N-Y, Juin - Août 2019
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 :: Autour de New-York City :: Long Island :: Îles et Plages

Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys [18+] [Done]

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Seth Drake
Seth Drake
GÉNÉRAL
» communications : 276
» ma tête : Cillian Murphy
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 3 - Pouvoir en développement
» appartenance: 6 - Humain avec aptitude magique
» pouvoirs:


« Your Kiss's Deadly [...] I'm undressed, body and soul, by your kisses [...] »
(Thirty Seconds to Mars → Rescue Me)
Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys



Nous brûlions. Littéralement. Depuis des jours entiers, à attendre le décompte de sept jours avant de lui répondre, et de quatorze avant de lui donner rendez-vous. À Elle : à Lys la Belle, Lys la Délicieuse. Nous nous morfondions de la retrouver jour et nuit, mais nous ne pouvions plus nous restreindre dans nos sentiments. Nous tentions de demeurer froids, distants, polis et effroyables…Mais, la pensée de ses lèvres nous hantait, l’idée de frôler sa silhouette généreuse entre nos griffes nous séduisait. Tout, vraiment tout chez cet être nous envoûtait. Drake rugissait de l’intérieur, pendant que Seth tentait de s’éloigner de ses ressentis. Les deux âmes, parfois en harmonie, parfois en guerre, continuaient d’argumenter sur leurs débats intérieurs.


Qu’importait, nous n’étions plus que les esclaves de nos impulsions à son égard. À Elle, et à notre vie anormale. Les premiers jours, Kara revint à notre appartement pour prendre du repos de sa chasse aux criminels. Elle allait au théâtre du matin au soir puis revenait nous retrouver à Gold & Treasure pour partager le repas du soir. Même si elle n’avalait que de l’Ensure à la fraise – avec la jalousie de Desdemona qui aurait fait n’importe quoi pour avoir un seul regard de notre cousine- nous avions un malin plaisir à partager notre quotidien ensemble. Seth l’appelait Citrouille, et nous étions surnommés Chaton et Malin. La routine s’instaurait entre ses épisodes de bonheur et de folie. La Dame Mauve apparaissait par moments, provoquant la soumission de son dragon. Certes nous ne pouvions que lui donner obéissance après notre défaite devant les maléfices de son deuxième cœur. Nous jouissions d’une paix hasardeuse, jonglant entre l’incendiaire folie de nos ambitions et la frigidité laissée à nos besoins vitaux.



« Chaton. Malin. Mangez. Ça devient tiède: ton plat! » Dit la rousse en balançant ses boucles sur une épaule dans le bureau du dragon de Wall Street. Avec ses baguettes, Kara lui lança une bouchée sur le côté. Drake quitta momentanément son fauteuil afin de la saisir en plein vol, et de rire à plein éclats en compagnie de la rouquine qui remonta sa chevelure dans un chignon très serré. Nous nous approchâmes d’elle, posant nos mains livides sur sa nuque. Doucement, nous déposâmes notre tête sur la sienne sous le regard perçant de notre secrétaire cachée par sa revue 7 jours si particulière. Desdemona portait un bas de pyjama et un tailleur à carreaux, mangeant une boîte de chocolats blancs. Drake, et Seth, caressèrent la chevelure de la petite créature fragile entre leurs griffes.


« Si tu as du mal, si tu ne vas pas bien : appelle-moi. Kara. Promets-le-moi. Je ne supporterai pas de te perdre au détriment de ta détresse. » Le regard pourpre de la belle Persuasion se posa sur le dragon, laissant ce dernier en proie à la réception d’une surprise malmenée de courage. « J’ai besoin de toi. Je refuse de continuer sans toi. » Ému, attendri, Dez continuait de les espionner et d’écouter la radio de leur conversation privée avec une jalousie sans nom. « N’hésite pas. Pour n’importe quoi. Tu ne seras plus jamais seule, tu ne seras plus jamais abandonnée. » Nous lui promettions en cet instant décisif, avant de lui rappeler notre affection en la prenant dans nos bras. Solidement. Invincibles, ensemble, nous étions invincibles. Ni rien ni personne ne pourraient nous faire du mal. Nous finîmes notre soirée derrière des bouteilles de bourbon et des histoires folles des derniers justiciers loufoques de la ville de New York. Jessica Jones vint nous donner ses salutations, en compagnie de Joshua Foley qui l’aidait sur une enquête délicate. Desdemona nous quitta avant minuit, devant se rendre à son spectacle dans un bar gay. Elle invita maladroitement la fille Pourpre qui refusa poliment d’un rire vexé. Kara retourna à ses répétitions de danse classique, après avoir consolé Drake sur son choix – le plus risqué de tous : revoir cette inconnue à l’âme de braises et de passions.


À l’exception de Lys, de notre Lys d’amour et de folie, nous portions notre regard sur les pavés de Wall Street, adossés à une décapotable dernier cri d’un noir d’encre ténébreux. Drake, mitigé entre le dragon et l’homme, portait une chemise blanche décontractée avec un jeans noir à la jambe mince. Élégant, il avait passé la dernière semaine à aller au-delà des limites avec sa flamme : des fleurs, du chocolat, des ballons, des bouquets de fruits – même. Les livreurs cognaient si souvent à sa porte qu’elle devait déjà être fatiguée – ou traumatisée- de sa personne. Toutes les attentions indécentes pour la tourmenter dans le vide sa présence. Il jouait avec elle, d’imaginer ce qu’elle pensait ou ce qu’elle comptait faire afin de se venger. Nous épions chaque mouvement de notre Killgrave au loin grâce à une application de géolocalisation. À chaque heure, elle nous envoyait un message composé d’une série de codes afin de nous informer de son état émotif. En train de lire un bouquin sur l’algèbre avancée, Drake releva un sourcil quand un homme d’affaires – dont l’identité lui échappait- passa une main furtive sur le postérieur d’une secrétaire de son bureau qui sursauta d’horreur à ce contact. Sans se soucier d’être reconnu, le dragon s’avança en se raclant la gorge auprès du malfrat. La secrétaire replaçait sa jupe tailleur, essuyant avec le revers de sa main une larme fuyante.


« Excusez-vous. Maintenant. »


L’avertissement, noté d’un accent traître et charismatique, enjoua la jeune femme au début de la vingtaine et sembla surprendre le coupable. En effet, le mortel au sourire narquois lui cracha au visage. Drake sortit doucement un mouchoir blanc de ses poches avant de le donner à l’inconnue qui sembla rougir. Le jeune requin des finances qui lui faisait face se détourna, prêt à continuer son chemin quand Drake l’empoigna violemment par le col de son complet et de le jeter par-dessus la jeune femme pour lui faire bouffer le trottoir à pleines dents.


« Voulez-vous vous excuser maintenant? »
« T’es…t’es fou…Ahhh…. »


Près de passants intrigués par la situation, Drake vint se pencher à la botte de l’homme et planter ses yeux d’azur dans les siens. Il n’avait pas compris, encore. Le dragon l’empoigna par la gorge et le tira du sol pour le soulever au-dessus de lui d’une main brûlante.


« Je brûle de les entendre. »
« Je m’excuse. Je m’excuse. Arrête, Mec. »



Et, enfin, le dragon laissa le mortel tomber sur ses pieds – complètement ébranlé. Il le frappa au flanc, une fois que l’Anglais lui tourna le dos. Certes son poing n’eut aucun effet, à part de causer un rire gras chez le monstre. Malheureusement pour l’homme d’affaires, Drake attrapa son avant-bras avec une poigne trop solide, trop reptilienne. L’os cassa, manque presque de se fondre en deux parties et de transpercer les chairs. Le monstre afficha un sourire fin, ennuyé, vorace. La victime prit la fuite, tenant un bras douloureux et un visage en larmes dans le chemin de son échec à dominer l’autre sexe. Drake sortit le livre de sa poche pour en continuer son étude en utilisant sa manche pour effacer les traces de son visage de l’autre énergumène. La jeune secrétaire l’approcha, très curieuse et inquisitrice. Cependant, le faciès dur et glacial du conseiller boursier la froissa.


« Merci, Monsieur Drake. »
« Achetez du poivre de Cayenne en aérosol pour vous défendre la prochaine fois. Je n’aurai pas à me salir les mains et à perdre mon temps. »
« Je m’excuse. Laissez-moi vous offrir… »



Plus froid qu’auparavant, Drake continua de lire sa page quand il sentit la femme se pencher vers sa tempe afin d’y déposer le symbole de ses remerciements. Bien malgré lui, Seth l’évita de justesse et ne put s’empêcher de la repousser doucement du revers de la main.


« Allez-vous-en. »


Apathique, sec, cassant, il manqua de grincer des dents en crachant ces mots infects à son visage si éclairé de sentiments qui lui étaient étrangers. La secrétaire baissa son regard étoilé de désir contre le sol, et oublia cette intervention aussitôt pour rentrer dans l’un des édifices voisin à la compagnie de Drake. Un soupir accompagné de fumée quitta discrètement la bouche du dragon qui ne put retenir la fumée de sortir de ses narines. Secouant son visage de gauche à droite, il revint à sa lecture avec concentration sans avoir remarqué la plus belle âme du monde entier qui était si près de lui. Sans avoir noté sa présence silencieuse devant les événements récents. Lorsqu’il la ressentit enfin, lorsque le vent leva son parfum de sa chair à découvert, le dragon se tourna instinctivement dans sa direction : la toisant de ses yeux dorés aux fentes prédatrices.


:copyright:️ 2981 12289 0
Azilys Dulac
– Defenders –
Azilys Dulac
GÉNÉRAL
» communications : 460
» ma tête : Audrey Fleurot
» association : S.H.I.E.L.D
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 3 - Pouvoir en développement
» appartenance: 4 - Humain sur entraîné / Mutant 1&2
» pouvoirs:

Silky Sloppery Slope, Silky Lottery Lys




Les heures étaient devenues jours, puis semaine sans qu'il ne réponde au message qu'elle lui avait envoyé alors qu'ils étaient encore ensemble ce matin-là. Et chacune des minutes qui avait passé depuis cet instant était devenu plus lourde que la précédente, chacune pesant plus douloureusement sur son cœur. À la gaieté et l'insouciance des premiers jours, avait succédé l'affliction. Azilys avait cessé de rire, évitant ses collègues et ses amis pour ne pas à avoir à expliquer les raisons ridicules de son tourment. Tomber amoureuse en quelques heures d'un homme qui n'avait même pas pris la peine de la rappeler pour lui dire qu'il préférait en rester là.

Les premiers jours, elle s'était inquiété pour lui, elle avait du mal à imaginer qu'un homme capable d'offrir son numéro de téléphone gravé sur un bijou ne veuille pas donner une suite à leur rencontre. Puis, elle se dit qu'un homme ayant à sa disposition des bijoux avec son numéro gravé dessus pouvait tout aussi bien les distribuer comme d'autres les cartes de visite. Elle avait envisagé d'aller traîner à Wallstreet ou devant son immeuble pour tenter de l'apercevoir, avant de renoncer à cette folie qui ne ferait certainement que lui broyer un peu plus le cœur.

Le pire était les matins où ses rêves l'avaient ramenée dans ses bras, elle ouvrait les yeux, encore émerveillée, pensant surprendre sur elle son regard dorée. Le sentiment de perte qu'elle ressentait à ses moments-là lui coupait le souffle.

Elle en venait à regarder son téléphone avec de la haine au fond des yeux, comme si ce pauvre objet était responsable du signe qui ne venait pas. Elle l'enfermait dans un tiroir dés qu'elle était à son poste ou chez elle pour ne pas avoir la tentation de prendre les devants. Elle ne voulait pas être une de ces bécasses qui s'accrochent à un mirage. C'est ainsi qu'elle ne prit connaissance du message qui était enfin arrivé que plusieurs heures plus tard.

Entre rage et euphorie, elle avait attendu quelques heures de plus pour y répondre, se laissant le temps de la réflexion pour décider ce qu'elle allait faire, et attendant de s'être calmée pour pouvoir écrire quelque chose qui resterait léger et ne laisserait pas deviner ses tourments. Elle ne lui demanda pas les raisons de son silence, elle ne voulait pas qu'il la trouve intrusive.

Depuis son message lui donnant rendez-vous pour le vendredi suivant, les minutes et les secondes se traînaient avec l'exaspérante lenteur d'un escargot sous anxiolytique. Elle, qui aurait voulu suspendre la course du temps pour rester plus longtemps dans ses bras cette nuit-là, rêvait à présent de l'accélérer. Elle avait l'impression que vendredi n'arriverait jamais.

Comme pour faire diversion à son impatience, les présents commencèrent à arriver. La première fois qu'un livreur vint lui livrer un présent, elle trouva l'attention des plus délicate, elle ne se rappelait pas avoir déjà été l'objet considération. La deuxième fois, le même jour, elle se prit à rire. Une dizaine de livraisons plus tard, elle offrait le café au livreur, ils se tutoyaient et elle apprenait qu'il s'appelait Luis, et qu'il était livreur en attendant de pouvoir percer dans le stylisme. Le jeudi soir, elle l'avait même invité à rester dîner avec elle. Ils avaient passé une délicieuse soirée à regarder une bluette sentimentale à la télé, en parlant des hommes, elle avait profité qu'il soit un fashion addict pour lui demander conseil sur sa tenue du lendemain. Quand il était parti, elle se sentait fin prête à revoir l'homme d'affaires.

Le temps est capricieux. Il peut prendre son temps, musarder en route, pour s'accélerer d'un coup avec la fougue d'un cheval impatient. Le vendredi, il lui sembla filer beaucoup trop vite pendant qu'elle se préparait. Elle réalisa qu'elle n'avait même pas eu la curiosité de lui demander où il comptait l'emmener. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il lui avait conseillé de prévoir un maillot de bain. Mais pour le reste...

Des questions saugrenues lui vinrent à l'esprit. S'il n'était pas au rendez-vous ? S'il était au rendez-vous ? S'il l'avait piégée ? S'il profitait de cet « enlèvement » pour vraiment la kidnapper et la séquestrer quelque part. Elle n'avait dit à personne avec qui elle partait et encore moins où, puisque même elle l'ignorait. En fait, elle n'avait dit à personne, à part a Luis qu'elle avait des projets pour le week-end. Peut-être devrait-elle envoyer un message à Emma ou à Vanessa ? Elle réalisa qu'elle ne connaissait même pas son nom complet. Il avait dit s'appeler Drake. Elle était partie du principe que c'était son prénom, mais pour autant qu'elle pouvait en juger ça aurait tout aussi bien pu être son nom de famille, ou un surnom. En fait, à part son adresse à Manhattan, et celle de la boite où il bossait à Wallstreet, elle ne savait presque rien de lui. Ce qui était quand même assez ironique quand on savait qu'il lui avait confiée son plus grand secret : sa nature véritable.

Tout à coup, la raison le disputa à la passion. La raison lui conseillait de ralentir un peu, de se montrer plus prudente. La passion la poussait à envoyer ses peurs ridicules et ses inquiétudes aux orties et d'oser enfin vivre. Après tout, s'il avait eu de mauvaises intentions, pourquoi aurait-il attendu ? Leur rencontre dans Little Italy avait été fortuite, elle l'avait suivi chez lui sans que personne ne le sache. Il lui aurait été plus facile de lui faire un sort cette nuit-là.

Enfin, dix-huit changements de tenues et deux heures plus tard elle était prête. Elle sourit en croisant son image dans le miroir. Elle était satisfaite de ce qu'elle y voyait, elle se trouvait rayonnante, comme elle ne l'avait jamais encore été. Elle avait opté pour une petite robe bleue en coton léger, à la coupe tout à la fois simple et élégante, petit décolleté en V et une boutonnée sur le devant. Elle avait troqué son sac à main contre une besace en cuir plus grande dans laquelle elle avait rangé le fameux maillot, une serviette, et une tenue de rechange.

À peine sortie du taxi qui venait de la déposer au coin de la rue où Drake lui avait donné rendez-vous, elle l'aperçu en pleine action avec un homme en complet qu'il envoya violemment valdinguer sur le trottoir. Lys resta un instant interdite, et un peu inquiète tout à coup. Bien sûr, elle le savait dangereux et versatile, mais elle n'avait pas encore eu l'occasion de le voir dans une telle situation.

Le temps de son hésitation, la situation se calma, l'homme s'excusa avant de prendre la fuite en tenant son bras blessé contre lui. Lys fit quelques pas de plus avant de s'arrêter à nouveau. Une jolie jeune femme s'était rapproché de Drake, le regardant avec des yeux brillants autant des larmes qu'elle semblait avoir versé quelques secondes plus tôt que d'un feu moins innocent. Elle leva le visage vers lui, visiblement dans le but de l'embrasser. Même si elle sembla viser sa joue, Azilys sentit la jalousie planter ses crocs et ses griffes dans son cœur. La rouquine se figea. Elle détesta ressentir ce trouble, elle détestait la jalousie, elle avait toujours trouvé que c'était un sentiment totalement inutile et immature. Et pourtant... À cet instant, elle avait envie d'empoigner la fille par la peau du cou pour l'éloigner de Drake, et d'attacher autour du cou de ce dernier une pancarte annonçant « Pas touche, cet homme est à moi ! ».

Elle secoua la tête, elle était ridicule, et elle le savait. Elle était bien placée pour savoir à quel point Drake pouvait faire tourner les têtes. Si cette relation perdurait dans le temps, il lui faudrait bien apprendre à apprivoiser ce sentiment.

Quoi qu'il en soit, elle hésita entre l'envie de s'avancer calmement vers lui, pour lui prendre la main en lui demandant de faire les présentation, ce qui, elle en était certaine ne manquerait pas d'embarasser la petite grisette, et l'envie de rester immobile pour voir quelle serait la réaction de l'anglais. Finalement, la suspicion fut la plus forte. Elle resta immobile sur le trottoir, regardant le couple quelques mètre devant elle. Déjà dans son esprit, elle imaginait le scénario catastrophe, se voyant faire demi-tour et prendre la fuite, sauter dans un taxi pour retrouver son appartement pleins à craqué des attentions dont il l'avait gratifié ses derniers jours. Elle réalisa qu'elle retenait son souffle, quand elle poussa un soupir de soulagement en voyant son mouvement d'évitement et le geste qu'il fit pour la femme.

Elle était encore immobile sur le trottoir lorsqu'il tourna la tête vers elle. Sous les mèches brunes qui balayaient son front, elle vit briller les yeux du dragon. Elle sourit faisant les quelques pas qui les séparaient encore. Arrivée face à lui, elle fit glisser ses doigts sur sa main pour les entrelacer aux siens avant d'approcher son visage du sien.

« Vas-tu me chasser moi aussi si je t'embrasse ? » murmura-t-elle d'un ton joueur avant de laisser ses lèvres frôler celles de Drake en un baiser aussi léger et doux qu'une aigrette de pissenlit.

Elle doutait que se soit un comportement socialement approprié dans ce royaume de finance froid et impersonnel, surtout qu'il était encore la cible des regards de certains passants et personnel de bureau ayant assisté à son altercation avec le jeune homme en complet. Mais, justement, l'idée que la rumeur qu'il n'était plus un cœur à prendre se répande dans les bureaux n'était pas pour lui déplaire.

« Merci pour tes petites attentions... ma préféré c'est le livreur, il me plaît beaucoup, il est tout à fait charmant. » dit elle avec un sourire malicieux, en reprenant une distance plus adaptée aux circonstances. « A force de le trouver plusieurs fois par jour sur mon paillasson, nous avons fini par sympathiser, et même devenir proches, j'ai passé de merveilleux moments avec lui. » expliqua-t-elle en haussant les épaules d'un air dégagé.

Jouer avec la jalousie d'un dragon irascible, probablement encore contrarié de son altercation précédente, n'était peut-être pas la chose la plus prudente du monde, mais Azilys avait bien l'intention de faire comprendre à Drake que si elle avait apprécié les attentions, il avait quand même un peu exagéré. Elle devina aisément le moment où il fut plus prudent de cesser le jeu.

« C'est quelqu'un de très gay. Nous avons passé de très bonnes soirées à regarder des films à l'eau de rose et à parler mecs, chiffon et coiffure. » précisa-t-elle en éclatant de rire.

Revenant à un peu plus de sérieux, elle jeta un coup d'œil au bolide contre lequel il était appuyé, avant de ramener son regard sur le sien.

« Et donc, maintenant que je suis à l'endroit convenu pour mon enlèvement, qu'as tu donc l'intention de faire de moi ? »

Codage par Joh.A pour TheAvengersRPG.com
Seth Drake
Seth Drake
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Comment la manquer au cœur de cette société envenimée de banalités et de misères? Comment détourner ses yeux d’une âme aussi lumineuse? À la vue de son visage détendu, moqueur, de sa tenue bleu merveille, Seth resta silencieux longtemps, trop longtemps. Au point de la voir s’approcher tel un mirage en plein désert, l’abreuver de paroles, d’humour salé, et de ses lèvres dans une simplicité languissante. Il sentit sa main dans la sienne, leurs doigts enlacés s’offrant des frémissements. Les siens caressèrent sa paume, puis la pointe de ses doigts, alors qu’il écoutait encore comme un assoiffé chaque fibre de son âme, de son parfum d’être. Drake ressentit chaque instant avec elle, profitant de la virginité de son mutisme pour l’admirer, se perdre au sein de ses gestes et se noyer dans sa beauté. Il eut l’envie de la dévêtir de ses baisers, de s’accrocher à sa taille et de se réfugier dans la profondeur de ses iris remplis de joie, d’allégresse. Le dragon la jaugeait froidement sans s’en rendre compte, mais la température augmentait entre eux. Quelque chose brûlait, littéralement. C’était lui, tout entier, devant la somptuosité qu’était Lys.


Sauvagement, sans lui adresser la bonté d’une seule réponse, Seth posa avec délicatesse sa paume sur sa joue en abandonnant sa main. Il s’approcha d’elle, jetant son bouquin à l’arrière du véhicule derrière eux: parmi l’offrande d’un baiser doux, d’un contact passionné. Auquel il ne put que se reprocher à lui-même de souhaiter rompre les ponts entre eux pour la protéger : son désir égoïste de nourrir leurs sentiments, leurs moments tendres ne pouvaient que le pousser vers le cataclysme, le paroxysme de leur idylle. Son bras enlaça sa taille avec tendresse, la pressant contre lui et remontant entre ses omoplates. Épris du moindre frisson entre leurs corps en carence l’un de l’autre, Drake vint humer sa nuque, sa chevelure, caresser son épaule dans un mouvement lent, serein. Puis il sembla s’éveiller de sa torpeur, de son instant de bonheur à la serrer contre lui – dans l’oubli du monde entier. Peu osèrent les regarder, assistant à des rapprochements peu habituels dans la sphère newyorkaise. Certes leurs démonstrations ne dépassèrent guère les limites de la décence. L’Anglais éloigna son faciès du sien, et détacha sa silhouette de la sienne à contrecœur.



