B.E.A.C.H. - Best Escape Anyone Can Have [Nat']

Beach Boy & Girl.

Qu’est-ce que je ferai sans toi ?
Ces mots hantent l’esprit de Dane Whitman.

Ces mots sont de Natasha Romanoff ; ils ont été prononcés il y a quelques heures, au cœur d’une rue oubliée et perdue de Chinatown. Dans une boutique étrange, qui s’est révélée être un espace de relaxation dans lequel le Chevalier Noir a ses habitudes.
Et où il a organisé un piège ; où il a monté une stratégie.
Afin de réunir, en secret et sans leur accord, Natasha Romanoff et Clint Barton – deux anciens agents du S.H.I.E.L.D., deux Avengers ; frère et sœur. Hélas en conflit ; par sa faute.

Le plan était ambitieux ; Dane avait beaucoup à perdre.
Il a, heureusement, tout gagné.

Natasha et Clint se sont réconciliés ; l’archer commence même à le tolérer. Il l’invite même chez lui, privilège rare dont Whitman a conscience.
Et Nat’… Nat’ l’a remercié. A sa manière.

« Mouaaah. »

Dane Whitman s’étire, un peu ; il est fatigué. Mais il sourit.
La nuit a été courte.
Mais c’est le genre de nuit qu’il ne peut qu’adorer.

Lentement, son regard se tourne et se fige ; sur elle.
Nat’. Sa Nat’.
Qui dort, dans un fauteuil ; qui se repose. Enfin.
Même s’ils débutent à peine leur relation, même s’ils doivent encore beaucoup apprendre l’un de l’autre, il a conscience que la jeune femme est hantée, rongée par des épreuves passées.
Son sommeil est troublé – mais ça semble aller mieux. Et il espère avoir une influence, pour cela ; car il veut vraiment l’aider, comme elle l’aide.

Une bouffée d’envie d’aider s’échappe de lui ; il sourit, encore.
S’empare de son smartphone, tape quelques mots – et croise les bras ; en souriant, encore.
Il est bien, là.
Il est bien… avec elle.
Et il est ravi de ce qu’il lui a répondu, il y a peu.

Qu’est-ce que je ferai sans toi, a-t-elle demandé.
Je ne sais pas, a-t-il murmuré ; et tu ne le sauras jamais non plus.


Plus tard ; le voyage se termine.
Leur véhicule se pose.

Spoiler:

Et le Quinjet qu’ils ont emprunté pour un trajet plus sûr et plus intime coupe lentement ses moteurs.

Le couple, même si Dane a encore du mal à se dire qu’il a assez de chance pour pouvoir dire cela, a quitté Chinatown plusieurs heures plus tôt ; et a filé directement dans le Quinjet. Ce dernier a été piloté aisément – et est resté longtemps en pilote automatique.
Ils ont parlé, encore. Ils ont agi. Ils se sont rapprochés.
Ils ont dormi, ensuite. Et ils sont maintenant réveillés.
Car ils sont arrivés.

A leur destination. Là où ils doivent être.
Là où ils ont été invités.

Spoiler:

Sur l’Hydrobase.
Une magnifique île des Caraïbes, qui ressemble à un paradis naturel ; mais ne l’est pas.

Des années plus tôt, un savant écologiste un peu fou l’a construite. Cette création mécanique visait à assurer sa survie en milieu clos – mais son esprit s’est perdu, et quelques super-héros ont dû l’arrêter. L’Hydrobase a vivoté, ensuite ; dans son coin.
Avant d’être reprise. Avant d’être réutilisée par un savant spécialisé dans les grands-fonds, qui l’utilise pour des explorations… et des découvertes.
Qu’il souhaite présenter aux Avengers.

D’où son invitation.
D’où leur présence ici, après quelques manipulations de Dane Whitman.
Les portes du Quinjet s’ouvrent, d’ailleurs ; et le Chevalier Noir sort.

« Heyyyy ! »

Un immense sourire aux lèvres.
Avec un air de vacancier.

Spoiler:

Avec même le chapeau et les lunettes de Madripoor ; qu’il reprend malgré ce qu’il s’y est passé.
Pour exorciser ces mauvais moments. Et en reconstruire de meilleurs.
Avec elle, toujours.

« Bonjour. »

Une voix se fait entendre, et un homme se présente au duo.
Avec un grand sourire.

Spoiler:

Et une poignée de main franche.

« Walter Newell. C’est moi qui vous ai sollicité.
Je suis ravi et fier de vous accueillir. »

« Enchanté. Dane Whitman. Plaisir partagé. »

Dane sourit, et semble à l’aise ; ce n’est pas le cas.
Il est gêné. Il est timide.
Il ne se sent pas à sa place. Même s’il adore l’idée de l’Hydrobase, même s’il adore le fait de venir ici… il continue de se penser un peu indigne, au cœur des Avengers.
Et ne peut retenir une bouffée de gêne, en comprenant qu’il incarne ici l’équipe ; la pression qu’il se met lui-même.
Mais il sourit, et fait comme si de rien n’était ; Walter Newell ne va rien y voir.
Nat’, elle, par contre…

Beach Boy & Girl.

