N-Y, Juin - Août 2019
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Dane Whitman paye toujours ses dettes [Nat']

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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Le Complexe des Avengers est quasiment aussi grand qu’une petite ville.
On s’y perd extrêmement facilement.
Et Dane Whitman doit bien avouer qu’il a mis plusieurs jours à s’y habituer, et à cesser de mettre deux fois le temps habituel pour se rendre quelque part. Il commence à se faire aux dédales de couloirs et aux trop nombreuses pièces qu’il découvre au fil de ses aventures, mais… bon, ça n’est pas encore parfait.
Il n’a abandonné la carte qu’il traînait partout que très récemment ; et il se demande encore si c’était une bonne idée.

Heureusement, certaines zones sont plus faciles à identifier.
Il s’aventure plus régulièrement dans certaines pièces, et commence même à s’y sentir chez lui ; et ça fait plaisir.
Même s’il doit avouer que la décoration n’est pas toujours à son goût.
Notamment dans l’un des salons du Complexe.

Spoiler:

Oh, c’est magnifique, il ne peut le nier ; c’est très beau. Décoré avec beaucoup de goût.
Mais… ça ne lui convient pas, à lui.
Ça n’est lui, tout simplement. Bien que Dane y passe un certain temps, autant pour regarder la télévision, se défendre… et échanger avec ses camarades Avengers, quand ils sont là. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Rares, en effet, sont les membres du groupe qui vivent dans le Complexe ; qui vivent constamment dans le Complexe.
Tout simplement parce qu’ils ont des vies, ailleurs.
Même Captain America a un appartement en ville, et prépare ses noces avec Emma Blaze ; cet homme est chanceux. Dane connaît très bien Emma, et il est sincèrement ravi qu’ils puissent se marier, et officialiser leur amour.
C’est beau – et ça l’émeut.
Même si, et il en a honte, Dane a parfois quelques pensées positives en songeant à cela ; car il est persuadé qu’il n’aura jamais droit à cela. A ce bonheur. A cette simplicité.
A cause de l’Epée d’Ebène.

« Hrm. »

Dane grogne, en détournant les yeux de la grande table du salon ; l’Epée d’Ebène.
Son ombre plane toujours. Le hante encore.
Il doute qu’il s’en débarrasse un jour.

« Pff. »

Il soupire, puis secoue la tête ; avant de s’avancer vers la baie vitrée, les mains dans les poches de son pantalon élégant. Il a choisi plusieurs vêtements avec soin, et a tenté de s’habiller avec goût.
Dane croise son regard dans le reflet de la vitre.
Bon.
Spoiler:
Pas mal ; c’est bien.
Il ne veut pas se rater, et il a l’impression qu’il assure sur ce point, en tout cas.

Cette soirée est un peu spéciale ; il sort.
Avec Natasha.
Une collègue. Une camarade. Une amie, aussi.
Qui l’a beaucoup aidé, récemment. Parce que Dane a fait une Dannerie, et il a fallu que quelqu’un lui sauve les fesses ; Natasha s’en est occupée, heureusement. Avec Emma.
Et c’est bien.
Et c’est mieux, pour lui – et surtout pour Annabelle. Qu’il apprécie beaucoup. Et à qui il ne veut causer aucun tort.

« Hem. »

Dane grimace légèrement ; il n’aime pas attendre. Et ne cesse de tapoter sur son smartphone, dans sa poche ; attendant un message. Attendant un signe.
Attendant quelque chose, n’importe quoi, de Natasha. Qui ne devrait pas tarder.
Il est 20h02. Il était en avance. Elle commence à être en retard.
Mais ça va. Ça va aller.
C’est Nat’ ; ça va bien se passer.
Il n’y a aucune raison que ça se passe mal… non ?