« Azilys. »


Le mot roula dans sa bouche, de sa voix élégante, pointilleuse, rauque par un afflux d’émotions tranchées. Il posa sa main dans la sienne, et vint en embrasser le revers doucement en caressant sa paume. « Vous jouez avec mes sentiments. Je vous prierais de continuer. Je porterai les plus belles blessures de toute ma vie. N’arrêtez pas : je deviendrais malheureux. » Fou d’elle, déjà, nous continuâmes notre discours en réponse au sien : « Je suis en regret de vous informer que ma secrétaire Desdemona s’est trompé lorsque je lui ai demandé de vous faire livrer des douceurs. Elle a compris qu’elle devait vous envoyer des livraisons à toutes les heures. » Son visage froid retrouva des allures moqueuses, de même qu’un regard opalescent – fantomatique. Drake haussa les épaules, et embrassa sa douce une fois de plus sur la main avant de poursuivre : « Donc, vous allez en recevoir énormément : la liste est encore impressionnante. Je suis désolé. La compagnie de livraison ne tolère aucune annulation. » Terriblement sérieux, le dragon pencha la tête sur le côté, et toisa sa compagne du regard avant de reporter son attention sur le véhicule derrière eux :


« J’ai l’intention de vous emmener loin d’ici. Je connais une plage de Long Island qui attend des perséides une fois la nuit tombée. »
Puis il libéra sa main, regardant de façon discrète son sac à main avant de darder un regard bleu glacé dans le sien. L’intensité de cet échange était percutante : provocatrice et malicieuse. « Bien que je ne crois pas être capable de détourner mes yeux de vous. » S’il y avait un club des éternels romantiques, Drake y aurait fait un incroyable succès. Certes leurs échanges amoureux et humoristiques prirent une tournure démesurément fofolle lorsqu’une tête châtaigne aux boucles blondes hurla par la fenêtre du dixième étage de l’édifice Gold & Treasures :


« P’TAIN! DIRECTEUR NO.7 ! ELLE EST TROP CANON! P’TAIN! JE SUIS JALOUSE! JE VEUX ÊTRE SON AMIE! V’LÀ MON NUMÉRO : 666-658-0666! IL EST CÉLIBATAIRE DEPUIS DIX ANS CE BACHELOR! WOW! ELLE EST TROP CANON POUR VOUS, PATRON! VOUS NE LA MÉRITEZ PAS! JE LA VEUX POUR MOI! »



Se voulant sévère, Drake prit des airs sérieux et observa son étrange secrétaire brandir des jumelles et ses bras par la fenêtre avec un sourire adorable. Ils pouvaient entendre de la musique punk à tue-tête, et la jeune femme vêtue d’un pyjama Calinours sous un tailleur bleu nuit leur donna une salutation émouvante d’un grand mouvement de bras :



« J’AI FOUTU LE FEU À LA CAFETIÈRE! ET  J’AI COUCHÉ AVEC DAISY DUPONT DONC DIRECTEUR NO. 4 A ANNULÉ TOUS LES MEETINGS AVEC NOUS POUR MARDI! Z’ÊTES LIBRE JUSQU’À MERCREDI! »
« Merci Miss Knight! À la prochaine! Ne m’appelez pas! Je vous en prie! »
« J’PEUX VOUS TEXTER CE QUI ARRIVE DANS MY LITTLE PONEY DEMAIN MATIN? DÎTES OUI! ET COMMANDER DE LA PIZZA SUR LA CARTE DE CRÉDIT DE LA COMPAGNIE? »
« D’accord! Au revoir, Miss Knight! »



Toujours distant et froid, malgré un embarras de plus en plus grand, Drake attendit que sa secrétaire referme la fenêtre pour retourner faire son excellent travail avec toute l’allégresse dont il la savait capable. De plus, son syndrome de Tourette s’imposait d’ores et déjà à leurs yeux. Et, soudainement, derrière le malaise croissant de la situation qui venait de se produire, un sourire fin détendit le bas de son visage et il plaça une main froide sur son front avant de laisser échapper un rire étouffé d’un silence incertain. Toujours auprès de Lys, le dragon s’écarta d’elle afin de lui ouvrir élégamment  la porte du côté passager et de prendre lui-même le volant par la suite. Il attendit qu’elle se décide patiemment, effleura son épaule lors de son passage d’un baiser timide, des plus discrets. Une fois montés à bord, et à plus d’une demi-heure de silence et de route entre eux, Seth lâcha son attention de la route et du trafic épouvantable de la ville de New York pour soulever un problème douloureux :


« J’ai la chance d’avoir la meilleure secrétaire de toute la ville de New York. »


Il était vachement honnête, et il appuyait chaque mot prononcé avec une crédibilité transparente. Même qu’il était tellement véridique dans le fil de sa pensée que ça crevait les yeux en soit. L’air taquin, Seth continua d’une voix grave et apaisée :


« Cependant, je crois que vous lui êtes tombée dans l’œil. Elle va sûrement vous courir après! Bien que Miss Knight passe déjà son temps à envoyer des lettres d’amour à ma cousine, et à un certain Bacon. Je préfèrerais que Miss Knight laisse ma cousine tranquille. Elle est trop fragile, vraiment trop fragile. »



Tout en demeurant attentif à sa conduite, Drake soupira amèrement puis dévoila une autre facette de lui-même. Malgré son esprit captivé par des manœuvres sécuritaires, une détresse émotionnelle ne put s’empêcher de se glisser sur ses traits. Aussitôt, une question insipide entre eux venait de s’éclaircir : la semaine de silence entre eux était causée par le désespoir d’une autre. Et les émotions qui hantaient ses traits, leur donnait une ombre de tristesse révélait sa crainte de trouver une seconde suicidée. Il passa une main sur ses cheveux puis sa nuque avant de jeter des yeux sombres, trop clairs sur la route une fois de plus.



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Azilys Dulac
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Elle s'était trouvée audacieuse d'oser le prendre par la main et lui offrir un léger baiser au milieu de Wallstreet, il le fut bien plus encore. Elle eut un petit rire surprise quand il enroula son bras autour de sa taille, glissant sa main dans son dos pour la serrer contre lui, enfouir son visage dans son cou et l'embrasser passionnément. La chaleur enveloppa la jeune femme, grisante, brûlante. Ses bras trouvèrent naturellement le chemin des épaules de son compagnon, sa main glissa sur sa nuque, son nez se perdit un instant sur ce point qu'elle aimait tant, derrière son oreille.

Le monde cessa d'exister autour d'eux, elle était exactement là où elle se sentait à sa place, dans les bras de cet homme. Elle se moquait bien de la rue et des passants qui regardaient ce couple d'amoureux hors du monde, certains à la dérobée avec un petit sourire attendrit et une pointe d'envie au fond des yeux, d'autres détournant le regard, d'un air pincé et réprobateur.

Finalement, il fallut bien revenir au monde. Sa voix, prononçant son prénom, la fit frissonner, sur ses lèvres, les syllabes devenaient bijoux, il le prononçait avec tendresse, comme s'il s'agissait d'un précieux trésor.

Elle écouta ses explications concernant les livraisons d'une oreille rendue distraite par ses caresses et ses baisers sur sa main, toute entière perdue dans la contemplation de son visage de statue, elle n'aurait jamais pensé que le marbre puisse être aussi émouvant. Toutefois, elle ne put ignorer la pointe de moquerie dans sa voix, et le léger sourire qui flottait sur ses lèvres.

« C'est bien des patrons ça, de reporter la faute sur leur secrétaire. » le taquina-t-elle.

Elle haussa un sourcil vaguement inquiet et pencha un peu la tête quand il lui expliqua que la société de livraison n'acceptait pas les annulations, et que les livraisons allaient se poursuivre.

« Et bien, ça tombe bien, Luis à le double de mes clefs, comme je ne savais pas combien de temps je serai absente, je lui ai demandé de surveiller mon appartement, il pourra faire ses livraisons tranquillement, par contre, je ne sais pas où il trouvera la place de ranger les nouvelles livraisons. Mon appartement ressemble à une annexe de grand magasin. » rit-elle.

Reprenant son sérieux, elle posa sa main sur sa joue, plongeant ses yeux dans les siens avant d'ajouter.

« C'était une délicate attention, qui m'a touchée, mais... » Elle hésita un instant, ne sachant trop comment exprimer sa pensée. « Je n'ai pas besoin de toutes ses choses. Un sms aurait suffi à mon bonheur, la seule chose dont j'ai besoin, c'est toi. »

Son cœur fondit un peu plus quand il lui expliqua où il avait l'intention de l'emmener. Elle trouvait l'idée d'aller contempler les étoiles filantes avec lui parfaitement romantique. Elle s'avançait déjà pour réclamer un nouveau baiser lorsqu'un hurlement la fit sursauter. Elle se tourna, appuyant son épaule au creux de celle de Drake et leva la tête pour découvrir d'où venait le tapage.

Une des fenêtres élevées de la tour au pied de laquelle ils se trouvaient était ouverte. Une jeune femme, jumelles dans une main leur faisait de grand signe, en les interpellant avec enthousiasme. Azilys pouffa de rire. Cette fille, avec sa tenue bigarrée et son total manque de discrétion était comme un rayon de soleil dans l'univers policé et froid de ce temple de la finance.

Dans un rayon de 2 pâtés de maison, plus personne ne devait ignorer que le Directeur No, 7 de la firme Gold & Treasures avait rencontré quelqu'un. Déjà quelques têtes curieuses se faisaient voir derrière les vitres, attirées par le tapage à regarder ce qui se passait dans la rue.

Azilys tourna la tête vers Drake, elle le connaissait assez bien à présent pour deviner que son impassibilité cachait en fait un certain trouble, qu'il avait été quelque peu embarrassé par l'exubérante interruption de sa secrétaire. Azilys devait bien reconnaître qu'elle-même avait un peu chaud aux joues. Ce n'était pas tous les jours qu'une femme lui faisait une telle déclaration du haut de la fenêtre de son bureau.

« Desdemona, je présume ? » demanda-t-elle, un éclat de rire au coin des yeux.

Elle se laissa ouvrir la portière, en retenant un sourire quand elle se rappela la réflexion d'une de ses amies, quelques jours plus tôt, devant un homme qui ouvrait la portière de la voiture à une femme. « Quand un homme ouvre la portière à une femme, soit la voiture est neuve, soit c'est la femme. ». Dans le cas présent, on pouvait probablement dire sans hésitations que les deux l'étaient.

La jeune femme hésita un instant à oser profaner la luxueuse élégance de l'habitacle. Azilys, était toujours un peu mal à l'aise dans ce genre d'environnement, toujours un peu inquiète de déparer, de faire tache dans le paysage, avec sa présence un peu gauche. La bienveillance et la chaleur du discret baiser sur son épaule la rasséréna un peu.

La première demi-heure se passa dans le silence, Drake était concentré sur sa conduite. Il conduisait avec prudence, mais également, avec la nonchalance de ceux qui sont habitués à être au volant de tels bolides. Azilys le regardait, un peu crispée sur son siège, perdue dans d'étranges réflexions.

Bien sûr, elle le savait plus qu'aisé matériellement, elle ne s'était pas posée de questions dans son appartement, trop aveuglée par sa passion naissante, trop concentrée sur l'évidence du présent pour envisager que le futur pourrait être plus compliqué.

Elle était une fille simple. Le genre de fille qui dans un grand magasin n'osait pas s'approcher des vitrines de peur de se faire houspiller par les vendeuses, d'être regardé avec dédains. Elle était toujours un peu mal à l'aise au milieu des choses de prix, surtout quand elles étaient potentiellement susceptibles d'être brisées par sa maladresse ou une manifestation intempestive de son pouvoir.

Et assise dans cette luxueuse voiture, à côté de cet homme élégant, c'est exactement la sensation qu'elle ressentait : faire tache dans le décor. Même sa petite robe, qui lui avait paru si élégante dans le miroir de son appartement, lui semblait à présent bien pauvrette. Il aurait mérité d'avoir à son bras une femme de qualité, élégante, éduquée. Même si elle se savait belle, elle savait aussi qu'il lui manquait la prestance et la distinction faussement naturelle des "grandes dames". Elle avait l'impression d'être Julia Roberts dans Pretty Woman. Et même si elle ne doutait pas de l'amour qu'il lui portait, il le lui avait prouvé pas plus tard que quelques minutes plus tôt en s'affichant ostensiblement avec elle au milieu de Wallstreet, elle craignait déjà le regard que les autres porteraient sur leur couple, elle se demandait si leur différence de milieu ne finirait pas par devenir un obstacle entre eux.

Son commentaire sur sa secrétaire, sans aucune ironie et une certaine tendresse la fit sourire. Il ne pouvait pas se douter que ces quelques mots venait de faire voler en éclat les idées grises qui l'assaillaient depuis quelques instants. Un homme capable de travailler avec une fille aussi déjantée qu'elle semblait l'être, et apprécier son grain de folie, devait bien se moquer de ce que sa compagne ne soit pas du même monde que lui. C'est elle qui était ridicule. D'autant plus ridicule réalisa-t-elle, qu'elle s'inquiétait de son statut social, alors que c'est sa nature profonde qui aurait du lui poser un soucis. Elle pouvait citer sans peines quelques films où l'amour dépassait les barrières sociales. Par contre, elle avait beau chercher, elle ne trouvait aucune référence à une histoire où la princesse et le dragon filaient le parfait amour.

« Je n'en doute pas un seul instant, même si j'avoue que j'aimerais bien voir la tête de certains de tes collaborateurs quand ils la rencontrent pour la première fois. Sa déclaration était quelque peu déstabilisante, je dois l'avouer. Mais j'avoue qu'elle me plaît bien. Un grain de folie dans ton monde trop sérieux, ça ne peut pas faire de mal. » répondit-elle avec un rire qui s'effaça quand elle vit l'ombre qui s'étendait sur son visage à l'évocation de sa cousine.

Le voir si inquiet, si concerné par sa parente lui brisa le cœur. Soudain, c'est lui qui parut vulnérable, éveillant son âme protectrice. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, tenter de lui offrir un instant de réconfort à défaut de pouvoir faire autre chose. Ne pouvant se le permettre pendant qu'il conduisait, elle profita de ce que la main de Drake se pose sur le pommeau de vitesse, pour venir y dessiner de délicates arabesques du bout des doigts.

« Crois-tu que l'intérêt de ta secrétaire soit perturbant pour ta cousine ? Que crains-tu exactement ? » demanda-t-elle, sans trop savoir si elle pouvait se le permettre, craignant un peu la réaction de son compagnon face à cette ingérence dans ses affaires familiales.



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Seth Drake
Seth Drake
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(Thirty Seconds to Mars → Rescue Me)
Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys


Lorsque Lys avait placé sa main sur sa joue, affirmant que seule sa présence aurait suffi à la rendre heureuse, le dragon crut que ses poumons allaient s’éteindre d’apaisement. Toujours en manque d’elle, il n’avait pas osé la confronter; la coincer entre deux rues pour lui témoigner sa passion, son incendie qu’elle entretenait à chaque regard, à chaque caresse. Quant à son problème de rangement, il pourrait certainement lui offrir les services de livraison de Laura Dean : sa dernière folie sur la façon d’utiliser son pouvoir. D’ailleurs, elle s’était pratiqué de nombreuses fois à transporter sa forme mythique au travers du monde. La patience du démon n’avait pas fait long feu, mais l’humain en son for intérieur savait que cette pratique serait vitale à leur survie dans un futur proche.  


Décimé par l’envie de sentir les cheveux de sa bien-aimée, Drake ne put le faire car les événements s’enchaînèrent bien trop vite : déjà attentif à la route, leur conversation ainsi que l’asphalte devinrent rigoureuses. Lorsque ses dernières questions furent prononcées, l’Anglais demeura pensif pendant plusieurs minutes avant de regarder sa compagne avec un regard douloureux – si limpide, si insipide que Seth ne put se retenir de ramener sa main sur celle de Lys et de la serrer tout en reportant son regard sur la route sinueuse des rues de New York. Ils approchaient déjà du pont lorsque la voix de Drake remonta du creux de son souffle enflammé, sur un ton autant familier que protecteur – presque rassurant :



« Rappelle-toi de la Purge, Azilys. Souviens-toi de ces heures noires. »


Le mutant sembla hésiter à poursuivre son introduction puis caressa la paume de Lys avec son pouce lorsqu’il ajouta – le regard vide, presque en désert d’émotions : « J’étais caché dans mon bureau de Londres lorsque les Américains prenaient pour prisonnière Kara Killgrave. Je la croyais morte depuis des années : sa mère n’a pas supporté de voir le don de son père chez celle qui porte son visage. Je la croyais éteinte dans une fin tragique, ma seule famille restante, ma seule cousine que j’aimais comme une petite sœur. La première personne qui ne me traitait pas comme un monstre de folklore. » L’Homme Pourpre était connu de tous les newyorkais, spécialement de la gente féminine dont il avait fait un nombre épouvantable de victimes – et certaines devinrent mère sans le vouloir. Hélas. Un silence, des plus lourds, des plus révélateurs s’imposa. Les traits sévères du dragon devinrent sombres, presque maléfiques lorsque les mots affluèrent hors de sa portée si raisonnée à l’habitude : « Kara a été très longtemps à Neverland. Ils ne pouvaient pas la tuer. Ils voulaient l’utiliser. Elle a refusé, donc ils l’ont torturé. Et maintenant, elle est suicidaire. Très suicidaire. » Drake tourna à droite pour prendre l’autoroute, et officiellement quitter la ville de New York lorsqu’il enchaîna dans le vent chaud de cette journée printanière, ensoleillée de merveilles aveuglantes, verdoyantes comme chatoyantes.


« Kara a ouvert les portes de Neverland avant la fin de la Purge. Mais, elle n’a jamais guéri de leurs traitements. Je crains pour sa vie, Azilys. Je ne pourrai jamais la protéger d’elle-même. »
Dévasté par un Mal, un désir de vengeance pur, qu’elle n’avait peut-être pas soupçonné chez lui, le démon posa son regard d’or aux pupilles minces sur la route, passant une main sur sa nuque avant de changer de voie et de dépasser un couple de jeunes qui conduisaient étonnamment avec lenteur.


« Nous ne faisons confiance à personne. Je refuse de la mettre en danger, peu importe l’organisation ou l’organisation secrète qui se pointe sur son chemin : Hydra, SHIELD, Avengers, Defenders, X-Men, Alpha Flight… Même à Londres, j’ai eu droit à leurs farces. Lorsque des justiciers en herbe ont trouvé mon identité, ils ont menacé de m’emprisonner, soit m’ont contraint à les aider ou m’ont offert de quitter l’État de la Reine. » Drake interrompit son discours de plus en plus localisé vers le problème qu’il avait avec Lys – l’une de ses deux raisons de ne pas l’avoir contactée dès la première journée. « J’ai vu ton téléphone avec le symbole du SHIELD. Je dois être honnête, j’ai pensé à ne jamais te reparler de toute ma vie. » C’est alors que Seth craqua, complètement. Derrière son personnage d’Anglais gentleman, le démon refit surface en brisant, en scindant son regard de pupilles rouges veloutées au milieu d’un or incendiaire : il dévoila ses motifs les plus sombres, ses intentions les plus véridiques : «Azilys, je ne veux pas te faire de mal. Je ne veux pas te voir souffrir. Je t’en supplie : sois prudente avec le SHIELD. Exactement, je crains de te voir blessée par ma faute ou celle de l’une de ces organisations. Comme Kara l’a été. » Trop tard. Seth et Drake avaient confié leurs sentiments les plus intimes à Azilys – et le choix de poursuivre leur histoire ou non lui revenait.


En bordure du New Jersey, Drake trouva un recoin illuminé par le soleil entre les arbres mastodontes et y arrêta le véhicule. Bien malgré ses défenses personnelles, le dragon releva le frein à main et empoigna la nuque de sa dulcinée afin de l’embrasser passionnément. Ultimement. À la limite de leur Passion. Au point de lui délivrer une déclaration aussi déstabilisante que celle de Desdemona quelques heures plus tôt. Qu’importait le choix de Lys, Drake la ramena contre lui – son front appuyé sur le sien et leur thorax s’épousant, ses lèvres embrassant les siennes avec parcimonie dans une dérision propre à leur folie mutuelle. Fou d’amour à son égard sans se l’avouer encore, le dragon s’éloigna de son être – alors que son regard dévoilait de l’azur mordoré pour substituer son apparence présente. Doucement, il lissa ses boucles de feu et, en moins de quarante-cinq secondes, le couple quittait les bordures finales de la Grosse Pomme pour se plonger dans l’infini des États-Unis. La voiture continua de broder la matinée du Vendredi dans l’après-midi pour parcourir le long de la côte. Drake continua d’oser s’avancer vers sa bien-aimée, laissant sa main caresser la sienne sans restreinte. En effet, malgré ses craintes exprimées, il ne pouvait pas se retenir de laisser ses sentiments affluer vers elle. Telle une vague, sa passion à son égard ne faisait que croître. Même, il frôla ses lèvres de ses crocs avant d’arborer un visage humain de nouveau. Et long Island vint si vite au-delà de leurs différents, au-delà de leurs similarités.


Une fois au bord d’un chalet luxueux près de la plage, il immobilisa le véhicule sous un zénith à couper le souffle- dans l’épanouissement du bronze contre les chairs albâtres de Lys, lovant sa pensée contre la sienne en effleurant son épaule dans la douceur de sa détresse émotionnelle. Les roues sur la terre fine, blanche, témoignèrent d’une localisation méconnue remplie de coquillages et de trésors cachés. Dénudé du moindre mot, Drake fixa sa compagne avec émotion avant de quitter le véhicule dans un silence mortel. Seulement, il lui lança un regard mystérieux, des plus énigmatiques. Chaque fibre de sa personne semblait résister à poursuivre la sienne au cœur de ce sable fin.    




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Azilys Dulac
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Longtemps, il resta silencieux, au point que la jeune femme pensa qu'il préférait éviter de partager ses tourments familiaux avec une étrangère. La pression sur sa main, comme s'il voulait s'y raccrocher pour éviter d'être emporté par le chagrin, et son regard douloureux lui serrèrent le cœur. Quand il prit enfin la parole, d'une voix douce, les mots qu'il prononça envoyèrent Azilys en enfer.

Elle sentit sa gorge se serrer au point de rendre sa respiration laborieuse, et sifflante. Elle dégluti plusieurs fois pour tenter de la détendre, sans succès. Les heures noires étaient bien la dernière chose qu'elle voulait se rappeler en cet instant. Soudain, il lui sembla qu'il faisait froid, malgré le soleil de printemps qui dardais ses rayons sur eux. Elle frissonna, et ramena son bras libre autour de sa poitrine, pour poser la main sur son épaule, piètre tentative de se réconforter elle-même, alors qu'à cet instant, c'est dans les bras Drake qu'elle aurait voulu s'enfuir, se perdre et oublier toutes ses horreurs. Il n'avait pas encore commencé l'histoire de sa cousine, que déjà, rien qu'à cette introduction, elle savait qu'elle serait tragique et terrible.

Il commença par lui expliquer leur lien particulier, les circonstances de la naissance de Kara, leur relation. Quand il prononça son nom, un déclic se fit dans l'esprit d'Azilys, mais elle préféra garder le silence, le laissant dérouler son récit sans l'interrompre. Comme elle l'avait imaginé, c'était une histoire abominable. Lys sentit les larmes lui monter aux yeux, et les fantômes des mutants qu'elle n'avait pas pu soigner après ce qu'ils avaient vécus entre les mains de leurs bourreaux revinrent danser autour d'elle. Un instant, elle eut l'impression que le soleil s'était éteint, que l'ombre l'enveloppait, la peur mordit son cœur à pleines dents.

Elle ne se rappelait que trop bien des blessés qu'elle avait soignés, surtout d'Emma, de son corps torturé, des sévices qu'elle avait subis, de l'état dans lequel elle l'avait découverte ce soir-là dans l'appartement de Tony Stark. Et elle n'avait pas été la seule de qui elle est pris soin. Elle n'imaginait que trop bien ce que Kara pouvait avoir subis entre les mains de ses monstres. Elle glissa son pouce sous ses yeux, pour écraser les larmes qui débordaient de ses paupières.

« Kara ? Kara Killgrave ? C'est elle ta cousine ? » finit-elle par demander avec stupéfaction alors que sa mémoire faisait un bon dans le temps pour passer des heures sombres de l'épuration, à d'autres heures non moins éprouvantes quelques semaines plus tôt. Elle secoua la tête, incrédule avant de reprendre « Je l'ai rencontrée il y a quelques semaines. » souffla-t-elle en regardant Drake avec des yeux où dansaient de la peur. « Nous étions à l'hôpital lors de l'assaut des Watchdogs. J'ignorais qu'elle était ta cousine. Mais je comprends mieux ton inquiétude la concernant, » dit-elle en secouant la tête au souvenir du comportement de la jolie rousse.