Dane Whitman esquisse un sourire, en saluant Walter Newell.
Un sourire sincère ; mais toujours gêné.

« Ha. »

Même si ça va ; même si ça va mieux, en fait.
Vraiment.
Grâce à elle. Grâce à Nat’.
Sa Nat’.
Qui a senti sa gêne. Qui a senti sa maladresse.
Qui a senti son sentiment d’infériorité.
Et a littéralement agi pour stopper cela ; elle a réussi.

« C’est… magnifique, ici. »

Nat’ lui a d’abord pris la main ; la seule sensation de ses doigts contre les siens l’électrise, augmente son rythme cardiaque. Mais ça n’est pas que cela.
Elle assume. Elle assume qu’ils sont ensemble.
Oh, Dane a conscience qu’elle ne le cache pas – les Avengers l’ont su rapidement ; merci Clint Barton, d’ailleurs. Mais ça n’est pas ça.
Nat’ assume… en mission.
Il sait que ce passage ici ressemble à des vacances, mais ça reste une mission ; un engagement officiel des deux Avengers. Où ils sont toujours Nat’ et Dane – mais sont surtout la Veuve Noire et le Chevalier Noir.

« On pourrait y passer une vie, hein. »

Et elle assume.
Elle assume… en mission.
Ça le touche.
Comme ce qu’il sent ; comme ce qu’elle lui envoie.
Sa fierté. Son amour.
Sa fierté, surtout.

« Humf. »

Dane prend une grande inspiration, et détourne le regard ; happé par l’émotion.
Et il serre plus fort sa main. Et il sourit.
Et il relâche des bouffées d’amour et de reconnaissance, envers elle.
Nat’ s’est demandée récemment ce qu’elle ferait sans lui.
Dane se pose la même question.

« Oui, l’Hydrobase est une merveille… j’ai hâte de vous la faire découvrir. »

Walter Newell reprend la parole, après ces quelques échanges.
Et hoche rapidement la tête, enthousiaste.

« Veuillez me suivre ! »

Et il enclenche le départ ; il marche.
Dane le suit.
En gardant fermement la main de Nat’ dans la sienne.
Ils s’enfoncent sur la plage, puis sur un chemin.
Un chemin entre les arbres.

« C’est… naturel ? »

« La végétation ? Oui, ce sont des plantations. Mais elles sont nourries par un puissant système intégré à l’Hydrobase. »

Dane siffle ; admiratif.
Mais méfiant.
Il a conscience que le savant fou à l’origine de tout cela est parti – mais ses trois années aux Croisades ont fait naître en lui une grande prudence ; proche de la paranoïa.
Il se méfie.
Et relâche, par mégarde, quelques bouffées de méfiance.
Au cas où.

« Voilà. »

Walter Newell bouge quelques feuilles ; un bruit d’eau, de cascade se fait entendre.
Et pour cause.

« Voilà le cœur de l’Hydrobase. »

Il sourit ; il sait quel effet cela fait.
Et il adore ça.

Spoiler:

Car la vision qui s’offre au couple est superbe.

« Wah… wahou. »

Dane est sous le choc ; il est émerveillé.
Il relâche des bouffées puissantes d’appréciation – il adore ça.
Le fan de technologie et de science-fiction en lui est complètement comblé, et un sourire enfantin glisse sur son visage ; il est littéralement impressionné et s’avance.
Paumé.
Paumé devant tant de beauté.

Au point de ne plus faire attention à autre chose. Au point de ne voir que ça.
Au point de ne pas regarder la cascade… alors qu’une forme y est.
Alors qu’une silhouette s’y cache ; discrète, mais visible.
Une forme humanoïde.
Une forme puissante.

Spoiler:

Une forme… dangereuse.

Beach Boy & Girl.

Dane Whitman ne sait pas quoi dire.
Il est impressionné.
Il est ébloui.
Il est épaté, même.

« Mmh. »

Et il soupire ; d’aise et de plaisir.
A cause de l’Hydrobase.
Qui est une merveille. Qui est une beauté technologique. Qui est l’aboutissement d’un fantasme technologique. Qui intervient en écho de ses rêves d’enfant et d’adolescent, quand il dévorait des livres de science-fiction et bricolait dans ses ateliers. Qui aiguise sa curiosité, et lui donne envie de plonger dans ses entrailles.
Mais… pas uniquement.

« P’tain. »

Il est impressionné. Il est ébloui. Il est épaté.
Par leur lien.
Par le lien qui l’unit à Nat’ ; sa Nat’.
Car il sent.
Il sent ce qu’elle ressent, ce qu’elle relâche. Il sent sa méfiance, son envie de découvrir l’île et sa prudence ; car elle a une expérience qui dépasse celle de Dane, et sait qu’il y a quelque chose, ici.

« Euh. »

Quelqu’un, plutôt.

« Mais… euh… »

Quelqu’un d’autre.
Ce qui met mal à l’aise Walter Newell, soudain.

« Mais… enfin, je… euh… »

Le scientifique souffle. Il bégaye. Il recule, même.
Il pâlit.