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Je vais finir par être en retard. Mais quel idée de réclamer un restaurant alors que je rentre de mission ? Non en fait la mission s’est greffée après, ce n’est pas une excuse. Alors pourquoi je passe plus de trente minutes à choisir une tenue. Je ne joue pas ma vie à cette seconde, si ? Non, ce n’est qu’un resto entre amis, ce n’est pas un entretien d’embauche, pas un rendez vous tout court. Alors aucune raison de paniquer. Une douche, un coup de sèche-cheveux, du maquillage et une tenue, ça devrait être facile. Surtout depuis que je suis rentrée au complexe. Il ne devrait pas y avoir plus simple. Alors pourquoi ça me prend ce temps fou ?! Ah ouais peut être parce que je ne suis pas allée au restaurant avec quelqu’un depuis des années, et que chaque fois c’était pour une couverture, pas parce qu’on allait discuter autour d’un repas. Ou alors il y avait toujours d’autres. Un restaurant entre amis avec un S majuscule. Pas juste à deux. En fait la prochaine fois j’accepte le verre plutôt que de lancer ce genre d’idée sans queue ni tête.

Bon l’avantage c’est que c’est avec Dane, dans le genre bon ami, et qui parvient à me faire marrer il est pas mal niveau classement. Donc ça devrait être assez simple au final. Alors je vais faire un effort. J’évite le jean et opte pour la jupe crayon. C’est sans trop de mal que je parviens à replacer mes cheveux roux, le haut bien placé, et un peu de rouge à lèvres. Et voilà. Un coup d’oeil sur mon portable. Ok je suis en retard. Il est 20h pile.

« ▬ OK là je suis à la bourre, et merde ! »

Pour une fois,il fallait que ça tombe maintenant. J’attrape ma pochette et y enfourne mon portable. J’attrape mon manteau et enfile mes talons de 12. Si je peux gagner au moins ça niveau taille… Bon ce n’est pas si mal. Après le temps d’un respiration, j’arpente donc les couloirs direction le salon où Dane doit être arrivé. Quelle idée d’avoir choisi une des chambres les plus éloignées du complexe ? Ah ouais à la base c’est pour avoir la paix.

C’est sans difficulté que j’arrive rapidement au salon, j’ai fini par ralentir le rythme de mes pas lorsque je le repère devant la baie vitrée. Je dois avouer je suis rassurée de voir que lui n’avait pas opté pour le jean sweat shirt, sinon j’étais bonne pour faire demi tour. Une fois dans le salon, je replace mon manteau entre mes mains et me racle discrètement la gorge.

« ▬ Désolée je suis un peu en retard. Ca fait longtemps que tu attends ? »

Je prie pour qu’il me dise que non et qu’il vient d’arriver, mais je connais Whitman, il ne va pas me faire ce cadeau, au contraire il ne va pas me louper. J’esquisse un sourire en coin, comme pour tenter de le désarmer avant même qu’il n’ouvre la bouche.

« ▬ En tout cas on peut y aller.  »

Et l’espace d’une seconde, je prie intérieurement pour que Stark n’aie pas la merveilleuse idée d’arriver à cette seconde. Ni même aucun des autres membres d’ailleurs. En y pensant je trouve la base particulièrement vide à cette seconde. C’est quoi le plan ?Machinalement je jette un coup d’oeil autour de nous, j’espère qu’aucun d’eux n’a eu l’idée de se planquer parce que… Je le tue si je le trouve…
Pando
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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Il l’entend avant de la voir.
Dane entend Natasha avant même de poser les yeux sur elle – et ce n’est même pas sa voix qui vient en premier à ses oreilles ; non.
C’est le son de ses talons sur le sol. Un peu précipités, d’ailleurs, même si elle entend décélérer avant d’arriver, pour ne pas paraître pressée. Pour ne pas montrer qu’elle a essayé de limiter son retard.

« Mmh. »

Dane esquisse un léger sourire, en gardant son regard figé sur la vitre devant lui, et son reflet ; il sourit vraiment.
Il ne dispose pas de super-sens, et n’a pas d’ouïe surdéveloppée. Mais il a passé des années aux Croisades, dans un contexte de guerre totale… et sans allié. Sans troupes autour de lui. Sans proches. Sans soutien.
Son corps s’est forgé, alors, pour survivre ; pour s’adapter à la survie. Son odorat est affiné, sa vision est directe… et son ouïe est un peu meilleure que celle des gens normaux. Qui n’ont pas eu à se forcer à entendre tout, tout le temps, pour espérer éviter une attaque en traître ; les chanceux.
Pourvu que ça dure.