Elle ne devina que trop bien le sentiment qu'il ressentait quand les yeux mauvais du dragon se posèrent sur elle. Elle n'en ressentit aucune peur, elle savait que la haine qu'elle y voyait ne lui était pas destinée, mais elle tiqua quand elle l'entendit mettre le SHIELD et les Avengers dans le même sac. Elle se demanda comment il réagirait quand il apprendrait qu'elle travaillait pour le SHIELD. Elle baissa les yeux avant de les relever et de lui lancer un regard de pur désespoir quand il lui avoua qu'il avait vu son téléphone, qu'il savait qu'elle travaillait au SHIELD et que c'est pour cette raison qu'il avait envisagé de ne jamais la revoir. Elle eut l'impression qu'il venait de la frapper.

Vu son histoire, et celle de sa cousine, elle comprenait tout à fait ses méfiances envers ce genre d'organisation. Même si elle savait devoir la vie au SHIELD, elle n'était pas assez naïve pour penser que le monde était soit blanc, soit noir. Elle se doutait que le SHIELD devait avoir quelques cadavres dans les placards, et pas mal de sang sur les mains. Ce qui la blessa fut qu'il la réduise à son appartenance à cette organisation. Malgré sa main dans la sienne, la caresse de ses doigts sur sa paume, elle se demanda si cette invitation était pour lui dire adieu. Une dernière parenthèse pour lui expliquer pour quelles raisons il ne serait plus jamais auprès d'elle. Elle eut l'impression qu'il lui disait adieux quand il lui expliqua ne pas vouloir lui faire de mal, ne pas vouloir la voir souffrir. Son cœur vola en éclats.

Renonçant à retenir ses larmes, elle tourna la tête, laissant son regard errer sur le paysage qui défilait. Elle déglutit difficilement, pris une grande inspiration. Elle aussi elle avait une histoire à raconter, une histoire qui expliquait pourquoi elle avait offert sa confiance à Phil Coulson et au SHIELD. Les yeux embrumés de larmes douloureuses fixés sur un horizon qu'elle ne voyait même plus, elle se lança d'une voix moins assurée, plus tremblante que ce qu'elle aurait voulu.

« J'ai eu de la chance. Je n'ai jamais connu ce genre de camps, j'ai eu la chance de pouvoir m'enfuir juste avant qu'ils ne viennent me chercher. »
Elle cligna des yeux, chassant deux lourdes larmes qui furent emportées par le vent. « Mais je sais. Je sais les tortures, les expérimentations, l'horreur, la peur. J'ai vu ce qu'ils ont fait aux mutants qui tombaient entre leurs mains sadiques, et qu'ils traitaient avec moins de considérations que ce qu'il l'aurait fait pour des rats de laboratoire » Elle prit une inspiration sanglotante avant de continuer. « C'est moi qui soignais ceux qui arrivaient à s'échapper ou qu'ils arrivaient à sauver. J'ai vu ce qu'on leur a fait, les coups, les blessures. Tu n'as même pas idée de ce que j'ai vu pendant cette période. » Elle se tut un instant, « Le pire, c'est ceux que je n'ai pas pu aider. Certains était tellement abîmés, brisés, tant physiquement que psychologiquement, qu'ils ne cherchaient même plus à lutter pour vivre, ils se laissaient mourir, et j'étais impuissante à pouvoir les aider. »

Elle passa sa main sur ses yeux et ses joues, pour en chasser les larmes avant de se tourner vers Drake, avec un regard hanté par trop de souvenirs douloureux.

« Tu veux savoir pourquoi j'ai accepté quand Phil Coulson m'a proposé de venir travailler au SHIELD ? Parce que pendant cette période, si le SHIELD n'avait pas été là pour nous apporter de l'aide, je pense qu'aucun d'entre nous ne s'en serait sorti. Sans le SHIELD, nous ne nous serions jamais rencontrés. Je n'aurais probablement pas survécu à l'épuration. » Conclut-elle, lui lançant un regard suppliant, espérant qu'il comprenait son point de vu. « Le monde est dangereux, il le serait tout autant sans HYDRA, sans le SHIELD. Il y aura toujours des gens pour essayer d'écraser les autres. Je ne suis pas plus en danger maintenant que je ne l'étais avant de te rencontrer, mais au moins, maintenant... » Même si c'était probablement imprudent pendant qu'il conduisait, elle avança son visage de sa joue pour l'embrasser tendrement « Maintenant, je ne suis plus seule. »

Peu après il s'arrêta dans une petite clairière ensoleillée, une main presque brusque prit possession de sa nuque et des lèvres avides et impatientes exigèrent les siennes, étouffant ses sanglots. Elle tremblait entre ses bras, le cœur douloureux de chagrin et de la folie qu'il éveillait en elle. Elle se laissa caresser, embrasser, rendant les tendresses avec une égale passion. Laissant le froid et l'obscurité de ses souvenirs se dissoudre dans la lumineuse chaleur de leur étreinte. Lorsqu'ils reprirent la route, elle se sentait mieux, la tête posée sur son épaule, gênant probablement un peu sa conduite, mais incapable de supporter la plus petite distance entre eux.

La ville était loin derrière eux, la mer accompagnait leur périple, les enveloppant d'une odeur d'iode, les embruns laissant une moiteur salée sur leurs peaux qu'elle savoura du bout des lèvres dans son cou. Finalement, elle eut un petit rire, frottant son nez derrière son oreille.

« Tu te rends compte que nous sommes deux idiots ? Nous avons laissé nos non-dits et nos préjugés étouffer ce que nous avons ressentis. Nous avons failli nous perdre à cause de ça. » Elle releva la tête, cherchant son regard. « Tu m'as dit que tu avais envisagé de ne pas me rappeler après avoir vu mon portable. Moi, si je ne t'ai pas rappelé, même si j'en mourrais, c'est par fierté. » Elle eut un pauvre sourire un peu triste. « Quand j'ai vu que tu ne me rappelais pas, j'ai pensé m'être trompé sur toi, que contrairement à ce que je pensais savoir cette nuit-là, tu étais comme les autres. Ceux qui m'ont fait croire qu'ils m'aimaient pour me mettre dans leur lit, et m'oublier dès leur but atteint. Je ne voulais pas m'abaisser à te supplier. Je ne voulais pas m'humilier à mendier de l'amour auprès de quelqu'un qui n'en ressentirait pas. »

Elle revint nicher son nez derrière son oreille, déposer un baiser sur son épaule avec un petit rire en posant sa main sur celle de Drake. Elle ferma un instant les yeux, soupira profondément.

« Je ne veux pas te perdre. »
murmura-t-elle à son oreille « Plus de secrets entre nous, mon amour. Je t'en supplie. »

La voiture s'immobilisa à leur destination. Azilys eut le souffle coupé par la beauté de la côte, le sable blanc, le ciel d'un azur presque douloureux, la crête blanche et mousseuse des vagues, et prés des dunes, un élégant chalet qu'elle devina être le refuge de leur amour pour les heures et les jours à venir. Elle se laissa glisser contre lui, enroulant son bras autour de la taille de Drake.

Il posa son regard sur elle, puis sens un seul mot, il quitta la voiture, l'incitant d'un regard à l'imiter. Elle ne se fit pas prier, ressentant déjà le manque de sa présence à coté d'elle, même s'il ne se trouvait qu'à quelques mètres.

« Jolie cabane. » le taquina-t-elle un peu, avant de revenir se lover contre lui, la joue posé sur son épaule, un gras enroulé autour de sa taille. Elle laissa son regard embrasser l'océan et l'horizon où dansait quelques voiles blanches. « C'est magnifique. » souffla-t-elle.



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Par Satan, le dragon bouillait d’impatience et de hargne. Il ressentait Lys à ses côtés, ne pouvant déjà plus se séparer de son parfum – de son être entier : comment était-ce possible? Lui qui n’avait jamais formulé de telles pensées. Lui qui se vouait à la solitude et à l’isolement. Lui qui avait juré au démon de ne plus le laisser sortir de sa cage pour quiconque. Azilys sanglota, pleura devant l’énonciation de l’histoire de sa parente… Elle ne put que révéler sa dévotion à son organisation, regretter l’avis du dragon par rapport à son choix… Nous ne pouvions pas lui mentir sur nos intentions, nous nous refusions de condamner l’une des bonnes choses qui hantait nos âmes… En réponse à notre intervention, Lys glaça notre tempe d’un baiser – quelle horrible distraction pour notre sécurité, quelle somptuosité à recevoir. Sa dernière affirmation laissa Seth sans voix, au point qu’il reçut sa tête contre son épaule comme un cadeau du présent, d’un instant qui demeurait inébranlable au creux de son être.


Chacun de ses tremblements lui demeura une surprise, et chaque larme une découverte. Véritable douceur qu’elle était, ils se retrouvèrent à leur destination : admirant un soleil qui disparaissait au loin – lentement. Drake eut à peine le temps de se retourner que sa compagne l’enlaçait doucement, écrasant sa joue sur son épaule. Déjà taquine, l’humeur sombre de la bête sembla s’alléger quelques secondes. Son regard clair, fantomatique se promena d’une vague à l’autre avant de venir dorloter ses boucles de feu de caresses. À sa remarque sur les secrets, Seth pencha la tête sur le côté –mesquin, le ton perfide et sifflant d’un accent prétentieux: « Plus de secrets entre nous? Lys, je vous en prie. Vous êtes mon Trésor. » Son index caressa sa tempe puis son oreille à son pourtour. Lascivement, l’Anglais laissa son front hanter son cou, ne pouvant pas tolérer d’entendre les suppositions de sa belle à son égard. Il ne put dissimuler sa déception, mais ne tomba pas dans les reproches et la culpabilité des humains.


« C’est pourquoi je vous ai dit la vérité, maintenant. Je dois avouer que gérer une gamine de vingt ans complètement suicidaire et capricieuse n’est pas une responsabilité plaisante. Kara me prend la tête, énormément. Veuillez me pardonner d’avoir blessé vos sentiments. Je ne suis pas à jour dans mes bonnes manières. »


Il était tellement sérieux que ça en crevait les yeux : il avait passé une semaine entre le boulot et une cousine en lambeaux. Visiblement, la tristesse de son regard dévoilait une partie de ses remords envers elle. Hypnotisé par son regard sur le sien qui s’épanouissait toujours sur le paysage, le dragon osa encore plus. Il vint derrière elle, l’enlacer doucement et lisser ses cheveux sur le côté avant de déposer un baiser contre sa nuque une fois encore. Sa bouche se plaqua contre ses boucles, réchauffant sa proie d’amour contre lui, la berçant presque quand sa voix glaciale reprit, tranchante et pragmatique :


« Lys. Je suis à toi. Rien qu’à toi. Je suis là pour toi. Je ne laisserai personne te faire du mal. Je ne le supporterais pas. Quitte à en perdre la vie. »



Pour des mots glacés dans l’âme, remplis d’effroi et de trahison par rapport à sa nature démoniaque, le dragon incapable d’acculer ses sentiments au pied du mur pour les extérioriser se contenta de lâcher ces mots simples, crève-cœur à sa bien-aimée au bord de son lobe, laissant ses crocs l’effleurer, la tourmenter de nouveau avant de tourner son faciès d’ange vers lui pour la combler d’un autre baiser. Il ne pouvait pas lui témoigner tout ce qu’il ressentait, mais quelque chose dans ses gestes montrait une candeur dénaturée, une affection primaire et voluptueuse. Drake la libéra pour la contourner et enlaça sa main de la sienne pour la faire tourner sur elle-même.



Toujours un chasseur dans l’âme, Drake posa ses yeux bleus sur elle et vint la châtier d’un majeur sous le tissu de sa robe qui recouvrait son épaule. Le repoussant légèrement, ses doigts la torturèrent d’une caresse près de ses formes sans réellement leur toucher. Il prit l’or à son cou pour en inspirer l’odeur puis laissa sa main faire briller l’objet à son toucher. La magie du métal sembla resplendir autant dans l’objet que sur les veines dorées qui arpentèrent le visage livide du démon. Le regard bouillonnant de flammes limpides, Seth prononça d’une voix doucereuse et d’un ton espiègle :


« Vous allez m’haïr. »



Soudainement, Drake empoigna Azilys par la taille pour la prendre contre son épaule comme un sac de farine. Il commença à s’approcher de la mer – dangereusement, suspicieusement. Une main sur ses cuisses, le dragon sembla ciller doucement, réduisant la distance entre la plage et eux à une vitesse inhumaine. Une fois ses chaussures en cuir italien dans l’eau salée, Drake déposa sa compagne au bord de l’eau et rectifia sa pensée :


« J’ai oublié de vous le dire, mais vous êtes magnifique. Même en bleu. Je suis sans voix à cette pensée. »


Oui, il lui donna un tendre baiser sur la joue. Oui, il allait le faire. Avant de la reprendre dans ses bras pour la jeter – en sa compagnie- dans l’eau salée et turquoise. Étant en eaux profondes, ils n’eurent guère l’occasion de se blesser. Certes Drake retrouva sa dulcinée assez vite pour l’emprisonner dans ses bras et lui envoyer de l’eau à la figure avec ses mains. Son crâne vint tourmenter le sien de nouveau, prenant en otage ses jambes autour de lui – allant jusqu’à prendre la courbe au bas de ses reins comme si ce territoire lui appartenait depuis la nuit des temps. Certes il ne s’interrompit pas à ce geste : il noya sa nuque de caresses de ses lèvres, donnant une averse de baisers mouillés à la naissance de sa poitrine puis usa de ses crocs afin de remonter à sa gorge pour y déposer sa langue. Ainsi, Drake s’écarta de sa dulcinée pour la libérer de son emprise. Il retira sa chemise afin de montrer un torse dénué de pansements, couverts de rougeurs vives par des batailles récentes – trop récentes. Son vêtement demeura dans sa main, chiffonné avec empressement et dévoilant une certaine nervosité. Puis son regard changea, du bleu à l’or, laissant ses pupilles démoniaques s’amouracher du profil de Lys. Sa gorge cilla encore, plus grassement. Tentait-il de communiquer avec elle? Au-delà des mots qu’elle connaissait? D’une main ferme, il prit sa main pour la diriger vers la berge. Il l’incita, avant de la laisser aller une fois encore. Drake se laissa tomber sur le dos au milieu du sable fin, retrouvant ses teintes humaines lorsqu’il ne se priva de porter des yeux amoureux, remplis de désir à sa fleur de Lys.


Lorsqu’il posa un genou sur le sol afin de se relever, la lumière descendante de l’astre solaire illumina sa colonne vertébrale afin d’en révéler d’autres gravures : scellées d’un or rigide – si réel et lumineux que des nervures de son corps s’en révélaient par accident. Le chiffre 20 987 brillait en petit sur la droite de sa troisième rune. À la première, il portait en calligraphie gothique le prénom de Seth au milieu de son dos – orné de ses veines dorées au pourtour de ses runes dévoilant une nature plus vile que celle d’un mutant. Une main repoussa sa chevelure vers l’arrière quand il se retourna une fois encore vers sa proie humaine. Cet instant le marqua, alors qu’il demeurait subjugué par une Lys qui quittait son nid confortable newyorkais pour l’accompagner dans l’inconnu. Silencieux, il porta une main à sa poitrine comme si la simple vue de sa bien-aimée allait lui provoquer une crise cardiaque.


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Azilys Dulac
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Elle le sentit blessé quand elle lui expliqua les raisons de son silence, et elle ne le comprenait que trop bien. Elle-même, n'avait-elle pas été chagrinée par ses explications ? Mais il ne lui reprocha pas ses doutes, elle lui en fut reconnaissante. Au contraire, il accepta sa proposition, suivant le contour de son profil du bout du doigt, posant son cou front dans son cou, s'excusant de l'avoir blessée. Elle glissa sa main dans ses cheveux, le câlinant tendrement, comprenant que pour lui non plus cette période de doute et d'hésitation n'avait pas été une partie de plaisir, surtout avec l'inquiétude qu'il ressentait pour l'état psychologique de Kara.

Modifiant sa position, il vint se placer dans son dos. Ses bras autour de son corps, ses lèvres sur sa nuque, elle fermer les yeux, en venant poser ses mains sur l'avant-bras de son ravisseur, le laissant la bercer, embrasser ses cheveux en poussant un soupir de bien-être.

Sa déclaration gonfla son cœur d'émotion et de bonheur, même sil elle aurait préféré qu'il n'évoque pas une issu aussi définitive. Elle n'en demandait pas tant, en fait, elle en demandait même moins. Elle savait déjà que s'il lui arrivait quelque chose par sa faute, elle ne le supporterait pas, que son cœur se suiciderait de chagrin. Mais elle ne voulait pas penser à ce genre de chose. Elle voulait profiter de lui, de sa présence rassurante. Elle ressentait un immense sentiment de sécurité, malgré les crocs qu'il laissait errer sur sa peau, comme pour lui rappeler qu'en ce monde, c'est lui qui était considéré comme le plus grand des dangers. Dans la cage de ses bras, elle avait l'impression qu'aucun mal ne pourrait l'atteindre. Les ombres et la douleur pouvaient bien rôder autour d'eux, en cet instant, elle se sentait hors d'atteinte de tous mal.

« Personne ne me fera de mal. Personne ne t'en fera non plus. Mais il est hors de question que tu prennes le risque de perdre la vie à cause de moi. Je ne le supporterais pas, je ne l'accepterais pas. » Précisa-t-elle en laissant l'arrière de sa tête venir se poser sur son épaule pour le regarder.

Un nouveau baiser, sa main sur la sienne et une pirouette plus tard, elle riait. Il se fit plus fripon, glissant un doigt audacieux sous la bretelle de sa robe, effleurant des territoires plus secrets. Encore une fois, elle fut fascinée de voir la réaction du bijou entre ses doigts, et des filigranes doré qui couraient sous la peau pale de ses joues. Elle y posa le bout de ses doigts, suivant leur dessin, frôlant le coin d'un œil incandescent.

Elle fronça un peu les sourcils quand il lui affirma d'un air moqueur qu'elle allait le haïr et ouvrait déjà la bouche pour lui répondre qu'elle en doutait quand il la faucha pour la basculer sur son épaule, comme un sac de patate, et la déclaration qu'elle s'apprêtait à faire se transforma en un étrange son entre cri et rire. Il se précipita vers la plage, la maintenant sur son épaule d'un bras passé derrière ses cuisses, et elle s'accrocha à sa chemise, la froissant dans ses poings serrés.

« Arrête ! Qu'est-ce que tu fais ?! » cria-t-elle dans un éclat de rire, même si elle se doutait bien de ce qui allait lui arriver.

Elle fut presque surprise qu'il se contente de la poser là où les vagues venaient mourir et rougit doucement de sa flatterie sur sa robe et du chaste baiser qu'il déposa sur sa joue. Elle ne comprit pas ce qui se passait quand il la prit dans ses bras avant de se jeter à l'eau avec elle. Son cri fut couvert par les bruits d'éclaboussures. Le temps de reprendre ses esprits et de ressortir la tête de l'eau, il était fasse à elle, l'éclaboussant de ses mains, la faisant rire aux éclats, comme deux enfants espiègles. L'innocence des jeux ne dura qu'un instant, à nouveau, il l'enlaça, glissant ses mains sur ses jambes, qu'elle noua autour de sa taille, cambrant le dos sous ses caresses. Il posa ses mains à plat sur ses joues pour venir cueillir du bout des dents quelques gouttes d'eau salée sur ses lèvres.

Au milieu des vagues, le bas de sa robe formant une corolle plus claire dans l'onde, elle s'abandonna à ses baiser. Les mains sur les épaules de Drake, elle laissa sa tête retomber en arrière, le bas de sa chevelure s'enroulant autour des mains du dragon au grès du flux et du reflux des vagues, comme des algues écarlate, et les yeux fermés, frissonnant de plaisir, elle offrit sa gorges à ses crocs. Elle ne se rappelait pas avoir déjà ressentit quelque chose d'aussi puissant pour qui que ce soit d'autre. Elle avait littéralement faim de lui, besoin de sentir son odeur, sa chaleur, la douceur de ses mains sur elle, la pointe de ses crocs sur elle.

Le voir ôter sa chemise fit naitre une onde de chaleur dans son ventre, qui se propagea dans tout son corps. Même si elle fronça un peu les sourcils en remarquant que s'il n'avait plus ses pansements, et que les plaies semblaient avoir bien cicatrisé, son corps était couvert de nouvelles ecchymoses. Les pupilles d'or qui remplacèrent l'azur de ses yeux, la firent rougir jusqu'à la racine des cheveux. Elle sourit, sentit son regard s'assombrir de désir, et le suivit quand il lui prit d'autorité la main pour la ramener vers la plage.

De l'eau encore jusqu'à la taille, elle le regarda s'allonger sur le sable et poser sur elle un regard à nouveau clair où brillait une lueur qui lui gonfla le cœur de bonheur. Puis joueuse à son tour, elle sortit des vagues, accentuant volontairement son déhanchement, portant sa main aux boutons de sa robe pour commencer à les défaire. Elle réalisa qu'elle n'était vraiment pas douée pour jouer les naïades sulfureuses, quand elle trébucha, n'évitant la chute que de justesse et qu'elle constata qu'une de ses chaussures avait décidé de reprendre sa liberté dans l'océan. Elle pouffa de rire, redevenant celle qu'elle était, une fille simple et espiègle, elle se débarrassa de la seconde devenue inutile et couru vers lui.

Elle se laissa tomber à califourchon sur les jambes étendues de Drake en riant. Cheveux gouttant sur ses épaules, corsage laissant deviner la dentelle crème, robe trempée collant à son corps comme une deuxième peau, pieds nus dans le sable, elle était heureuse.

« Tu viens de ruiner ma robe... et mes chaussures. » lui reprocha-t-elle d'un ton faussement sévère. « Il va falloir que tu te fasses pardonner. » Exigea-t-elle posant ses mains dans le sable de part et d'autre de lui pour venir réclamer un baiser.

Elle savoura ses moments d'insouciance, d'innocence, qui s'évanouirent quand il se redressa et que les rayons du couchant vinrent danser sur les cicatrices dans son dos. Encore une fois, la vision de ses runes lui figea le cœur. Elle se demandait qui avait bien pu lui faire subir de telles choses, et quelle était leur signification. Elle résista à la tentation d'y faire glisser le bout de ses doigts, elle se rappelait que lors de leur première nuit, il s'était défendu à ce contact. Pourtant, elle avait l'impression que si elle avait pu les étudier du bout des doigts, elle aurait pu découvrir quelque chose, comme un livre en braille ne se laisse découvrir que par le toucher.

Dans la lumière dorée et chaude du crépuscule, elles semblaient encore plus précise que ce qu'elle avait pu voir dans la lueur incertaine de l'éclair. Elle pencha un peu la tête, et plissa les yeux. Elle croyait y voir des chiffres, et un peu plus bas, des lettres tarabiscotés formant le mot « Seth ». Au lieu de l'éclairer, ces découvertes ne firent que la plonger un peu plus dans la perplexité. Qui avait bien pu graver dans la chair de cet homme le nom d'un dieu égyptien, et dans quel but ? À moins que l'inscription n'ait aucun lien avec la mythologie. Après tout, Seth était un prénom parfois utilisé, elle se rappelait encore d'un petit camarade de classe qui le portait. Les questions lui brûlaient les lèvres.

Elle le regarda passer une main dans ses cheveux pour dégager son visage et se tourner vers elle, savourant cette vision, mais sans arriver à se défaire totalement de ses questions et de ses doutes. Elle hésitait. Elle se doutait que l'histoire derrière ses balafres devait être un souvenir bien peu agréable pour lui, mais...

Elle se releva à son tour, vint saisir la main qu'il tenait sur son cœur et l'embrasser amoureusement avant de laisser sa main libre contourner son flanc, et venir effleurer les horreurs dans son dos.

