne serait pas bien éloquente ce soir.

- C'est moi, c'est Maddie.


C'était sa sœur.

- Je venais simplement pour... te féliciter pour ton concert. Tu as une très jolie voix.

C'était ridicule de parler de sa voix maintenant, mais qu'aurait-elle pu faire ? Elle était persuadée que la jeune femme avait fini par l'oublier elle aussi, que son prénom ne lui rappellerait rien d'autre qu'un vague souvenir devenu fantôme malveillant avec le temps.
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Desdemona K. Knight
Desdemona K. Knight
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» classe: 3 - Pouvoir en développement
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HELLRISING + MOONLIGHTNever again will you break my soul, never again will you take what is mine. I will fight, you will loose. No darkness through my skull, no shadow in my blood, nowhere is your heart's distress in me. I'm stronger than you, I will always be, I believe I should be. In the emptiness of your presence.

Doudou. Doudou Fantôme. Doudou Disparue. Doudou Morte. Doudou Partie à tout Jamais. Ma Doudou. Ma Maddie, Ma Madelyn intellectuelle et réservée, avec un caractère de cochon le matin. Lorsque j’hurlai ma vie dans un film d’horreur, je vis le visage de ma grande sœur me regarder. Je passai trente secondes à crier ma vie comme une fillette avant de m’arrêter, de comprendre, même de reculer devant ce fantôme du passé. C’est à cet instant précis que je compris que je n’avais pas été assez lumineuse pour la retrouver au sein de cette marée newyorkaise débile, de ce marasme de foules impitoyables qui ne pensent qu’à leurs petits nombrils au cours de leurs misérables vies. Je fixai Maddie longtemps, la dévisageai. Une jolie voix? Tu disparais pendant douze ans, puis tu viens à un de mes concerts pourris pour me dire que j’ai une voix pas mal?


Vraiment, Maddie, tu n’as aucun talent pour les retrouvailles. Je me demande quel coin de rue que j’ai manqué, quelle maison je n’ai pas fouiné pour t’avoir manqué toutes ces années. Je me casse le crâne, et je ne comprends pas. Doudou, j’ai arrêté de parler de toi. Cela me brisait le cœur. La dernière fois que j’ai parlé de toi, c’était le jour de ma première et seule entrevue avec le Dragon de Wall Street.
Pourquoi? Bah Papa m’avait eu une entrevue avec lui après avoir fait des rénovations chez lui. Sauf que Papa a oublié le jour de ta disparition à ce moment-là. Je me suis pointée devant le Patron, jupe et tailleur chics, même des ballerines et un chignon de femme mature. Il m’a demandé mes études, mes compétences. C’est là que j’ai craqué. Complètement : seule devant lui, j’ai pleuré pendant trois heures ta disparition, et les probabilités de ta mort après toutes ces années et je lui ai montré les douze cadeaux d’anniversaire de Doudou. Oui, Patron Drake m’a même donné un tableau de statistiques à mon embauche. Quel mec étrange. Qu’importe.


J’ai braillé comme jamais sur son bureau, et j’ai raconté toute ma vie. Ma mutation, mon vagin trop serré pour les jouets sexuels digne de ce nom, mon passage à l’Épuration, mon papa tout seul, Kathleen qui tue sa maman pour naître, et Madelyn qui disparait après tout un tas de rumeurs, mon isolement social et mon incapacité à m’arrêter et à m’engager dans quoi que ce soit. J’ai tellement pleuré que la morve coulait sur ma blouse, et mon seul souhait c’était de revoir ma grande sœur pour lui dire que New York est ville nulle à chier et que je veux qu’on déménage loin avec Papa. Bah, Drake a dit et je cite :
« Je vous engage. À demain. » Mais quel crédule de connard. Comment pouvait-il me faire confiance? Son agenda est un champ de bataille. Mes informations sont toujours erronées. Je fais des gaffes toute la journée, mais au moins je fais rire ces becs pincés d’hommes d’affaires. Et là, mon seul rêve de revoir Madelyn se produisait.


« MADELYN! »


Bien malgré moi, j’avais hurlé au ciel. J’avais crié à un tel point que tout mon corps sembla lâcher, et ma tête bourdonna. Tellement pleine de son après mon concert, je sentis des étincelles se perler autour de nous – comme des étoiles. Malgré mon entraînement auprès des méchants pendant l’Épuration, je ne pouvais pas restreindre la lumière qui jaillissait dans mon cœur à présent
.


« MADELYN! »



Les étoiles naquirent autour de nous, et j’explosai d’émotions encore. Vraiment, personne ne devrait rentrer ici. Pas maintenant ou mes ovaires les dévorent tout rond. FIGURE DE STYLE OK?



« MADELYN! »


Je lui lançai un gobelet sale qui traînait parterre pour m’assurer qu’elle n’était pas un mirage. Après, je clignai bien mille – oui, bande de bouffons, MILLE- fois des paupières avant de comprendre que ma grande sœur se tenait bel et bien devant moi lorsque l’objet rencontra une surface solide qui était celle de son ventre. Lui lançai des bouts de papier chiffonnés, des bouts de mégots aussi avant de m’arrêter pour répéter :



« MADELYN! »



Puis au lieu de me jeter dans ses bras, de l’embrasser et tralala, je levai mon index vers le ciel et poursuivit mon idée grandiose dans un éclair qui dut déstabiliser ma grande sœur :



« J’AI TOUS TES CADEAUX D’ANNIVERSAIRE! VIENS LES DÉBALLER! »



Quoi? Tu penses que je suis grippe-sou avec ma grande sœur? Pas du tout. Donc je vais chercher mon sac à main fourre-tout façon Hermione Granger demi-moldu puis je dépose dans les mains de Maddie un sac en filet contenant treize boîtes emballées de papier jaune fluo Bob l’Éponge allant jusqu’au rose pastel ou aux pois verts. Plein de cartes d’anniversaire s’y trouvaient aussi. Encore trop énervée pour me calmer, je criai de nouveau à Maddie – quoique sans lui cracher mon haleine de Mcdo à pleine dents mais j'ai mauvaise haleine pareil ON S'ENTEND BIEN :



« Je te croyais disparue puis morte, Maddie. Je t’ai cherché…tellement longtemps tellement partout même sur le toit! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait? Je vais les démolir avec mon skate. Promis. »



Bon. Là. Maddie devait savoir que son garçon manqué de petite sœur n’avait jamais cessé de penser à elle. Derrière toutes mes parures de paon à la con. Oh, Maddie, nom de Dieu, qu’est-ce qu’il s’est passé. Dis-le. Je meurs de t’écouter à ce moment même.

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Némésis Knight
– Gardien de la Galaxie –
Némésis Knight
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Then there's no more use in running
This is something I gotta face
If I risk it all, could you break my fall?
How do I live? How do I breathe?
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La première et ridicule pensée que Némésis eut, ce fut qu'il était vraiment étrange d'entendre son véritable prénom hurlé par sa soeur.

Ça évidemment, c'était bien avant qu'elle commence à lui balancer des boulettes en papiers, puis des mégots, puis toutes sortes d'objets inidentifiés pour vérifier qu'elle était bien réelle. À vrai dire, ça ne l'avait même pas surpris, ou seulement un peu. Pour avoir récemment retrouvé Dane, elle savait que l'envie de savoir si quelqu'un était bien réel pouvait prendre parfois... le dessus. Mais surtout, Némésis connaissait sa soeur. Malgré toutes ces années séparées, malgré toute la distance et sa volonté d'oublier, leur volonté de la voir oublier, elle se souvenait. Elle se souvenait de cette boule d'énergie qui l'avait si souvent fait soupirer, grogner, hurler même parfois. Elle se souvenait que personne ne parvenait à la faire sourire en rentrant de l'école si ce n'était elle. Elle, son petit rayon de Soleil qui se mit curieusement à exploser de lumière et força son aînée qui la redoutait tant à se couvrir les yeux.

Qu'est-ce que c'était que ça ?

Ça, c'était le contraire de sa mutation. Ça... ça lui fit comprendre en un éclair quelque chose de fondamental. Elle n'était pas l'exception de la famille. Il y avait quelque chose, quelque chose dans leurs gènes à toutes les deux. Sa mutation n'avait pas été provoquée par la haine ou par son acte terrible, mais par la génétique. Enfin tout ça en vérité, elle y réfléchirait plus tard. Pour le moment, elle était trop abasourdie et trop fascinée par la petite silhouette lumineuse de sa petite soeur qui lui demandait de déballer ses cadeaux d'anniversaire. Son anniversaire. Elle ne connaissait même plus sa date réelle d'anniversaire mais encore une fois... elle s'en foutait royalement. Seule Kathleen comptait et sa terrible spontanéité qui surprit Némésis et la fit sourire comme peu l'avait vu sourire. Avec un temps de retard, elle s'avança vers elle et la rejoignit alors qu'elle était visiblement en train de sortir ses cadeaux de son sac. Incroyable, mais encore une fois, à peine étonnant.

- Je.. oui. Ok. D'accord.

Une fois les cadeaux dans sa ligne de mire, Némésis n'osa même pas les toucher. Peut-être parce qu'elle ne se rendait pas compte de ce qui lui arrivait et qu'elle avait sous les yeux la preuve que sa soeur ne l'avait jamais, jamais oublié. Que chaque année d'absence avait été pénible et qu'elle avait souffert autant qu'elle. C'était terrible et touchant. Terriblement touchant. Elle eut la confirmation verbale de ce qu'elle avait déduit grâce aux boites posées devant elle, et ça aurait pu être parfait, mais la jeune femme voulait en savoir plus. Elle avait le droit d'en savoir plus et Némésis ne voulait pas lui mentir. Jamais. Pas à elle.

- Je... c'est compliqué tu sais mais...

Elle ferma les yeux et tourna la tête vers elle, les rouvrant seulement pour observer son visage. Il n'y avait que son visage à ce moment là, rien d'autre. Rien que les douces courbes solaires du visage de sa tendre petite soeur. Madelyn la prit dans ses bras à ce moment là, et elle la serra fort. Très fort, trop peut-être. Elle aussi avait curieusement peur qu'elle disparaisse, alors que c'était elle qui avait été absente si longtemps. Elle respira son odeur doucement, retrouvant les effluves de shampoing à la pomme.

- Je te demande de me pardonner Kat, j'ai été une grande soeur vraiment à chier.

Alors elle chassa doucement une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et se mit en tête de déballer son premier cadeau, celui vert avec des pois marrons. Elle chassa aussi discrétement la larme qui avait coulé sur sa joue, et fit de son mieux pour paraitre enjouée.

- Après avoir... enfin voilà tu sais ce qu'il s'est passé, des gens m'ont enlevé. Et... ils ont fait en sorte de... tu vois quand on jouait aux robots quand on était petites ? Il y en avait un gentil et un méchant. Ils ont fait en sorte que je devienne le robot méchant et... à force j'ai fini par vous oublier Kat. Tu peux m'en vouloir, tu devrais m'en vouloir en fait.

Elle ne précisa pas qu'elle était devenue télépathe, ou pire encore, qu'elle aurait pu la retrouver depuis deux ans maintenant. Elle avait trop peur de subir sa colère, elle ne pouvait pas le supporter pour l'instant. Elle voulait la préserver aussi, en lui épargnant la véritable vérité et en lui donnant une version qui n'était pas un mensonge mais qui aurait pu être racontée à une enfant de huit ans.

- Et toi alors, tu m'expliques comment tu deviens un feu d'artifices géant ? T'as avalé une des étoiles de Mario Kart et t'es devenue fluorescente ?

Elle ne pouvait pas s'empêcher de la voir comme la petite fille qu'elle n'était plus et de lui parler ainsi. Mais en quelque sorte... en quelque sorte elle reprenait les choses là où elle les avait laissées. C'était étrange mais... elle en avait besoin, un peu au moins. En tout cas, elle avait besoin de parler avec sa petite soeur comme si rien, rien n'avait jamais changées entre elles. Comme si elles partageaient toujours la même chambre et allaient à la même école, mangeaient les mêmes pancakes pour le petit-déjeuner.
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Desdemona K. Knight
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HELLRISING + MOONLIGHTNever again will you break my soul, never again will you take what is mine. I will fight, you will loose. No darkness through my skull, no shadow in my blood, nowhere is your heart's distress in me. I'm stronger than you, I will always be, I believe I should be. In the emptiness of your presence.