« Hey. »

Il parle, quand il l’entend racler sa gorge ; il a un plan, alors.
Attendre quelques instants.
Se retourner lentement.
La laisser voir son allure élégante.
Esquisser un petit sourire conquérant.
Parler, et lancer quelques blagues ; la base. La base d’une bonne soirée entre potes.

« Et bien. »

Dane attend, compte dans sa tête.
Sa voix est douce, mais un peu piquante.

« Je dois av… »

Et il se retourne ; prêt à la laisser l’admirer, avant le reste. Avant le petit sourire. Avant de parler. Avant les blagues.
Mais rien ne vient ; rien ne se passe pas comme prévu.

« Woh. »

Car Dane pose les yeux sur elle ; il la voit.
Elle. Natasha.
Natasha Romanoff – la Veuve Noire. L’une des combattantes les plus terribles au monde.
Qui ne porte pas de costume de combat, aujourd’hui.
Qui porte… des vêtements. Des vêtements qui lui vont parfaitement. Des vêtements qui subliment sa silhouette et la rendent superbe.

« Put… wah. »

Il se retient de jurer, mais ses yeux demeurent figés quelques secondes ; il finit par se reprendre. Mais l’effet est clair.
Le plan a échoué. Il ne la laisse pas l’admirer – car il l’admire, elle.

« Nat’, t’es… superbe. »

Il en a quasiment le souffle coupé ; c’est terrible.
Mais pas désagréable.

« Et… hem, pour te répondre… »

Un peu gêné, un peu troublé, Dane glisse la main dans ses cheveux, puis s’arrête.
Ne pas ruiner la coupe. Ne pas ruiner la coupe !

« … je viens d’arriver. A quelques secondes près, tu allais m’accueillir ici. Tout va bien. »

Il ment.
Alors qu’il avait prévu de lancer un petit tacle à l’Héroïne.

« Tu… t’as pas à t’excuser. »

Mais il ne le peut plus, là. Il se contente d’esquisser un sourire niais, un peu bête, en forçant son regard à se concentrer sur le visage de Natasha ; plutôt que de fixer son allure, intense.

« Et… et ouais. »

Il se reprend, cependant.
Un peu de nerf ! Il faut assurer pour la soirée, comme elle a assuré pour lui.

« On y va. »

Et Dane s’avance vers elle ; en arborant un sourire encore plus niais.
Car il a croisé le regard de Nat’.
Car elle lui a esquissé un petit sourire en coin – le genre de petit sourire en coin qui devrait être considéré comme une arme féminine de destruction massive. Et qui ne l’est pas ; et c’est une honte. Mais soit.

« Et… bon, je… ha, pardon. J’suis pas habitué à m’habiller aussi bien, et… ha. J’suis pas habitué à c’qu’on se voit en civil. »

Bien, pense-t-il en se rapprochant d’elle ; il a utilisé les bons mots. Il n’a pas dit qu’il n’est pas habitué à la voir comme ça, habillée en dehors d’un costume d’Héroïne. Il s’en est bien sorti. Il n’a pas foiré.
Ce qui est complètement suspect, le connaissant.

« Et… au fait, j’me suis permis de bidouiller FRIDAY. Je sais, je sais, faut pas ! »

Juste devant Natasha, Dane lève les mains en souriant.

« Mais j’l’ai fait. Et, du coup, FRIDAY vient d’activer tous les bipers des autres Avengers pour les envoyer à la Tour Stark, parce qu’il y aurait une petite alerte ; un message individuel, pour chacun. »

Un léger sourire gourmand glisse sur ses lèvres.

« Je sais, c’est mal. Mais… »

Il hausse les épaules, amusé.

« Franchement, mieux valait ça que d’les voir jouer aux fouineurs en nous voyant sortir, nan ? »

Dane lui adresse un sourire complice, puis lève sa main pour l’inviter à le suivre.