« Qu'est-ce qu'elles sont ? Que signifie le nom « Seth » et le chiffre « 20987 » demanda-t-elle dans un souffle, priant pour qu'il ne se fâche pas de sa curiosité.




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Seth Drake
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« Your Kiss's Deadly [...] I'm undressed, body and soul, by your kisses [...] »
(Thirty Seconds to Mars → Rescue Me)
Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys



Les cris et les rires de Lys le foudroyèrent de bonheur : Drake ria avec elle, pour la première fois, sans la moindre restreinte. Sentir leurs corps dans la mer lui ravit le cœur, définitivement, de sentir Lys être avec lui aussi simplement, dans un désir passionné, harmonieux. Au même rythme, il sentait sa chair bouger sur la sienne, s’évoquait ses arômes exotiques, classiques – une vraie perle. Lys était d’un blanc de marbre, aussi flamboyante de candeur que d’espièglerie, de rêveries. Il tardait au dragon de montrer son antre secrète, sous-marine à sa dulcinée : les huîtres aux perles de couleurs exquises en affluait maladivement. Il s’agissait d’un volcan sous-marin que tout le monde croyait éteint. De plus, les bancs de coraux semblaient y pousser différemment.


Leurs couleurs semblaient plus métalliques auprès de l’antre du dragon comme si sa présence, même endormie, pouvait laisser la magie influencer son environnement. Il était vraisemblable qu’un dragon communique naturellement avec la flore naturelle à sa portée. Ils étaient une race éteinte, pourchassée par les hommes dans leur cupidité et leur désir de domination. Drake s’évoquait ses premières vies, se remémorant une vie sauvage des plus simples : il rencontrait ses semblables dans les creux des montagnes, préférant les volcans. Ils mangeaient les fruits de la mer, veillait sur leurs semblables du règne animal, apprenaient le monde avec leur intellect surdéveloppé pour un animal – ou un dinosaure. Oui, les dragons, primairement, étaient tous des dinosaures : une sous-espèce méconnue des tyrannosaures. Leurs origines étaient si bifurquées au sein de la littérature.


À force de manger des roches volcaniques, et de subir les attaques des hommes qui voulaient davantage de territoire, les dragons commencèrent à cracher des flammes. Puis au fil des générations, leurs ailes prévues pour des vols de petites surfaces devinrent immenses afin de leur permettre de fuir leurs ennemis de plus en plus nombreux… Les hommes utilisèrent la magie pour les contraindre à l’obéissance, à devenir haineux, chaotique et perfides. Drake se remémorait les chevaliers des premiers temps qui tuèrent, annihilèrent ses semblables – même leurs enfants, même leurs compagnes. Drake se rappela de voir sa famille mutilée, ses œufs sacrifiés pour une quelconque magie, sa compagne réduite au rang d’esclave. Elle la supplia de le tuer, ce qu’il fit sans hésiter lorsque le sorcier qui l’avait pris en otage lui enleva sa raison. Oui, les légendes et l’histoire ne se ressembleraient jamais. Et cela, Drake le savait d’emblée.


Quand il avait vu au creux des cauchemars télépathiques de Kara Killgrave, la conversation houleuse avec l’Épée d’Ébène du Chevalier Noir, celle où il fut mentionné que la lame n’aimait pas seulement tuer ses victimes, se réjouir de leur sang et de leur douleur, mais aussi pour ce qu’elle avait à offrir… Drake n’avait pas pu restreindre le dédain, le chaos le plus ultime engloutir son cœur. Jamais ne l’approcherait-il, jamais ne pourrait-il poser la main sur elle sans devoir tuer le Dragon de Wall Street. Jamais. Il préférait se condamner à la mort que de voir un chevalier des temps maudits détruire encore une jeune âme pour son propre profit. Seth s’en doutait, de cette haine immortelle, mais le démon continua de regarder Lys sortir des flots et de se laisser apprivoiser par l’âme limpide de la mortelle, de celle dont il rêvait de souffler tous les mots qu’elle ne comprendrait jamais en langue gutturale des dragons. Seth eut un geste brusque dans sa direction lorsqu’elle trébucha, mais retomba dans la restreinte lorsqu’elle se rattrapa. Il cilla, gentiment, comme une bête en contemplation de sa maîtresse. De l’avoir sur lui, l’Anglais caressa ses cheveux, ressentant sa présence comme une tendresse dans l’âme – chaque centimètre de sa chair frôlant la sienne avec une détresse dans l’idée de rompre cet état. Certes il s’écarta, encore.


Avant de la retrouver dans une intimité qui dépassait l’entendement, le dragon et l’homme furent pris au jeu. Leur rapprochement fut si intense qu’il manqua de chavirer dans la folie ou l’inconscience. Ses bras voulaient s’approprier ses flancs, dénuder ses chairs et la prendre sur-le-champ. Le dragon le poussait à la folie, et sa main dans la sienne trembla sous tout le contrôle que l’âme de Seth devait avoir sur celle du Démon.


Et d’avoir, bien malgré lui, le paysage blasphémé de ses péchés, de ses cicatrices horribles, la main sur sa plus grande faiblesse le blessa plus que les moult qui l’avaient pourfendus. Il sentit le long de son échine dorsale le frisson de l’horreur, la terreur du passé l’accabler de culpabilité et de vengeance. De plus, Lys demanda. Enfin, elle posa trois interrogations claires dont les réponses étaient d’une complexité affligeante. Toute la tension entre leur corps s’interrompit, Drake la quitta en laissant ses mains tomber de chaque côté de son enveloppe corporelle. Même ses iris n’embrassèrent plus les siens, se détournant sur le côté. Le sommet de la pente était atteint, et chacun tomba fatalement. Le dragon recula encore, au moins de quelques mètres. Le sable sous ses chaussures lui collant aux semelles, les traits de l’homme semblèrent changer. Ils devinrent plus sévères, plus effroyables.



Noirs d’envies terribles comme l’annihilation de la race humaine, le désir de guerre et de destruction, la méchanceté dans sa forme la plus pure. Même son regard fut empli d’une cruauté infinie : leur or semblait chimérique. Destructeur, la sévérité et l’hautaineté de son faciès fut redoublée. Tout cela, n’étant qu’une horrible apparence, volontaire et volage. C’est alors que la voix glaciale du monstre osa se prononcer :


« Elles… » Si froid que même l’astre solaire ne put le réchauffer, le dragon eut un teint livide, presque opalescent. « Elles sont des symboles de magie noire. Un prêtre me les a données à un jeune âge pour sceller l’âme du dragon avec mon âme humaine : un contrat. » En effet, il s’agissait du contrat entre Seth et Drake pour ne pas réduire le monde à feu et à sang. En échange de son âme sœur, et ses descendants. Le prêtre de la secte, Mozarev, dut s’enlever la vie à la suite de ce contrat, car sa magie entière fut drainée par le rituel. Drake sembla se figer l’espace d’une seconde, réduit à la vérité puérile et tragique de ses origines – celles dont personne ne connaissait la source.


Contre son gré, il répondit à tort sur un ton ferme, froid et méfiant : « Drake a vécu 20 987 vies. Les chevaliers, les sbires des sorciers, l’ont transformé en démon lors de sa première vie. »


Le démon bouillait, voulait prendre le vol au plus vite. Mais, une force le rendait impuissant : Elle. Il ne pouvait pas créer de la distance une deuxième fois, il le savait fort bien. Alors, le dragon pencha sa tête vers l’avant, ne remarquant pas les filaments dorés qui vinrent sur son cou danser. Comme si l’or en lui-même narguait sa proie, sa victime amoureuse. Il se détourna d’elle pour retrouver sa chemise sur le sol, et à l’instant de la remettre, les inscriptions dorées avaient disparues.


« Seth était le prénom de… C’est mon prénom. Mais, je ne veux pas l’entendre. Jamais. »



Prononçant des phrases entrecoupées parmi des pointes de détresse, l’Anglais regarda l’océan longuement, longtemps. Puis il tourna légèrement son visage dur, apathique, vers Lys dont le minois détrempé lui creva le cœur lorsqu’il lui dit d’une voix brisée, enchevêtrée de souffrance et d’abandon :



« Lys, je ne veux pas te faire de mal. Je suis un monstre. Tu devrais te méfier de moi. Tu ne devrais pas me dire des mots tendres… Tu ne devrais pas ressentir ça pour moi. »



En complète dérision de ses paroles précédentes, ses nouvelles déclarations n’effaçaient en rien les mots qu’il avait prononcés plus tôt. Drake n’était capable que de repousser tous ceux au tour de lui afin de leur éviter les foudres du dragon. Dans un mouvement sec, il tenta de se retourner, mais n’y parvint pas. Il demeura face à l’océan, aussi glacial – autant ses ressentis que ses mains- devant la beauté des vagues. Seth ne pouvait plus regarder Lys, laissant ses yeux fantomatiques, à la fois bleus et rayonnants de lumière épouser la mélodie marine dans un purgatoire hypnotisant.




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Elle regretta instantanément sa curiosité quand il s'éloigna d'elle, figé, glacé, détournant un instant ses yeux d'azur morne, avant de lui lancer un regard dur, brûlant d'une haine farouche qui cette fois lui fit peur. Vraiment peur. Au point qu'elle eut l'impression que ce regard transperçait son cœur pour la clouer littérairement sur le sable de cette magnifique plage. Elle ressentit physiquement la douleur dans son cœur et dans son âme. Et même si elle sentait au plus profond d'elle que ses questions était un mal nécessaire pour purger leur histoire, leur permettre de partir sur des bases plus saines, la douleur n'en fut pas moins vive, brûlante, terrifiante. La plus grande d'entre elles étant de l'entendre prononcer des mots définitifs et sans appels. Elle eut l'intuition qu'elle pourrait mourir sur cette plage, sentir son cœur se briser en mille morceaux et mourir de chagrin dans ce décor aux airs de paradis.

Figée sur le sable, trempée, elle eut froid soudain. Vraiment froid, malgré la douceur de ce début de soirée de printemps, un froid mortel. Elle frissonna et remonta ses mains sur ses épaules, effleurant au passage les boutons défaits de son corsage. Elle en conçu de la honte. Elle ne voulait pas qu'on la retrouve, froide et rigide sur cette plage, à moitié dépoitraillée. Elle ne voulait pas devenir un fait divers, surtout un fait divers qui l'aurait mis en cause, LUI. Elle se recroquevilla sur elle-même, cherchant en elle-même la chaleur nécessaire pour lutter contre le froid. Un froid tel qu'elle n'en avait jamais ressenti, un froid qui venait de l'intérieur, un froid que chacun des battements de son cœur semblait accentuer, comme si son sang était devenu glace.

Elle eut l'impression que sa curiosité avait réveillé quelque chose qui aurait du rester endormie, une force ancienne, une malédiction. Elle comprit ce qu'avait éprouvé Pandore après avoir ouvert la fameuse boite. Une partie d'elle-même regretta ses mots, ses questions, sa curiosité, alors qu'une autre s'en réjouissait, sachant que rien ne serait possible entre eux tant que certaines choses ne serait pas dites.

Son réflexe de rejet et d'éloignement assouvit, il commença à se raconter, à expliquer le chiffre et le mot. Lys, immobile, l'âme, le corps et le cœur brûlant d'un feu glacé l'écoutait avec toute l'attention vacillante dont elle était capable. Malgré sa propre douleur, elle savait que pour lui s'était pire. Elle ne savait pas vraiment si c'était lié à son don de clairvoyance, mais Lys avait toujours « ressenti » les autres. Surtout ceux qu'elle aimait. Leurs peines, leurs joies, leurs humeurs en général. Elle savait quand le silence bienveillant et une certaine distance pouvait aider une âme blessée, ou quand des mots encourageants, et une étreinte était préférables, quand faire diversion avec quelques blagues et paroles en l'air, ou quand garder le silence.

Et là, elle sentait, elle savait, au plus profond de son cœur, au plus profond de son âme, que ce qu'il lui livrait était de la plus haute importance. Au delà du récit, terrifiant, au delà de ses mots, abominables, qui lui déchirait le cœur comme aucune vision n'aurait pu le faire, elle sentait, elle savait au plus profond d'elle même, que ce qu'il lui livrait, à elle, il l'avait toujours gardé pour lui. Elle ne comprenait pas bien pourquoi, ou plutôt elle ne le comprenait que trop bien, ressentant la même chose. Devant elle, il osait baisser les armes, se dépouiller de son armure. Offrir son cœur et ses âmes face à elle, dévoiler ses peurs, ses faiblesses. C'était une déclaration bien plus forte, bien plus belle que les mots qu'il ne disait pas.

Toujours assise dans le sable, dans sa petite robe de coton trempée et encroûtée de sable, les cheveux pleins de sel et d'eau, elle sentit de lourdes larmes rouler sur ses joues. Mais elle ne pleurait pas sur elle. Elle pleurait pour lui. Pour les horreurs qu'il avait subies, pour les épreuves qu'il avait traversées, pour les souffrances qu'il avait endurées, pour l'amour qu'il n'avait pas reçu, et pour les tourments qu'il endurait encore.

Elle comprenait mieux pourquoi la vision qu'elle avait eu de son passé avait été aussi violente quand elle l'avait rencontré dans cette petite rue de Little Italy. Une telle souffrance. Même si elle ne maîtrisait pas sa clairvoyance, elle comprenait un peu son fonctionnement. Plus l'histoire était traumatisante, plus il y avait de risques que son don se manifeste. L'écoutant se raconter, elle comprit qu'il n'y avait eut aucune chance qu'elle puisse le toucher sans que ça ne se produise.

Malgré son trouble, sa peur sous son regard terrifiant, elle s'était efforcé de comprendre ce qu'il lui avait expliqué. Elle avait du mal à concevoir le concept de deux âmes liées au même corps, même si, du coup, elle comprenait ses changements d'humeur, l'ambivalence de son comportement, l'éclat changeant de ses yeux qu'elle aimait tant. Deux âmes, une ancienne, une récente, se partageant la même apparence, elle comprenait mieux les montagnes russes. Mais le contrat, les âmes « colocataires », les mille et une vies de Drake, sa détestation pour son nom d'humain. C'était un peu compliqué à comprendre pour son âme simple. Elle percevait sa douleur à se raconter, et elle la comprenait, presque comme si elle avait été la sienne. Elle aurait voulu pouvoir se lever, aller capturer ses lèvres pour le faire taire. Ignorer tout cet aspect de sa personnalité. Mais elle savait que s'était un mal nécessaire pour eux, pour leur histoire. Elle ne pouvait pas l'aimer à mi-temps. Elle les aimerait tous ou pas du tout. Elle savait que cet instant terrible, qui la trouvait paralysée de sa souffrance à lui sur une plage de paradis, et sa capacité à gérer ce genre de douleur, déterminerait leur futur. Et ce futur, elle le voulait, elle le désirait de tout son cœur, de toute son âme, et elle savait déjà que son futur était lié au sien.

Ses explications la tourmentaient. Drake ? Seth ? Un démon ? Lequel des trois l'aimait ? Parce qu'elle savait qu'il l'aimait, même s'il ne l'avait jamais dit, et qu'il ne le dirait probablement jamais. Et elle ? Quelle était l'âme qui l'avait séduite ? Quelle était son âme-sœur ? Et était-ce si simple ? Elle savait qu'elle aimait les crocs du dragon sur sa peau, ses regards brûlants, son impétuosité. Mais elle aimait aussi le caractère réservé et les yeux d'azur de l'homme dans lesquels elle s'était noyée dans ce petit restaurant... De toute façon, si elle y pensait honnêtement, dans les premières heures, c'est leur alternance qui l'avait séduite. Ce qui apportait de nouvelles questions à son moulin, dont, et pas la moindre.... De toutes les âmes du monde, pourquoi avait-il fallu que celle qui semblait être sa sœur, soit une âme si complexe, multiple et torturée ?

Dame Raison rendit l'âme au fond de son esprit. Dame Passion porta son deuil.

Et soudain, l'évidence.

La très sage Dame Évidence vint jouer les arbitres entre Raison à l'agonie et Passion déprimée dans l'esprit de Lys. Elle avait juste attendu son heure, elle prit naturellement la place de la mourante et de l'hésitante, balayant d'un revers de la main les hésitations et les questions qui embarrassaient l'esprit de la jeune femme.

Soudain, Lys retrouva une certaine lucidité, une certaine sérénité, sa respiration se fit plus aisée, l'angoisse retira ses crocs de son cœur pour regagner son antre. Elle s'accorda un instant, respirant librement, savourant sa quiétude avant de se lever et de s'avancer dans le dos de Drake.

Elle hésita un instant, la peur d'être rejetée prenant un instant le contrôle, elle inspira et souffla profondément, avant de glisser ses bras autour de la taille de Drake et de poser son souffle, son âme et ses lèvres sur sa nuque, juste au-dessus de la première cicatrice.

« Le prénom d'un dieu sombre ? Les monstres qui vous ont fait ça manquait d'inspiration. » cracha-t-elle vaguement dédaigneuse,

Sans perdre le contact physique de ses bras autour de lui, elle le contourna pour lui faire face.

« Regarde moi ! »
ordonna-t-elle d'une voix douce.

« Jamais tu n'entendras ce nom de mes lèvres ». reprit-elle d'un ton apaisant quand son regard croisa le sien. « Sauf si tu me le demandes. » précisa-t-elle

Elle resta un instant silencieuse. Ses yeux cherchant ceux de celui qu'elle aimait,

« Regarde-moi » exigea-t-elle à nouveau calmement.

A présent, Elle n'avait plus peur, ni de lui, ni du reste du monde. Elle avait déjà accepté que son futur serait sien ou ne serait pas. Quand elle finie par capturer ses yeux changeants, oscillant entre l'azur et l'or, elle commença.

 « Oui. Tu as raison, je devrais me méfier de toi. Je ne devrais pas ressentir ça pour toi. Mais c'est un conseil qu'on pourrait donner à tous les amoureux. » affirma-t-elle. « Oui. Tu as raison, je devrais me méfier de toi. Je ne devrais pas ressentir ça pour toi. Mais, crois-tu qu'on peut décider de ce genre de choses ? Que la raison peut y faire quelque chose ? Peut-être que cette histoire sera compliquée, tourmentée, que nous nous ferons du mal, mais ce que je sais, c'est que de toute façon, si je quitte cette plage sans toi, si je prends la décision de te tourner le dos, la souffrance sera encore pire. Que je le veuille ou non, mon cœur s'est déjà lié au tien, et maintenant, pour l'en séparer, la seule solution serait de le déchirer. »

Elle posa sa main sur sa joue, dessina du bout des doigts les contours de son visage. Son regard limpide, sans aucune ombre, sans craintes, sans appréhension, posé dans le sien. Elle ajouta :

« Tu n'es pas un monstre. Ce ne sont pas nos origines qui déterminent ce que nous sommes, mais nos actes.» Elle sourit un peu « J'ai su ce qui s'est passé sur le ferry, ce que tu as fais pour le petit garçon et sa mère. Ce n'est pas le comportement d'un monstre. »




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« Your Kiss's Deadly [...] I'm undressed, body and soul, by your kisses [...] »
(Thirty Seconds to Mars → Rescue Me)
Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys


Envoûté par l’océan et son appel de plus en plus puissant, le dragon reçut Lys contre lui, contre ses cicatrices : son âme contre les siennes. Elle parla, finalement : embrassant les horreurs de son passé, le semant de la regarder. Ce qu’il fit sans rappel, car Drake se noya dans ses yeux de mortelle. Il humecta ses lèvres, écoutant avec force et ardeur sa bien-aimée. Chacune de ses phrases le percuta, jusqu’au rappel de ses dernières erreurs, de ses dernières déboires en public. Heureusement, il avait une Killgrave à ses côtés : une arme redoutable, et une alliée des plus inoubliables. Mais, ce ne fut pas les dernières paroles d’Azilys qui le percutèrent afin de briser ses idées préconçues : ce furent ses paroles d’amour, sa bonté d’être, son idée figée dans le temps de ne pas le qualifier de monstruosité parmi tant d’autres. Il voulait contester, la repousser, lui donner la même recette qu’à tout son entourage, alors qu’elle le caressait avec innocence, avec douceur, presque qu’avec virtuosité.


Certes Drake en fut incapable : il devint l’avalanche. Comme une ancre, il l’entoura de ses bras pour la serrer contre lui. Passionnément. Son visage se déposa contre sa gorge, l’embrassant de ses crocs avec tendresse. Si chaud, si intense, que son corps fit basculer le sien contre le sable dans un rythme lent, maladroit. La dominant, joueur, espiègle, le dragon vint embrasser sa nuque avec folie, avec dérision. Au sein de la plus longue étreinte qu’ils n’aient jamais eus ensemble, Seth continua de la provoquer, de jouer avec ses chairs, de la tourmenter de baisers sans fin sur l’ensemble de son enveloppe charnelle. Des caresses vinrent sur toutes les superficies de son corps, sans égard pour ses courbes ou sa taille ou ses épaules. Drake se noya en elle, se noya dans son parfum d’âme de perle : et enfin, il arrêta le moindre mouvement pour réaliser ce qu’il venait de faire.


Le nez dans l’ombre de celui de Lys, sa langue pécha ses lèvres avec distance : avant de l’embrasser langoureusement, si délicatement qu’il en montrait deux caractères, deux fougues amoureuses parmi une alternance déroutante. Dans le nid du sable, il percha sa main droite à sa nuque pour en relever le crâne contre le sien avant de glisser sur son cœur à elle. Pendant ce temps, il l’embrassait encore – dans une douceur virulente de chaleur et de tension. De son autre main, il effleurait à peine ses boucles enflammées du bout des doigts, lui susurrant des baisers sur ses tempes, sur ses lobes, sur sa chevelure. Léchant sa nuque jusqu’à la naissance de son corsage ouvert, ses dents tirèrent la dentelle crème pour la torturer davantage de ses avances, de leur passion si consumée que le feu en renaissait même de ses cendres. Il aurait dû arrêter, lui laisser le temps de digérer l’attitude sauvage de son amant. Mais non. Drake laissa son souffle ardent se mélanger au sien de nouveau, se pressant sur elle, presque en elle tellement il l’immergeait


De son Amour pour elle. De sa passion à son égard. De son désir de vivre avec elle leur histoire improvisée, trouvée au milieu de la rue et échelonnée sur des approches évasives et intensives. Drake purgea ses sentiments démoniaques sur Lys dans une luxure issue d’une âme trop profonde, trop riche en expérience pour être ignorée. Lentement, le démon défit ses habits de ses mains agiles en la recouvrant de sa passion pour elle, déversant chaque envie et désir qu’il eut en cet instant même de la voir se débattre, soupirer ou même essayer de résister à son emprise charnelle…Ou d’y succomber dans l’attente la plus charnière de son existence.


Le monstre continua de vaincre les territoires de sa silhouette gracile un par un, relevant parfois ses cuisses de caresse si intenses qu’il en sentit la vibration du muscle sous l’épiderme – ce qui l’enflamma davantage. Au bout d’un instant interminable, de minutes devenues une heure impossible, sous le berceau mourant de l’astre solaire et de son auréole pourpre de feu irréel, Drake succomba aux charmes de sa belle en portant son regard dans le sien. Dès la seconde qu’il porta ses iris mordorés dans les siens, sa main déchira la bienséance en deux pour s’immiscer dans son intimité. Oh, et il la tortura avec délectation. Ses lèvres formulèrent sur les siennes, éreintées et avides d’elle. Encore et toujours elle.