Dîtes, un agenda avec deux paons en train de baiser dessus, ça fait pas trop immature? Parce que ma Doudou non disparue non décédée me paraît super canon en brune super intelligente et super mature. Moi, je suis comme trop le boulet con en quelque sorte. Bientôt, je cesse les lumières autour de nous d’un geste lumineux de la main puis je trouve une frite dans mon décolleté très maigre et je pêche la p’tite frite qui se creuse déjà un chemin vers mon estomac pour la manger. Puis ma belle Doudou, ou Maddie pour les fins connaisseurs, me prend dans ses bras dans un mouvement trop chaud trop flammèches. Je sursaute presque, et je prends deux minutes avant de montrer de la réciprocité. Maintenant, je confirme que Maddie sent différemment – et qu’elle n’est pas un mirage. Mes pattes pleines de gras de Mcdo se posent sur ses épaules, et je cris :


« Eurêka! Maddie, ce sont tes épaules! Tu es bel et bien Maddie! Tes épaules sont voûtées vers l’avant comme une grand-mère! REDRESSE-TOI ET SERRE TES ABDOS! » Puis je lui plaque un baiser sur la joue, et je découvre qu’une tache de ketchup est sur ma joue car elle a laissé une grosse empreinte sur elle de Mad. J’utilise le revers de ma main pour effacer mon merveilleux rouge à lèvres comestible et j’utilise ma langue pour ramasser les résidus sur ma grande sœur:


« V’là comme un sou neuf! » Et là tout devient barbant et triste. Doudou me dit la vérité, en partie. Elle a l’air de cacher TROP PLEINS DE TRUCS DE LA MORT QUI TUE. Mais, je lui pardonne : c’est doudou, bouffons. Elle peut bouffer mon Mcdo, je vais lui pardonner si elle m’en rachète. Voilà tout.


« Maddie. Je m’en branle de tes excuses. T’es là. C’est tout. Je t’aime : t’es ma chair et mon sang comme Papou et Grand-Papou Knight. »
Et je ne peux me retenir de dire d'une voix embêtée, limite emmerdée grave : « Non. J’ai eu mon premier orgasme avec une nana, et là j’ai chié des étoiles de Mario Kart dans le ciel. » Sur cette note tristounette, je regarde Doudou ouvrir une petite voiture motorisée puis je lui donne un paquet plus gros emballé dans du papier journal Hello Kitty : un livre de sciences sur la composition chimique des ombres – un truc de ouf quoi inspiré par un article sur Tony Stark.


« J’ai une vie de petite civile bien emmerdante : secrétaire pour le Dragon de Wall Street le jour, et chanteuse Punk la nuit. Le truc des justiciers et des vilains, je fais pas ça. D’ailleurs, on pourrait être des Chevaliers avec notre nom de famille. NAN? Et toi? Qu’est-ce que tu fous de bon en 2019? »



Trop bavarde pour ces petites heures matinales, j’offre un trio Mcdo très tiède à ma frangine dorée adorée avec un demi-coca. Et je ne peux pas m’empêcher de lui balancer :



« Au début, j’ai eu le béguin sur le patron comme toutes les secrétaires puis j’ai vu sa cousine… JE VEUX BAISER SA COUSINE MERDE! KARA EST LA REINE DE TOUS MES FANTASMES! Et elle me frustre tellement! Elle n’arrête pas de dire non à mes avances. Je vais mourir seule et vieille fille avec mes poules. Ah oui, j’ai décidé de me faire un poulailler. Veux-tu une poule? »



Je suis complètement volubile avec Maddie, comme avant. Je n’arrête pas de lui dire toutes mes conneries sans penser aux dommages collatéraux. BAH QUOI MERDOUILLE ANDOUILLE DE MES DEUX! Je peux bien parler de la lune et de caca, c’est ma frangine pas morte bourrée de secrets de l’anus jusqu’à la pointe des cheveux. J’m’en fiche du passé, j’veux juste penser à l’avenir avec elle. Je me force tellement à y penser que les larmes essaient de naître dans mes yeux et coulent sur mes tempes en feu, mais pour cacher ma peine que j’étouffe tout court, j’ouvre une salade césar Mcdo et j’enfonce ma face dedans. Puis quand je relève la tronche, je ressens mon quadruple supplément de vinaigrette graisser mes paupières et me faire une barbe liquide de mère-grand.


« Nan. J’ai pas pleuré. J’avais de la salade dans les yeux. »


Et là, j’éclate comme un gros bébé et je morve sur l’épaule de Doudou toute bien fichue pour moi. Bouh ma fierté, bouh ma virilité. Bon, ce texte est assez long, et j’me branle du reste, je m’en pèle les ovaires comme dirait Maddie. BUH BYE.

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Némésis Knight
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But I feel like a storm is coming
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'Cause the writing's on the wall
Très curieusement, tout était très naturel.

C'était un peu comme si elles ne s'étaient jamais quittées, si on faisait l'impasse sur les crises de larmes qui surgissaient n'importe quand, n'importe où. En même temps, c'était bien compliqué pour elles de retenir leurs larmes, même pour Némésis qui était soi-disant une experte dans l'art de cacher ses émotions. En vérité, à ce moment là elle ne cachait plus rien. Elle avait de nouveau dix ans et elle racontait sa journée pourrie à sa petite sœur beaucoup trop agitée qui n'arrêtait pas de l'interrompre à propos du solstice d'été ou de ses nouvelles lunettes Bob l'éponge ou d'une autre de ses fantaisies du moment. Mais elle ne faisait pas que pleurer les sœurs Knight, elles riaient aussi. Ou du moins, Némésis avait ri lorsque Kathleen avait dit reconnaître ses épaules.

- Que veux-tu, on a pas toutes la chance d'être aussi canon que toi ! Certaines deviennent bossue avec l'âge, c'est mon cas...

Non, Némésis ne devenait pas bossue, elle rentrait simplement dans le jeu de la jeune femme. Et elle en profitait pour lui faire un compliment aussi, parce qu'elle était assez impressionnée par la beauté de cette femme qu'était devenue la gamine en patins roulants qui était il y a une éternité sa petite sœur. Elle n'avait pas perdu son éclat, cette enfant. C'était presque un miracle compte tenu de tout ce qu'elle avait vécu, de tout ce qu'elle lui avait fait vivre. Elle, elle avait préféré les ténèbres. Elle était heureuse de constater que ce n'était pas le cas de sa sœur, pas complètement du moins.

Elle ne soupira qu'à peine lorsqu'elle sentit sa joue être léchée sans avertissement par la langue de la brunette. Bah, elle la connaissait, elle savait comment elle était et en vérité, ça lui rappelait même des souvenirs. Alors elle s'était contentée de manifester son vague mécontentement ainsi et inspecta son cadeau : une petite voiture. Oui, elle aurait sûrement aimé ça si elle avait eu onze ans. Elle le mit de côté avec un timide merci et un baiser déposé sur la jour de la jeune femme. Oui, encore un. Il faut dire qu'il lui manquait du contact à la brune, elle venait tout juste de retrouver quelqu'un qu'elle s'était efforcée d'oublier et réalisait à peine qu'elle était bien réelle. Mais aussi fou que ça puisse l'être, elle l'était. Elle l'était et elle lui assura que ses excuses n'étaient pas nécessaires. Ça la soulagea, un peu. Mais elle savait qu'elle avait retardé de deux années leurs retrouvailles et ne pourrait pas se le pardonner aussi tôt. Elle cilla légèrement en entendant parler de son père et de son grand-père.

- Moi aussi je t'aime.

Elle n'osa plus la regarder après cet aveu à voix basse et dut se faire violence pour ne pas fondre en larmes une nouvelle fois.

- Ils vont bien ?

Elle parlait des deux personnes évoquées par Kathleen, et avait parlé d'une voix encore plus timide. Elle n'osait pas imaginer ce qu'ils pensaient d'elle. Elle savait qu'ils l'avaient oublié, au moins un peu. Elle se dit un instant qu'il valait peut-être mieux que cela reste ainsi. Mais bon heureusement, son ouverture de cadeaux la sortit de cette mauvaise passe et elle découvrit le livre de sciences prévu pour un autre de ses anniversaires. Celui là, il était cool.

- Eh ! Mais c'est génial ça ! Merci !

Comme ça, elle pourrait se documenter sur les machins qu'elle faisait bouger, super non ? Elle manqua de s'étouffer quand Kat lui confia avoir découvert ses pouvoirs lors de son premier orgasme. Ce qui la frappa en premier ce n'était pas le fait que sa sœur soit apparemment bisexuelle, c'était le fait qu'elle ait eu son premier orgasme avant elle.

Qui ne l'avait toujours pas eu, soit dit en passant.

Mais Némésis ne put même pas répliquer puisque sa sœur s'embarquait déjà dans un monologue qui semblait sans fin et qui renseignait de bien des manières la brune sur la manière dont sa cadette vivait sa vie.

- C'est super la vie de civile pas dangereuse du tout, continue comme ça. Et puis si c'est vrai qu'on pourrait mais...

Hop, interrompue. Kat lui colla un coca dans la main et lui fit passer quelques uns de ses mets succulents. Ça, c'était la preuve qu'elle ne lui en voulait pas, même si Némésis aurait préféré une glace arc-en-ciel pour calmer son esprit agitée. De celles qu'on trouvait sur la grande avenue et qu'elle adorait acheter après le travail. Elle se mit à siroter la boisson distraitement quand la jeune femme lui apprit qu'elle avait fantasmé sur DRAKE et puis qu'elle continuait à fantasmer sur KARA. C'en était trop pour cette pauvre Némésis qui manqua de décéder en avalant sa gorgée de coca de travers. Kara. Sa Kara. Kara...

- Je... connais Kara. C'est une amie en fait, une très bonne amie. Je suis pas sûre que ce soit une fille pour toi, un peu sombre pour le rayon de soleil que t'es.

Pas du tout. Simplement qu'imaginer sa meilleure amie et sa sœur ensemble lui donnait envie de faire des grimaces. C'était pour elle la même chose que d'imaginer Donald Trump en maillot de bain sur une bouée canard géante avec un coup de soleil sur le nez. Le même degré de gêne et de perplexité.

- Et ta vie sentimentale est forcément moins désertique que la mienne si ça peut te rassurer. Et je veux bien une poule.

Ça, c'était le moins qu'on puisse dire. Entre sa première expérience sexuelle catastrophique avec un quarterback et ce faux départ lamentable avec Dane, Némésis se sentait plus que seule et elle préférait dire que ça ne la dérangeait pas. La brune reposa le soda sur la table et commençait à déballer son troisième cadeau quand elle vit sa petite soeur la tête fourrée dans une salade César. D'accord. Pas de souci. Pourquoi pas. Elle ne comprit qu'une fois qu'elle releva les yeux vers elle, la tête pleine de vinaigrette.

Elle pleurait.

Forcément qu'elle pleurait, il y avait de quoi. Elle se mit d'ailleurs à pleurer son épaule et Némésis sentit son coeur se craqueler. Elle passa doucement sa main dans ses cheveux et la serra aussi fort qu'elle put, quitte à lui faire mal. Qu'avait-elle fait tout ce temps ? Qu'avait-elle fait ?

- Oui bien sûr, et moi c'est à cause d'une fuite au plafond.

Parce qu'elle pleurait elle aussi, c'était compliqué de faire autrement.

- Je suis là maintenant Kat, je ne partirai plus jamais.

Non, plus jamais. Elle se demandait d'ailleurs comment allait s'organiser sa vie maintenant qu'elle avait retrouvé sa part manquante. Ce qui était sûre, c'est qu'elle allait prendre les mesures nécessaires pour qu'elles puissent se voir aussi souvent que possible.
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Desdemona K. Knight
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DOUDOU N’A JAMAIS EU D’ORGASME MAIS QUELLE TRAGÉDIE! Je pleure encore plus, car si j’ai de la peine en retrouvant ma frangine : bah je suis démolie par son manque d’expérience sexuelle. DONC JE PLEURE ENCORE PLUS ESPÈCE DE BANDE D’AUBERGINES! J’explose à l’intérieur sous la vinaigrette qui me coule dans les yeux, qui me brûle LES P’TAIN D’YEUX J’VOUS DIS. Puis je suis complètement déboussolée quand Maddie m’interroge sur nos vieux.


« Grand-papa craque encore, il ne marche plus et n’a plus de dents. Mais, il est toujours charmeur. Papa se sent vieux, et tu lui manques vachement. Vachement beaucoup, Mad’s. »



Je me pèle la vinaigrette des cils puis je flatte les larmes de Maddie dans l’espoir de ne plus les regarder puis je prends une serviette en papier pour éponger ses belles joues de reine d’Écosse. Oui, j’ai toujours pensé qu’elle ressemblait à une putain de belle reine d’Écosse. Et là je me souviens avec ma mémoire vraiment nulle à chier comme ma radio quoi, que Maddie a dit qu’elle connaissait Kara la Kanon Killgrave. P’tain. Nan mais sérieux. Ma chance est balèze. Il manque plus que je rencontre archi hyper Grand-Papi Knight, la légende légendaire du Dornikus Shitman! Mes yeux s’ouvrent grand quand elle me dit que Kara est trop sombre pour moi… Là, je ne pèse pas mes mots : même ma voix est tranchante comme une lame de rasoir BIC sur les trois derniers poils de mon mollet droit.