« C’est… euh… »

« Hey. »

Dane est devant lui ; à environ trois pas.
Il tient la main de Nat’, et il adore ça. Il regarde le cœur de l’Hydrobase, et il adore ça.
Mais il sent.
Il sent la méfiance de Nat’.
Et il voit.
Il voit la gêne de Walter Newell.
Et il agit, alors.

ZBRIUM

En lâchant Nat’ ; en faisant un gras pas.
En rejoignant Walter Newell.
Et en glissant, sous sa gorge, quelque chose.
Quelque chose qu’il vient de sortir.
Quelque chose qu’il vient d’activer.

« La dame t’a posé une question. »

Son sabre-laser.
Dont Walter Newell sent soudain la chaleur, sous sa gorge.

« Elle attend une réponse. »

Le scientifique est sans voix ; terrorisé.
Et pour cause.
La lame d’énergie est déjà terrible.
Mais le regard, froid et sec, de Dane Whitman l’est plus encore.

« Moi aussi. »

Il ne va pas le faire ; il ne va pas lui faire du mal.
Dane laisse échapper une bouffée de compassion, pour convaincre Nat’ ; pour qu’elle ne pense pas, comme tant d’autres, qu’il est un fou dangereux.
Mais il a senti sa gêne – et il a vu le trouble de Walter Newell.
Il n’a pas l’expérience de Nat’, mais il a eu son lot de pièges et de mauvaises expériences. Hors de question d’y retomber.

« Mais… je… arrêtez ! Je… je ne voul… euh… »

Walter Newell a peur ; il tremble.
Mais il ne s’écroule pas. Mais il reste digne.
Au moins un peu.

« Ce… c’est pas contre vous, j… on… enfin… c’était pour… euh… »

« Assez. »

Une voix puissante se fait entendre ; derrière eux.
Le Chevalier Noir réagit d’instinct.
Il se projette sur le côté, roule au sol ; coupe le sabre-laser, et se met accroupi.
Avant de se tourner vers la voix – et de réactiver l’arme.
Qui n’a quasiment plus d’énergie. Mais personne n’a besoin de le savoir, là.

« Qui… »

« Walter Newell a agi sous mes ordres ; afin d’organiser cette rencontre en terrain neutre. Il s’agit moins d’un piège que d’une manière d’apaiser les tensions qui naîtraient d’un rendez-vous sur vos terres… ou les miennes. »

Un homme.
Un homme émerge ; du vide. Et des eaux.
Il vole. Il est mouillé.
Mais il vole, surtout.

Spoiler:

Et il est monstrueusement sexy, pense aussi Dane Whitman ; qui n’arrive pas à retenir une bouffée de jalousie, et de sentiment d’infériorité.

« P’têt bien, mais… ça s’fait pas, d’mentir aux gens. »

Le Chevalier Noir se redresse, et se met en position défensive ; le sabre-laser est presque vide.
Il va falloir trouver autre chose, et vite.

« En effet ; mais le sujet le justifie.
Salutations, Avengers.
Je suis Namor McKenzie. Souverain d’Atlantis.
Roi des Atlantes. »

Dane ouvre les yeux en grand, et coule son regard vers Nat’.
Il soupire.
Et laisse échapper une nouvelle bouffée ; de perplexité, et d’interrogation.
Le connaît-elle ? Est-ce un ami ?
Leur séjour paradisiaque est-il fichu ?!

Beach Boy & Girl.

entDane Whitman reste silencieux.
Il ne dit rien. Il ne bouge pas.
Mais son corps communique pour lui – et ni Walter Newell, ni ce Namor l’ignorent.

« Hrm. »

Il est prêt.
Il grogne, légèrement… mais il est prêt.
Il est prêt à agir, si besoin.
Il est prêt à s’en prendre au scientifique et au nouveau venu – quoi qu’il en coûte.
Même si l’autre semble super-fort.
Même si l’autre semble super-sexy. Même s’il vole, en fait.
Foutu connard, pense-t-il en relâchant une bouffée de jalousie ; même s’il sent, aussi.
La réaction de Nat’ ; surprise et un peu amusée.
Il le sera bientôt, aussi.
Surtout s’il a pu ravager le crâne du foutu connard.

« C’est… euh… j… »

Mais Walter Newell le sort de ces pensées.
En bredouillant, encore.
Même s’il semble soulagé, depuis que le sabre-laser l’a quitté.

« Prenez votre temps. »

Dane lui parle, alors.
Il éteint son arme, comme le regard de Nat’ l’a demandé, et parle ; d’une voix lourde et froide.
Sans quitter le foutu connard du regard.

« Nous attendrons. Nos réponses. »

Mais ce n’est pas du scientifique que viendra la solution.
Hélas.

« Walter Newell est perturbé, et on le serait à moins ; mais je comprends votre réaction, Avengers. Permettez-moi d’accompagner Walter Newell dans ses explications. »

Foutu connard, pense encore le Chevalier Noir, qui est poli, en plus.