« Tu es ma Passion. »
La main libre de l’Anglais vint chercher la gorge de sa belle pour en relever le menton, la parsemant d’un baiser fin avant de poursuivre : « Tu es ma Raison. » Puis il se fit plus insistant, plus arrogant dans ses caresses pour la faire chavirer dans une souffrance teintée de jouissance et d’agonie. « Tu es mon Évidence. »


Seth cueillit encore ses lèvres sauvagement, bestialement dans un échange presque étouffé par leur plaisir. « Je ferais tout pour toi, Lys. Donne-moi la souffrance, la folie, la colère, la joie, le bonheur, la détresse : tout ce que tu veux. Je serai à toi. Je te le promets. » Les démons n’avaient pas l’habitude de commettre des promesses, car une formulée à l’envol signifiait leur dévotion entière et éternelle à celle-ci. Mais, pour tout l’amour qu’elle lui provoquait, pour toute l’intensité dont elle le noyait, Drake ne pouvait plus résister à Lys… Il ne supportait pas l’idée de la voir quitter cette plage sans lui, de la voir s’enfui dans la nuit naissante, de savoir son âme seule et en quête de nouveautés.


Susurrant son amour. Susurrant toute la hargne de passion qu’il avait en laissant son souffle enflammé descendre sur son corps, il embrassa ses chairs chaudes, moites, puis la fit rouler par-dessus pour la jeter dans la pointe de la mer, assez pour l’assouvir au reflux de l’océan et laisser le tronc de son corps pouvoir s’en échapper. Drake revint au-dessus de sa personne, lui imposant sa voracité à toute épreuve dans l’appel de leur chair entrelacée, jointe dans l’affection la plus homogène qui soit. Embrassant ses jambes à semi-immergées par les vagues décédées sur la berge, le démon lui retira tout ce qui encombrait le bas de son corps de baisers incendiaires et mortellement appétissants. Une seconde, l’eau inondait les tréfonds de son être, la suivante, c’était lui dans un torrent de passion encore plus sanguinaire que leur première étreinte. Et Drake dévora sa proie jusqu’à temps que la foudre de leur passion la secoue au point ultime – le plus caché qu’elle ignorait d’elle-même. Son secret le plus charnel de tous.




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Azilys Dulac
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Un instant, elle vit une hésitation dans son regard, et elle eut peur. Elle eut peur qu'il cède à sa peur, et qu'il décide pour elle. Qu'il décide de ce qu'il pensait être le mieux pour elle. Qu'il décide de la ramener à New York et qu'il décide de leur rupture. Sois disant pour son bien.

Et puis...

Et puis ce fut comme si une digue venait de céder. Il la prit dans ses bras, la serra contre lui au point de lui couper le souffle. Elle retint son sanglot de soulagement, et le prit dans ses bras elle aussi, le serrant autant qu'elle le pouvait, cherchant avidement ses lèvres, offrant sa gorge à ses crocs, se brûlant à sa peau.

Lentement, avec une certaine maladresse, il l'allongea sur la plage, la couvrant de son corps, la piégeant entre sa peau brûlante et le sable tiède. Il était passionné, presque brusque, exigeant. Puis, un instant, il se figea, les yeux dans ceux de son Lys, son nez frotta délicatement le sien, comme s'il réalisait ce qu'il faisait, comme s'il hésitait encore un peu à donner une suite à leur histoire. Puis, il reprit ses baisers inventifs, ses caresses affolantes. Elle eut l'impression de se sentir défaillir.

Il l'effeuilla du bout des lèvres, du bout des crocs, découvrant de nouvelles courbes qui savoura, pendant que ses mains agiles la débarrassait du reste de ses oripeaux. Le bruit de la dentelle cédant sous la passion de Drake, la ramena un instant à la raison. Nue, entre ses bras, sur une plage. La situation était tout à la fois extrêmement troublante et vaguement gênante. Si quelqu'un venait à passer sur la plage, si quelqu'un les surprenait ainsi...

« Drake... » Murmura-t-elle, se défendant sans réelle conviction. « Quelqu'un venir... Quelqu'un pourrait nous voir ! » s'inquiéta-t-elle un instant, avant que ses délectables attentions ne lui fasse à nouveau perdre ses sens, et que ses lèvres la bâillonne délicieusement.

Ses caresses, ponctuées de la plus belle déclaration qu'on ne lui ait jamais faite, son baiser délicieusement sauvage la firent basculer sur l'autre rive, son corps se tendit sous le siens, ses ongles griffèrent son dos pour l'emmener avec elle.

Le souffle court, son corps et son âme brûlant comme si le sang était devenu lave dans ses veines, elle reçu son serment avec un bonheur qu'elle n'avait encore jamais expérimenté.

« Non. » murmura-t-elle fermant un instant les yeux pour s'abandonner à la passion « Non. Je ne donnerai pas la souffrance, la colère, la folie ou la détresse. » Elle releva la tête, pour venir goûter ses lèvres du bout des dents. « Tout ça, tu en as déjà assez. » Reprit-elle dans un halètement. Un nouveau baiser, ses mains glissant sur son dos, sa nuque, s'emmêlant dans ses cheveux, ses genoux caressant ses hanches. « Je t'apprendrai ce qui te manque. La tendresse, la joie, le bonheur et l'amour. »

Elle se laissa retomber sur le dos, la tête dans le sable, ses boucles de feu se mêlant aux reflets du soleil couchant sur le sable, elle captura son regard de ses yeux brillants. « Je vous aime. » conclut-elle.

Ils s'aimaient, leurs corps et leurs âmes mêlés.

À nouveau, la passion de Drake se déchaîna, apportant de nouvelles caresses, de nouveaux baisers plus inventifs. Un instant, elle laissa échapper un petit cri suivi d'un rire quand il la fit rouler sur le sable pour que les vagues lui fassent une couverture de fraîcheur. Le rire devint soupir, le cri, halètement quand il lança un nouvel assaut. Il laissait les vagues jouer avec elle, entre la brûlure de ses baisers, de ses caresses, et fraicheur de l'eau sur la peau qu'il venait de bruler. C'était une sensation totalement déroutante, qui fit perdre ses sens à Azilys.

Il jouait d'elle comme un virtuose de son stradivarius, découvrant instinctivement les gestes qui affolaient son corps, les mots qui affolaient son âme. À cet instant, ils n'étaient pas deux amants sur cette plage, ils étaient un seul amour, une seule passion. Ils étaient des âmes mêlées, des âmes sœur imprévues, un magnifique pied de nez au destin qui même lui n'aurait pas pu imaginer que ses deux êtres si dissemblables puissent se trouver. Ils étaient la passion de deux corps qui se complètent. Ils étaient l'évidence d'un amour sincère et simple. Il était la raison de son existence.

« Je t'aime... » gémit-elle presque douloureusement « Je n'ai jamais aimé que toi, je n'ai jamais attendu que toi." Laissa-t-elle échapper quand, à nouveau, elle perdit la raison, et sa conscience sous ses lèvres brulantes.


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Seth Drake
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Des réactions enflammées. Des débattements, des forces et des lacunes au cœur de leur passion hargneuse et revigorante – odorant leur parfum amoureux des plus endiablés. Des iris s’entremêlant, jouant l’un dans l’autre de leurs prunelles enlacées, jointes aux extrêmes sur une portée candide qui les menait vers la fin, vers l’ultime désir de chacun. Il dansait presque sur elle, carrément en elle lorsque la dernière emporta Lys aux tréfonds de son être, au cœur même de son intimité psychique et physique… Drake l’avait. Drake l’était, l’avait tellement. Tellement qu’il ne savait plus comment le lui montrer. Le? Quoi? Aimer. Si seulement son esprit de dinosaure pouvait même concevoir ce mot… Et non le formuler comme ces espèces de singe bipèdes évolués et imberbes qui croient savoir comment l’extérioriser : hautain? Non. Seulement un orgueil invulnérable. Oui, invulnérable. Allez lire la description. C’est même assez révoltant. Car c’était une caractéristique de Malcolm Drake ou de Seth Drake selon ses envies…


Puis il regarda son alter ego, Lys. Son regard mordoré d’azur la jaugea silencieusement, nichée entre les vagues glacées et la poigne de ses paumes ardentes sur la courbe de ses reins. Elle vacillait, longuement et assez langoureusement pour le confronter : elle présumait que quelqu’un pouvait les voir, mais ignorait l’illusion créée par le dragon quelques instants auparavant. Il lui dévoilerait sa magie en temps et en lieu : maintenant n’était guère l’heure. Azilys flanchait dans l’ombre de sa pensée; presque, crut-il sur l’instant présent. Le monstre remonta ses baisers à sa gorge, ressentit encore la poigne de ses ongles dans sa chair lorsqu’il vint humecter ses lèvres de chaleur – si intense, si affriolante au point de laisser une vague les submerger par la suite. Seth trahit toute confiance, toute bienséance afin de s’immiscer en elle; trop ardent de désir, trop furieux de lui donner toute sa personne au sein de la sienne. Oh, Satan. Drake l’aimait. Il était déjà perdu au sein de son Amour pour elle, au sein de son émotion trop vivace et lancinante pour Lys. Le dragon imaginait quiconque la prenant, quiconque lui faisant du Mal : si les flammes ne les décimaient pas, alors il mourrait au coeur de sa fureur. Ce qu’il confondait avec un instinct de protection, de conservation d’un trésor magnifique s’avérait être la tendresse la plus pure, la plus douce qui soit.


La Mort attendait ceux qui lui auraient voulu du Mal : à Elle, à sa seule et unique Lys. Ils allaient simplement périr de ses flammes ou de leur combat. Ils ne pourraient guère survivre à un affrontement vis-à-vis d’un monstre mythique en pleine érosion de haine et de chaos. Pour avoir vu un village décimé en quelques heures, Seth pouvait garantir la pleine capacité du dragon à emmener l’enfer sur les berges de la Terre. La silhouette de Seth dans celle de Lys, il l’embrassa, il l’enlaça, il continua longuement à la bercer contre lui dans l’étreinte de leurs intimités – dans l’abandon de ses défenses enflammées. Les lèvres pâles du monstre lui avouèrent son prénom, et des tendresses cachées : il lui confessa son addiction à sa personne, sa dépendance à son âme perlée des meilleurs effluves qui puissent exister. Drake l’aima, la tortura d’extase et d’oubli, parfois de tendres agonies, parfois de multiples péripéties charnelles en la tournant contre le sable pour lui murmurer l’opalescence de sa personne. Le regard fantomatique de la bête ne cessa jamais de la quitter : même lorsque le soleil descendit de son périple diurne afin de laisser la lune briller, enlacée d’une robe d’étoiles fantastiques.


Lorsque Drake soupira une dernière fois dans le paroxysme de leur intensité, de leur passion jointe, de la fin de leur amour mutuel de leurs chairs : il sentit sa belle épuisée, malmenée par ses soins sauvages d’une luxure peu commune à la chair humaine. Tendrement, il la recouvrit de sa chemise, se revêtit bien comme mal avant de la prendre contre lui. Au pied de la maison champêtre, réservée à des vacances qui ne s’étaient jamais présentées dans le passé, Drake monta les marches en portant sa belle précautionneusement. Seth enleva le sable de son visage, et la coucha sur un lit à la couette blanche situé au deuxième étage : une sorte de chalet suisse en somme. Il déposa son sac auprès d’elle après un second voyage. Puis ses lèvres goûtèrent les siennes une dernière fois, laissant sa main la caresser une fois encore avant de la recouvrir d’une laine chaude, énorme.


Dès son réveil, sa belle pourrait trouver des vêtements déposés au pied du lit. Les siens ayant été retirés, malmenés, pliés aussi au même endroit auprès des nouveaux. La chambre était simpliste : voire minimaliste. Tout laissait croire que personne n’avait mis les pieds ici depuis une éternité : l’absence de photos, l’absence d’usure, l’absence de vie en soi. Tout était neuf, mais une armoire pleine dévoilait davantage de vêtements – certes masculins. Un miroir qui composait une partie du mur sur lequel était écrit des calculs mathématiques dans un coin et un résultat encerclé après une série minuscule de centaines de chiffres très longs et ennuyeux à regarder. Une salle de bain était annexée à la chambre de taille moyenne : prête à l’emploi avec des serviettes dressées pour Lys, recouvertes de pétales de fleurs blanches.


Les escaliers en bois étaient vieux, mais chaleureux. Ils cachaient une armoire en dessous de leur structure, et débouchait sur un ensemble de cuisine et salon très banlieusard. Certes il y avait deux autres chambres : dont l’une au prénom de Kara avec une porte entrouverte et des lumières fermées. Il y avait aussi une bibliothèque remplie à craquer : des livres de fiction en petites quantités, d’autres sur le deuil et la dépression, beaucoup sur les statistiques, les sciences et les mathématiques. Quelques carnets aux feuilles tordues semblaient s’y cacher aussi. La table basse du salon, peinturée et cirée d’un rouge rubis, avait quelques objets divers sur le dessus : une montre masculine, dorée, griffée, un livre ouvert rempli de calculs de statistiques et de numéros de série enlignés : certaines parties clairement encerclées au-dessus des autres. Une bouteille de bourbon ouverte avec un verre plein, et un paquet de cigarettes non ouvert – portant encore quelques grains de sable sur son carton humide. Dans un tiroir à demi ouvert se trouvait un livre sur le ballet classique, et des chaussons pourpres. Il y avait aussi une lettre adressée à Drake venant de Kara, inscrite à l’encre violette et mal refermée : simplement, le message élaborait sur leur relation complexe. Elle s’excusait de succomber au Mal, lui avouait son affection la plus chaste et promettait d’essayer de vivre – au moins une dernière fois.


Dans un coin du salon se trouvait un coffre de bois dont le contenu était composé d’une somme épouvantable d’or : pépites, lingots, pièces de monnaie antiques, bijoux éclectiques et coupe splendides. La cuisine était impeccable, rayonnante, rangée par un psychopathe du ménage. Le réfrigérateur était plein, étonnamment. Et, dehors, Drake regardait les étoiles près d’un feu, couché sur une couverture à carreaux près d’un panier en osier clos : cela ressemblait à ceux que les grands-parents emmenaient avec eux lors des pique-nique. Deux mètres devant le dragon se trouvait un feu entouré de pierres : sa lueur surnaturelle semblait dorée, infernalement charismatique et pécheresse. Drake espionnait les étoiles, les reconnaissant derrière le voile de ses pensées – écoutant les bruits des vagues de plus en plus hautes à la recherche du croissant de lune qu’ils avaient en cette douce nuit. Le mutant avait renfilé d’autres vêtements, pratiquement semblables après une douche bouillante. Il se redressa vers l’avant, reprit un bouquin sur les finances et s’empara d’un verre de whiskey afin de le terminer d’un trait. Puis il perdit tout intérêt à son travail forcené pour s’amuser, pour les rares occasions qu’il avait. Le dragon pécha un vieux livre de poche qui ressemblait davantage à un grimoire de magie noire qu’à autre chose : aux pages ancestrales munies d’une langue oubliée des hommes. Un murmure lui échappa puis des illusions factices s’élevèrent du néant sous ses yeux.


Des dinosaures de la taille d’une souris s’élevèrent, en plan miniature autour de lui, presque comme une maquette vivante : beaucoup ressemblaient à des tyrannosaures ou à des longs cous. Il y avait des petits ptérodactyles, et tant de végétation luxuriante que cela aveuglait de curiosités. Puis le dragon fit apparaître un volcan, et dans un soupir laissa l’image se dissiper dans des lueurs dorées et fascinantes. Des yeux fantomatiques, à l’or blanc au creux de ses iris gris – sérieux, fixaient les flammes dorées d’un air distant, presque éteint dans les souvenirs d’une époque disparue, malmenée par les historiens et exterminée de leur époque trop moderne, trop falsifiée pour son âme brûlante de cruautés et d’égarements.


Mais, Lys, elle, était enflammée de vérité, et d’amour, et de pureté paradisiaques. C’était ses songes quand il sentit sa présence s’animer à l’intérieur de la petite demeure champêtre.




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Elle eut envie de pleurer quand le sommeil la quitta doucement, et que la première chose qu'elle sentit fut la solitude. L'esprit encore embrumé par le sommeil, elle se pensait dans son lit, dans son petit appartement de New York. Elle pensait avoir rêvé. Un rêve vivant, brillant, brûlant. Leurs corps entrelacés dans les vagues avec la lune pour seul témoin. Elle voulait le retenir encore ce rêve fabuleux, serrant les paupières pour essayer d'y replonger et ne jamais en ressortir.

Puis, ses sens commencèrent à envoyer des informations à son cerveau, elle trouvait que la rumeur de la ville ressemblait étrangement au murmure des vagues, sous ses doigts, entre les draps, elle sentit rouler quelques grains de sable. Elle eut encore plus envie de pleurer quand elle réalisa que ça n'avait pas été un rêve.

Elle se rappela avec chaleur de leurs étreintes sur la plage, entre les vagues. Des mots qu'il lui avait murmurés. Elle ouvrit enfin les yeux, découvrant la pièce à la faible lueur d'un rayon de lune traversant la fenêtre. Elle repéra une table de chevet avec une petite lampe et tâtonna doucement pour en trouver l'interrupteur avant de se redresser avec une petite grimace de douleur. Elle se doutait que ses assauts auraient laisser des marques sur sa peau d'albâtre, et même si elle s'était surprise à adorer sa passion presque brutale, a en redemander jusqu'à en perdre la raison, jusqu'à en perdre connaissance, son corps souffrait de l'intensité de son amour. Il faudrait qu'elle lui apprenne la tempérance sinon, un jour il risquait de la blesser.

Au pied du lit, elle trouva des vêtements de rechange, elle trouva que c'était une délicate attention vu le sort que ceux qu'elle portait dans la journée avait souffert de leurs retrouvailles. Elle les déplia et ne fut pas vraiment surprise de découvrir des dessous noirs et une jolie robe rouge, à la coupe simple mais élégante. Mais avant de s'habiller, elle eut envie de se désaler un peu. Elle découvrit la salle de bain et les serviettes couvertes de pétales.

Cheveux encore humides, vêtue de la robe rouge, et pieds nus, elle quitta la chambre pour partir à sa recherche. Le chalet était à l'image de Drake, fonctionnel, meublé avec goût, mais sans fioritures. Dans le salon, elle découvrit une bibliothèque et sentit son cœur se serrer en découvrant la vaste collection de livres traitant de la dépression, le sourire lui revint quand elle aperçut un coffret débordant de bijoux, de pièces et autre colifichet en or. Il n'y avait bien que lui pour laisser un tel trésor à la vu de tous. Mais elle ne le trouva nulle part.

« Drake ? »
appela-t-elle

Finalement, elle l'aperçut, assis sur la plage, à quelques mètres d'un feu. Elle ouvrit la baie vitrée donnant sur la terrasse et les marches qui permettaient de rejoindre la plage, et s'approcha.

Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, elle vit vivre tout un monde préhistorique miniature autour de lui. Des monstres aux crocs acérés, à peine plus haute que sa main, quelques dinosaures volant vivait dans ce ciel onirique. Elle cru un instant que c'était peut-être un film projeté sous forme d'hologramme, mais elle ne voyait pas le système de projection.

Elle s'approcha et s'assit dans son dos, enroula ses bras autour de ses épaules, et posa ses lèvres sur sa joue avant de poser son menton sur son épaule, frottant sa joue contre la sienne, suivant des yeux le paysage pré-historique qui vivait autour de lui.

« C'est magnifique. » souffla-t-elle en le berçant doucement contre elle.

Elle ferma les yeux, vint frotter son nez contre sa joue, savourant cet instant, la chaleur de sa peau contre elle, son odeur, le bruit des vagues, le crépitement du feu, la fraicheur du sable, et le bonheur simple d'être heureuse avec l'homme qu'elle aimait.

Elle rouvrit les yeux, posa un nouveau baiser très doux sur sa joue et sourit avant de lui demander :

« Tu ne veux pas venir te coucher ? Je commence à croire que tu ne dors jamais. »


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Seth Drake
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La Lys de son cœur marchait candidement au travers des créatures préhistoriques, découvrant sans s’en douter une partie de la toute première mémoire du dragon qui se terra dans le nid de sa pensée. Seth se retourna afin de voir sa belle : porter la couleur du sang, de la vie, des flammes aussi. Il la trouva si ravissante qu’il sentit dès lors ses joues s’empourprer de timidité. Les iris pâles du monstre devinrent d’un bleu vif, presque luminescent.

Son regard se reporta contre les vagues mourantes sur la berge du sable, alors que l’étreinte de son amante lui fit ressentir tous les troubles qu’elle lui causait… Elle lui posa un piqua par rapport au sommeil, obligeant Drake à apprécier une seconde de plus ce moment inoubliable entre eux. Un faible sourire le toucha, pendant que ses paumes vinrent toucher les avant-bras d’Azilys sur lesquels il aperçut une rougeur qui le frigorifia pendant de longues minutes. Le démon embrassa cette marque puis s’obligea à respecter les valeurs mortelles de sa dulcinée : toute la vérité.



« Je peux passer plusieurs jours sans dormir : je n’ai besoin que d’une à deux heures de repos. »


Il se racla la gorge puis entreprit de lui présenter les détails impossibles d’une routine de vie chamboulée par la mutation et la magie :

« Lorsque je dors ou que je tombe inconscient, je me transforme. Au complet. Et disons que la taille de mon postérieur a le format de cette maison. Je ne voudrais pas te faire du mal en dormant avec toi. »


C’est ainsi, aussi facilement, que Drake révéla une grande source de ses inquiétudes à sa compagne. Il délaissa ses yeux de la mer pour plonger son regard dans celui de Lys, et la prendre dans ses bras à son tour dans une douceur dévastatrice.


« Je me sens différent avec toi. Pour la première fois de ma vie, j’ai perdu le contrôle de moi-même. Et je m’en veux, Lys. Je suis désolé. »


La voix brisée, le regard d’un bleu électrique très troublant, le métamorphe déposa ses lèvres contre son cou, ne la lâchant pas une seule seconde. Ses mains caressèrent ses cheveux humides, les rendant secs par accident. Et Drake revint porter son visage face au sien, les traits découpés par la douleur d’une charge trop lourde pour sa pensée, pour son âme entière.


« Je suis fou de toi. Je le sens dans mon être, jour et nuit. Tu es le feu en mon coeur, Lys. Tu me consumes, tu me brûles. Et m'imaginer sans toi me fait perdre la raison. Je dois faire attention à toi : rappelle-moi la prudence. Je t’en prie. »


Le dragon aux habitudes apathiques soupira longuement à la suite de ces révélations fastidieuses puis déposa un baiser des plus doux sur la main de sa belle. Tellement fragile en cette seconde, son visage ravagé par la peine s’évanouit de nouveau dans l’apaisement que lui inspirait sa belle. Il la libéra de la prison de ses bras afin d’ouvrir le panier à leurs côtés. Il en sortit une bouteille de vin rouge, et en servit une coupe à sa dulcinée. Soudain, le métamorphe retrouva une contenance sur son visage –dévoilant une nature composée de frigidité et de spasticité au niveau de ses sentiments. Le regard de l’homme demeura d’un bleu vivace, loquace, rempli d’intellectuel et de filaments dorés – tels des vagues quantifiées légèrement ou lourdement d’or.


« J’adore te voir endormie. Tu sembles si paisible, si calme… Et tu parles parfois. Tes rêves doivent être intéressants. »


La tonalité de sa voix était si amoureuse au travers de son accent flagrant et pointilleux que même son regard s’en retrouvait noyé d’une tendresse qui semblait presque surnaturelle chez cette personne complètement dominée par ses impulsions... Peut-être y avait-il une pointe d’humour aussi. Drake releva le menton en direction de la nuit étoilée, quelques nuages passant au-dessous de la lune. Et, au sein d’une myriade d’étincelles, il pointa des perséides à Lys : la raison de leur venue en ces lieux. Drake s’allongea, prenant la main de son amante pour l’embrasser au revers et espionner du coin de l’œil les averses d’étoiles qui commencèrent à pondre en grande quantité.