« Moi? Un rayon de soleil? P’tain. Maddie… » Je prends une bouteille de fort que je garde en permanence dans ma veste de cuir noir et j’en prends une gorgée. Ma recette préférée : 2 gouttes de rhum, et que du coca sucré. Dans les dents le dentiste! « Maddie… Je suis tombée amoureuse deux fois. La première fois, ça a chié grave et j’ai pris des années à m’en remettre. » Je soupire lourdement, cale mon cocktail qui me saoule la minute suivante.


« La deuxième fois, c’est quand je l’ai vu danser : Kara Killgrave. Oui, c’est une suicidaire très chiante qui fait le malheur de mon patron. Mais, tu sais quoi? Ça m’est tombé dessus comme une bombe nucléaire. Je n’ai pas choisi ça. C’est comme nos mutations, ta disparition ou l’Épuration. C’est arrivé, et faut gérer après. » Trop lourde, mais trop triste, je regarde Doudou dans les yeux et je lui lance d’un ton plus sévère:


«Maddie, me promets rien. S’il te plaît. La vie, ça décide tout seul. Nous, on est des pions.»



Et là, je ne peux pas retenir mon visage de s’apaiser dans une mélancolie, une déprime si enfouie au fond de moi-même que même Doudou a de la difficulté à avoir au travers de ma comédie tragique de Dante, de ma dérision de la Vie.


SAUF QUE LÀ LÀ


Je me souviens que je n’ai pas eu mes ragnagna depuis deux mois. Eh oui, il y a deux mois bande de bouffons, j’ai baisé avec Elixir – qui est aussi amoureux de Kara Killgrave. Nous pleurions, nous racontions nos meilleurs souvenirs, nous avons bu énormément…Genre une bière 0.5% d’alcool pour moi. Et pouf me v’là nue dans ses bras à lui claquer les fesses : des fesses dorées en passant, c’était canon. Il a un corps de gonzesse ce mec. Bref je pense à nos ébats vraiment pas protégés, et ma mémoire de raton laveur relativise toutes mes expérimentations avec des femmes et l’impossibilité d’un autre agent spermatozoïde provocateur… En finissant mon énième BigMac, je regarde Doudou encore plus gravement qu’avant. C’est là que je cris très haut et très fort – à cause que je suis moi bande de coquerelles lézardes affamées de sexe :



« MADDIE JE SUIS ENCEINTE IL FAUT M’AVORTER! VITE! »


Sauf que là Maddie ignore que Joshua est un mutant qui peut avorter notre fœtus. Donc, je prends mon téléphone intelligent qui contient 4% de batterie, et je compose rapidement son numéro car je n’ai pas de carnet d’adresse. MAIS JE RETIENS TOUS MES NUMÉROS BOUFFON PAS TOI HEIN!?!


« JOSHUA! VIENS ICI! VITE! »
« Hum? Dez? Que se passe-t-il? »
« JE SUIS ENCEINTE! VIENS AU BAR VAGINA’S ON HELLFIRE MAINTENANT!»
« Je garde Kara, là. J’peux pas. Demain? »
« C’EST TOI QUI M’A FICHU ENCEINTE! VIENS RÉGLER LE PROBLÈME! »
« Et tu sais ça comment? Dez, je crois que tu… »
« T’AS PAS MIS DE CONDOM PAUVRE CON! »
« TU ne voulais pas en mettre! On se voit demain, Dez. Ne panique pas. Je viendrai te… »
« JE VIENS TE VOIR LÀ LÀ! »
« Je suis chez Drake. Il n’est pas là. T’es certaine? »
« HELL YEAH! TEXTE-MOI L’ADRESSE PAUVRE BANQUE DE SPERME! »



Un texto plus tard et un fond d’écran Winnie l’ourson en plus, j’aggrippe Doudou par la main, je l’embrasse sur la joue et je l’emmène du haut de mes patins dans la rue adjacente au bar Vagina’s on Fire. Je hèle un taxi, balance cinquante dollars sur le pauvre type et je demande à ma frangine ressuscitée :



« JE VIS UNE TRAGÉDIE! TU ME SUIS OU PAS SOEURETTE? »



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Némésis Knight
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Alors que sa soeur semblait de plus en plus attristée par leur vraiment triste situation, elle lui confia tout de même quelques informations sur les deux personnes qui composaient auparavant sa famille. Son grand-père, qui n'arrêtait pas de draguer les autres mamies de sa maison de retraite quand ils jouaient au bingo, et son père. Son père qu'elle avait vu à Hell's kitchen et qui ne l'avait pas reconnu. Son père qui l'avait aimé et qu'elle avait aimé et qui l'avait probablement vendue à Hydra. Si seulement elle se souvenait de ce qui lui était arrivé, si seulement elle se souvenait de son dernier jour passé chez elle, si seulement elle se rappelait d'autre chose que de cette chambre blanche et triste dans laquelle elle avait grandi. Mais ce n'était pas le cas. On avait endommagé son cerveau, on lui avait dit tant de mensonges, tant de mensonges qu'elle avait fini par croire. Elle ne se souvenait plus de son père, plus comme d'une personne du moins. Elle savait qu'elle devrait le revoir un jour, mais elle ne s'en sentait pour l'instant pas la force.

Alors elle ne rajouta rien, se contentant de garder le silence pendant que Kathleen ne semblait pas apprécier sa remarque. Enfin en tout cas, elle ne l'approuvait pas. Némésis fronça les sourcils, elle non plus n'approuvait pas. Elle avait bien vu que sa sœur avait changé, mais elle gardait tout son éclat. Elle restait sa sœur, sa boule d'énergie, son éternelle complice. Elle était toujours son rayon de soleil, et était apparemment éperdument amoureuse de sa meilleure amie. Meilleure amie qu'elle adorait mais qu'elle avait du mal à voir avec ce rayon de soleil, surtout qu'elle était presque sûre que la tempétueuse rousse n'aimait pas les femmes. Elle acquiesça cependant, émue de voir sa sœur se confier et dit dans un soupir à peine dissimulé :

- D'accord, j'essaierai de jouer les entremetteuses.

Elle découvrit aussi d'autres choses sur la jeune femme, des choses qu'elle n'avait pas dites mais que la brune déduisit. Elle avait effectivement beaucoup changé, son ciel bleu s'était assombri à elle aussi. Elle cachait beaucoup de tristesse, beaucoup de regrets peut-être. Cela lui fendit le cœur. Mais ça, Némésis ne l'acceptait pas, ne l'acceptait plus. La tristesse, elle en avait bien trop fait l'expérience au cours de ces derniers mois, elle n'en voulait plus. Némésis, elle préférait se cacher derrière un surplus de colère, un regard vengeur et une détermination a priori inflexible.

- Tu te trompes, on peut promettre des choses. On le peut si on se bat toujours pour que nos promesses se réalisent, on le peut si on ne laisse personne nous mettre des bâtons dans les roues.

Si Kathleen était devenue Desdemona, Madelyn était devenue Némésis et clamait à qui voulait bien l'entendre que plus jamais elle ne serait le pion de personne.

- Je ne laisserai personne nous séparer Kat. Plus jamais.


Et le plus dangereux dans tout ça, c'était qu'elle était parfaitement sérieuse. Mais elles n'eurent pas le temps de débattre plus longtemps puisque Dez découvrit qu'elle était... enceinte. Némésis crut halluciner en entendant sa sœur le clamer. Halluciner. C'était encore pire lorsqu'elle suivit la conversation téléphonique qu'elle avait avec le présumé père de cet enfant, avec qui elle discuta de détails que la brune n'aurait jamais voulu connaitre.

- Tu es...

Le temps qu'elle ait assimilée la nouvelle, sa sœur la traînait déjà par la main pour aller... sur le trottoir.

- Mais attends, tu prends pas la pilule ?!

Même elle la prenait, alors qu'elle n'avait que peu voir pas du tout de relations sexuelles. Il fallait qu'elle se trouve un sexfriend. Ou qu'elle embarque des inconnus. Elle n'était pas non plus trop moche pas vrai ? Elle devrait pouvoir trouver des volontaires.

Oui, car Némésis commençait à être légèrement excédée de voir que tout le monde avait une vie sexuelle plus riche que la sienne.

Soit, ce n'était pas très compliqué, mais quand même. Elle suivit Kathleen jusqu'au taxi qu'elle commanda et y entra sans même y réfléchir. Elle avait bien dit qu'elle ne laisserait personne les séparer, pas même la grossesse surprise de sa cadette.

- Bien sûr que je viens, tête de fromage à pâte molle.


Insulte de sœur, faut pas chercher à comprendre.

- Mais bon sang Kat, les préservatifs c'est pas une case facultative sur le formulaire des relations sexuelles, c'est LA case à ne pas manquer !


Mais bon, vu qu'elle n'allait pas faire sa prof de sciences, elle n'en rajouta pas plus.

- Je veux tout savoir. Quand, pourquoi, qui. Mais pas de détails par pitié.

Et puis dans l'émotion et dans un peu de méchanceté, elle finit par s'en prendre au chauffeur de taxi.

- Et roulez plus vite ! Vous ne voyez pas que c'est un cas de force majeur ? Vous trouvez qu'on a l'air de deux gentilles petites touristes venues visiter New-York ? Bougez vous par tous les dieux !

Les sœurs infernales étaient dans la place, pour le plus grand malheur des chauffeurs de taxis.
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LA SAGA DE DESDEMONA ENCEINTE COMMENCE MES POUSSINS DORÉS ET SUCRÉS À LA CANNELLE ET AU NUTELLA. ELLE EST LOIN DE FINIR AUSSI, MAIS CHUT PERSONNE NE LE SAIT ENCORE!!! Bon, donc, Maddie me suit dans le taxi, le bourrasse elle aussi, et me fait la liste d’épicerie des méthodes de contraception. Là, je n’ai pas pu m’empêcher de balancer furieusement à ma grande sœur : « J’PEUX PAS PRENDRE LA PILULE! JE SUIS ALLERGIQUE À TOUTES CES HORMONES. JE ME SUIS MÊME RAMASSÉE À L’HÔPITAL. » Ah, ouais faut pas déconner avec le sujet, j’ai failli mourir et mon utérus voulait se suicider par la suite. À quatorze ans seulement, pauvre petit vagin super serré de Kathleen. Oui, grand-papa Dornikus, VAGIN VAGIN VAGIN VAGIN VAGIN. « OUI MADDIE J’AI MIS LA CAPOT MOI-MÊME! »


Bon là je souffle dix fois en me bouchant le nez, et je retrouve mon calme d’hyperactive. Comme la fois que j’ai tenté de laver le four de papa toute seule. J’ai réussi, mais ça a pris trois jours entiers pendant qu’il était parti à la chasse. Oui, mon papa, c’est le plus hot, car il va à la chasse et à la pêche TOUS LES ANS BANDE DE LARVE QUI NE CHASSE ET NE PÊCHE RIEN. Je colle Maddie contre moi en hélant au chauffeur un virage à droite imminent puis je dis à ma soeurette : « En gros, il s’appelle Joshua…Il est engagé par M’sieur Drake pour être un des gardiens de Kara. Vraiment, il est fou le patron pour sa cousine. Il croit que le monde entier est contre elle, et veut lui faire du Mal. P’tain. » Peut-être n’était-il pas si fou vu le nombre de tentatives de suicide ou de tentatives de meurtre que Kara avait à son compte, mais là, c’était moi la vedette. Donc on revient à moi mes loups loups. « C’est un mutant. Y peut tout guérir. Tout. »


Là, je murmure à l’oreille de Maddie, car je ne me fie à PERSONNE pour dévoiler mon identité super secrète de mutante. QUOI JE NE SUIS PAS UNE MUTANTE NON JAMAIS DE LA VIE BANDE DE BOUFFONS ACHETÉS DU GOUVERNEMENT! Même les soixante-douze verrues que j’avais jadis sous mes pieds, mais quel ange ce mec! Bon bref, je continue le récit de ma petite idylle sans lendemain : « Il y a deux mois, on a décidé de prendre un verre. Car nous sommes en amour avec Kara la Kanon tous les deux… » Et oh là là, je plonge mes yeux dans ceux de Maddie et je souris un peu, mais mon fœtus me tracasse pour me permettre de déconner : « Puis on était soûls, et on a baisé. Voilà. »


Là, notre chauffeur pressé nous dit que nous sommes arrivés. Je prends une bonne minute pour soupirer de soulagement en bas des appartements secrets de mon patron puis j’hésite presque à rentrer. Mais on fonce grave, même on dépasse Waldo à l’entrée avec sa tronche d’artiste de cirque et on prend l’ascenseur. Je tiens ma sœur par la main, et je le traîne doucement en contraste avec mon caractère à chier que j’avais dans le taxi. Arrivées en haut, évidemment à l’étage des riches, je vois deux portes semblables sans numéro : seule la poignée en or révèle un éclat semblable à la montre de mon patron. Non mais vraiment, va-t-il m’avouer c’est quoi sa putain de mutation un jour? Je cogne à la première, pas de réponse. Donc, j’entends la porte d’en face s’ouvrir. Elixir tient la porte, et nous invite à l’intérieur.