« La cité d’Atlantis est source de légendes et de mythes ; cela a longtemps servi le Royaume. Je n’entends pas livrer ici un historique complet, mais… oui, Atlantis existe. Sous les eaux. Dans une localisation que je veux garder secrète.
Les Atlantes existent. Nous respirons et vivons sous l’eau.
Et c’est là, sous l’eau, que Walter Newell nous a trouvé. Par hasard. »

« Je… je suis chercheur. Chercheur sous-marin. J’ai… j’ai mis au point une combinaison de survie, pour… pour survivre dans les profondeurs encore inconnues. Et… et j’ai trouvé Atlantis… »

Namor hoche la tête ; noble et digne.
Foutu connard, ne peut s’empêcher de penser et de sentir Dane.

« Ce fut l’un des nos rares contacts avec la Surface. J’ai alors engagé un… échange avec Walter Newell. Qui m’a motivé à venir ici. Pour vous rencontrer. »

« A… Atlantis est une merveille. Une beauté !
Mais… mais elle est menacée. Par la pollution, et… et des activités illégales. D’une entreprise américaine. Roxxon.
Je… j’ai voulu aider. Je… j’me suis dis que… que si j’organisais une… rencontre, avec… avec les Avengers et Namor, j… »

« Walter Newell a organisé ce moment pour que vous puissiez indiquer à vos supérieurs mon existence ; et proposer un rendez-vous officiel.
Atlantis envisage de révéler son existence. Mais j’exige des garanties, avant.
Et seuls les Avengers peuvent me les donner. »

Il se tait, alors ; et s’élève dans les airs.
En volant.
Et en croisant les bras.
Admirablement digne et charismatique.
Foutu connard, toujours.

« J’ai cependant conscience de l’ampleur de la révélation ; du choc.
Walter Newell tient à disposition des preuves de ce que nous avançons.
Je vous propose de vous laisser les découvrir – car j’entends vous laisser. J’imagine que vous devez réfléchir, et je ne veux pas parasiter votre réflexion par ma présence.
Aussi… »

Un sourire arrogant glisse sur son visage parfait.

« Vous comprenez qu’un Roi ne discute pas avec les soldats. »

La pique est terrible ; le message aussi.
Ils ne sont rien. Pour lui.
Ils ne valent pas la peine de discuter avec.
Dane le comprend.
Et ça l’énerve.
Et ça le crispe.
Et une bouffée de rage bondit en lui.

Il ne dit rien, cependant ; il laisse Nat’ faire.
En mission, elle dirige.
Il ne dit rien. Il ne bouge pas.
Ou presque.
Il bouge un peu ; les doigts. De sa main droite, en fait.
Il les bouge un peu. Et Nat’ sent pourquoi.
Il l’appelle.
Il appelle l’Epée d’Ebène.
Et mieux vaudrait trouver une solution apaisante, si elle veut éviter que la suite se passe mal…

Beach Boy & Girl.

Ils se tournent ; ils se détournent.
Nat' et Dane.
Ils se détournent – ils tournent le dos.
Ils s'en vont.
Et ils tournent le dos, oui.

 « M... mais... »

A Walter Newell.
Qui a imaginé des dizaines de scénarios possibles pour ce moment – mais aucun aussi mauvais.
Aucun aussi terrible.

 « V... vous... »

A Namor, aussi.
Namor McKenzie. Roi d'Atlantis.
Noble. Digne.
Arrogant. Suffisant, surtout.
Enervé... aussi.

 « Vous... vous osez. »

Qui se rend compte. Qui comprend.
Ce que Nat' a dit.
Ce que Nat' a fait, surtout.
Elle l'a insulté, selon lui. Elle l'a remis à sa place.
Elle s'est comportée parfaitement.
Elle s'est comportée en Avenger ; elle s'est comportée en reine.
Sa reine.
Car Dane libère d'immenses bouffées d'amour et de fierté, pour elle.

 « VOUS OSEZ ! »

Namor se crispe ; Namor serre les poings.
Namor... Namor s'énerve, oui.
Alors que Nat' et Dane se détournent. Alors qu'ils avancent vers le cœur de la jungle.
Namor s'énerve.
Et il ne tient plus, surtout.

 « VOUS OSEZ ! »

Namor fonce, alors.
Il vole. Il file. Il se projette.
Vers eux.

 « IMPERIUS REX ! »

Ivre de rage. Fou de fureur.
En colère absolue.
Il vole. Il se projette. Il plonge vers eux, en filant dans les airs.
Il veut les briser. Il va les briser.
Il va... subir une terrible déception.

Dane Whitman l'a senti arriver. Dane Whitman a prévu son attaque.
Dane Whitman a maintenu son appel.
Et l'Epée d'Ebène arrive.

 « Ta... »

Nat' l'a touché ; elle l'a calmé.
Elle l'a apaisé.
Elle est parvenue à endormir sa fureur, et à le mener ailleurs ; mais il est resté concentré.
Ils sont partis. Ils se sont détournés.
Ils ont avancé, en se tenant l'un l'autre ; mais il est resté concentré.
Et il sent Namor qui arrive.
Et il l'a senti suffisamment... pour agir.