« Allez, on file. »

Il se lance, et accompagne Natasha ; non sans glisser de nombreux regards vers elle.
Elle est vraiment superbe. Elle devrait… non ; il ne doit pas penser qu’elle devrait s’habiller comme ça plus souvent. Tous, ici, devraient lui donner l’opportunité de s’habiller ainsi plus souvent, si elle le souhaite.

« Le restaurant est en ville. J’ai bien compris que j’le choisis, et je l’ai choisi ! Mais crois pas que tu vas passer la soirée sans dilemme. »

Dane ricane, puis s’oriente vers le garage.

« Tu dois répondre à une question, ma chère. »

Ils parviennent devant l’entrée de la zone, et il lui ouvre la porte pour la laisser passer.

« Pour y aller, que veux-tu ? »

Les lumières s’allument, et Natasha se rend compte que deux véhicules sont préparés devant eux.

« Voiture ? »

Avec notamment un très beau modèle proposé.

« Ou moto ? »

Et un autre véhicule également présent.

« La première appartient à Tony… mais j’ai accès aux clés ; vraiment ! Et la deuxième est à moi. J’ai bossé dessus avec Emma. »

Dane croise les bras, et sourit.

« D’ailleurs… j’ai appris que j’lui dois aussi quelque chose pour la fameuse histoire. Mais j’me suis dit que ça serait mieux qu’on s’fasse un dîner à deux, plutôt que d’l’inviter aussi, nan ? »

Il la fixe, sérieusement.
Avant de lever les yeux au ciel, amusé.

« Okay, okay ! C’est surtout parce que Steve serait venu, et j’refuse d’entendre un sermon de CAPTAIN AMERICA ! »

Dane dit toujours ça sur un ton extrêmement joué, très fort ; ça l’amuse, mais il sait que ça lasse certaines personnes. Comme Clint.
Nat’ n’a jamais rien dit… il espère qu’il ne va pas découvrir ce soir qu’elle ne supporte pas ses manières !


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Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Je dois être honnête ? Prendre le temps de me racler la gorge, c’est prendre le temps de me rendre compte de l’effort qu’il a fait. De sa tenue, de son allure. Je me rend compte que je ne suis pas la seule à avoir fait des efforts. De son manteau à sa coiffure, je crois que lui comme moi nous prenons cela plus au sérieux que nous l’avions imaginé. Le comble serait qu’il m’emmène dans un dinner quelconque dans le broc, mais là à cette seconde je comprend qu’il n’en a pas l’intention. D’ailleurs je crois même qu’il tente ce petit numéro l’air de rien. Celui du “hey darling” mais je le connais, enfin je connais cette technique et à ça il n’y a rien de plus imparable qu’un seul et unique sourire.

Celui qui creuse une fossette au coin de ma joue gauche, celui qui fait briller mes yeux de malice et fait se retrousser mon nez. Voilà il ne suffit que de ça et d’une jupe crayon pour faire vaciller les plans d’un homme. Dane en est le parfait exemple et je dois avouer que ces « woh » et ses bafouillements me touchent. Me déstabilisent un peu aussi. Mon sourire se fait davantage le reflet de ce que je ressens. Je sais qu’à cette seconde il fait un énorme effort pour retenir ses jurons. Et à ce compliment je ne peux que lui répondre

« Merci. Tu n’es pas mal non plus  Whitman »

Ma tête s’incline quand il me dit ne pas être arrivé il y a si longtemps. Au fond je sais qu’il ment. Je ne l’ai pas croisé dans le couloir, quand je suis arrivé il était figé devant la fenêtre. Il avait les attitudes et les “manies” de quelqu’un qui attend depuis un moment. Mais je n’ai pas envie de l’ennuyer sur ça parce que je sais pertinemment que cela peut se retourner contre moi. Alors moi aussi je fais celle qui ment… un peu.

« Tant mieux »

Le tout surmonté d’un nouveau sourire cette fois plus discret. Je me retrouve surprise par le sien, je n’arrive pas à le décoder et en même temps il paraît presque subjugué c’est réellement étrange. Et si il s’excuse parce qu’il n’a pas l’habitude que l’on se côtoie de cette façon là, moi c’est ce silence qui attire mon attention. Mais l’éclairage arrive rapidement. Tout cela est son œuvre. J’arque un sourcil quand il dit avoir manipulé F.R.I.D.A.Y, avant de rire.