À première vue, on voit seulement une veste à capuche noire et un jean déchiré. Puis sous la lueur des néons, on voit son teint doré – vraiment brillant comme de l’or- et un regard entièrement noir. Sans un mot, on se salue d’un geste de la main bêtement. Alors, Joshua regarde derrière lui pour espionner…Kara la Kanon Killgrave en déshabillé en train de dormir sur le canapé : une pizza végane qui traîne sur la table devant elle, des manettes de console dans les mains. Elle somnole, mais notre arrivée la secoue un peu. J’avance dans le salon avec mes Doc Martens sales, et je vois son regard chavirer de moi à Maddie…Sans comprendre le malaise, je me jette à la gorge d’Elixir qui m’examinait déjà à distance sans que je sente quoi que ce soit.



« Oui, t’es bien enceinte de deux mois, Dez. »
« P’tain. Merci de l’info! Avorte-moi. »
« Il est comme moi. »
« Quoi? »
Je lui réponds les mains en l’air, ballantes cherchant une signification précise. « Si je t’avorte, il va se ressusciter : encore et encore. Il est comme moi. »


« MAIS P’TAIN TU DÉCONNE JOSH! » Là, Kara esquissa un sourire avant d’aller mettre sa robe de chambre et d’aller se faire un thé dans la cuisine. Je ne peux pas m’empêcher de reluquer son cul à sa simple démarche, mais pourquoi elle porte autant de rouge. Ça lui va comme un gant, tiens elle a les mains mauves la rouquine.

« Je ne peux rien faire pour toi. Va falloir que tu trouves mieux. Un sorcier? »

« Allez, Maddie, on se casse. »


Là, je vois Killgrave me regarder dans les yeux. P’tain, ce violet va me voler l’âme un de ces quatre. Elle ne parle pas, toujours pas. P’tain, elle m’énerve comme elle me charme et je lâche un Gnuh quand j’essaie de dire quoi que ce soit devant elle. Étrangement, je le regarde sourire encore avec ses lèvres de bombe sexuelle et j’ai envie de me pendre. PARDON DE NOUS PENDRE ON EST DEUX. « Bon, Dez, tu veux qu’on en parle? Ou tu veux partir? » LAISSEZ MOI PENSER EN PAIX PUTAIN DE MERDE JE SUIS ENCEINTE ET JE DOIS TUER CE FŒTUS.

« Nan. Pourquoi Kara sourit comme ça? »


Je regarde Elixir et la meuf la plus suicidaire et la plus malchanceuse du monde entier quand je comprends enfin un truc : Elixir guérit Kara, et parce qu’elle est très malade du cœur, ça prend beaucoup de temps et ça explique pourquoi il est le seul qui peut la tenir en vie réellement.


NAN C’EST PAS ÇA! Kara Killgrave sourit toujours, mais elle fixe…Madelyn avec un regard sombre, déchiré. Pis après elle me regarde, détachée de toute humanité – avec encore plus de haine que d’habitude. C’est là que je m’aperçois de la situation : je suis chez mon patron, je suis amoureuse de sa cousine qui me hait pour mourir et je suis enceinte du babysitter…Un fœtus qui peut se ressusciter selon les rumeurs.


IL MANQUAIT PLUS QUE ÇA MERDE! APRÈS QUOI UNE ÉPÉE EN ÉBÈNE VA RESSUCITER SON CHEVALIER EN CARTON!?! Bon donc je me mets à regarder Maddie à mon tour comme si j’attendais le messie ou qu’elle se révèle être un alien et pas ma soeurette adorée…Attends, je pince Maddie sur le coude pour voir si elle va se transformer…



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Némésis Knight
– Gardien de la Galaxie –
Némésis Knight
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POUVOIR
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Hellrising + MoonlightI'm prepared for this, I never shoot to miss
But I feel like a storm is coming
If I'm gonna make it through the day
Then there's no more use in running
This is something I gotta face
If I risk it all, could you break my fall?
How do I live? How do I breathe?
When you're not here I'm suffocating
I want to feel love, run through my blood
Tell me is this where I give it all up?
For you I have to risk it all
'Cause the writing's on the wall
Elle avait oublié ce que c'était d'être la grande sœur de Kathleen Knight.

C'était plein de rebondissements incroyables et d'histoires abracadabrantes, de récits aussi étranges que drôles et d'une bonne dose d'amour. Sauf que voilà, cette fois, Némésis ne riait plus. Plus du tout. Sa sœur était enceinte, d'un enfant qu'elle ne voulait pas, et d'un super mutant. Comme si leurs retrouvailles n'était pas un choc déjà suffisamment grand. Alors Némésis (ou Maddie) avait écouté patiemment les péripéties de sa sœur, avait lâché quelques "rho", quelques "mais c'est pas vrai !" ainsi que quelques "quel goujat !"et elle avait fini par comprendre quelque chose de dramatique.

- Attends... tu veux dire que... ce mec vit chez Kara ?

C'était exactement ce qu'elle voulait dire, et Némésis réalisa que cette soirée n'acterait pas seulement la fin de son éloignement avec sa sœur. C'était aussi la fin de ses mensonges, du moins pour les deux jeunes femmes les plus importantes de sa vie. Elle ne pourrait pas cacher que Dez était sa sœur. Elle ne pourrait pas échapper au regard de Kara. Elle ne pourrait plus rien cacher. Les deux jeunes femmes marquaient deux périodes de sa vie, réunissait Madelyn et Némésis, elles avaient littéralement connues et aimées deux personnes différentes. Il était temps de les réunir, et Némésis n'était pas sûre d'être prête pour cela.

Mais elle n'avait plus le choix.

Si elle écoutait encore sa sœur, son esprit s'était déjà échappé ailleurs, loin de cette voiture, loin de New-York, dans ces affreuses bases d'Hydra qui avaient fait d'elle une arme, quelque chose dont l'on pouvait se servir et le jeter. Dans ces endroits où elle avait connu l'enfer et qui avaient finis par devenir sa maison. Ou du moins elle le croyait.

Alors elle suivit sa sœur jusque chez la Killgrave et si elle l'avait voulu elle n'avait pas pu écouter la conversation d'Elixir et de sa cadette. Son regard et toutes ses pensées restaient rivées, sur la belle rousse, étendue là sur le canapé. Si seulement elle aurait pu continuer à dormir. Si seulement ses prières se réalisaient de temps en temps. Le moment fatidique arriva pourtant bien vite, celui où Kara considérait les deux jeunes femmes avec autant d'inquiétude que d'incompréhension. D'elle-même, Némésis s'était placée entre la rousse et la brune, à mi-chemin. Elle sentait sa gorge se nouer, elle se sentait piégée, elle sentait son cœur tambouriner à sa poitrine, fou de ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Dire la vérité.

Elle ne l'avait plus jamais fait depuis qu'Hydra l'avait emmené. Plus jamais. Et maintenant, elle le devait. Pour que Kara comprenne, pour que Kat comprenne, pour qu'elle puisse continuer à vivre à la fois avec sa meilleure amie et sa sœur. Elle avait une folle envie de prendre ses jambes à son cou, de continuer à mentir, mais au fond elle aussi voulait s'en libérer. Alors elle commença.

- A mes douze ans, j'ai tué un petit garçon de mon âge.

Les larmes coulèrent d'elles-mêmes, et Némésis se jura qu'elles seraient les dernières. Le reste de son récit serait sans bavure, sans trémolo dans la voix, sans interruption.

- Je vivais à Hell's Kitchen à cette époque, avec mon père, et ma sœur, Kathleen.


La brune eut un regard pour la demoiselle en question, et un léger sourire, avant de continuer à parler.

- Mes mutations ont été rendues publiques, et elles intéressaient Hydra. Ils m'ont enlevé, ou mon père m'a laissé partir avec eux, je n'en sais rien et ça n'a au fond aucune importance.

Tout son corps lui demandait de faire marche arrière, jusqu'à la paume de ses mains moites ou son cœur qui s'affolait. Même sa bouche s'asséchait, elle non plus ne voulait pas dire la vérité, elle n'y était pas habituée.

- Après ça, ils m'ont formés. Les mutations qui les intéressaient se sont révélées impossible à utiliser, alors ils ont fait de moi une télépathe. Ils m'ont formés, une nouvelle fois, pour devenir leur espionne au SHIELD. Ils m'ont appris à mentir, à torturer, à jouer un rôle comme s'il s'agissait de ma propre identité, à tuer sans jamais trembler. Ils m'ont inventé une biographie fictive, un caractère fictif, ils ont fait de moi Némésis Fallen.

Une nouvelle fois, son regard se tourna vers sa sœur.

- C'est mon nom, désormais. Madelyn est morte là-bas, je suis désolée.

Et elle reprit, comme si de rien n'était. Pourtant elle n'était pas sûre que ce nom était le sien, c'était celui d'un soldat, celui d'une arme. Ce n'était plus le sien, mais Madelyn Knight était morte lorsqu'on l'avait emmené de force dans des laboratoires. Elle ne savait plus quel était son nom.

- Cela fait maintenant deux ans que je suis à New-York, presque trois. J'étais obnubilée par le fait de les servir durant cette période, je... vous avez oublié toi et papa, Kat.

Elle baissa la tête, honteuse. C'était ce qu'elle voulait cacher à Kathleen, et maintenant elle en était libérée. Peu importe les conséquences, elle ne lui mentirait plus. Elle tourna alors la tête vers Kara pour la première fois depuis le début de son discours, les yeux embués.

- Cette année, je t'ai rencontré Kara, et maintenant tu sais la vérité. Celle vous appelez Dez est ma Kathleen, ma petite sœur biologique. Et toi, Kara, tu m'as permis de revenir. Pas en tant que Madelyn, pas en tant que Nyx, tu m'as permis de devenir Némésis. Celle que je suis aujourd'hui, même si parfois je me demande encore qui elle est elle aussi. Tu es mon âme-sœur, et j'espère que rien de ce que je viens d'avouer ne changera cela.

Voilà, c'était terminé. Elle se sentit d'un coup incroyablement libre, délestée d'un poids. Elle allait mieux, peu importe les conséquences de son geste, elle allait mieux désormais.

- Et toi, le petit con qui a engrossé ma sœur, si tu répètes à quelqu'un ce que tu viens d'entendre, je t'étoufferai dans ton sommeil. Et t'as intérêt à trouver une solution pour régler VOTRE petit problème, parce que c'est autant tien que le sien, compris ?  

Voilà qui méritait d'être clair.
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Desdemona K. Knight
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ET ÇA CONTINUE. VRAIMENT FORT MES LAPINS EN CHALEUR! Elixir me demande si je veux qu’on en parle, il secoue mes épaules un peu, mais je regarde Madelyn qui s’interpose entre moi et Kara la Kanon… Eh merde. Madelyn n’a pas menti : elles sont amies, et je vois un truc encore pire entre elles, je n’aime pas ça. Ça pue les meilleures amies : je ne peux pas retenir ma jalousie. Kara ne peut pas me sentir, ne peut pas me voir sans montrer un dédain pur et net. Doucement, je m’écarte de Joshua qui commence à comprendre le manège de ma grande sœur. Puis ma radio s’agite un peu, juste un petit peu, pour me murmurer des choses que je ne veux pas entendre. Et là Madelyn articule des mots, des phrases et des pavés qui me foutent la boule au ventre. Dès les premiers mots, je vois les yeux pourpres de Kara s’illuminer, même pleurer des larmes dégueulasses et violette sur ses tempes. Je veux m’approcher de la Killgrave, mais ma sœur s’est foutue entre nous deux. Je devine que c’est son heure de gloire, son heure du jugement au tribunal ou un truc du con de ce type. La Killgrave lâche sa manette de console au sol, allumant l’écran plat avec la partie d’Assassin’s Creed en mode pause. Même, elle se lève sur ses petites pattes fragiles et graciles de ballerine.