« C’est le temps de faire des souhaits, Lys. »



C’est ainsi qu’un sourire moqueur, et une moue boudeuse vinrent sur les traits de l’Anglais qui ajouta :


« J’en ai déjà fait trois. Je ne te les dirai pas. »


Drake devint malin tout à coup, et darda ses yeux composés de foudre et d’or dans les siens – que de complexités. Il laissa sa main suivre le long de son bras puis caressa son épaule avec douceur et parcimonie avant de monter jusqu’à sa joue pour redescendre délicatement. La chair, d’une teinte albâtre, semblait des plus angéliques – des plus chatoyantes. Ce simple toucher ensorcela le dragon d’une joie puérile, et il dut détourner son visage sur le côté pour tenter de dissimuler ses tempes empourprées, hélas, de nouveau. Quel Amour, Quelle Perfection, Quelle Lys.


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Le regard intense qu'il posa sur elle la fit rosir. Elle ne pouvait pas ignorer l'admiration qu'elle y lut, ni la légère rougeur qui colora les joues de son bien-aimé. Elle était flattée et troublée de se voir belle dans ses yeux fabuleux.

Elle résista à l'envi d'une petite pirouette pour lui faire admirer à quel point il avait choisi sa tenue avec goût, hésitant à faire une petite blague en lui demandant s'il avait laissé le soin à Mlle Knigth que de s'en charger lui même. Mais elle en doutait, du peu qu'elle avait vu de la jeune femme, et de ce que Drake lui avait confié, elle se serait probablement retrouvée affublée d'un pyjama en pilou aux couleurs de My Little Pony. Pas qu'elle ait quelque chose contre les pyjamas en pilou, ni contre My Little Pony, mais ça n'aurait peut-être pas été une tenue très appropriée pour une soirée romantique.

Encore que, vu la façon dont il la regardait en cet instant, elle savait qu'il l'aurait vu belle même dans un babygro licorne.

Quand elle l'eut rejoint, et qu'elle se fut installé près de lui, elle savoura la tendresse et la douceur de leurs cajoleries. Maintenant qu'ils s'étaient rassasiés l'un de l'autre, la sérénité et l'évidence de leur intimité avaient remplacé la fureur de leur passion. Leur enlacement fut doux, tendre et délicat. Elle devina sa culpabilité lorsqu'il aperçut la marque qu'avait laissé sa main sur son bras dans l'exaltation vorace à soulager leur manque. Elle ne dit rien, mais posa ses lèvres derrière son oreille pour le rassurer.

Drake posa un baiser chaud et délicat sur la marque, faisant courir des frissons de tendresse sur sa peau. Dieu qu'elle l'aimait cet être sauvage et torturé.

Puis, il expliqua pourquoi il ne dormirait jamais auprès d'elle, commençant par expliquer qu'il dormait très peu, et que quand il s'endormait, il se métamorphosait en dragon dans sa taille originale. Elle se demanda un instant à quoi il ressemblait sous sa forme originelle.

Il posa ses yeux sur elle et la prit dans ses bras, elle se lova contre sa poitrine, se perdant dans son regard intense. Ce qu'il lui livra ensuite la toucha profondément, même si elle ne comprenait pas vraiment de quoi il était désolé, de quoi il s'en voulait.

« Moi aussi, je suis différente avec toi. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur que tu ne sois pas honnête avec moi. Je n'ai pas peur de souffrir d'avoir offert mon cœur. Et si tu n'avais pas perdu le contrôle, ça ne serait pas arrivé. Nous serions restés deux étrangers. Alors, pourquoi t'en vouloir, pourquoi être désolé d'avoir rendu possible quelque chose d'aussi beau ? » lui demanda-t-elle.

Son regard se troubla un instant avant qu'il ne le dissimule au creux de son cou où ses lèvres se posèrent dans une caresse d'une infinie douceur. Lorsqu'il releva la tête, son visage avait une expression douloureuse qui serra le cœur de la jeune femme et c'est d'une voix moins assurée, plus émouvante qu'il se livra. Sa déclaration lui fit monter les larmes aux yeux. Larmes de bonheur, larmes d'un cœur qui explose d'amour. Il lui offrait son cœur avec une sincérité, une authenticité, et une simplicité qu'elle n'aurait jamais pensé rencontrer un jour.

Elle bougea contre lui, se redressant sur les genoux pour lui faire face et plaqua ses mains sur ses joues, coulant sa poitrine contre la sienne pour lui offrir un baiser passionnément amoureux. Puis, posant son front et son nez contre les siens, les mains toujours sur ses joues, le corps toujours tendu contre le sien, elle parla sur ses lèvres.

« Moi non plus je ne peux plus imaginer ma vie sans toi, moi aussi, je dois faire attention à toi. Je te promets que je veillerai sur toi. Je te promets que je t'apprendrai la prudence. »

En cet instant, il lui parut tellement fragile et vulnérable, qu'elle eut presque peur de le blesser par inadvertance. Elle avait craint qu'il ne la blesse, qu'il ne joue avec son cœur, ses sentiments, comme d'autres l'avait fait avant lui, elle comprenait à présent qu'il avait ressentit les mêmes doutes, les mêmes peurs, accentuée par la peur de la blesser par accident, et à cet instant où il mettait son cœur et son âme à nu, elle comprit qu'elle aussi pourrait le blesser, que derrière les âmes de l'homme et du dragon, des âmes dures, sauvages, habitués à la douleur, il y avait aussi un petit garçon perdu, affamé de l'amour et de la tendresse qu'il n'avait jamais reçu, mais qui craignait déjà qu'on le lui retire après le lui avoir fait miroiter. Elle eut envie de le réconforter et c'est ce qu'elle fit, adoucissant sa prise sur lui, elle enroula ses bras autour de son corps, le serra contre sa poitrine en embrassant et caressant ses cheveux.

Quelque chose avait changé entre eux ce soir. Ils n'étaient plus deux inconnus qui se cherchent, qui hésitent. Ils étaient une entité, un couple où l'un et l'autre était conscient d'avoir le pouvoir de blesser l'autre, et le devoir de ne jamais s'en servir. Les serments et les promesses échangées ce soir seraient les plus importantes de leur vie. Elle comprit aussi que l'intégralité de son existence prenait une nouvelle couleur. Aimer un dragon et être aimé de lui en retour ne pouvaient que bousculer ses certitudes. Cette nuit, si belle, si claire, était la première nuit de sa vie.

Puis, il retrouva son calme, la lâcha le temps d'ouvrir un panier à côté de lui, qu'elle n'avait pas remarqué avant pour y prendre une bouteille de vin et lui en servir un verre. Son visage retrouva son aspect de marbre, mais ses yeux gardèrent leur feu, hésitant entre le bleu le plus lumineux, et l'or le plus intense. Elle rougit quand il lui avoua adorer la voir dormir, et rit quand il lui précisa qu'elle parlait dans son sommeil. Elle faillit faire une boutade sur le fait qu'il était heureux alors qu'elle n'ait pas accès à de grands secrets en tant qu'agent du SHIELD avant de réaliser qu'il valait mieux éviter ce genre de références si elle ne voulait pas gâcher cette merveilleuse soirée.

« J'avoue que j'avais une vie onirique assez intéressante. » répondit-elle en riant, levant son verre en sa direction avant de prendre une gorgée du nectar. « Mais, aucun rêve n'a jamais égalé, et n'égalera jamais la magnificence de soirée. » précisa-t-elle en se blottissant à nouveau contre lui.

Elle leva les yeux quand il pointa son doigt vers les étoiles qui se décrochaient du ciel. Et s'allongea avec lui sur le sable, la tête posée sur son torse, le nez planté dans les étoiles pour admirer les larmes de la nuit.

« Que pourrais-je bien souhaiter d'autre que le bonheur que j'ai déjà ? » répondit-elle avant de rire un peu quand il lui précisa qu'il avait pris de l'avance. « Oh, il semblerait que j'aie du retard alors... » Une étoile plus brillant que les autres se décrocha et fila vers la mer, laissant derrière elle une traînée laiteuse, elle sourit en formulant le souhait le plus important à ses yeux : ne jamais perdre ce qu'elle avait trouvé ce jour-là, sous le déluge d'une rue de Little Italie. Elle sourit en se tournant vers lui, admirant les contours de son visage qui se découpaient dans la lueur dansante du feu, l'éclat de ses yeux mordorés.

« J'espère que tu n'as pas fait le vœu de Midas. » s'inquiéta-t-elle dans un rire « Je préférerait éviter de me transformer en statut sous tes mains, fut-elle du métal le précieux. »

Puis, se retournant pour s'allonger sur le ventre, les bras croisés sous sa poitrine, elle posa son menton sur le torse de son amant, laissant son regard se perdre dans ses yeux trop clairs avec un sourire apaisé et serein.

« Je t'aime. »
conclut-elle simplement.


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Seth Drake
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Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys


Les promesses de Lys enflammèrent le cœur du dragon d’une chaleur qu’il avait tant oublié, tan refoulé au fond de sa mémoire : les bras de sa mère brûlés en cendres avant qu’il ait pu la connaître, sa tante dévorée par la fureur et la mégalomanie de Drake, son épouse défunte emportée par la furie de la mort… Son regard d’un bleu puissant, enchevêtré d’or entre les vagues magiques au creux de ces derniers, se déposa contre celui de son amante avec une intimité peu commune. Les paroles de sa bien-aimée lui permirent de s’envoler jusqu’au ciel tellement ses espérances renaquirent du néant : Drake s’emporta avec elle au sein de leur étreinte, recevant la fureur de ce baiser en lui répondant sans la moindre restreinte. Certes de supporter le tronc de Lys plongea l’Anglais dans une langueur sans précédent : ses mains décelèrent ses épaules, effleurèrent les bretelles de sa robe pour la caresser doucereusement. Et, bientôt, ils étaient simplement là –ensemble sous la mer des étoiles dont certaines se décrochaient du ciel. Drake riait en compagnie de Lys puis elle parla de bonheur. Elle qualifia leur moment, leur présent partagé, leur instant intime et serein de bonheur. Le dragon tourna aussitôt sa tête vers son interlocutrice, lui offrant des yeux torturés à l’énonciation même de ce mot…


Relevant son menton vers le ciel afin de ne plus regarder Lys, Drake montra un sourire tendu et caressa la chevelure de feu de sa compagne avant de l’embrasser mielleusement du bout des lèvres. Son autre bras vint entourer les courbes d’Azilys, remontant jusqu’au milieu de son dos pour l’effleurer parcimonieusement. C’est ainsi que la pensée de jeter son dévolu sur elle fit sombrer sa raison dans la déchéance, dans l’appel de la luxure : le trentenaire reprit sa froideur usuelle, écoutant avec un soupir d’exaspération – quoique moqueur- la dernière phrase de son amante. Suivie d’une de ses nombreuses déclarations d’amour : des mots si problématiques pour cet éternel torturé. Certes Drake prit le menton de Lys afin de le remonter sur son cœur brûlant, battant tellement qu’elle pouvait presque l’écouter de l’extérieur de sa carcasse mortelle. Chaque pompage de sang doré produisait un bruit de tonnerre comme si le cœur du dragon ne vivait que pour pulvériser l’or.



« Le vœu de Midas? Non. Je ne veux pas te recouvrir d’or. Tu es magnifique comme tu es, Lys. N’en doute jamais. Je t’en prie. »


Surpris par son ouverture à parler de sa dépendance magique et vitale à l’or, l’Anglais se racla la gorge avant de déposer un baiser délicat sur le front de Lys en ajoutant d’une voix ferme, protectrice : « Avoue que tu rêvais à moi. Ne sois pas timide. » Sur ces mots incendiaires, le dragon redressa son torse pour déloger sa bien-aimée et boire son verre de bourbon en entier. Par la suite, sa main droite prit un verre de vin vide pour le remplir du doux nectar – le même que son amante tout en jetant des yeux curieux sur les perséides. Sa voix grave, l’accent roulé d’orgueil et de jovialité rajouta : « Moi, je ne rêve plus qu’à toi. Certes je ne peux pas tenir la promesse que tu restes toujours vêtue. »


Décidément provocateur et d’humeur légère, Seth taquina sa chère amie de baisers sur ses épaules – très doux, seulement pour la prendre dans ses bras et la renverser sur lui dans un élan de spontanéité. Leurs rires éclatèrent, tandis que Drake songea aux trois vœux qu’il avait déjà faits : le premier concernant sa cousine. Il lui souhaitait la paix d’esprit : de ne plus croiser le chemin des Killgrave, de ne plus croiser celui du Chevalier Noir et de l’Épée d’Ébène. Dont il sentait le pire Destin possible. Délicatement, son étreinte sur Lys devint tendue, alors que Drake déposa son nez dans cou afin d’humer son parfum d’âme – une fois encore, une fois pour ne jamais l’oublier, une fois pour l’Éternité. Le second vœu concernait sa dulcinée, lui souhaitant la plus belle des destinées possibles : entre autres, de ne pas succomber au Mal ou à l’Enfer qui entouraient, hélas, les passages du dragon sur la Terre.


Son troisième vœu s’adressait à Némésis Fallen – de son faux nom, mais comment « Malcolm Drake » pouvait-il la juger? Son titre de Directeur no.7 lui semblait assez ironique, étant donné son réel prénom : Seth, de la même prononciation. Drake souhaitait à Némésis, entre mille rénovations dans son appartement actuel et une vie de luxe à l’hôtel, de retrouver ce qu’elle avait perdu : une famille. Drake n’aurait jamais cette chance : il était né au sein d’un suicide collectif cabalistique en l’honneur du Dragon, et à ses douze ans avait brûlé tout son village qui était en vérité une secte déguisée. Sa seule parente demeurait Kara Killgrave dont il devait assumer la responsabilité et tous les soins. Encore devrait-il aviser Lys qu’il est le tuteur légal de sa propre cousine de 20 ans qui se comporte comme si elle en avait dix. Au moins, Kara n’avait pas perdu son caractère d’enfant : elle aimait les tea party, les peluches câlines, les fringues dispendieuses et la danse classique. Il pourrait la ramener un jour, cette Kara si jolie dans son tutu toute fière de lui montrer à quel point elle peut ressembler à de la gomme à mâcher. Pensif, bien malgré lui, le Dragon planta un baiser sur la tempe de Lys et pointa des perséides – dont la traînée rougeâtre le laissa soupçonneux. Il but une autre gorgée de son verre, conservant toujours un bras contre la taille de sa dulcinée.


« Lys, aimes-tu prendre l’avion? »



La question sonna étrangement dans sa bouche à la moue boudeuse : avant de s’éclaircir d’un sourire fin lorsqu’il se pencha à son oreille :



« Je peux t’emmener au septième ciel, si tel est ton désir. »



Coquin, définitivement, Drake semblait réellement proposer à Lys de voler avec lui – donc, d’apercevoir de près ces merveilles enflammées et spatiales.


« Nous aurons la meilleure vue. Crois-moi. »



Il déposa ses lèvres contre les siennes, maniaque de les quitter et prit sa main pour l’aider à s’asseoir à ses côtés. Sur ces mots, Drake retira sa chemise blanche pour la déposer sur la nappe recouverte de quelques grains de sable. Puis ses horribles cicatrices s’illuminèrent une par une, laissant des écailles rouges naître de son épiderme. Certes ses yeux continuèrent de briller entre un bleu marin phosphorescent et les vagues mordorées, presque cuivrées. Ses épaules et ses omoplates se retrouvèrent dominées entièrement de cette nouvelle peau, si acérée et tranchante. Puis de ses poumons, par son dos, sortirent des ailes immenses – démoniaques- à l’apparence reptilienne : presque celles d’un ptérodactyle très gros. Visiblement, Drake semblait se dévoiler entièrement à sa dulcinée, ne prenant plus la peine de dissimuler ses crocs carnassiers et immenses lors de leurs conversations. Ses mains restèrent humaines, de même que le devant de son thorax et ses flancs. Les ailes ouvertes, il entoura sa bien-aimée de celles-ci munies de griffes tranchantes à leurs fins. La main de Seth caressa la tempe de Lys, commençant à dévoiler que sa nouvelle proposition était un stratagème pour évaluer son taux de réussite devant ses émotions réactives à ses innombrables métamorphoses reptiliennes.



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Azilys Dulac
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L'instant fut doux, espiègle, léger et intense, comme doivent l'être les instants d'insouciance et d'intensité des débuts, même si, Drake étant ce qu'il était, il naviguait entre passion brulante et tentative d'indifférence. Mais ça ne la gênait pas, elle le savait versatile depuis les premiers instants, et depuis ce soir, elle savait pourquoi. Mais elle ne doutait pas des sentiments qu'ils avaient pour elle, même si ses âmes étaient mal à l'aise avec ce qu'elle leur inspirait, chacune réagissant selon sa nature. Drake s'enflammait, était passionné, parfois un peu brutal. Seth, qu'elle ne nommait pas, semblait être effrayé de ce qu'il ressentait pour elle, s'efforçait de garder une certaine distance. Mais elle savait que les deux étaient d'accord au moins sur une chose. Quel que soit le nom qu'ils donnaient à ce qu'ils ressentaient, les deux âmes tenait à elle. Beaucoup. Peut-être trop. Et tous les deux étaient protecteur envers elle.

Elle sourit quand il posa ses lèvres sur son front, et éclata de rire quand il lui avoua ne rêver que d'elle, précisant qu'elle n'y était pas toujours vêtue.

« Je dois bien t'avouer que dans les miens non plus. »
répondit-elle en rougissant légèrement.

Il vint la taquiner, déposer des baiser sur ses épaules et la faire basculer sur lui dans le sable au milieu de leurs rires presque enfantins avant qu'il ne se crispe légèrement et vienne chercher le réconfort dans son cou. Elle se demanda à quoi il avait bien pu penser de si contrariant au milieu de leurs jeu, mais ne posa pas de questions. Certaines choses n'appartenaient qu'à lui, et elle savait qu'il lui en parlerait s'il en éprouvait le besoin.

Au milieu des caresses et des baisers, arriva une question incongrue. Elle lui lança un regard soupçonneux, se demandant ce qu'il avait derrière la tête pour lui demander si elle aimait prendre l'avion. En fait, elle devait bien avouer que ce n'était pas son moyen de locomotion préféré. Elle n'était vraiment pas à l'aise dans ces carlingues de plusieurs tonnes voulant se faire passer pour des oiseaux. Elle sourit en se rappelant Paris et l'état du bras de Dane quand ils avaient atterri.

« Je dois bien avouer que ce n'est pas mon moyen de locomotion préféré. »

Elle se sentit rougir comme une collégienne quand il lui proposa de l'emmener au 7ème ciel, même si elle eut un peu l'impression qu'il ne pensait pas à la même chose qu'elle.

« Tu m'y as déjà emmenée bien souvent, mais j'y retournerais avec plaisir dans tes bras. » Répondit-elle d'un ton tout à la fois taquin et tendre.

Sa dernière phrase la laissa un peu rêveuse, et dubitative. Lui proposait-il un vol pour aller voir les étoiles de plus près ? Malgré elle, elle tourna la tête en direction du chalet et de la plage. Il n'y avait pas de piste d'envol ici, et même si elle ne doutait pas qu'un hélicoptère fût une petite folie dans les moyens de son bien-aimé, elle ne voyait pas où il pouvait le garer.

Il la détourna de ses interrogations de la façon la plus douce qui soit avant de l'aider à se redresser pour s'asseoir à ses côtés avant d'enlever sa chemise qu'il déposa délicatement sur la nappe. Elle fronça un peu les sourcils quand elle devina la luminescence émanant des runes dans son dos, chacune d'entre elle s'allumant après l'autre, faisant éclore des pétales sanglantes et mortelles dans le sillage de la lueur.

Elle écarquilla les yeux quand ses ailes se déployèrent, figée par la stupeur. Même si elle savait ce qu'il était, même si elle connaissait sa nature, et qu'elle s'était déjà frotté à ses écailles acérées et tranchantes, elle en resta bouche bée. Elle avait vu les écailles sur sa main quand il s'était dévoilé dans le restaurant. Elle s'était blessé à celles de son dos lors de leur tout premiers ébats, mais elle n'avait jamais vu ses ailes. Deux immenses et magnifiques ailes, mais non de plumes douces comme on en pare les anges d'os et de peau, comme celles des chauves-souris. Pourpres, comme celles d'un diable.

Devant elle, se tenait un démon d'image d'Épinal, un ange déchu. Le corps d'un homme séduisant, malgré, ou peut être, justement à cause des crocs qui avaient plusieurs fois effleurer sa peau, et les ailes membraneuses d'un dragon. Elle resta figée. Elle savait que ce monde avait bien plus à offrir que ce que les yeux pouvaient voir, mais elle n'en avait jamais été témoin. Ce n'était pas la peur ou le dégoût qui la figeaient, qui la laissant sans voix, les yeux écarquillés. C'était de la fascination. Fascination d'une petite fille, trop jeune sevrée de la magie des contes de fées, fascination d'une femme amoureuse recevant l'ultime preuve de confiance de la part de l'homme à qui elle avait offert son cœur.

Elle n'eut pas le moindre mouvement de recul lorsqu'il l'enveloppa de son envergure. Elle eut même un petit sourire amusé. Elle avait souvent rêvé que quelqu'un la prenne sous son aile, même si, elle n'avait pas imaginé qu'il pourrait le faire littérairement. Et dans cette image, elle imaginait plutôt des ailes de plumes immaculées et duveteuses et rassurante, que de ses ailes reptiliennes, pourpres, hérissés à leur articulation de griffes semblable à des poignards. Pourtant, même si elle se sentit vulnérable entre ses bras, sous l'ombre de ses immenses elles, elle savait que nulle par ailleurs, elle ne serait plus en sécurité, plus protégée.

Ces ailes étaient la plus belle chose qu'elle n'aurait jamais pu espérer contempler, parce qu'il ne lui mentait pas. Parce qu'il se montrait tel qu'il était, dans toute l'atroce splendeur de son ambiguïté. Jusqu'alors, elle connaissait l'apparence de l'homme, elle imaginait celle du dragon, en cet instant, elle découvrait celle du démon, intermédiaire entre l'homme et la bête, chimère composée des âmes de l'homme et du dragon, de Seth et de Drake, ou âme complète fusionnant l'un et l'autre, mais âme fière, conquérante avec ses ailes fabuleuses. Et parce qu'elle l'aimait, parce qu'elle savait sa douceur sous l'armure hérissée de piques tranchantes. Parce qu'elle savait... L'évidence.

Elle laissa ses doigts découvrir ses nouveaux territoires, prenant garde à ne pas s'y blesser, caressant du bout de ses doigts légèrement timide la chaude douceur de la membrane des ailes. Elle n'avait qu'une seule crainte, que sa curiosité ne le choque, ne le renferme et qu'il ne la rejette à cause de ça.

Sa curiosité assouvie, elle se blottit contre son torse, explorant du bout des doigts la limite où finissait la peau douce et pale de l'homme, où commençait l'armure d'écailles infranchissables du dragon, elle déposa un baiser sur son torse avant de lever les yeux vers les siens avec un sourire curieux.

« En fait, tu es en train de me proposer de m'emmener réellement dans le ciel ? Tu es en train de me proposer de voler dans tes bras ? » demanda-t-elle d'une voix où l'impatience le disputait à l'anxiété.


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« Je suis ravi de connaître ton avis, Lys. »



Les rougeurs de Lys ensorcelèrent le Dragon qui ne put retenir ses mains de caresser ses joues, voire même de les embrasser tellement elles étaient chaudes. De même qu’étouffer un rire fin, et une moue intimidée. Légèrement. Il devint empourpré à son tour, partageant un regard d’une intensité spirituelle avec sa flamme. Devant ses ailes, devant sa sincérité la plus horrible de sa personne, Drake ne put retenir une expression triste devant sa curiosité : bien que cette réaction fût normale. Et il craignait le jour que Lys verrait sa forme originelle – entièrement démoniaque. Certes il l’accueillit avec tendresse quand elle vint se blottir contre lui dans un geste qui le toucha grandement. Les ailes de la bête se refermèrent sur le corps de la jeune femme, pendant qu’une vague dorée semblait les parcourir tous les deux afin de les recouvrir. Était-ce de la magie? Drake resserra ses bras autour de son amante – lui créant une prison d’amour de et réconfort. Puis il percha sa bouche à son oreille, tellement tendre, tellement fragile.