« Bonne initiative. Je viendrai à ta rescousse si quelqu’un te découvre ou te le reproche. Le premier qui bouge aura à faire à moi.

L’atmosphère semble vouloir se détendre et quand il donne le signal du départ je glisse dans mon manteau. De nouveau le bruit de mes talons se fait entendre, chaloupant malgré moi ma démarche. Direction le garage. J’observe le dilemme qu’il me propose et il est cruel. Je sais que techniquement je ne suis pas entendue pour monter sur une moto mais la sienne est juste magnifique. Ça doit pouvoir s’arranger et l’appel de ce véhicule est trop tentant. Je suis sortie de mes pensées par sa remarque sur Emma à propos de son “affaire“

« Oh je lui ai principalement demandé de se taire et de ne pas l’évoquer devant Steve ou empêcher Tony de le découvrir »

Et à son idée de l’inviter elle et/ou Steve à notre repas…

« Non pour le coup, je ne partage pas. Ils n’ont qu’à trouver leur propre idée. Enfin surtout Emma parce qu’à Steve tu ne lui doit rien sauf son ignorance »

Et alors que je termine ma phrase je prend appui contre la moto signe que j’ai fait mon choix sur notre véhicule de la soirée. Je ne sais pas encore comment je vais m’en sortir avec ma jupe mais ça devrait aller.

« A moins que tu ne préfères l’autre option je te suivrai dans ce choix et tu m’emmeneras faire un tour une prochaine fois. »
Pando
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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman est perturbé, clairement.
S’il a attendu Natasha en étant un peu en avance, et en s’interrogeant sur sa nervosité, l’apparition de la jeune femme le trouble ; littéralement.
Car elle est sublime.
Car elle est magnifiquement habillée, et qu’il découvre alors combien elle peut être séduisante – au-delà de l’estime énorme qu’il a déjà pour la guerrière qu’elle est.

Et si l’Avenger parvient à se reprendre un peu au bout de quelques instants, s’il retrouve une vague contenance en s’approchant… il sent ses jambes flageoler, littéralement, lors de deux événements, de deux moments qui l’étouffent, presque.
Quand Natasha Romanoff esquisse un sourire à faire perdre pied à n’importe qui.
Et quand, alors qu’il la laisse passer par politesse pour se rendre vers le garage, il avise par réflexe sa démarche ; ses yeux sont alors sur le point de sortir de leurs orbites, en découvrant la sensualité de la jeune femme.

« Humf. »

Dane doit s’emparer goulument d’une grande bouffée d’air, afin de retrouver sa respiration ; mais il se reprend. Il reprend le contrôle, et parvient à adopter une allure normale, au moins pas trop suspecte.
Il parvient même à sourire et glousser, quand Natasha réagit aux quelques paroles et explications données durant leur trajet.

« Ravi de bénéficier de ton soutien. »

Il tourne un visage amusé vers elle, quand la Veuve Noire évoque les possibles répliques qu’elle ferait subir à quiconque viendrait le gronder pour son petit tour posé aux Avengers.

« Protégé par la meilleure agente du S.H.I.E.L.D., je n’crains rien ! »

Dane lève les mains au ciel, amusé.

« Mais j’pense surtout qu’ils n’oseront rien dire quand ils comprendront. Ils tenteront sûrement de m’demander ce qu’on a fait et comment ça s’est passé, mais… »

Le Chevalier Noir module son regard, qui se fait plus tendre et doux ; séducteur.
Surtout séducteur, oui.

« … un gentleman ne révèle rien de ce genre.
Et même si cela est fort old school, voire risible, j’entends adopter les manières de la chevalerie ; autant que ce siècle me le permet. »


Il effectue une petite révérence, en marchant, avant de hausser les épaules, en glissant les mains dans les poches.

« Et… autant que ma forte propension à jouer le boulet me le permet, surtout. »

Dane glousse, conscient de ses défauts et de ses limites.
Avant de hocher la tête, quand Natasha confirme que la non-invitation d’Emma, Steve et Tony avait tout de l’excellente idée.