Elle s’avance vers Némésis, écoute attentivement ses dernières paroles avant de se jeter à son cou. Je passe deux minutes à digérer la chose aux côtés d’Elixir…qui jette un œil noir sur la scène à son tour. Je le regarde, et je vois la même jalousie se refléter dans ses prunelles – cette même émotion traîtresse qui nous fait tomber dans le noir malgré notre lumière commune. Pourtant, je mets ma main devant lui puis j’empoigne son avant-bras, car je sens qu’il s’anime de la proximité physique de Kara et de Némésis. Il veut lui faire du mal, à ma sœur. Et même si elle me fait vachement mal pour l’heure, je dois avouer que je choisirai toujours Madelyn par-dessus n’importe qui.



« Madelyn…Mais, c’est horrible.» La Killgrave sortit sa nuque de l’étreinte frigide qu’elle offrait à sa meilleure amie.


« Némésis, Madelyn, qu’importe tes noms, tu m’es irremplaçable. Tu es mon âme sœur. Personne ne t’arrive à la cheville. Et nous allons tuer tous ceux qui t’ont fait du mal. Je serai ton arme. Et je suis l’une des plus redoutables. »


Tremblante, de tout mon corps et de tout mon esprit, je perçus très bien leur lien : impossible à supplanter, impossible à dénouer de leur complexité jointe par l’esprit et non le sang. Ma lumière s’activait: je sentais les ampoules du plafonnier rayonner par l’action de mes doigts, et des étoiles tombèrent du plafond bien malgré mon orgueil…Madelyn pleurait, même, devant ma Kara la Kanon. Je me sentais complètement paumée, déplacée de mon trône sacré de petite sœur.



« Madelyn, Kara…Pourquoi êtes-vous si proches? Je veux cette relation avec ma sœur. P’tain. Arrêtez. Vous m’faîtes chier grave! KARA! Tu devrais m’aimer! MOI ET PAS ELLE!?! MADELYN! T'es censée être de mon côté, toujours! Pourquoi t'as dit ça merde!?! »
Puis je m’élance, je tente de les séparer, mais Elixir me prend dans ses bras en affirmant d’une voix intransigeante :


« Dez. Tu arrêtes. Tu connais les ordres de Drake. Personne ne touche Kara. »



Je m’arrête, m’évoquant que mon patron déteste profondément tous ceux qui emmerdent sa cousine. Même, je recule de l’étrange duo que compose ma grande sœur et Kara, ma Kara transformée cruellement en âme sœur de ma Madelyn – soi-disant décédée. Elixir dépose ses deux mains dorées sur mes épaules, et je regarde son allure inédite – peau dorée, yeux d’abysses, on croirait presque un démon. J’hurle de ma voix d’homme :


«Mais, merde, El’, je touche qui je veux quand je veux! Je me fiche de toi! Avorte-moi! JE VAIS AIMER KARA ET LA GAGNER AVEC LE TEMPS! »
Je m’éloigne de la banque à sperme avant de regarder le plancher comme toujours.


« Ton obsession devient un trouble obsessionnel compulsif. Fais attention. Je suis un être humain, pas un objet. »
« Tu m’as sauvé d’eux… Tu m’as sorti de Neverland. Tu m’as sorti de l’enfer, Killgrave. Comment puis-je ne pas t’aimer? »



Neverland, LE camp de concentration pour mutants le plus meurtrier qui ait foulé le sol de New York. Même si tu n’étais pas là ou dans le coma, tu as entendu parler de ce lieu horrible et épouvantable qui alignait les mutants pour les tirer dès le petit-déjeuner. Un silence, j’hausse les épaules et je pousse Elixir sur le canapé. Vraiment, il ressemble à une gonzesse ce type. Tellement faible ce spécimen. Pauvre gamin dans mon utérus, p’tain de chez p’tain. Doucement, je prends la main de Madelyn et de Kara – quoique la paume lilas de la Killgrave tente de se retirer sous mon emprise aimante. Je la sentais profondément dégoûtée des centimètres qui nous séparaient…


« Kathleen. »
dit sévèrement Kara en me fixant, en relâchant son regard de celui de Némésis. Soudain, la Killgrave m’adressa une gifle sévère de la main que je tenais si tôt au creux de la mienne.


« Tu étais l’une de mes tortionnaires. Chaque jour, au lieu de souffrir, tu as choisi de faire du Mal aux autres mutants. Tu n’auras jamais mon pardon. Tu resteras une gardienne de prison à mes yeux. Tu resteras celle qui m’a infligé tant de blessures que j’ai cessé de compter. Tu seras à tout jamais celle qui m’a emmené – et participé- mains et poings liés à mon viol sur la place public. Mais, tu es importante pour Némésis. Je peux supporter de te voir, mais cesse tes jeux d’enfants. »


Inhumaine, je le sais. Je suis inhumaine d’aimer celle que j’ai si longtemps torturé afin d’accéder à ce don si particulier : de plier la volonté d’autrui à la sienne selon son gré, et de confronter son refus à la collaboration – même à l’obtempération de se nourrir, de se lever ou de se laver ou de dormir. Qu’importe. Je me rappelle lui avoir inséré une seringue aux commissures de ses lèvres afin de la gaver, et tant d’autres horreurs auxquelles je ne veux pas penser. Ce soir-là, je me rappelle que papa Knight m’avait donné une lettre forte, encourageante. Et je l’avais montré à Kara la Kanon nue dans sa cellule, encore violentée d’ecchymoses et d’un plâtre sur la jambe droite. Elle ne m’avait jamais regardé, avait seulement haussé les épaules…Toute violette, toute parfaite dans sa soumission – dans sa détresse.


« Madelyn. Non. Ce n’est pas ce que tu penses. » Kara se dégagea de mon champ de vision, se cachant derrière ma grande sœur comme si elle avait pris ma place, celle que j’aurais dû avoir auprès de Madelyn. J’aurais aimé digérer tout ça en paix, côté moral, mais non le destin aime bien nous faire tous chier. Et, contre toute attente, la porte s’ouvrit sur mon patron aux bras remplis de restauration rapide. Vraiment, il tenait même des sacs.


« Citrouille! J’ai emmené d’autres pizzas et de la crème glacée! Dis-moi ce que tu veux après! Je suis désolé. Ce contrat me prend tellement de temps. »



P’tain. À sept heures du matin tapante mon patron était en train de penser à sa cousine. C’était de la saleté de dévotion ça. M’Sieur Drake se tenait dans l’entrée de l’appartement de Kara Killgrave. Il tenait des sacs de friandises, et des boîtes de gelato et de pizzas véganes. Vraiment, je le regardai longuement en me questionnant sur sa relation avec sa cousine. Mais, dès que le patron Drake leva ses yeux gris et azuré sur ma personne, je détournai le regard aussitôt. Surpris, il salua poliment tous les gens présents tour à tour.



« Miss Knight. Vous ne devriez pas être ici. Vous savez pourquoi.»
Mon patron déposa ses victuailles sur la table basse du salon de la jeune Killgrave. J’observai Kara traverser la salle de séjour, libérant le cou de son amie, lui plaquant un bisou sur la joue, avant de retrouver son parent pour l’embrasser à son tour sur la joue et l’enlacer longuement – au point de lui faire échapper un sourire d’exaspération. La Killgrave resserra son emprise sur l’homme d’affaires à l’accent londonien des plus frappants.


« Drake. Tout va bien. J’ai invité tout te monde pour participer à ma découverte des jeux vidéo. »
« Même Miss Knight? »
« Oui. J’ai découvert qu’elle était la sœur de Némésis. Incroyable, n’est-ce pas? Elle fait partie de notre famille, à présent. Es-tu d’accord? »



Kara m’adressa un regard meurtrier, de ceux qui montrent son intention de m’inclure dans son présent sans menacer ma vie – ou peut-être qui sait. Certes elle ne m’aimerait jamais comme je l’aime…Et de voir Madelyn si désorientée, si déracinée d’elle-même, je ne savais plus quoi en penser. M’sieur Drake semblait méfiant, même qu’il délaissa sa chère cousine pour ouvrir les boîtes des merveilles culinaires qui nous attendaient.


« Je dois vous laisser. Le travail m’attend. »



Mon patron en costard neuf, presque reluisant de propreté, me regarda sévèrement, avant de lâcher d’un ton détaché: « N’oubliez pas. Tout l’appartement de Kara est sous vidéosurveillance. » Soudainement, je regardai Madelyn – ou Némésis, qui sait merdouille, je m’appelle bel et bien Desdemona la Démone DONC ELLE PEUT AVOIR LE NOM QU’ELLE VEUT BORDEL DE CHIOTTE DE MOINEAU- en haussant les sourcils. Elle venait quand même de livrer une sacrée histoire sous les yeux des caméras, mais étrangement, elles semblaient invisibles – toutes. Et Kara nous sauva toutes une fois encore : « Mais, reste, laisse aller le travail! Joue avec nous. »


Sans le pouvoir d’argumenter, le Dragon obéit à sa parente avant de se prendre un verre de whiskey. Vraiment, p’tain, je me demandais pourquoi tout le monde lui obéissait, mais je viens de me rappeler qu’il s’agit de sa mutation à elle. Et boum. Desdemona devient intelligente. Je ne suis pas d’accord. Maddie m’influence trop depuis les dernières heures.


« D’accord. Mais, mesdemoiselles, que faîtes-vous ici? » Demanda mon Patron en regardant Némésis et moi-même.


« Elixir m’a engrossé. »


Je brûlais d’envie d’utiliser ce nouveau mot très joli prononcé par Maddie. Splendide, c’est fait maintenant. Drake sursaute, et c’est la première fois que je vois mon patron avoir une autre émotion que la frigidité. C’est commun avoir l’air bête dans leur famille ou la classique Resting Bitch Face. Google ça bouffon, tu vas te marrer très longtemps.


« Quoi? »
« Vous m’avez très bien entendu, M’sieur Drake. »
« Elixir…Tu es le garde du corps de Kara. Je ne te paye pas pour tomber dans de telles distractions. »



Les mots du Patron semblèrent brûler le cul de Joshua, car il se redressa plus droit qu’un balai, perdit son air détaché et distant, avant de dire d’une voix ferme – sincère :


« Nous avions bu. C’était une erreur. Je prends toute la faute sur moi. Je trouverai une solution. »
« Tu es mieux de la respecter : Desdemona et son choix. Sinon, tu vas mourir dans d’atroces souffrances et personne ne retrouvera jamais ton corps. »
« D’accord, Patron. Je suis désolé, vraiment désolé, Dez. Je ferai de mon mieux. »



Je crus apercevoir une lueur dorée dans le visage de mon patron qui ressemblait tout à coup à une brute, à une personne inspirant trop la peur. J’étais effrayée, mais tout s’envola quand Drake vint déposer une main sur mon épaule en plantant des yeux protecteurs dans les miens. De tous les événements qui s’étaient produits au cours de cette nuit improbable, le fait que Drake ait pris ma défense devant Elixir, je ne pouvais qu’éclater de rire. Et c’est ce que je fis sans tarder, car même Kara se moqua de la tête de ma banque à sperme. J’allai auprès de Madelyn en me tenant les côtes, mais je repensai tout à coup à ses explications. Le fait qu’elle m’ait oublié, moi et papa et toute la famille, pendant deux, voire trois ans… À mon tour, je volai la main de Madelyn, les yeux pleins de salade CAR LES KNIGHT NE PLEURENT JAMAIS NON DE CHEZ NONON!


« Arrête ça, Mad…Némésis. Je me fous du temps, du pourquoi, du comment. T’es ma sœur, c’est tout ce qui compte. »



Vraiment pas du tout. J’étais en belle colère noire contre ma grande sœur, mais je n’arrivais rien à lui reprocher. J’étais une saloperie de belle menteuse face à cette télépathe – oui je lis vos descriptions de pouvoirs mes loulous! Pourtant, je ressentais de la jalousie dès que Kara approchait de ma sœur d’une quelconque façon, et de la voir se dévoiler devant elle comme ça, alors que plus tôt…Madelyn ne m’avait rien dit. Madelyn m’avait jeté pour changer le sujet de la conversation. Vraiment, je lui en voulais à mort. Kara Killgrave vint parler à Elixir, se montrant étonnamment rassurante et blagueuse plutôt que la reine des reproches. Drake répondit à un appel du travail, et nous délaissa pour aller dans la chambre de la princesse des violettes.


« Bon. Comment on élève un môme? Le sais-tu? Est-ce que je dois allaiter ou pas? J’ai même pas de seins. On croirait à des piqûres de mouches! »



Je suis crédible quand je refoule mes sentiments. Hein, mes loulous? P’tain, j’ai le cœur en miettes moi.