 « … gueule ! »

L'Epée d'Ebène arrive quand Namor est sur le point de les frapper ; mais Dane est prêt.
Le Chevalier Noir est prêt... et il agit.

Spoiler:

En tournant sur lui-même ; et en frappant Namor.
Avec l'Epée d'Ebène.

 « HUGHN ! »

Namor est projeté ; violemment.
Il est surpris.
Et déçu.
Et humilié, surtout.

 « TU... TU OSES !!! »

Namor ne peut le supporter ; Dane le comprend.
Il a attisé sa fureur. Il l'intensifie.
Comme un dragon.
Bien, pense-t-il, j'ai déjà bouffé du dragon.

 « Nat'. »

Il prend une grande inspiration ; alors que Namor se redresse.
Dane commence à faire quelques moulinets avec sa lame, alors que Walter Newell se réfugie sous les arbres. Bonne idée.

 « Mieux vaudrait que t... »

 « IMPERIUS... REX !!! »

Namor l'interrompt – et file sur lui.
Sur lui seul.
La suite... la suite se passe de mot, alors.
La suite est un choc.

BOOM

Un choc violent.
Namor vole. Dane tient.
Namor frappe.
Dane tient encore.
Et le poing surpuissant du Roi Atlante s'écrase sur l'Epée d'Ebène.

VLANG

Une onde de choc s'échappe de l'Epée d'Ebène.
Et projette au sol autant Nat' que Walter Newell ; Namor lui-même est repoussé en arrière.
Dane tient.
Mais Dane... Dane change.

Le choc est terrible. Le choc est plus que violent.
L'impact est abominable.
L'Epée d'Ebène résiste... mais elle a besoin de force, pour cela ; elle a besoin d'énergie.
Qu'elle trouve dans Dane Whitman.
Dans lequel elle puise violemment, en intensifiant sa prise sur lui ; en plongeant encore plus ses griffes noires.

En rendant Dane Whitman... plus sombre.
Littéralement.

 « H... ha... »

Il tient debout ; mais il tangue.
Il a changé, un peu.
Ses yeux sont noirs. Ses cheveux sont noirs, et un peu plus longs.
Le phénomène physique est brutal ; mais réel.

Spoiler:

Dane Whitman est toujours lui-même ; mais il est plus sombre.
Et il tient debout.

Ça impressionne Namor ; mais la colère domine.
Le Roi Atlante se relève – et le Chevalier Noir tient encore debout ; mais ça ne durera pas.
Et il n'a pas la force pour subir un deuxième choc...

Beach Boy & Girl.

Dane Whitman ne bouge pas ; il ne bouge plus.
Il ne peut plus.

« H… ha… haaa… »

Il murmure. Il gémit, un peu.
Il a mal.
Physiquement, bien sûr ; le choc du poing surhumain de Namor sur l’Epée d’Ebène s’est répercuté dans tout son corps. Ses os tremblent. Sa chair se crispe. Il a mal, affreusement.
Mais ce n’est rien.
Mais ce n’est rien par rapport à la douleur… de son âme.

« A… ack… g… gah… »

Il le sent ; non.
Il la sent.
L’Epée d’Ebène. Qui plonge ses griffes dans son âme.
Qui l’assombrit.
Littéralement, hélas.

« N… Na… Nat’… »

Son regard est figé ; sur elle.
Nat’.
Sa Nat’.
Blessée. Affaiblie. Qu’il a emmenée ici pour un moment de détente.
Erreur.
Il culpabilise. Il a honte.
Il est rongé par la culpabilité et la honte, et le laisse sentir.
Mais il ne ressent pas que cela.

« H… hughn… »

Il ressent aussi… de la fierté.
Pour elle.
Pour Nat’ ; pour sa Nat’.
Qui, malgré la blessure, la fatigue… se lance. Bondit. S’arme. Se bat.
Electrocute Namor. Le fige. Le bloque.
Elle réussit.
Elle le bat ; elle bat un Roi.
Elle. Sa Nat’.
Son Amazone.

« Humf. »

Mais Dane Whitman ne peut rien voir de plus ; il tombe.
Sa résistance s’écroule. Son corps cède.
Il s’écroule.
Ses forces l’abandonnent. Il chute, nez en premier.
Il craque et s’effondre.
Pour plonger dans l’inconscience… et laisser Natasha seule ; avec Namor.

« RAH ! »

Le Roi atlante souffre ; autant physiquement, car sa main est endolorie après le choc avec l’Epée d’Ebène, que psychologiquement.
Il est humilié. Il est énervé.
Il est enragé.
Mais… il ne se laisse pas ronger par cette fureur.
Pas complètement.

« ASSEZ ! »

Namor bande les muscles ; il s’élève dans les airs.
Il bouge, et se débarrasse de Natasha.
Doucement. Aussi doucement que possible, en fait.

« ASSEZ ! »

La Veuve Noire tombe ; mais ça va.
Il fait en sorte que ça aille.

« V… vous… »

Ses muscles sont bandés ; son regard est figé sur Natasha.
Il est plein de rage.
Mais il se contrôle. Encore.