« Ouaip. Et c’est vachement bien que CAPTAIN AMERICA n’sache rien… même si Emma, dans sa GRANDE bonté, s’est amusée à me révéler des détails sur leurs vies, quand on parlait du fameux événement. »

Il appuie volontairement sur certains mots, puis glisse ses mains devant ses yeux.

« Seul mon sens du devoir et du sacrifice m’ont empêché de me crever les yeux.
D’autant que Chevalier Noir et Aveugle, c’est vraiment trop long comme nom de code, n’est-ce pas ? »


Dane rouvre les yeux, puis glousse.
Gloussement qui se transforme en ricanement quand il voit le trouble de Natasha devant le choix qu’il lui laisse ; voiture ou moto.

« Mmh. »

Même si ledit ricanement s’évapore, quand elle choisit ; la moto.

« Je vois. »

Dane se décale, ouvre un placard et sort deux casques ; dont un qu’il tend à Natasha, en s’approchant.

« J’vais être honnête. »

Il s’arrête aux côtés de la jeune femme, et se penche vers elle.
Ses mains allument la moto.
Mais son visage est bien près de celui de Natasha, et son regard se fige dans ses yeux ; intensément.
Alors que sa voix, douce et sensuelle, s’élève à quelques millimètres de son oreille.

« J’espérais que tu fasses ce choix.
Ravi que tu ne m’ais pas déçu, Romanoff. »


Dane enchaîne avec un léger clin d’œil, puis monte sur la moto avec souplesse ; son casque est mis.
Il se retourne légèrement vers elle, en tendant le bras en sa direction.

« J’me doute que c’est pas l’idéal, mais le restaurant n’est pas si loin. Tiens-toi à moi, mais… »

Le Chevalier Noir avise la jupe – qu’il a déjà vue, qu’il a déjà fixée même s’il est prêt à jurer que non – et comprend l’éventuelle difficulté.

« … j’peux un peu conduire d’une main. J’peux te bloquer contre moi, si tu veux. »

Un geste solidaire et sympathique ; charmant, un peu, bien que dangereux.
Même s’il se rappelle alors à qui il parle.
Même s’il se souvient de qui elle est – pas uniquement la sublime jeune femme qui va partager sa soirée. Mais l’extraordinaire Veuve Noire.
Dane grimace, heureusement sous le casque, puis se concentre sur la moto.
Et ne reparle qu’au moment où Natasha s’est définitivement installée.

« Allez… »

Il sourit, en faisant vrombir le moteur de la moto.

« … c’est parti ! »

Et ils filent.
La moto et ses deux passagers quittent le garage du Complexe des Avengers, puis le complexe en lui-même. Ils foncent rapidement sur la route, puis rejoignent les grands axes.
Direction New York ! Direction le restaurant !

**
*
**

Restaurant qu’ils rejoignent une vingtaine de minutes après.
Dans un quartier bien connu, et devenu hélas trop touristique au fil du temps ; Little Italy.

Mais si Natasha peut craindre que Dane l’amène dans un piège à touriste, le Chevalier Noir s’éloigne définitivement des grandes avenues. Il s’enfonce de plus en plus au cœur du quartier, dans des ruelles de plus en plus petites, de plus en plus sombres.
Aucune affluence, aucune zone d’intérêt même, ici ; ils sont dans un ensemble résidentiel, avec des vieux immeubles en briques rouges, qui ont tant vu et tant vécu.

Surprenant, sûrement ; mais cela fait partie d’un plan.
Car la moto s’arrête, soudain.
Devant un petit bâtiment, avec un étage seulement. Un petit bâtiment.
Avec une petite terrasse, et une devanture qui attire à peine l’attention. Un restaurant.

« C’est ici. »

Dane enlève son casque, et passe sa main dans ses cheveux défaits.

« C’est… ça va ? La route, ça allait ? »

Il se tourne et grimace, craignant d’avoir mal géré la conduite.

« Et… c’est ici, ouais. »

Il se lève, et tend sa main pour aider Natasha à se lever.
Puis tourne son regard vers le restaurant, et son intérieur visible d’ici.
Spoiler:
Autant classique qu’agréable à découvrir.