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Comme si l'aveu d'une vie ne suffisait pas, chacun y allait de sa confession.

Très vite, Némésis ne sut plus où donner de la tête. Tout d'abord il y eut Kara, Kara qui l'obnubila littéralement de ses mots et de ses gestes si bien qu'elle ne vit qu'elle durant un long moment. Elle enfouit son nez dans ses cheveux et en huma l'odeur pendant qu'elle lui promettait une loyauté sans faille dans la vengeance. C'était une bonne chose, réellement. Elle allait avoir besoin d'aide dans les mois qui suivraient, parce qu'elle ne savait pas ce qu'elle ferait, elle ne savait plus où elle allait. Mais elle savait qu'elle voulait se diriger vers ce chemin là, ce chemin si sombre et qui l'attirait pourtant comme un aimant. Elle voulait se venger, de tout, de tous, et savoir que Kara serait à ses côtés était une source inépuisable de réconfort. Mais elle ne serait [i]pas [i] son arme.

- Je ne t'utiliserai jamais Kara. Tu n'es pas mon arme, tu es mon alliée. Comme je suis ton alliée. Je serai toujours là pour toi, ne t'avise jamais de l'oublier.

Et puis il y avait eu Dez, Dez dont elle savait qu'elle avait des sentiments pour sa meilleure amie, Dez qui était sa sœur et Dez qui devait se sentir sacrément mise de côté. Et en vérité, c'était un peu le cas, mais pas tout à fait. Némésis aimait sa sœur autant qu'elle aimait Kara, elle les aimaient simplement différemment.

- Kath, je t'aime, et je suis de ton côté, et...

Et elle fut lamentablement coupée par un nouvel éclat de sa sœur et par la réponse cinglante de la banque de sperme. Qui lui interdisait de toucher Kara. Elle se demandait bien pour qui il se prenait celui-là. Elle allait lui poser la question lorsque sa petite sœur le fit elle-même, définitivement piquée au vif par son comportement. Némésis eut alors la sensation d'être la pire frangine de l'univers, qu'elle avait peut-être même battu un record en lui faisant de la peine environ une heure après l'avoir retrouvée après douze ans d'absence. C'était nul, c'était minable, et c'était certainement de sa faute mais elle n'avait aucune idée de comment elle aurait pu faire autrement. Elle avait été honnête, et c'était ce qu'elle avait récolté. Finalement, c'était peut-être plus simple de mentir.

Et puis là aussi, elle assista impuissante à une véritable scène de ménage. Bien plus grave qu'une scène de ménage, en fait. Elle le comprit rapidement, quand Kara gifla Dez, en fait. Elle était restée pantoise, sans comprendre ce qui avait bien pu arriver à la violette pour qu'elle réagisse aussi violemment. Evidemment, Némésis savait que Kara n'était pas du genre à s'empêcher de faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait, mais là...

Là...

Il s'agissait tout de même de sa sœur, et elle ne s'était jamais imaginé que la jeune femme puisse faire preuve d'une telle brutalité envers sa cadette. Elle avait naïvement pensé que l'affection qu'elle portait à Kathleen suffirait à calmer l'animosité qui régnait entre elles. Mais il y avait quelque chose de bien plus profond derrière cette simple histoire d'attirance amoureuse, c'est ce que la brune comprit lorsque Kara se mit à parler après avoir sévèrement prononcé le vrai prénom de Desdemona. La mâchoire de Némésis qui s'était déjà décrochée suite à la gifle vint lamentablement s'échouer par terre. Elle ne comprenait rien. Plus rien du tout. Elle n'avait pas envie de porter de jugement sur quiconque sans savoir de quoi il s'agissait réellement. Alors elle préféra éviter d'y penser, opération tout bonnement impossible pour n'importe quel cerveau humain, davantage encore pour celui de Némésis.

- Attendez... attendez. On va s’asseoir, vous allez m'expliquer, et puis on va...

Allez hop, Drake surgissait de nulle part. Némésis avait passé sa vie à taire sa véritable histoire, aujourd'hui elle l'avait exposé au grand jour et c'était sans doute la punition que lui infligeait l'univers pour ça.

"Tu as parlé, maintenant tu n'en placeras plus jamais une."

Du moins c'est ainsi qu'elle l’interprétait, puisqu'une fois le dragon entré, plus moyen de prononcer un mot.  Enfin si, peut-être quelques uns.

- Bonsoir Drake.

Voilà, après ça c'était terminé. Elle salua le jeune d'homme d'un ton légèrement blasé, peut-être même épuisé. Un ton qui voulait simplement dire "je suis fatiguée de tout ce qui me tombe dessus par pitié Drake réduit en cendres et met moi au dessus de ta cheminée" ou quelque chose comme ça. L'anglais engueula copieusement le dénommé Elixir et heureux futur papa de son neveu ou de sa nièce, ce que Némésis approuva, et fut invité à rester. Elle ne s'embêta pas à lui réexpliquer la raison de sa présence ici, le "il m'a engrossé" de Dez suffisait amplement. Finalement Drake fut amené à devoir disparaître à nouveau et la tête de la brune était un véritable foutoir. Visiblement, Kara semblait encline à accueillir Kathleen, mais la télépathe ne se faisait pas d'illusions : la rancœur subsistait et elle subsisterait longtemps. Ce qui la dérangeait le plus, c'est qu'elle ignorait pourquoi. Ah en revanche, Drake venait de monter de vingt échelons dans son estime en défendant sa sœur. D'autant plus que... c'était lui qui lui avait permis de la retrouver. Alors, elle attendit que le dragon passe près d'elle en voulant s'éloigner pour lui saisir doucement le bras. Elle lui murmura alors sur le ton de la confidence et toujours imprégné de cette lassitude gagnée par ses confessions et toute cette agitation. Cela faisait beaucoup d'un coup, trop pour cette pauvre Némésis. Drake méritait pourtant des remerciements qu'elle ne manqua pas de lui donner.

- Merci. Pour tout. Je m'en souviendrai.


Le dragon eut à peine le temps de s'éloigner que Dez lui attrapait déjà le bras, lui expliquant que peu importe ce qui lui était arrivé, elle restait sa sœur. Némésis n'était pas bête, pas complètement en tout cas. Elle savait bien que la petite brune tentait de la faire taire, d'empêcher ses questions sur ce sujet visiblement épineux. Elle en vint même à parler de son futur gamin et d'allaitement. Ça ne marchait pas, pas vraiment du moins.

- Non. J'en sais vraiment rien, on va devoir prendre des cours pour élever les mioches. Et toi aussi t'es ma sœur K... Dez. Rien ne changera jamais ça. Et je t'aimerais toujours, quoi que tu aies pu faire. Mais je ne sais pas ce que tu as fait. J'aimerais qu'on me l'explique.

Némésis adressa un coup d’œil à l'une, un coup d’œil à l'autre, et soupira lourdement.

- Ouais, ou on peut manger des pizzas en jouant à Assassin's Creed. C'est comme vous préférez.

Parce qu'elle ne pouvait pas choisir pour sa sœur, parce qu'elle n'en avait pas envie. Elle lui dirait quand elle serait prête, si c'était dans l'instant, tant mieux, si c'était dans dix ans, tant pis. Elle n'aurait pas aimé qu'on la force à raconter la sienne, alors elle ne poussait pas les autres à le faire.

Et puis ces pizzas sentaient vraiment bon.
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Je suis fichu! Vraiment trop non mais les mots s’envolent et s’égarent. Donc JE VAIS CHANGER DE SUJET POUR TOUS VOUS FAIRE CHIER OH LALA OH OUI MES GENTILS LOULOUS! Croyez-vous vraiment que je vais raconter la suite? Est-ce que j’ai un balai fichu dans le derrière? Non. Donc. Bon.
On va parler de consentement les enfants… Pourquoi? Bah, vous rappelez-vous que je suis supermembre du super fan club de Black Widow?



Oui. La semaine dernière, notre présidente a fait une séance très émouvante sur le consentement : ça va dans les deux sens et pour tous les sexes. Mon voisin peut avoir le sexe d’un écureuil, je m’en fiche. Tout le monde s’identifie à ce qu’il veut, tant que le consentement est donné et que l’âge est requis. J’ai écouté beaucoup de victimes du viol et du harcèlement partager leur histoire : c’est toujours long et tragique et tout ça, mais honnêtement je crois mordicus qu’il faut enseigner aux petites filles et aux petits garçons que l’accord est la clé du succès. Si tu veux toucher quelqu’un, tu lui demandes d’abord. Point final. Pas de discussion mon loulou.



Comme les barjos sur les RPG qui font croire qu’ils sont ton meilleur ami puis une fois que tu les rencontres IRL, ils te droguent puis te violent. Non mais quels enfoirés ces tarés de merde. Je vais radoter encore donc descends la page si tu es impatient de lire la suite mon loulou. Donc voili voilou mes pauvres foufous! Je peux déblatérer encore une éternité sur ce que j’ai vu dans ces superbes rencontres.
L’histoire suivante? Eh bien, avez-vous déjà entendu parler du processus médical et judiciaire requis pour ramasser les évidences nécessaires pour une plainte de viole contre quelqu’un? Ils passent des cotons tiges partout sur le corps et dans tous les trous – oui, oui- avant de te demander d’ÉCRIRE – wow, tu viens de te faire rentrer dedans sans permission- et voilà tu es Molière. P’tain, mais les sans génies quoi. Ah, c’est pour les preuves? Mais, ils offrent de te filmer aussi là…T’as pas encore pris ta douche, hein, t’es plein de fluides corporels dont tu n’as pas besoin et ils exigent encore plus de preuves! Ils sont cinglés les gens de la justice : ils devraient engager des télépathes compétents comme Charles Xavier ou je ne sais pas qui – Jean Grey!?!



Je ne connais aucun autre télépathe, vraiment pas… Alors, ils ont toute cette évidence en main et ils te demandent, à la tout fin, si tu veux ou non déposer ton dossier à la police. Puis tu endures l’attente – six mois, huit mois, deux, trois ans- pour avoir un tribunal qui décide de la vérité. Coupable ou non coupable envers l’accusé. Ainsi, tu attends le jugement dernier pour ton agresseur : enfin, il paiera que tu crois. Mais pas du tout mes loulous! Pour une première infraction, des travaux communautaires. Pour une deuxième, quelques mois en prison et puis – oups- dehors de nouveau. Réinsertion dans la société, mais quels bouffons ces types du gouvernement. Je les emmerde tous. En gros, t’es mieux de défoncer ton agresseur en lui roulant dessus avec une tondeuse sinon tu n’auras jamais justice. Qu’est-ce qui pourrait mieux nous satisfaire que ça? N’est-ce pas? Non mais sérieusement, je me pose beaucoup de questions en ce moment. Ma religion? Mon sens dans la vie? Ma raison d’être? Mon sexe? Mon identité intellectuelle? Spirituelle? Sexuelle?




Fondamentalement, c’est pernicieux comme domaine : dénoncer son agresseur. Je peux en parler encore très longtemps et très infiniment au point de m’épuiser complètement devant un tel discours. Tout le monde pense qu’ils peuvent faire des travaux utilisant leurs « cerveaux ». Certes « tout le monde » ne comprend pas leur signification en cet univers : bon, revenons à nos moutons.




« Bonjour, Miss Fallen. Ou Knight? Peu importe. Je suis ravi de vous revoir… Ne me remerciez pas. Je n’ai…rien fait. J’ai…seulement découvert que mon sort de localisation était erroné : je vous ai trouvé, car Kathleen vous a demandé. Elle. C’était la réponse de la magie à… ma recherche d'âme pure. »



Je n’étais pas très loin, mais mon patron gérait très bien la situation quand il répondit à Némésis-Madelyn… Comment faisait-il pour avoir l’air aussi charmeur avec cet accent sans âge?




« Elle m’a parlé de vous à son entrevue, par accident. J’avais une impression étrange quand je vous ai rencontré…comme si j’avais déjà senti votre…essence – votre énergie. »




J’espionnais ses mots maladroits, et le voir marcher sur des œufs était à en crever de rire. Ce que je faisais au sens littéral.



« C’est un truc de démon, mais enfin. Je suis content pour vous. »




Bah après, tout s’accélérait encore et je me retrouvais devant une Némésis désorientée par tout ce beau monde. Je fis un doigt d’honneur à Elixir pour finaliser notre rencontre, avant de laisser Kara la Kanon débuter la partie d’Assassin’s Creed – une petite bouchée de pizza dans la gueule. Les mots de ma grande sœur me hantait, commençait lentement à me ronger de l’intérieur. Je ne pourrais pas me cacher longtemps.