« Oui, ma belle Lys. » Dieu que prononcer de tels mots ne lui était point familier. Le dragon trembla avant de parler, même qu’il manqua échapper les mots « Mon Amour » au passage.


Troublé, le regard mordoré d’inquiétudes, il se réfugia dans la chevelure de feu de sa bien-aimée pour soupirer de plaisir, de joie, d’allégresse. C’est ainsi qu’il la plaqua définitivement contre lui, et passa un bras un bras sous ses genoux pour la relever une fois encore…Avant de décoller doucement d’un battement d’ailes et de la blottir contre lui comme un trésor des plus rares. Et de se retrouver à trois mètres au-dessus du sol. Amusé, Drake l’emmena au-dessus de l’eau – toujours à une hauteur basse pour ne pas choquer sa très chère amie. « Toujours avec moi? Attention, nous allons plus haut. Regarde le ciel, je t’en prie. » La pointe de ses ailes acérées effleura l’eau sournoisement pour en jeter quelques gouttes sur sa dulcinée, et Drake monta encore plus dans les cieux.


Avec plusieurs battements d’aile, ils atteignirent une hauteur de dix mètres. En effet, la vue était splendide : les perséides étaient nombreux, tombant sans restriction de leur place pour se dérober à leur destin de lumières constellées dans la robe noire de la lune. Le démon sourit doucement à Azilys, mais conservant une apathie au sein de son regard. Leur couleur pâle était omniprésente : dévoilant un ciel des plus clairs, dévoilant un azur immortel sans âge, sans fin. « Je n’ai jamais montré cette vue à personne. C’était mon secret, à moi. » La voix de l’Anglais se perdit entre l’accent mélodieux de ses syllabes et sa voix froide, mais teintée de compassion : « Maintenant, c’est notre secret. » Regardant autour d’eux, il se déplaça quelques mètres plus haut, toujours graduellement et descendant si Lys montrait la moindre la moindre inquiétude. Drake embrassa sa très chère amie, prenant une main sur son épaule pour la serrer contre son torse et déposer leurs fronts l’un contre l’autre – d’une manière à tenter de lui donner sa pensée, même l’entièreté de sa personne. Une seconde fois, passionnément, il échangea ses lèvres avec les siennes pour l’emporter dans le cyclone de ses sentiments à son égard. Il tourna sur lui –même, par accident, cinq fois, puis monta encore, à la limite du raisonnable afin de ne pas tourmenter sa Lys, son Amour à qui il prendrait tellement de temps à éclaircir sa nature et ses motifs.


« Lys. Je souhaite que tu sois mon amie de cœur si ton souhait est le même que le mien. »


Murmuré au bout de ses lèvres, sa main insistant pour plonger son visage auprès du sien, il avait exprimé sa pensée sans en comprendre les origines. Il continua de caresser sa chevelure composée de mélodies incendiaires, alors que la bouche du dragon lui refusa la moindre parole – plaquant un dernier baiser contre elle dans une précipitation de leurs sentiments qui le dépassait largement. Après de longues minutes durant lesquelles le Dragon demeura emmuré de mutisme, ses ailes se refermèrent au deux tiers pour leur permettre de descendre doucement, et il vola prudemment jusqu’aux berges noyées de coquillages et de rêves brisés. Comme le meilleur cadeau présent dans toute sa vie, Drake se forgea un chemin entre les vagues pour aller déposer Lys auprès de leur refuge et de leurs consommations oubliées.


Rapidement, le démon prit une gorgée de son verre et semblait tout à coup très, très, très intimidé. Mal à l’aise, même. Il pensait à ses derniers mots, sérieusement. Demandés dans le pire moment possible, mais prononcés avec un amour de plus en plus agressif qu’il ne pourrait plus étouffer un jour. Les joues empourprées jusqu’aux oreilles, Seth rétracta ses ailes contre ses flancs, laissant son dos retrouver ses chairs blanches parfois atteintes de rougeurs vives au travers de ses écailles puis se releva afin d’aller pêcher des trésors rejetés par l’océan. Puis, au travers des algues et des mystères de la mer, il trouva des perles de nulle part. Le Dragon fronça les sourcils, montrant à Lys ses trouvailles. Au fil du temps, elle comprendrait que l’âme de Drake communiquait étrangement ave la nature autour de lui – que sa présence en soi suffisait à revigorer la flore de son essence originelle. Les coquillages reluirent d’une lueur claire, semblant briller d’argent sous les rayons de la lune et même le sable dévoila des pépites d’or au travers de son passage. À genoux dans les vagues mourantes, le bas de son pantalon détrempé, Drake se retourna pour observer sa proie, son trésor le plus chéri de tous : Lys. Longuement, il laissa son regard déshabiller ses habits puis ses chairs puis son parfum d’âme. Malgré les zéphyrs de la mer, il flairait son énergie vitale et s’en délectait amoureusement.



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Elle avait surpris son expression attristée devant sa curiosité, elle s'en voulait un peu, mais elle n'avait pas pu réprimer ce réflexe somme toute très humain face à une manifestation aussi fabuleuse. Elle frissonna quand ses bras et ses ailes immenses l'enveloppèrent, elle eut la sensation que quelque chose d'autre glissait sur eux, sans pouvoir le définir exactement. Ses mots la caressèrent, pas tellement par leur sens, mais par leur musique, leur douceur, par ce qu'il semblait retenir aussi.

Elle le savait mal à l'aise avec ses émotions, maladroit pour les exprimer, un peu anxieux, comme si le simple fait que son cœur puisse s'ouvrir représentait un danger. D'une certaine façon, elle le comprenait, elle ressentait un peu la même chose, même si elle avait décidé de ne plus lutter contre les élans qu'il inspirait à son cœur. Ses yeux exprimèrent un instant quelque chose confinant presque à de la peur, et il enfouit un instant son visage dans ses cheveux. Elle en profita pour poser son nez dans son cou et y trouver son odeur si apaisante.

Sans quitter sa chevelure, il glissa son bras sous ses genoux et elle hoqueta quand il la souleva pour la serrer contre lui. Ses ailes se déployèrent, et la joue plaquée contre son torse, les mains crochetées à ses épaules, attentive à ne pas effleurer le bord tranchant des écailles écarlates, elle suivit leur mouvement gracieux quand elles commencèrent à battre, les élevant doucement dans les airs. Elle ne put retenir un frisson et son corps se plaqua un peu plus dans les bras de son compagnon lorsqu'elle vit le sable s'éloigner sous eux.

Elle volait.

Entre les bras de l'homme qui lui avait ravit le cœur, elle volait. C'était tout à la fois un peu terrifiant, et fabuleux, comme dans un rêve. Elle sut qu'elle ne rêvait pas lorsqu'un de ses doigts crispé accrocha le bord d'une écaille.

Il se déplaça vers la mer et ses vagues. Elle s'accrocha un peu plus à sa nuque, prenant garde cette fois à ne pas se blesser aux écailles de son dos, avec un petit halètement de surprise mêlé de fascination. Contempler les vagues depuis ce point de vu, enveloppée par la douce chaleur de Drake, et le froufrou envoutant de ses ailes était un enchantement.

Sa voix la ramena à lui. Elle leva ses yeux brillants de fascination vers son visage amusé. Elle suivit son conseil, levant la tête vers les myriades d'étoiles qui illuminait le firmament. Elle poussa un petit cri rieur lorsque ses ailes se firent joueuses et l'éclaboussèrent, et se blottit contre lui, fermant les yeux et plaquant son visage sur sa poitrine lorsqu'elle ressentit le léger vertige que lui provoqua leur ascension.

Quand il se stabilisa, elle ouvrit les yeux et contempla le spectacle qui les entourait. À présent, l'eau et le ciel se confondaient autour d'eux, les enveloppants d'un manteau de soie piqueté de diamants. C'était tellement magique et magnifique qu'elle sentit les larmes lui montait aux yeux. Elle posa son regard sur celui de Drake et fut presque surprise de le découvrir si clair, si apaisé. Sa voix douce la berça, elle s'y blottit, comme dans un plaid confortable au cœur de l'hiver, elle fut profondément émue par ce qu'il lui confia.

« Personne ne m'avait jamais rien offert d'aussi beau que cet instant. » répondit-elle en bougeant précautionneusement pour venir cueillir ses lèvres. « Merci. » murmura-t-elle contre sa bouche.

Il continua graduellement son ascension, attentif aux réactions de sa belle, redescendant quand il la sentait se crisper, lui laissant le temps de s'adapter à l'instant fantastique qu'il lui faisait vivre, pour ne pas que la peur vienne gâcher ce moment unique. Elle devait bien reconnaître que même si elle avait confiance en lui, même si elle savait qu'il avait sa vie entre ses griffes depuis cette première nuit partagée quelques semaines plus tôt, elle n'en avait jamais été aussi consciente qu'en cet instant. Le vide sous leurs pieds, le léger courant d'air de ses ailes, la terre et le ciel qui se mélangeait contribuait à lui faire perdre ses repères, à la perturber. Aucun autre que lui n'aurait pu la conduire à vivre ce genre d'expérience. Aucun autre bras ne lui aurait paru assez digne de confiance pour qu'elle s'abandonne ainsi.

Mais elle ne regrettait rien. Elle était heureuse de la confiance qu'il lui accordait, elle se doutait qu'il avait du lui être difficile de s'ouvrir ainsi.

Leur étreinte fut douce, elle s'abandonna encore plus quand il vint décrocher une de ses mains de son épaule pour la serrer contre sa poitrine avant de l'embrasser passionnément. Cette fois, le tourbillon de l'amour ne fut pas uniquement une figure de style littéraire. Ils s'envolèrent encore plus haut, lèvres scellées pendant que ses ailes les faisaient pirouetter sur eux même. Ce fut certainement le plus beau baiser qu'elle n'ai jamais vécu, en tout cas le plus magique et le plus inoubliable, même si, n'étant pas accoutumée à ce genre d'acrobaties aériennes, elle se sentit légèrement défaillir.

Sa demande si délicate, en cet instant si fabuleux lui ravagea le cœur. Elle se surprit à rire et à pleurer en même temps alors qu'il la bâillonnait si délicieusement.

Elle eut envie de répondre sur le vif, de lui dire encore une fois les sentiments qu'elle ressentait pour lui, et qu'il ne pouvait ignorer, mais elle comprit que cette déclaration, cette demande l'avait encore une fois perturbé. Tout en restant tendre, attentionné, encore une fois, il s'était refermé comme une huître après sa déclaration. Elle ne voulut pas le brusquer, sachant combien il pouvait être sensible dans ses instants de doute. Elle se contenta de se blottir contre lui pendant que ses ailes se refermaient et qu'ils descendaient doucement vers la mer. Quelques coups d'ailes pour regagner le rivage, et ses pieds se posèrent doucement sur le sable, à la lisière où les vagues venaient rendre leur dernier souffle, il fit quelque pas sur la plage, son précieux chargement toujours serré contre son cœur pour la déposer, comme on dépose une fleur délicate, sur la couverture prés du feu.

Elle le vit boire une gorgé de son verre comme s'il avait du mal à avaler, son regard était fuyant, ses joues empourprées, comme s'il avait honte de s'être ouvert de ses sentiments, de s'être montré tel qu'il était. Comme s'il avait honte de sa proposition ou qu'il craignit qu'elle ne le repousse. Elle sentit un sourire attendri étirer ses lèvres. Comment pouvait-il encore douter ? Elle le cueillit au moment où il se levait, comme pour fuir sa compagnie. Sa main glissa sur son poignet, le retenant tendrement juste le temps de quelques mots.

« Pourquoi ai-je l'impression que tu penses encore que je pourrais te repousser ? Oui, je veux être ton amie de cœur, et je veux que tu sois le mien. Crois-tu que j'aurais accepté un rendez-vous si je ne l'avais pas voulu ? Crois-tu que j'aurais mis ma vie même entre tes mains si je ne l'étais pas déjà ? »

Elle le suivit quand il se leva pour faire quelques pas dans la mer, indifférent aux vagues qui souillaient son pantalon, pour chercher dans le sable et les algues quelques coquillages. Il se releva les mains pleines de ses trouvailles et Lys comprit que quelque chose de particulier vivait entre lui et la mer. Dans ses mains élégantes, ne se trouvaient pas des coquilles de rien comme elle aurait pu en trouver des centaines sur la plage, non, dans ses mains elle vit briller quelques perles aux reflets timides et délicats, quelques poussières d'or, et des coquillages à l'éclat argenté. Entre ses mains, tout semblait devenir plus beau, sa présence seule semblait sublimer ce qu'il touchait. Elle se contenta de sourire, n'osant lui dire que ses petits trésors marins la touchait bien plus que tout les joyaux qu'il lui avait offert ou qu'il pourrait lui offrir.

Elle devinait sans vraiment le percevoir qu'il y avait bien plus de pureté dans son âme qu'il ne voulait l'admettre. Pas de la pureté au sens moral ou religieux du terme, mais plutôt dans le sens de l'acceptation de sa condition d'enfant de Gaïa soumis à ses lois. Elle ne le pensa pas en ses termes qui la dépassait largement, mais elle le ressentit. Ici, au milieu des étoiles mouvantes et des vagues, Drake était plus à sa place qu'elle ne le serait jamais. Il faisait parti de ce monde, il en acceptait toutes les règles, même les plus cruelles. Elle était une fille d'Eve, avec ses certitudes, sa morale acquise.

A son tour, elle se leva, ôta sa nouvelle robe, et s'avança dans les vague pour le rejoindre. Arrivée face à lui, elle enroula ses bras autour de son cou, glissa une main dans ses mèches brunes, et l'embrassa, tendrement, passionnément, amoureusement, au milieu des vagues qui leur caressait les genoux et des étoiles qui pleuraient.


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Seth Drake
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Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys



À ses questions multiples, Drake ne put que la regarder dans les yeux – sans un seul brin d’intelligence laissé en son for intérieur afin de lui répondre. Certes lorsqu’il s’amusait à repêcher entre quelques détritus marins des merveilles venues à lui, il sentit le regard de sa bien-aimée l’épier – l’étudier. Drake ne parvint guère à étouffer un sourire amusé devant cette curiosité toute humaine de son univers oublié, si peu fréquenté des hommes. Certes son humaine favorite le détrôna de son repère de frigidité et de sûreté : lorsqu’elle retira sa robe, Drake laissa son regard mordoré d’un gris électrique se ravir de ses courbes, de ses dentelles et de son âme. C’est alors qu’elle plaqua un baiser sur ses lèvres, laissant sa main caresser sa nuque. Cela marcha, le Dragon se sentit rassuré, dorloté même par ce contact inattendu. Fiévreux d’affection envers son amie de cœur, il planta ses mains sous la courbe de ses reins pour en saisir ses cuisses. Le métamorphe la suréleva du sol, sentant l’eau les enivrer davantage. La réciprocité de leurs échanges amoureux fut des plus fortes, des plus tendres. Seth laissa sa bouche glisser à sa nuque et murmura à son oreille du bout de ses crocs :


« Lys. Je fais peur aux gens. C’est pourquoi je reste caché. J’ai l’apparence d’une bête effroyable. Je ne peux pas guérir mes inquiétudes en une soirée. »



Le Dragon jeta sa dulcinée à l’eau puis vint l’entourer de nouveau avec ses ailes écaillées et ses bras. L’eau froide de la nuit devint incroyablement chaude comme en plein jour, mais elle ne bouillait pas. Il l’aspergea encore une fois d’une main avant de saisir sa tête pour l’embrasser délicatement sur le nez.


« Toute ma vie, toutes mes vies… »


Drake hésitait puis il se laissa aller à la libération, prenant la douceur de reposer son front sur celui de son amante en poursuivant : « Je n’ai eu personne, Lys. Et la seule fois que j’ai décidé de m’ouvrir… » Le Dragon sembla se figer, être incapable d’élaborer sa pensée qui se heurta à un murmure, un nom : le prénom d’une autre femme – inaudible, incompréhensible. Le prénom d’une femme qu’Azilys avait rencontré le jour de sa mort : dans une vision très désagréable. Seth voulut éclaircir sa pensée, mais celle-ci mourut sur ses lèvres qui se plaquèrent sur celles de sa bien-aimée. Son étreinte se fit plus intense, plus doucereuse. Ses ailes la dorlotèrent de leurs écailles, mais avec un toucher des plus doux – presque une caresse venant de son alter ego mythique – sauvage. Il l’embrassa à plusieurs reprises, longuement et langoureusement. Ne pouvant plus s’expliquer par des mots, il déposa une main sur la gorge de sa dulcinée et caressa de son pouce sa bouche jolie comme un cœur : un baiser sur le coin de celle-ci suffit à lui permettre de plonger ses yeux mitigés de flammes et d’azur dans les siens. Ainsi, la voix rauque de l’Anglais continua, dans une fluidité qui lui était fort étrangère :


« J’ai toujours été un égoïste solitaire et sauvage…qui croit être un monstre parce qu’on le traite comme tel. Tu dois t’en douter : aider des inconnus n’a jamais été dans ma nature. Jamais, Lys.»



Le vif du sujet qui le hantait allait ressortir, alors que ses bras resserraient leur emprise sur leur proie d’amour, sur leur unique flamme mutuelle depuis la nuit des temps. Sa main caressa ses boucles humides puis joua avec leurs pointes bouclées quand sa tête vacilla de gauche à droite négativement avant de se plaquer sur son oreille, malicieusement et délicieusement : grasse, son ton devint de plus en plus charmeur et lourd, bien malgré lui : « Ton âme me brûle, me noie, me change… »


Dans sa pensée et dans celle du démon, nous sentions nos âmes resplendir d'émotions - d'une luminescence qui nous était étrangère, inconnue. Notre Lys nous inspirait un renouveau, une sorte de lumière qui ne s'explique guère. Seth descendit sa tête à la hauteur de sa poitrine puis embrassa son cœur sur lequel il lova son front tout en caressant ardemment sa chevelure sur laquelle sa main se libéra avant de relever son visage contre le sien, une fois encore. Les traits épanouis, il reprit Lys contre lui – contre son torse au milieu de ses bras pour la soulever des flots grâce à la courbe de ses reins avec ses paumes et l’enrober d’une chaleur énorme, immense par le seul contact de leurs épidermes entremêlés.


« Tu me donnes de l’espoir. Tu me donnes de la confiance. »
Enfin, Drake planta ses yeux dans les siens, et laissa ses crocs titiller ses lèvres puis sa nuque sur laquelle il finit par y déposer un murmure discret entre le frôlement de ses lèvres sur sa chair et l’intensité qui ne cessait plus de grimper de minute en minute entre eux: « Merci, Lys, d’être avec moi. » Puis le Dragon la ramena sur la plage, portée dans ses bras, et la recouvrit d’une couverture de laine avant de souffler sur le feu pour l’alimenter, le revigorer.



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Azilys Dulac
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Son visage se détendit, elle aima la lumière qui illumina ses yeux, et s'abandonna dans ses caresses et ses baisers, riant un peu quand il les souleva au fur et à mesure que l'eau montait, réalisant que déjà elle ne s'étonnait plus de pouvoir s'élever dans ses bras. Elle lui caressa le visage et y posa un regard tendre quand il lui expliqua de ses inquiétudes.

« Drake, je ne vais pas te dire de ne pas cacher ta nature, ce serait dangereux pour toi. Il y aurait forcément quelqu'un qui voudrait jouer les chevaliers. Et je sais bien que tu ne peux pas te débarrasser de tes inquiétudes en un soir. Tout ce que je veux te dire, c'est que moi, je t'aime tel que tu es. Je vous aime tel que vous êtes. »

Elle cria quand il la jeta dans les vagues, la fraîcheur de l'eau nocturne hérissa sa peau de chair de poule et lui coupa un instant le souffle. Mais ce désagrément fut de courte durée. Drake vint à nouveau la bercer, et l'eau autour d'eux prit une température de lagon exotique.

Elle rit quand il l'éclaboussa, et entra aussi dans le jeu, battant les vagues de ses mains pour lui envoyer de l'eau au visage avant qu'il ne pose sa main sur son crâne pour réclamer son nez, avant de reprendre la parole, pour continuer à se livrer.

Son cœur se serra. La vie de Drake n'avait été que solitude. Et la seule fois où il avait offert son cœur, il avait vécu un drame abominable. Même s'il ne raconta pas les détails, c'était inutile, elle ne se rappelait que trop bien la vision qu'elle avait eu. Elle aurait voulu pouvoir apaiser la douleur de se souvenir, mais elle n'y pouvait pas grand chose. Tout ce qu'elle put faire, fut de le prendre dans ses bras, de lui rendre son baiser avait douceur, et tendresse.

Le contact des écailles de ses ailes sur sa peau la fit délicieusement frissonner. Tout comme elle aimait sentir la pointe de ses crocs sur sa peau, elle aima ses ailes sur son corps. Elle aimait voir ses armes mortelles devenir douces et caressantes. Elle eut l'impression qu'il se perdait dans leur étreinte, qu'il cherchait à y diluer les ombres de ses souvenirs douloureux. Elle lui rendit ses baisers et ses caresses, l'enveloppant de douceur et de tendresse, lui offrant ce dont il avait été sevré depuis trop longtemps. Elle ne chercha pas à détourner le regard quand, une main sur sa gorge, un baiser au coin de ses lèvres, il exigea son regard sur ses yeux d'azur enflammés.

Puis, il reprit la parole, d'une voix plus apaisée, expliquant les circonstances qui l'avait conduit à une vie de défiance. Elle ne le comprenait que trop bien. Toutes ses vies, il avait été l'objet de méfiance, de cruauté, on avait fait de lui un monstre uniquement à cause de son apparence. Il avait été instrumentalisé, utilisé. Comment lui reprocher aujourd'hui de se protéger, de se dissimuler. Elle fut touchée par la confiance qu'il lui accordait. Elle secoua doucement la tête pendant que les doigts de son amour s'emmêlaient dans ses boucles, jouait avec elles.

Ses lèvres sur son oreille, sa voix profonde, lourde de désir, ses mots émouvant firent brûler son cœur et tout son âme. Elle ne comprenait pas comment une telle passion avait pu voir le jour aussi vite entre cet être ancestral, sauvage et indépendant et elle, petite fille fragile et peut être trop douce, mais elle était heureuse qu'il en soit ainsi. Elle savait qu'il ne serait pas facile à aimer, qu'il faudrait du temps pour qu'il se laisse apprivoiser, et elle ne voulait pas le mettre en cage. Elle le voulait libre. Libre d'accepter ce qu'il découvrait dans ses bras, libre aussi de s'en inquiéter.

Il se blottit contre elle, posant ses lèvres et sa tête sur son cœur. Elle l'enveloppa de ses bras, posa ses lèvres sur sa chevelure sombre, étrangement sèche.

« Tu me changes aussi. » répondit-elle « Et c'est une bonne chose. J'aime la façon dont tu bouscules mes certitudes, tu m'obliges à remettre en cause mes croyances. Tu m'ouvres l'esprit ». Elle rit un peu avant de préciser « Tu sais, avant toi, je n'avais jamais cru que les dragons existaient. Je pouvais croire à tout, mais les dragons, je ne pouvais pas l'envisager. »

Lorsqu'il releva le visage, elle fut émue de le voir apaisé, souriant, comme s'il avait conclu une trêve avec son cœur et ses émotions. Elle se blottit contre lui, laissant ses mains courir sur ses flancs, chatouiller ses cotes, s'aventurer sur les écailles écarlate aussi douces que de la laque, savourant la douceur de ses paumes sur ses rondeurs et la chaleur tropicale qui l'enveloppait avec un soupir de bien-être.