« Je… j’connais bien, ici. Tu te souviens quand j’suis revenu des Croisades ? J’vous en ai parlé. J’suis revenu en Europe, car j’étais parti d’Europe… bref.
J’ai mis des jours avant qu’Emma convainque les autorités que j’étais réel. J’ai passé du temps en Angleterre, et j’suis après allé en Italie pour espérer choper un bateau et rentrer illégalement en Amérique… bon, c’était clairement débile. »


Il hausse les épaules, amusé a posteriori.

« Ca a foiré, hein. Mais là-bas, j’ai été aidé par des gens formidables… et leurs cousins gèrent ce restau’, ici. Qui refuse les touristes. Qui se cache des touristes et les refuse ; il n’est ouvert qu’aux gens du quartier. Il ne les sert qu’eux.
Sauf moi, aussi. »


Dane gonfle sa poitrine, fier.

« Et… c’est excellent. C’est vraiment succulent.
Alors… vu que tu m’as sauvé littéralement la vie, en fait, et que t’as sauvé mon honneur… j’me suis dit que t’amener dans le meilleur restaurant italien de New York, c’était la moindre des choses. »


Il esquisse un sourire gourmand, en la guidant vers l’intérieur.

« Non ? »

Nouveau petit clin d’œil, alors qu’il propose de récupérer le casque de Natasha ; politesse oblige.
Il lui doit bien ça.


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Voilà nous y sommes, un rendez-vous, ni plus ni moins. Alors forcément quand je découvre que celui qui s’est arrangé pour que ce soit en paix, n’est autre que lui, je ne peux que le remercier et lui jurer de le défendre quoiqu’il arrive. Mais au fond c’est lui qui a raison, quand ils sauront, ce n’est pas des remarques qu’il va avoir, mes des centaines de questions. Je sais que ce ne sera pas mieux de mon côté, mais comme lui je saurai rester muette. Vu sa remarque, je lui dois bien cela. Mais j’avoue que je ne peux que arquer un sourcil. Il me tend un tel bâton que…

« ▬ Tant qu’il ne se passe rien sous les caméras de la base… »

Oui c’est tentant, tellement tentant… Mais il ne fallait pas qu’il évoque tout cela. Je ne peux que retenir un rire, et naturellement je viens caler mon pas sur le sien. Ce même rire résonne une seconde fois lorsque Dane évoque les messages qu’il a échangé avec Emma. Persuadé qu’elle lui a dévoilé une part de leur intimité, je ne peux que venir à sa rescousse.

« ▬ Crois moi, d’expérience, quoique Emma ait pu te raconter ? Elle a amplifié les choses. Elle aime en rajouter un peu, surtout quand elle sait que ça met mal à l’aise. Quant à ton nom de code, tu aurais dû le raccourcir à CNEA ? Ou DKAB ? Ca ne veut strictement rien dire ! »

Finalement alors, que je continue de rire, nous arrivons au garage, et cette fois le choix s’offre à moi. Oh je sais raisonnablement, j’aurai dû choisir la voiture, surtout vu ma tenue. Mais je saurai gérer, et puis… Tout le défi est là… Je l’observe prendre les casques et attrape le mien lorsqu’il me le temps.A son attitude, à son murmure, je vrille mon regard dans le sien, ne joue pas à ce jeu là Whitman, tu vas perdre…

« ▬ Tu me vois comblée de ne pas te décevoir Dane…. »

Ma voix est un murmure rauque, lent et presque sensuel. Si son regard s’est figé dans le mien, le mien a plongé dans le sien. Il y a vrillé pour ne pas le lâcher, l’araignée vient de tisser sa toile. Je le laisse s’installer et l’observe faire. Mais je dois avouer, outre le fait que je n’ai pas le choix, ce petit jeu m’amuse et pas qu’un peu. Lentement j’attrape les pans de ma jupe que je remonte, lentement, elle devient presque une mini-jupe. Une fois ma jupe placée, je me saisi de sa main et me hisse derrière lui. Une fois bien installée, mes jambes de part et d’autres de son bassin, je viens me placer près de lui pour lui souffler