Mon regard suivit la rousse, resplendissante et ravissante dans sa tenue d’intérieur, souriant et hurlant lorsque son assassin réussit la mission en tuant les trois meurtriers d’un coup. Le guérisseur à la peau d’or entoura les épaules de la Killgrave d’un bras protecteur et me jetant un regard étrange – mystérieux. Je m’en foutais royalement de son opinion, mais je me détournai de la scène chaleureuse pour prendre Némésis-Madelyn par le poignet gauche.



Nous devions parler, élaborer, discuter encore… Ça devenait beaucoup trop lourd pour la réunion sacrée des sœurs Knight, mais je ne pouvais pas laisser les mots de Kara hanter ma sœur sans lui répondre. En regardant le couloir, je la chambre de Kara avec Patron Drake en train d’expliquer des mathématiques à un taré. Je laissai tomber mon idée d’espionner le tiroir à sous-vêtements de la rousse et je choisis la deuxième porte qui menait à une chambre d’ami visiblement occupé ces derniers temps : un lit mal fait, un bureau rempli de photos d’X-Men en uniformes, des lettres de recommandation, des suivis psychologiques et psychiatriques, des factures de bouquins d’université sur la médecine cellulaire. Mon regard se déposa sur les murs lilas, sur les rideaux de dentelle blanche puis je fermai la porte derrière nous pour nous offrir l’intimité que nous méritions. J’entendis la présence de Kara nous hanter, nous localiser même. Je sursautai presque en m’apercevant qu’elle farfouillait ma tête, peut-être même celle de Némésis-Madelyn, mais je sentis tout à coup quelque chose entre elles…



De secret. De sacré. D’interdit : une connexion télépathique. La radio dans ma tête s’agita, me fit grincer des dents et presque sauter au plafond tellement la colère remplissait mes traits pour les plisser. Crachant parterre dans un coin de la chambre, je dis à ma frangine tristement :




« Arrête de parler de saveur de crème glacée avec Princesse Pourpre, et parle avec moi. »




Je ne savais pas si elles se parlaient vraiment ou non, mais je m'en battais les couilles profondément. Bon. Ma voix avait changé : Kathleen le Démon venait de se réveiller en mon for intérieur.



« Mad’ je te jure que tu fais chier grave. Deux ans? Tu es sorti de ton trou depuis deux ans, ou trois ans?»

Je crache une deuxième fois dans un autre coin comme si ça montrait que j’étais vachement timbrée – très agressive aussi.


« T’es désolée? Tu m’aimes? Je t’aime? Rien n’a changé? FOUTAISES! »
Je lève un sourcil, je le sens me piquer et je le gratte compulsivement. « Crois-tu que papa t’a abandonné, nom de Dieu? Ils NOUS ont dit qu’ils allaient te soigner, t’enlever ça, t’enlever tes dons. Que t’allait rentrer dans trois jours. » Là, je crois que je suis brisée. En quelque sorte. Surtout quand je formule ces mots à la con qui sont des faits:



« Mais, ils ont dit à papa que tu étais morte pendant les expériences… Je l’ai su quelques années plus tard après avoir joué à Nancy Drew pour te chercher partout. Je te cherchais, Mad. Partout. Même sur le toit. Tu n’étais nulle part. Merde. »



Je ne pleure plus, car il n’y a rien plus rien qui me sort des paupières. Sauf peut-être ma meilleure amie la rage enragée et la chiasse de Kimchi.



« Depuis…vachement longtemps, tu traînes dans notre ville. Sans venir sonner à la porte? Sans te rappeler? L’amnésie, c’est des âneries. Et je vais te dire pourquoi. »



Je soupire longuement avant de m’écraser contre le lit double et de poser mes bottes sales dessus :




« Pendant ta mort ou ta disparition, il y a eu plein de trucs chiants. Genre l’Épuration. Avec de la milice anti-mutante et des camps de concentration. Donc ça a pris quelques semaines avant de me faire choper par la milice. Deux choix : marche ou crève. J’étais trop casse-pied à leur goût pour être prisonnière. Donc, j’ai choisi de marcher avec eux. Je suis devenu gardienne de prison à Neverland. Kara était l’une de mes prisonnières pendant un moment. Et beaucoup d’autres mutants. J’ai adoré avoir le pouvoir sur eux, vraiment : les emmerder et les blesser, des fois…les tuer. Ça me rappelait qu’un jour tu avais été à leur place : ça me donnait le pouvoir de ne pas finir comme toi. Et d’avancer. C'est moi qui domine et qui dirige, personne d'autre. »


Me sentir coupable? Jamais. C’est impossible. Je suis bien trop opportuniste et égoïste pour cela. Tu croyais que j’étais sympathique? Tu t’es foutu le doigt dans l’œil très profondément jusqu’à ton anus.



« À mon retour, ils m’ont dit de tout oublier – de tout enterrer. Mais non. Je veux revivre ça, je veux revivre ce plaisir. C’est pour cela que j’aime embêter Kara. Ça me rappelle que je peux dominer. Donc, ton amnésie, ce ne sont que des foutaises. Je crois qu’ils t’ont fait du mal, et que tu avais peur de retourner à ta chambre de petite fille depuis un sale moment. »



Vraiment, je montre à la « fameuse » Némésis à quel point je suis devenue prétentieuse avec le temps.



« Est-ce que tu m’aimes plus que Kara? Vraiment? C’est TOI ma sœur! Sinon, je la tue. Je te jure que je la tue la Killgrave. Et pourquoi t'es pas allée voir papa? Il est DÉPRESSIF SANS TOI MERDE!?! »


Je me fiche de la relation entre Némésis et Kara : je me mettrai entre elles s’il le faut. Et je tuerai la Princesse Pourpre si je le dois. Personne ne l’aimera d’amour sauf moi : même si je devais mentir à ma chère frangine ressuscitée de l’oubli afin d’arriver à mes fins.


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Némésis Knight
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Némésis Knight
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But I feel like a storm is coming
If I'm gonna make it through the day
Then there's no more use in running
This is something I gotta face
If I risk it all, could you break my fall?
How do I live? How do I breathe?
When you're not here I'm suffocating
I want to feel love, run through my blood
Tell me is this where I give it all up?
For you I have to risk it all
'Cause the writing's on the wall
Ça aurait sûrement pu se terminer là, mais la machine était lancée. Personne ne pouvait l'arrêter.

Et peut-être même qu'il ne le fallait pas. Peut-être qu'il fallait que tout ça sorte, toute cette rancoeur, tous ces secrets. C'était même sûr en vérité, il le fallait. Alors Némésis n'opposa aucune résistance lorsque sa soeur lui saisit le poignet. Kara ne bougea pas, continua de porter un intérêt qui était sans doute feint à son jeu vidéo et Némésis... Némésis ne savait pas quoi faire. Elle sentit leur lien télépathique se rétablir, elle ignorait si c'était elle qui avait fait la démarche ou si c'était simplement Kara qui souhaitait savoir ce qu'elle pensait, disait, entendait. L'un ou l'autre, ça ne la dérangeait pas. Au contraire, cela lui apportait même une douce quiétude qui lui donna la force de paraître calme, intouchée et intouchable. Ce n'était pas le cas, mais elle parvenait au moins à donner l'illusion.

"Je reviens vite, ne mange pas la glace au chocolat sans moi. Je t'aime."

Simplement un petit mot qu'elle adressait à sa Dame Pourpre, quelque chose pour la rassurer et peut-être aussi pour s'excuser. S'excuser de lui faire vivre ça, même sans l'avoir voulu. S'excuser pour ce qui lui était arrivé, et pour la laideur du monde dans lequel elles vivaient.

Mais ce n'était visiblement pas le moment.

Némésis manqua de sursauter lorsque sa sœur entendit son message télépathique pour Kara. Est-ce qu'elle avait été maladroite en le transmettant ? Est-ce que le lien qu'elle avait établi avec la Killgrave s'était étendu jusqu'à sa sœur ? Ou est-ce que... Kathleen lisait dans ses pensées ? Elle écarta très vite cette hypothèse, elle l'aurait su. Mais alors...

- Attends, tu...


Elle lui aurait peut-être demandé de plus amples explications si sa frangine adorée n'avait pas continué sans l'écouter. Elle ne lui en voulait pas, elle comprenait. Elle savait qu'il fallait qu'elles s'expliquent, et s'expriment. Alors elle la laissa parler, elle l'écouta tout du long, sans un mot. Même son regard ne contenait rien, pas une larme, pas une émotion. Rien. Comme ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Rien. Il n'y avait plus rien dans sa tête qui lui aurait permis de ressentir quoi que ce soit, de formuler une réponse claire. Elle avait bannie Kara de sa tête quand Dez avait commencé à évoquer le camp, elle ne voulait pas qu'elle entende ça. Elle aurait préféré ne jamais entendre ça, et maintenant elle devait simplement faire de son mieux pour trier les informations et en tirer des conclusions logiques que son esprit méthodique comprendrait. Son cerveau se remit peu à peu à tourner, à s'activer, à encaisser le choc. Némésis ravala tant bien que mal le goût amère qui était parvenu jusqu'à sa bouche, elle le chassa lui aussi. Tout ça, cela lui permis de comprendre. De réaliser qu'une grande partie de ce que la brune venait de dire n'était que sottises et provocations. Que tout ce qu'elle voulait et attendait sûrement d'elle à ce moment là, c'était une réaction qui trahirait du dégoût et du mépris. Quelque chose qui lui permettrait de rester morte dans son cœur et d'encaisser le choc de son retour. Némésis ne le lui permettrait pas, même si c'était purement égoïste.

- Deux ans. Et demi.

Sa voix était neutre, presque froide. Elle fixait le sol, n'osait pas croiser son regard.

- Mais au fond, cela à sûrement peu d'importance. Que ce soit deux ans ou trois, je ne suis pas venue. Après être sortie de l'avion, je ne suis pas venue. Et tu as raison, c'était parce que j'avais peur. Pas à cause d'une amnésie. J'ai toujours peur.

Finalement, elle releva la tête, fixa longtemps sa sœur avant de reprendre la parole. Cette fois, le ton employé était bien loin d'être neutre.

- Et je ne te crois pas. Pas complètement en tout cas. Je ne peux pas croire que tu as pris du plaisir à faire du mal aux autres, je ne peux pas croire que tu choisis de te souvenir de ces moments et je ne peux pas non plus ne serait-ce qu'imaginer que tu serais capable de tuer Kara.

Némésis avança d'un pas vers sa sœur, les bras le long du corps mais la voix déterminée.

- Je pense que ces moments te hantent, et que tu ne peux pas les chasser. Je pense que tu as détesté être là-bas et faire ce qu'ils te demandaient, peut-être que c'était même pire que subir les tortures que les autres ont subi. Je pense aussi que tu continues de chercher à avoir l'affection de Kara, parce que tu veux qu'elle te pardonne pour ce que tu as laissé faire.

Finalement, la brune prit la tête de la jeune femme entre ses mains un instant, observa ce visage qu'elle avait vu si souvent en rêve, qui l'avait fait tenir lors des expérimentations d'Hydra. Elle appuya son front contre le sien avant de passer ses doigts entre les quelques mèches qui bordaient son visage, presque nerveusement.

- Tu as entendu ce que Drake a dit, pas vrai ? Ton âme est pure.

Pure, et exemptée de tous les vices que la sienne avait subi. Kathleen était encore pure, parce qu'elle n'avait jamais aimé faire du mal aux autres. Elle n'avait jamais agi froidement, elle n'avait jamais aimé la sensation du pouvoir incomparable que l'on ressent en tenant entre ses doigts une vie humaine. Elle n'avait jamais apprécié de refermer le poing dessus sans pitié ni état d'âme comme elle l'avait maintes et maintes fois fait.

- Mais tu as raison sur un point, nous avons changé. Ça a changé. Ça nous prendra du temps avant qu'on retrouve une relation saine, sans rancœur. Et j'irai voir papa, je te le promets.

Elle s'éloigna ensuite, après avoir passé les quelques mèches avec lesquelles elle jouait nerveusement derrière les oreilles de sa sœur. Un si beau visage méritait d'être dégagé, non ?

- Ne joue pas un rôle, pas avec moi, surtout pas celui-là. Je peux partir si tu le souhaites, te laisser un moment pour que tu parviennes à digérer tout ça.