« Vous transmettrez. A Walter Newell. Votre réponse.
Vous transmettrez ! »

Et il s’en va.
Namor s’échappe, en filant dans les airs ; il l’abandonne, là. Il les abandonne.
Il les laisse ainsi.
Mais si son cœur est plein de rage – son esprit est satisfait. Il s’est contrôlé. Il n’a pas été trop loin.
Il a pu se contrôler. C’est déjà ça.

Namor les laisse donc.
Natasha est au sol. Dane est inconscient.
Et Walter Newell…

« J… je… »

Walter Newell sort des ombres ; de la jungle.

« Je suis désolé. »

Il est confus. Il est troublé. Il est perdu.
C’est un désastre… tout ceci.
C’est un désastre.
Et c’est de sa faute.

« Il… il veut aider ; mais il a un caractère. Je… je ne voulais pas ça. Il… il est parti, et… ha. Ma… ma femme est là, aussi. Est-ce que… est-ce que je peux vous aider ? L’aider ? »

Walter avance ; prudent.
Il a vu de quoi Natasha est capable, et il a peur.
Il a raison.

« Il… il lui est arrivé quelque chose. Il a besoin de soin. »

Du pouce, il désigne l’installation au cœur de l’Hydrobase, dans son dos.

« Je… je peux l’aider. »

Walter esquisse un sourire gêné ; il veut aider, vraiment.
Mais il sait que Natasha doit lui faire confiance – et il n’a donné aucune raison, pour cela.
Tout ceci est un désastre, clairement.
Et il soupire, en retenant ses larmes ; tout ceci est un désastre. Et de sa faute…

Beach Boy & Girl.

Walter Newell sourit.
Timidement.
Mais sincèrement ; car il veut aider. Il veut vraiment aider.
Même s’il a donné une impression contraire, jusque-là.

Le scientifique bredouille quelques mots, et aide Natasha Romanoff à porter Dane Whitman ; jusqu’à l’espace central de l’Hydrobase.
L’accès y est limité, mais Walter leur ouvre – et la Veuve Noire voit, alors.
Elle voit le cœur de l’Hydrobase.

Spoiler:

Une zone de pure science-fiction.
Qui ferait rêver Dane, elle le sait ; elle le sent, au plus profond d’elle.
Mais qui pourrait aussi se transformer en cauchemar, elle en a conscience ; car elle en a hélas l’expérience.

Ce n’est heureusement pas le cas ici.
Pas pour l’instant, du moins.
Car à peine Natasha et Walter Newell sont-ils entrés dans l’immense laboratoire qu’ils sont accueillis par une voix émue ; une voix féminine.

Claire Newell.
Qui arrive, se projette sur eux ; et gifle son mari.
Avant de lancer des mots secs et durs, pour lui reprocher les événements récents. Pour lui rappeler que Natasha et Dane sont des Avengers ; des héros. Et que jamais il n’aurait dû les piéger ainsi.

La colère ne dure pas, cependant ; Claire module son humeur, et se présente.
Claire Newell.

Spoiler:

Scientifique sous-marine.
Epouse de Walter Newell ; co-gérante de l’Hydrobase.
Première à communiquer avec Namor McKenzie, après qu’il ait agressé Walter dans les fonds marins ; oui, les premiers contacts ne sont pas faciles. Mais Claire explique à Natasha que le Roi atlante a bon fond – il est juste rongé par l’inquiétude envers son peuple, victime directe et intense de la pollution. Et il a mauvais caractère ; très, très mauvais caractère.

Claire et Natasha échangent rapidement, tandis que Walter installe Dane dans une chambre.
Il y est bien.
Le chercheur rejoint ensuite les deux femmes, et présente à la Veuve Noire les éléments sur Atlantis ; sa localisation. Les reliques ramenées. Les preuves de son existence.
Les faits sont évidents ; le Royaume d’Atlantis existe.
Et Namor McKenzie en est son Roi.
Il attendra la réponse des Avengers – et Walter lui demandera de se calmer ; vraiment. Claire le fera aussi, surtout. Elle a plus d’influence.
Namor aime les blondes, apparemment.

Natasha rejoint ensuite Dane dans la chambre.
Une belle chambre.

Spoiler:

L’Hydrobase sait recevoir.
Même si ses gérants ont encore des efforts à faire.

Le temps passe, alors ; Dane Whitman est inconscient.
Natasha veille, à ses côtés. Longtemps.
En tenant.
En patientant.
En serrant les dents.
En refusant de s’endormir.
Mais même les résistances les plus extraordinaires cèdent ; et la Veuve Noire ne fait malheureusement pas exception.
Elle s’endort, vaincue par la fatigue.

Puis se réveille ; plusieurs heures plus tard.
Sa main vide.
Sa main loin de celle de Dane.
Et le lit est vide, aussi.

Mais si la Veuve Noire peut s’inquiéter, peut s’emballer… son cœur peut se rassurer, aussi ; soudain.
Car elle l’entend.

« Hey. »

Elle entend sa voix.
Celle de Dane.

« Salut. »

Il est là ; debout.
A côté de la fenêtre.
Et il se tourne lentement vers elle.