Elle se laissa emporter dans ses bras, avant de le bâillonner de ses lèvres, son cœur prêt à exploser. Devant tant de confiance, elle eut presque peur, peur qu'ils n'attendent d'elle bien plus que ce qu'elle pouvait donner. Peur de ne pas être à la hauteur des espérances qu'il plaçait en elle. Elle n'était qu'une petite humaine avec ses qualités, mais également ses défauts. Mais elle ne voulait pas parler de ça. Pas ce soir. Ce soir, elle voulait qu'ils soient hors du monde, hors du temps. Deux cœurs entremêlés battant à l'unisson.

Il la ramena sur le rivage, elle se laissa envelopper dans la chaude couverture, réalisant que dés qu'elle quittait ses bras, la fraîcheur de la nuit lui donnait l'impression d'un froid polaire et sourit en le voyant souffler sur le feu pour le raviver, réalisant que pour elle, le voir rallumer un feu mourant en soufflant dessus était déjà devenu normal.

Enroulée dans la douce couverture, elle prit l'initiative de leur servir du vin, avant de lui en tendre un avec un sourire, avant de relever les yeux vers les étoiles, attendant qu'il ne la rejoigne avant de demander d'un ton un peu timide, rougissant légèrement :

« Tu m'emmèneras encore voler dans tes bras ? »

Puis, elle repensa à ce qu'il lui avait expliqué concernant son sommeil.

"Si tu te transforme quand tu dors ou que tu perds conscience, comment se fait-il que personne ne t'ai jamais surpris ?" demanda-t-elle en fronçant les sourcils perplexe.


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Je t’aime. Je vous aime. Tel que vous êtes. Azilys Dulac prononçait ces mots avec une facilité déconcertante pour le Dragon qui ne put que suivre du bout des lèvres ses déclarations innombrables, tandis qu’il savourait ses chairs dans mains de plus en plus hargneuses à se montrer dociles et responsables – limitées à leur propre restreinte. Drake l’observa longuement : pensive, timide, partageant autant ses regards que sa tendresse. Il ne voulut guère lever le ton, mais l’image seule des chevaliers lui leva le cœur. À la simple formulation du mot, Drake se crispait en pensant à ses semblables châtiés et chassés pour le trophée même de leur tête au-dessus d’un foyer. Ou même leurs réputations de queutards et de Don Juan aux bras cassés. Il grogna bien malgré lui, et la fumée sortit même de ses narines. Certes leur soirée ne s’attarda pas à une discussion approfondie et inutile sur ce sujet : Lys possédait bien d’autre questions – révélant sa curiosité de parler à l’être étrange qu’il composait.


Les lèvres de Drake s’étirèrent dans l’ombre d’un sourire, révélant des pommettes seyantes et des yeux mesquins. Il accepta le verre de vin avec élégance, se penchant légèrement vers l’avant pour taquiner sa Douce tout en dévoilant sa silhouette encore détrempée par l’eau salée. Buvant une gorgée d’une main, il ouvrit la couverture de Lys pour en dévoiler sa jambe droite. Fiévreusement, il plaqua un baiser sur son genou et descendit avant de remonter à sa cuisse et de s’arrêter. C’est ainsi qu’il lâcha ses crocs sur son artère fémorale pour la caresser, et l’embrasser doucereusement. Sur la chair blanche-neige de l'intérieure de sa cuisse, son haleine brûlante murmura:
« Je t’emmènerai au septième ciel, Lys. Physiquement comme psychologiquement. »


Sévèrement, le Dragon abandonna la tendresse de leurs caresses pour passer une main dans ses cheveux déjà secs - n’apercevant guère les effluves dorées serpenter sa peau et le rendre complètement asséché. Même son pantalon semblait dépourvu de la moindre goutte d’eau. Il lissa les boucles de son amie de cœur, les embrassant au passage et libérant des pointes sèches. Puis une étreinte longue, lente l’assécha elle aussi – la réchauffa à un point étonnant malgré son manque de vêtements.


« Je n’ai jamais perdu conscience, à mon souvenir. »



Orgueilleux, il ne put retenir de dévoiler un froncement de sourcils à la bordée d’une pensée désagréable remplie de mercenaires et d’un blond trop courageux. Certes il rajouta d’une voix autoritaire, ferme : « Lorsque je dors, j’emploie la magie pour me cacher. »


Et voilà, Drake venait de dévoiler l’une de ses armes favorites en plein combat. Pour faire suite à son idée, il s’empara de la main de Lys pour la rassurer d’une caresse. Et ainsi, le monde qu’elle connaissait s’effondra à vif sous ses yeux. Des vagues sombres sortit une ballerine rousse des plus délicates, aux côtes omniprésentes et au regard d’un pourpre luminescent. Étrangement, les traits de son faciès aussi doux qu’autoritaire rappelait sans gêne celui de Drake : elle dansa sans retenue, merveilleusement et explosant du sol pour voler sans ailes. Le Dragon ramena timidement ses extensions écaillées dans son dos, les faisant disparaître dans sa chair redevenue livide et humaine. La figure de la jeune Killgrave continua à mesure des minutes avant de s’évanouir dans le néant pour laisser place à de la foudre. Drake s’assura de l’état émotif de sa partenaire, avant de prolonger ce souvenir dramatique. La foudre tomba sur leur plage qui devint un champ de bataille : rempli de chevaliers et de destriers volants chevauchant…des dragons. Quinze chevaliers tentèrent de tuer un Dragon immense dont les écailles bleu royales ne pouvaient dissimuler son regard de rage, rouge et furieux. Sa cavalière était un chevalier, et hurlait sans fin pour alimenter la guerre entre eux. Pourtant il vint Drake, le seul Dragon sans humain à sa tête, qui vint mordre sa semblable au niveau du blanc droit. Sur ce, la scène s’évapora – laissant Lys découvrir de nouveaux horizons : au Japon, sur la ville historique de Kyoto, les humains couraient autour du couple de mutant sans les regarder. La plage était jonchée d’asphalte, d’édifices interstellaires, noyée d’averses et de foudre.


En-dessous de cette cinématique merveilleuse se trouvait une des hôtes de Drake : l’un des Japonais circulait en plein milieu de la rue, traversant parmi les voitures – et le seul indice de son identité demeura une rune découpée au couteau à sa nuque. Son regard doré, aux pupilles reptiliennes d’un rouge écarlate, se darda sur Lys : et tout s’évapora pour laisser place à une autre plage plus sombre, bordée d’eau bleu nuit et de sable blanc. Une fillette courait en tenant une citrouille dans ses bras, le visage noyé de larmes. Un adolescent la suivait, le sourire franc et les cheveux noirs de jais : il finit par l’attraper pour la porter dans ses bras en compagnie de son affreuse citrouille et la sermonner de ne pas voler des fruits au marché. Le plus touchant fut lorsqu’il embrassa la petite sur le front, et qu’elle grimaça comme jamais en cherchant à lui échapper. La rouquine aux longues boucles finit par lui lécher la tempe gauche, et le tambouriner de gifles délicates jusqu’au moment où elle flancha pour entourer ses bras autour de son cou. Et, au final, Drake abandonna ces histoires tourmentées de guerre et de bonheur : revenant aussitôt à sa Lys d’Amour, souhaitant ne jamais la perdre dans les torts d’un Destin impitoyable. Il la serra contre lui : ardemment, avant d’échanger des baisers langoureux en savourant les chairs, les formes de son corps pour l’ennuyer encore avec sa chaleur intempestive. Ils burent, ils s’endormirent, ils discutèrent sans fin sur la beauté de cette plage mielleuse…Jusqu’à l’aurore et la disparition des perséides qui noya de lumière leurs silhouettes enlacées. Et de leurs ébats qui suivraient sans faute, car le Dragon n’aimait pas laisser sa Douce tranquille. Jamais. Drake demeura aux côtés de sa bien-aimée, la recouvrant de couvertures, lui ramenant sa robe rouge à ses pieds et la dorlotant de sa chaleur pendant de longues heures.


Suite à leurs douces aventures, Drake la souleva dans ses bras pour la porter une fois de plus dans le lit douillet de leur chambre. La laissant se reposer encore quelques heures, le Dragon prépara un buffet de petits déjeuners digne de la royauté. Il la réveilla doucement, la cajola de caresses et la tourmenta de baisers indiscrets avant de lui tendre du café. Il avait une sensation de déjà-vu. Certes à son réveil, elle pouvait entrevoir une tenue de plongée sous-marine – alors que l’Anglais portait des vêtements ordinaires et élégants. En effet, Drake avait des plans grandioses pour leur séjour. Il l’entoura de nourriture sur des plateaux divers, et lui murmura des surnoms tendres de « Ma Douce » à « Mon Cœur » - avant de se retirer de son côté pour prendre une gorgée de whiskey noir. Certes il ne put se retenir de la dorloter encore et toujours, avant de dire à voix haute :


« Je vais vous montrer l’une de mes cachettes secrètes, Madame Dulac. Préparez-vous aux merveilles de l’océan, et à collectionner les souvenirs. »



Le Dragon semblait songeur, presque éloigné dans une idée candide. L’amour adoucissait ses traits, le rendait même doux dans l’attente de sa dulcinée. Impatient de recevoir les réactions de sa belle Lys.





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Son souffle et ses lèvres, parcourant sa jambe, firent tressauter son cœur, réveillant le désir. Les crocs effleurant son artère et sa promesse firent brûler son âme, hérissant sa peau de délicieux frissons, raccourcissant son souffle. Elle ne se reconnaissait plus vraiment entre ses bras. Elle se découvrait avide de lui, affamé de sa peau, de ses caresses, de ses lèvres sur son corps, de ses mains sur ses courbes. Elle ne s'expliquait pas pourquoi elle aimait tant le danger de ses canines, pourquoi se sentir si vulnérable face à lui l'émoustillait autant.

Joueur, il la laissa sur sa faim. Se relevant doucement, asséchant ses cheveux d'une caresse de la main, avant de revenir la serrer dans ses bras, l’enlacer, l'étreindre, la sécher et la réchauffer, avant de répondre à sa question, expliquant qu'il utilisait la magie pour se dissimuler quand il dormait. Elle se surprit à ne même pas s'en étonner. Après, d'un autre coté, à peine quelques minutes plus tôt, elle s'élevait dans les airs entre ses bras, à la force de ses grandes ailes. Elle n'était plus à une magie prés.

Elle lui abandonna volontiers ses doigts avant de sursauter et de serrer sa main lorsqu'elle vit la princesse rousse de l'hôpital sortir de l'eau, et danser sur la plage. Elle en perdit le souffle, et resserra la couverture autour d'elle, pour dissimuler sa nudité à la nouvelle venue, avant de réaliser que la délicate danseuse n'était pas réelle, mais une illusion particulièrement réaliste. Elle s'étonna un peu de découvrir une certaine ressemblance avec Drake sur ses traits fins et dans ses expressions. Évidemment, elle savait qu'ils étaient cousins, mais elle ne se rappelait pas d'avoir décelé cette ressemblance lorsqu'elle avait rencontré la jeune femme lors de la prise d'otages à l'hôpital. D'un autre coté, elle devait bien reconnaître que ce jour-là elle ne savait pas qu'ils étaient apparentés, elle n'avait plus de nouvelle de lui depuis déjà plusieurs jours et s'efforçait de l'oublier. Et puis elle était trop occupée à tenter de survivre pour s'attarder à ce genre de considérations.

L'enchantement et la grâce de la ballerine s'évaporèrent dans un éclair arrivé de nulle part qui frappa le sable, la faisant sursauter et se serrer contre l'épaule de Drake, tremblant légèrement de peur. De la foudre naquit une vision qui lui glaça le sang.

Elle chercha le réconfort dans les bras de son amour, broyant ses doigts entre les siens. Elle aurait voulu détourner les yeux du carnage qui se déroulait devant elle, il y a très longtemps, très loin d'ici. Lorsque le dragon rouge déchira le flanc du dragon bleu, elle enfouit son visage contre sa poitrine.

Lorsqu'elle releva les yeux, la scène avait de nouveau changé, une mégalopole de béton, d'asphalte et d'acier, avait remplacé la plage, et au milieu de la rue, parmi les véhicules, un homme. Elle devina une cicatrice sur sa nuque. Drake. Un ancien Drake, comprit-elle. L'illusion le lui confirma en plantant sur elle le regard de Drake.

À nouveau, Kara apparut sur la plage, une Kara enfant, serrant dans ses bras son trésor, pleurant à chaudes larmes. Derrière elle venait une version de Drake jeune, adolescent. Elle sentit un sourire attendri flotter sur ses lèvres quand le jeune Drake souleva l'enfant dans ses bras. Malgré son courroux, il était doux et attentionné avec la petite, il était plus qu'évident qu'il l'adorait. Elle tenta d'échapper à son baiser, le battant de ses mains enfantines. Cette scène était poignante, très émouvante.

Et soudain, elle comprit. Elle comprit qu'il venait de lui dérouler une partie de ses vies. Elle devina qu'il en avait profité pour lui montrer son apparence de dragon de façon moins traumatisante que s'il s'était transformé directement devant elle. Elle regretta d'avoir détourné les yeux de ne pas l'avoir regardé plus attentivement. Tout ce qu'elle se rappelait était un corps massif, rouge sang, une tête écailleuse et cornue, avec une gueule pleine de dents acérées et terrifiantes, d'immenses ailes, une queue effilée.

Les visions s'évanouirent rendant sa quiétude et son silence à la plage. Il enveloppa de ses bras, la serrant contre lui comme si soudain il avait peur qu'elle aussi s'évapore comme les images de ses illusions. Elle s'abandonna dans ses bras, lui rendit ses baisers passionnés en riant un peu. « Je ne vais pas m'envoler sans toi tu sais. » le taquina-t-elle.

Le reste de la nuit fut plus apaisé, plus doux, plus intense aussi. Jusqu'à ce que le jour blanchisse, ils s'aimèrent, se câlinèrent, s'embrassèrent, alternant étreintes passionnées, brulantes, murmures et douceurs, elle somnola un peu contre son corps, profitant de ce moment d'abandon, se berçant de sa chaleur et de sa tendresse.

Le jour s'avançant, il la prit dans ses bras pour la ramener dans le chalet et la déposer dans le lit, elle se blottit contre sa poitrine, caressant délicatement sa nuque du bout de ses doigts. Elle se laissa border, réclama encore un baiser, répugnant à quitter ses bras et à être privé de sa présence même quelques minutes. Pourtant elle devait bien le reconnaître, après cette nuit fabuleuse, et riche en émotions, elle était épuisée, tant physiquement que psychologiquement. Elle avait besoin d'un peu de repos pour pouvoir assimiler tout ce qu'il lui avait confié et montré au cours de ses heures. Elle n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur ses pensées, à peine blottie sous la couette, elle s'endormit.  

Quelques heures plus tard, il lui offrit le plus doux des réveils, entre caresses, baisers et café. Elle le remercia, posant le café sur la table de nuit pour enrouler ses bras autour de ses épaules, et tenter de l'attirer sur le lit. Après une courte lutte, entre rire et chatouilles, elle le libéra avant de se lever. Après une douche rapide, elle descendit de le rejoindre dans la grande pièce à vivre. Elle rit en voyant que la cuisine croulait sous les plats divers et variés. Visiblement, il avait bien utilisé son temps libre.

Elle s'approcha dans son dos, enroula ses bras autour de sa taille, posant son menton sur son épaule et ses lèvres sur sa joue. « ça sent divinement bon. J'ignorais que tu cuisinais aussi bien. » .

Un nouveau baiser, et elle le lâcha pour s'asseoir à coté de lui, et gouter aux merveilles qu'il lui présentaient, accompagné de tendresse et de doux noms qui firent fondre son cœur. « Merci mon amour. » Elle le regardait vivre dans son univers avec un sourire tendre, ce matin il lui paraissait apaisé, son visage était détendu, presque souriant, et ses yeux avait perdu leur expression glaciale. Elle se sentit heureuse.

Elle s'étonna un peu de le voir siroter un verre d'alcool alors qu'il n'avait encore rien avalé. « Tu ne mange pas ? Tu n'as pas faim ? » demanda-t-elle en laissant son regard glisser sur la pièce, et sur lui. Elle s'étonna un peu de découvrir une tenue de plongée dans la pièce, et comme s'il avait attendu de surprendre son regard sur la combinaison, il lui parla de ses projets pour la journée. Elle fronça un peu les sourcils, regardant à nouveau la tenue.

« J'en déduis que ce mystère se trouve dans l'océan ? Il y a quand même quelque chose que je dois te dire. Je n'ai jamais fais de plongée sous-marine. »

Codage par Joh.A pour TheAvengersRPG.com
Seth Drake
Seth Drake
GÉNÉRAL
» communications : 276
» ma tête : Cillian Murphy
» association : Indépendants.
POUVOIR
Feuille de personnage
» classe: 3 - Pouvoir en développement
» appartenance: 6 - Humain avec aptitude magique
» pouvoirs:


« Your Kiss's Deadly [...] I'm undressed, body and soul, by your kisses [...] »
(Thirty Seconds to Mars → Rescue Me)
Silky Slippery Slope, Silky Lottery's Lys


« L’océan : ce n’est pas très profond, et je serai votre canasson. N’importe quoi pour ma Reine. Non? Je ne veux pas vous gâcher la surprise. »


Le Dragon lui servit un plat entier de vivres fraîchement cuisinées et de fruits entiers tout en demeurant mystérieux. Certes il donna quelques caresses à sa Douce en compagnie d’un baiser léger – agace. Même qu’il demeura distant afin de ne pas créer trop de tension entre eux : il savait qu’elle montait si facilement, si rapidement. Pendant ce temps, son téléphone – qui se trouvait sur le comptoir- sonnait sans arrêt. Le nom de la fautive apparaissait à l’écran : Kara. Drake fronça les sourcils, déposa sa montagne de pain doré hors du poêlon et ferma le feu du four. Son index glissa sur l’écran pour accepter l’appel, et le mettre en haut-parleur. Toutefois, les tempes de Drake devinrent pourpre d’emblée, pendant qu’il coupait des fraises avec minutie.



« Bonjour Citrouille. Que se passe-t-il? »
« Bonjour Chaton. Rien. Je voulais te dire que tout va bien, car je sais que tu t’inquiètes.»
« Je croirais presque que tu as lu mes pensées. »
Drake offrit un clin d’œil discret à Lys en lui emmenant d’autres fruits – comme si elle n’en avait pas assez.
« J’ai réglé ton problème de livraison: un grand merci à Dez pour ce fou rire. Je crois que tu avais besoin de moi pour ça, au moins. »
« Merci, Kara. Je te revaudrai ça. Menthe chocolatée ou Spirale de gâteau d’anniversaire?»
« Les deux et tourbillon de cerises. N’oublie pas de mettre un foulard avant de les ranger dans le congélateur pour ne pas… »



Drake leva son couteau tranchant dans les airs, et répondit d’un ton sévère : « Attraper un rhume. Oui, ça va, j’ai appris ma leçon. Bye Citrouille. »


La petite violette eut à peine le temps de formuler honteusement son horrible surnom qu’il lui raccrocha au nez comme un véritable Anglais. Légèrement intimidé, il haussa les épaules et s’approcha d’Azilys pour finir de dresser la table avant de s’évoquer sa remarque sur son alimentation. Pour ne pas éveiller ses inquiétudes, il se servit quelques vivres à son tour – n’ayant jamais osé goûter les mets des humains s’ils n’étaient pas des fruits de mer. Drake termina son whiskey une deuxième fois avant de s’asseoir près de la belle agente du SHIELD. Il lui servit un autre café après lui avoir demandé au préalable. Quant à lui, il se servit un thé noir avec du citron. Littéralement, cette relation allait les surprendre l’un comme l’autre. Drake piqua un morceau de bacon et le goûta une bonne minute avant de l’ingurgiter – comme s’il goûtait ça pour la première fois. Le Dragon ne put retenir sa main gauche de venir la hanter pour caresser son épaule et rabattre ses boucles derrière son oreille. Il but du thé qui devint fumant à son toucher puis reprit des œufs – quelle viande étrange songea-t-il. Son plat ne contenait que de la viande à ce propos : il semblait éviter quoi que ce soit d’autre comme le Diable. Songeur, il pensa à une stratégie pour ranger la crème glacée de la Killgrave sans être victime du congélateur et du risque d’attraper un rhume. Au cas où vous l’auriez oublié, un Dragon et un rhume ne font pas bon ménage : tout explose en flammes, et il est privé de sortie pour deux semaines. Curieux de ce que pensait son invitée, Seth abandonna son assiette après trois bouchées et croisa ses mains en regardant sa chère proie :


« Lys, j’y ai pensé très longtemps. Et j’ai pris une décision de la plus haute importance. » Encore une, devrait-elle se dire, mais à quel sujet? « Je veux arrêter de fumer. »


La phrase cliché de tout fumeur rencontrant une jolie flamme non fumeuse, et de vouloir commencer un long pavé de déclarations pour devenir un meilleur amant.

« Mais, je dois te prévenir, j’aurais toujours mauvaise haleine. Je ne fais pas exprès. J’ai du feu dans les poumons et dans le cœur. »

Vraiment, c’était tout sauf une blague. Une chance que Lys dormait huit heures, car il avait passé au moins quarante-cinq minutes à se brosser les dents après avoir mangé un requin entier au courant de la nuit, et il ne voulait pas la dégoûter avec l’après-goût typique des fruits de mer.

« Qu’en penses-tu? »

D’humeur légère, le Dragon délaissa son déjeuner si durement préparé pour regarder son amie de cœur et changer crucialement de sujet – encore une fois : « D’ailleurs… » Il retint l’ombre de l’humour au creux de sa gorge, jetant des yeux d’un bleu luminescent, polaire à son interlocutrice : « Si vous travaillez pour une organisation secrète… »


Son sourire se pointait déjà, preuve ultime de son manège : « Vous devez être un ninja! Je n’ai plus aucun doute sur votre véritable identité : Anastasia Ducharme! Vous êtes une espionne internationale envoyée dans le but ultime de me pourfendre! Vous m’avez séduit pour me trahir. » Exténué par un rire réprimé au fond de ses poumons enflammés, le Dragon se montrait si farceur qu’il en ajouta une dernière question avant de prendre un morceau de pomme : « Pardonnez-moi. J’ai raté ma carrière d’acteur. »


Évidemment, il était bien anglais de s’agiter au réveil avec un humour arrosé de thé. Drake avait autant usé son accent pour ajouter de l’effet à ses mots accusateurs qu’un ton coquin voulant piéger Lys pour pimenter leur matinée. Ils terminèrent leur repas, tout en douceur et en moqueries. Certes Drake pêcha Lys par la taille pour la prendre entre ses bras derrière son dos – elle encore assise. C’est alors que sa voix devint grave, sérieuse : « Lys… Je suis désolé pour hier : je ne communique pas. Je m’enferme dans une idée, j’y pense très longtemps et je n’écoute pas... Je m'en veux de ne pas être venue vers toi. Je suis habitué de fuir: venir vers toi est difficile pour quelqu'un comme moi. »


Muet, il réfugia sa tête contre son cou – laissant son souffle chaud arpenter sa chair – s’y perdre indéfiniment et il déposa un baiser brûlant sur sa tempe. « Rappelle-moi ma bêtise quand je m’éloigne. Je t’en prie. J’ai peur de te blesser – tellement. » Le Dragon la libéra de son emprise, avant de commencer à débarrasser – silencieusement et le visage d’une froideur exquise. Toutefois, il lança un regard mesquin à sa dulcinée et ne put retenir un sourire des plus sincères lorsque la pensée que Lys devrait enfin se dévoiler en maillot de bain lui traversa l’esprit : il avait tellement hâte que ça en crevait les yeux. Même qu’il rougit à cette pensée remplie de bonheur, de simplicité. Comme Lys et son âme de Perle. Il lui tardait de lui dévoiler son Trésor le plus ancien qu’aucune âme n’ait jamais découvert.

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