Elle proposait de partir parce que... elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle savait que c'était beaucoup, tout ça. Tout ce qu'elle pouvait lui donner, c'était un peu de temps. Peut-être aussi qu'elle essayait de fuir, encore. Parce qu'en effet, elle avait peur. Terriblement peur, et que ça ne risquerait pas de changer d'aussi tôt.
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Desdemona K. Knight
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Pardon les lecteurs, pardon les lectrices, mais Dez chérichounette met toutes les majuscules dehors pour un temps. Pire, quand Madelyn me touche, je lui crache au visage. Ce n’est pas elle, ma sœur se serait jetée à la maison pour savoir si j’allais bien. Elle n’aurait pas erré comme un fantôme pendant des éternités et des beignes dehors. Euh, pourquoi un beigne? Qu’importe casse-nouilles. J’espère que ça lui témoigne de quel humeur je suis, car je serre ses doigts si forts et si intensément que j’ai l’impression de vouloir les briser avec ma rage – ma détresse.



« Pure? Sans déc. Mais t’es folle, Mad. Personne ne possède la pureté : c’est une idée! Nous ne sommes que des êtres vivants : seule la lumière est pure. La mienne est pure, et va purifier ce monde. C’est ce qu’Hydra m’a enseigné pendant la purge. J’ai raison, et personne ne réussira à m’achever. »




Lavage de cerveau? Non. Quand j’avais été emmenée par les forces gouvernementales de l’époque, j’avais trouvé la paix avec moi-même : Desdemona la démone était l’élément manquant de la Grosse Pomme, Desdemona la démone devait purifier cette pomme pourrie. Sauf que là, je devais purifier ma frangine de ses sentiments pour la princesse pourpre, parce que, avouons-le, je suis la meilleure candidate à la position de mariée pour cette petite pimbêche de Killgrave.



Je remonte mes manches de ma chemise, de même que je balance mon blouson de cuir sur le lit- faisant éclater des épines métalliques un peu partout. D’ailleurs, la boue sous mes Doc commence à couler de plus en plus sur le plancher nickel de Drake : putain, la bonne de ménage doit être ici tous les jours. J’entends Kara épier nos pensées, mais je la bloque encore une fois. Cette pimbêche n’aura pas raison.



« Deux ans et demi : vraiment? Deux ans et demi à consoler la Drama Queen de Killgrave, et aux oubliettes les Knight… » Et me voilà devant le matelas double de cette chambre d’amis que j’éclate d’un coup de pied pour en faire tomber le pied du lit et déchirer le tissu qui s’emmêle aux ressorts.


« Son pardon? À la princesse Pourpre? Je m’en fiche. C’est sa soumission que je veux : rien d’autre. »


Je scinde la pièce du regard, et mes yeux – à cet instant- semblent rayonner d’un désir plus ardent que ce que mon cœur peut contenir. Comment le saurais-je? Parce que j’ai un orgasme en ce moment, et que je sais que mon pouvoir de lumière blanche déconne grave quand je dis sèchement à ma frangine :


« T’as peur de la vérité, soeurette? Sûrement. T’as toujours été la Reine des Menteuses. C’est dommage, car… »


En fait, je crois que la lumière qui s’échappe de mes yeux devient menaçante comme si elle frappait physiquement celle que je regardais : Madelyn. Je la frappe, car mon cœur ne supporte plus l’intensité de ma rage. Je dois dominer : je dois dominer ma grande sœur, car elle n’existe plus. Elle est morte, et je suis plongée dans cette idée : pourquoi? Némésis a tué Madelyn. Donc, à présent, je dois tuer Madelyn. Le blanc domine, le blanc englobe l’entièreté de cette chambre insignifiante. J’entends la porte craquer sous des étoiles lumineuses quand mes mains se lèvent vers la fenêtre. Qui explose à son tour quand je prononce ces mots lourds d’émotions :


« Je porte la vérité. Je porte la lumière. Et je te vaincrai, car je dois ramener Mad’ parmi nous. Cette Némésis que je vois est une ombre pleine de mensonges et…Ah, je vois. »



Je vois presque un pont se former à partir de l’extérieur pour s’élever vers le ciel. Je laisse ma lumière dominer l’espace physique, le détruire, l’anéantir, moi aussi, je songe à quitter cette horrible rencontre : ces retrouvailles si attendues, si désirées, si décevantes. Je suis archi bête, même que je suis la bêta en intelligence face à Madelyn, mais je connais très bien cette étincelle au creux de ces jolis yeux quand elle aborde la fuite comme seule issue à notre problème.


Pendant ce temps, je commence à enjamber ce pont de lumière formée au dehors, vacillant au-dessus du vide par moments, et je le solidifie grâce à mes pieds en continuant de briller de mille feux. Je marche toute seule dans le vide, c’est fou.



« C’est ça. Tu crèves de peur. Eh bien tu vas vraiment crev… »
« Mesdemoiselles. »



Littéralement, la voix de Drake vient de sortir de nulle part. Pire, il apparaît dans le vide à côté de moi et marche aussi sur ma lumière. J’ai l’impression de devenir complètement barjo, mais ne le suis-je pas déjà? Il avance son visage près de ma tempe droite sans sembler être intimidé le moins du monde par mon pouvoir. Je brille davantage, au point que quiconque me regardant doit fermer les yeux sous peine de devenir aveugle.


Toutefois, Patron Drake continue de me fixer sérieusement, méchamment même. Il avance vers moi, et je recule à l’intérieur. Je recule dans la pièce, je dépasse cette Némésis qui prétend avoir été Madelyn puis je culbute contre le lit tellement cette tête à la tignasse noir trop lisse est sans radio, est sans le moindre bruit. Je tente de rester debout, mais son intrusion me pétrifie d’effroi et me fait chavirer sur les ressorts piquants du lit que je me prends en plein milieu du cul.



« Je tenais à vous remercier pour ce joli ménage : j’avais besoin d’un motif pour faire une rénovation complète de cette pièce désuète. Cependant, veuillez garder votre ménage familial à l’intérieur. Les Avengers me détestent tous sans exception, et je n’ai pas besoin de leur donner le moindre avertissement d’activité terroriste avec une boule disco à l’extérieur de mon appartement. »



Le Patron Drake prend une gorgée de thé comme l’Anglais pédant qu’il représente puis se racle la gorge avant de disparaître de ma vue complètement. J’essaie de me redresser, mais mon cul est coincé dans un ressort : ça a percé mon jeans pleins de trous et transpercé ma raie. Je saigne comme un cochon quoi.


« Je refuse que tu sois ma sœur pour l’heure, mais j’ai grave besoin de ton aide là. »



Dénudée de tous mes choix, et de ma petite culotte en dentelle jaune canard pour l’occasion, je tends mes mains tremblantes vers ma grande sœur. Je ne peux, hélas, empêcher la rancœur de ma pensée de murmurer directement à la radio de cette menteuse de Némésis : « J’aurais aimé que ce ressort soit dans ton cul à toi, Mad. »


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Némésis Knight
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Quand elle lui cracha au visage, elle comprit. Cette entrevue ne se terminerait pas dans le bonheur, dans la joie, dans la tendresse. Comment cela aurait-été possible ? Comment, après toutes ces années d'absence dont deux qui n'étaient pas justifiées ? À quoi s'attendait-elle ? Pas à ça, c'était évident. Au lieu de la pureté qu'elle souhaitait tant voir, Némésis ne vit que de la haine dans les yeux de sa sœur. De la haine pure et dure qui était dirigée contre elle et peut-être même elle seule. Némésis refusait toujours de croire un seul mot de ce qu'elle disait, elle s'y refusait. Elle se persuadait que tout ça, sa manière d'agir et de lui parler n'était pensée que dans le seul but de lui faire du mal par vengeance. Elle pouvait le comprendre, elle pouvait l'accepter et ce même si ça faisait mal. Elle prit la décision de rester froide, imperméable à ses mots et à ses gestes. Elle recula d'un pas et essuya de sa manche le crachat de sa sœur sur sa joue. Ses yeux lançaient des éclairs alors qu'elle faisait de son mieux pour les contenir, pour ne pas agir de manière irréfléchie. Pour ne pas avoir à le regretter plus tard.

- Très bien. Je te crois puisque c'est ce que tu dis.

Elle voulait s'en aller maintenant. Elle avait l'intention de s'en aller parce que chacun de ses mots pénétraient sa peau aussi bien que les balles d'un semi-automatique. C'était pour cette raison qu'elle avait renoncé à la trouver. Pour ne pas avoir à faire face à ça, pour ne pas avoir à s'expliquer, à répondre aux questions. C'était lâche, mais la fuite était la seule manière d'échapper à la douleur. C'était la seule chose qu'on lui avait dit de faire, la seule chose qu'elle savait faire. Mais alors qu'elle avait déjà tourné le dos, elle sentit de la lumière sur son dos. Elle sentit la chaleur de cette lumière, d'abord douce puis terriblement agressive. Elle comprit. Son épiderme s'affola au contact de cette énergie si pure dont il était avide. Que son organisme consommait sans retenu quand il en avait l'occasion et dont il semblait cette fois curieusement réfractaire. Ses sens étaient décuplés quand Némésis commença doucement à filtrer cette lumière pour en extraire cette essence qui lui donnait l'impression d'être si puissante. Paumes ouvertes, elle n'entendait presque plus les paroles de sa sœur tant la sensation était enivrante. Les ténèbres se ruaient dans ses veines, aspiraient avidement la lumière et la réduisait à néant. Mais la lumière augmenta, encore, et encore, et encore.

Et ce fut trop.

La brune tomba à genoux sous le choc, comme si elle avait reçu un coup derrière la nuque. Elle tomba brutalement à genoux, la lumière qui attiraient les ténèbres que son corps contenait les mettaient en fuite désormais. Les volutes sombres qui se dessinaient sous sa peau se dispersaient, semblaient chercher un endroit où fuir sans pour autant y parvenir. Elles étaient piégées, avec elle. Lorsqu'elle tourna la tête vers Kathleen pour lui demander d'arrêter, elle la trouva plus rayonnante que jamais. Elle eut l'étrange pensée à ce moment là que son surnom n'avait jamais été plus ironique, que c'était sa sœur la véritable déesse. Et il est bien connue que les déesses n'écoutent jamais les prières des mortels. Un nouvel assaut de lumière la fit se recroqueviller une nouvelle fois près du sol, elle souffrait terriblement. Dans un cri, elle laissa les ténèbres qu'elle contenait s'échapper de ses veines, de son cœur, de ses poumons. Elle les expulsa sans avoir d'autres choix, incapable de les contenir plus longtemps. Elles furent aussitôt aspirées par la masse incroyable de lumière. Némésis ne savait pas comment leur faire face, elle sentait sa peau devenir dentelle.

Et Drake la sauva. Ou du moins c'était ce à quoi cela s'apparentait à ses yeux, puisque la lumière dévorante cessa et qu'elle put retrouver son souffle perdu depuis longtemps. Elle était là, gémissante et geignante sur le paquet. Elle était faible, elle était semblable à ce qu'elle avait pu être des années auparavant pendant les expérimentations qu'Hydra avait mené sur son pouvoir. Elle voulait pleurer mais n'en avait pas la force, ne restait que de vagues sanglots qu'elle ravala par fierté. La brune se redressa avec peine, s'appuyant sur ce qu'il restait de cette chambre. Elle savait que son corps ne garderait aucune séquelles de l'incident, mais son esprit en était déjà bardé. Quand elle la vit, vulnérable à son tour, qui réclamait de l'aide, son regard se chargea de haine. Cette même haine qu'elle avait vu plus tôt dans les yeux semblables aux siens de sa sœur.

- Tu veux de l'aide ?

Elle souriait, d'un air outré, d'un air mauvais. Elle frottait ses poignets endoloris et reçut la pensée de Desdemona comme une gifle.

- Tu dis que Némésis a tuée ta sœur. Tu dis que je ne compte plus pour toi, que je te l'ai pris. Très bien, tu l'as décidé et je ne peux aller contre ça. Désormais, je serai officiellement morte à tes yeux.


Elle se détourna d'elle à demi, déjà prête à s'en aller, voûtée par la douleur aussi bien physique que morale.

- Tu sais ce qu'Hydra m'a enseigné à moi ? La douleur. Tout commence par la douleur. Il faut apprendre à l'aimer, car elle est constante. Je suppose qu'ils auraient dû faire de même avec toi.

D'un hochement de tête dédaigneux, elle se détourna d'elle sans plus de cérémonie.

- Bon courage avec ton ressort et cette ombre pleine de mensonges qui a remplacé ta sœur. J'espère que la vérité pourra te sauver.

D'un pas pressé, elle s'éloigna. Elle croisa Drake sur le chemin et se permit de lui parler, les larmes toujours suspendues aux cils.

- Aidez là, s'il vous plait. Je vous le revaudrai.

Et elle fuit. Elle ne dit pas au revoir à Kara, parce qu'elle n'en avait pas la force. Elle disparut et pansa ses plaies dans la nuit.
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