« Je… j’crois que j’ai fait une connerie. »

Il soupire ; il grimace.
Il la regarde.
Il se gratte le crâne ; et ses cheveux.
Qui ont changé.
Qui ont poussé. Qui ont noirci.
Comme sa barbe. Comme ses poils. Comme ses yeux.
Tout a noirci ; sauf sa peau, qui semble même avoir blanchi.
Il a changé.

Spoiler:

Et il sait pourquoi ; l’Epée d’Ebène.
Ça le terrifie.

« C’est… c’est elle. »

Son regard se tourne vers elle ; la lame.
La lame asgardienne, qui l’a rejoint ici mystérieusement. Animée de sa vie propre.
Saloperie, pense-t-il ; je te hais, laisse-t-il échapper en bouffée.

« Elle… étend. Son emprise.
Elle l’étend. »

Dane détourne le regard ; il a honte.
Il relâche une bouffée de honte et de culpabilité.
C’est de sa faute.
Il n’aurait pas dû. Il n’aurait pas dû engager le combat avec Namor.
Il a échoué.
Et il a mis Nat’ en danger ; sa Nat’.
Une bouffée d’amour s’échappe de lui, et il pose son regard sur elle.

« Je… »

Il ne veut pas ; il ne veut pas faire ça.
Il veut fuir.
Il veut s’échapper. Il veut s’enfuir.
Il veut filer ailleurs.
Il veut mettre de la distance entre eux. Il veut la protéger. Il ne veut pas la mêler à cela.
Mais…

« Nat’. »

Mais il la regarde.
Mais il reste là. Mais il tremble.
Mais ses yeux sont embués.
Mais il la regarde.
Mais il reste.

« Aide-moi. »

Il sent ce qu’il se passe ; l’Epée d’Ebène étend son influence.
Elle le veut.
Elle le veut juste pour elle – et elle veut mettre de la distance entre Nat’ et lui.
Il le sent.
Mais il reste. Malgré l’influence. Malgré la corruption. Malgré l’envie.
Il reste.

L’Epée d’Ebène le veut pour elle ; soit.
Elle va perdre.
Car Dane Whitman est déjà promis à une autre.
Et un chevalier n’abandonne jamais la dame de son cœur.

Beach Boy & Girl.

Elle est là. Avec lui.
Nat’.
Sa Nat’ ; elle est là.
Elle ne part pas.
Elle ne fuit pas. Elle ne s’échappe pas.
Elle reste. Avec lui.
Malgré tout.

« Mmh. »

Dane Whitman soupire ; doucement.
Il ferme les yeux. Il se laisse faire, quand elle s’approche ; quand elle se rapproche. Quand elle l’entoure de ses bras. Quand elle glisse ses membres autour de sa nuque.
Il ferme les yeux. Il tremble, un peu.
Il a peur. Il est rongé par la peur.
Mais… elle est là. Nat’. Sa Nat’.
Elle reste.
Elle ne fuit pas. Elle ne s’échappe pas.
Elle reste. Elle lui parle. Elle le rassure.

« Je… j… »

Elle reste.
Et Dane relâche de puissantes bouffées d’amour ; et de reconnaissance.
Il a senti, bien sûr. Ses émotions.
A la haine que l’Epée d’Ebène veut imposer en lui, elle renvoie/i] de la défiance, un rejet de la lame asgardienne.
A l’amour que lui nourrit pour elle, elle [i]renvoie un sentiment aussi fort, grisant et puissant.
A l’envie de fuir qui le ronge, lui, elle renvoie une détermination absolue ; celle qui fait d’elle, définitivement, sa super-héroïne – et Dane le lui fait sentir.

« Nat’. »

Il rouvre les yeux ; ils sont émus.
Rougis.
Il est collé à elle. Ses mains se sont collées à elle, ont glissé sur son corps ; sur ses hanches.
Ils sont l’un contre l’autre.
Leurs lèvres ne sont qu’à quelques centimètres ; et il souffle.
Il a peur. Il a rongé par la peur.
Mais…

« Je… merci. »

… ça va mieux ; ça va un peu mieux.
Grâce à elle.
Amour et reconnaissance, encore ; voilà ce qu’elle sent.
Il esquisse même l’ombre d’un sourire, alors que sa main remonte et glisse dans ses cheveux.

« Je… hem. »

Dane se râcle la gorge ; il a peur, toujours.
Mais elle est là. Et elle ne partira pas, il le sent.
Cela gonfle son cœur. Cela ravive son âme.
Cela le rassure. Cela le sécurise.
Cela le touche ; plus que ses mots ne le diront jamais – mais son regard le dit ; son regard doux, tendre, ému. Amoureux. Définitivement.
Son regard le dit. Son cœur aussi.
Et elle le sent.
Une bouffée immense d’amour et de passion.
Une tornade. Une tempête.

« J’espère… ha. »

Il se reprend, cependant ; se calme.
Sourit, légèrement.

« J’espère que… t’as rien contre les bruns. Ha-ha. »

Il glousse. Il ricane, même.
Il essaye.
Il sourit. Il essaye de la faire rire ; de l’amuser.
De garder son intérêt. De ne pas être qu’un poids pour elle.
De repousser les ombres.
Même celles de son corps ; surtout celles de l’Epée d’Ebène.

« Nat’. »

Dane sourit, encore ; ses yeux demeurent plongés dans les siens.
Il sourit.
Il a peur ; mais elle est là.
Alors ça va.
Alors… ça va. Ça va vraiment.

« Je… »

Je t’aime, veut-il dire ; mais ses mots se perdent.
Il la fait ressentir, alors. Encore.
Toujours.
Toujours plus fort. Toujours plus intense.

« Nat’. »

Il se penche, alors. Il ferme les yeux.
Il l’embrasse.
Il soupire – et il l’embrasse. En glissant ses mains sur elle. En laissant ses doigts voler sur elle ; en laissant son corps agir.
En laissant la passion parler.

Il ne devrait pas, il le sait. Il est blessé, elle aussi.
Ils sont en territoire étranger ; ennemi, peut-être. Il ne devrait pas.
D’autant qu’il ignore encore l’ampleur de la corruption noire.
Il ne devrait pas.
Mais il l’embrasse. Mais il laisse ses mains couler sur elle. Mais il laisse ses doigts faire.
Il laisse son corps marquer son désir ; le lui faire comprendre.
Alors qu’elle sent quelle passion l’anime. Pour elle.

Dane Whitman a peur ; l’Epée d’Ebène intensifie sa corruption.
Il est terrorisé.
Mais… il a Nat’ ; elle ne le laissera pas.
Ça ira, alors. Il le sait. Ça ira.
Même si là, le trop-plein d’émotion l’amène à se plonger dans ses plus bas instincts… si elle veut bien le suivre.

Beach Boy & Girl.

Dane Whitman voudrait parler.
Il a beaucoup à dire.
Il a beaucoup à lui dire ; à elle. Nat’.
Sa Nat’.

Il voudrait lui dire qu’il l’aime.
Il voudrait lui dire qu’il est fou d’elle. Il voudrait lui dire qu’il l’estime et la respecte plus que quiconque.
Il voudrait lui dire qu’il l’admire ; qu’il admire sa force, sa fougue. Sa combativité. Sa résistance. Sa capacité à absorber les chocs, les épreuves, les douleurs. Les trahisons. Les échecs. Et tenir, encore et encore ; pour avancer. En souriant. Pour ses proches.
Il voudrait lui dire qu’il ne partira pas. Il voudrait lui dire qu’elle ne se débarrassera pas de lui.
Il voudrait lui dire que leur rencontre a été un hasard, presque un accident ; un accident heureux. Un accident qui le rend heureux.
Un accident qui le sauve.

Dane Whitman voudrait lui dire tout cela, oui ; mais il ne le fait pas.
Il ne le peut pas.

Car ils s’embrassent. Car ils se touchent.
Car ils se perdent, l’un dans l’autre ; et il ne peut se retenir.
Il ne le veut pas, d’ailleurs.

Qu’importe les mots, alors.
Il sent.
Il sent l’amour qu’il vit pour elle ; et il relâche ces sentiments.
Pour elle. Pour qu’elle le sache.
Et… et il agit, aussi.

Dane l’embrasse. Dane se colle à elle. Dane la touche.
Dane la laisse arracher son t-shirt.
Dane glisse ses mains sur ses fesses, parfaites dans ce jeans qu’elle avait emmené dans le Quinjet et qu’elle a revêtu après l’apaisement avec les Newell. Il touche. Il caresse.
Il la soulève.
Il la prend contre lui, la colle à lui, la soulève en la tenant avec sa force ; la guide au lit.

Dane plonge sur le matelas, avec elle ; il glousse. Il rit, un peu.
Il l’embrasse, surtout.
Ses mains glissent sur elle. Sa bouche se déplace.
Les baisers se multiplient.
Se font plus forts. Plus avides. Plus puissants.

Le jeans disparaît. Le haut de Nat’ disparaît.
Tout disparaît.
Tout est arraché ; un peu plus que d’habitude.
Toujours amoureux et respectueux.
Mais plus intense.
Plus sauvage ; car il ne se maîtrise plus.

Il la veut. Il la veut maintenant.
Les vêtements s’évaporent. Les corps se collent. Les peaux s’allument.
La chaleur augmente.
Les regards s’échangent. Les lèvres s’embrassent, puis embrassent la peau ; les mains se crispent. Les ongles se plantent dans la chair.
Les mouvements commencent.
Forts. Puissants.

Dane ne s’arrête pas ; longtemps.
Il la veut. Il la veut pour toujours – et il le fait sentir.

Le moment est fort ; sauvage, oui, mais fort.
Ils partagent, encore.
Ils vont plus loin dans la connaissance de l’autre. Le passage sur l’Hydrobase n’aura pas été de tout repos, et Dane Whitman sait qu’il y a perdu une part de son âme ; mais ce ne sera jamais un mauvais souvenir pour lui.
Car il a pu aller plus loin dans sa relation avec Nat’ ; il a perdu, oui. Un peu.
Mais il a gagné, surtout. Avec elle.
Et c’est tout ce qui compte.