« ▬ Je vais me tenir à toi et ça devrait aller, qu’est-ce que tu en penses ? »

Une fois fait, je place mon casque sur ma tête, et glisse mes bras autour de sa taille, nous pouvons nous mettre en route. Je me laisse littéralement emmener, sans savoir où nous allons. Bien sûr je reconnais rapidement Little Italy, et j’avoue être rassurée de voir qu’il s’éloigne de la zone touristique pour gagner les petites ruelles. Et finalement le moteur se coupe. Je le laisse se relever et glisse ma main dans la sienne pour redescendre. Une fois fait, je replace ma jupe et retire mon casque, laissant retomber mes boucles rousses. A son explication j’esquisse un signe de la tête, je sais que son premier retour n’avait pas été simple, et quand il avait fallu le ramener à New-York ça avait été un véritable combat pour Emma. Je conclu le tout par un sourire sincèrement touchée.

« ▬ C’est un véritable honneur, je n’en demandais pas autant, merci Dane.  »

Naturellement je lui tend le casque quand il me le demande, et une fois une main passée entre mes cheveux pour les replacer, je le suis donc pour entrer dans le restaurant. Confiant mon manteau lorsqu’on propose de me le prendre. Suivant Dane jusqu’à notre table, j’observe les lieux. Je crois sincèrement que c’est la première fois que l’on m’emmène dans un tel endroit. Je pose mon regard partout autour de moi, profitant de chaque détail. Je finis donc par m’asseoir lorsqu’on nous a désigné notre table.


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Date-night.

 « Gloups. »

Le mot est une réaction.
La parole est un retour instinctif aux événements auxquels Dane Whitman est confronté ; littéralement.
Et il "gloupse" fort régulièrement, alors que les minutes s'écoulent et que la soirée s'avance.
Qu'il la passe avec Natasha Romanoff, surtout.
La. Natasha. Romanoff.
Qui ne vole pas sa légende, elle non plus.

Dane Whitman "gloupse" quand Natasha les caméras de sécurité de la base ; celles qui l'ont filmé lors de ses ébats avec Annabelle Cooper, celles qui ont justifié sa demande appuyée auprès de la Veuve Noire. Celles qui ont permis cette soirée.
Celles qu'il remercie, en fait, inconsciemment ; et cela viendra bientôt en réalité.

Dane Whitman "gloupse" en imaginant la tête de son nom de code, comme évoqué par Natasha ; mais il glousse très rapidement par la suite, amusé par la blague.
Elle sait donc faire des plaisanteries, aussi. Bigre, pense-t-il ; n'a-t-elle aucune limite ?

Dane Whitman "gloupse", surtout, quand Natasha le suit ; quand, elle aussi, se penche vers lui lorsqu'il se rapproche. Quand, elle aussi, murmure et... non.
Pas "elle aussi", car Natasha ne fait pas comme lui.
Sa voix est différente. Plus rauque. Plus lente. Plus sensuelle.
Plus terrible.
Comme son regard, d'une intensité qui affaiblit encore ses jambes. Cela justifie un deuxième "gloups".

Mais Dane Whitman "gloupse" une troisième fois, en si peu de temps.
Car Natasha continue.
Car s'il s'installe et tend la main pour l'aider... elle réagit ; elle réagit à sa façon.
Elle fait ce qu'elle veut.
En s'installant non pas en amazone sur la moto – mais en remontant sa jupe.
Lentement. Doucement. Sensuellement.
Nouveau "gloups". Nouveau et plus intense "gloups", définitivement, car cela le justifie pleinement.

Dane Whitman fait comme si de rien n'était, et lance la moto ; mais il l'entend.
Il entend Natasha. Il la sent se coller à lui.
Il ferme les yeux ; il tremble, sans que son esprit comprenne pourquoi... mais son corps saisit, oui.
Encore "gloups".
Le dernier, alors qu'ils s'échappent du Complexe des Avengers.

Le voyage se passe ; ils arrivent.
Il s'arrête. Il explique. Il se lève. Il récupère le casque.
Il sourit, en sentant la main de Natasha dans la sienne ; c'est agréable.

 « Hey. »

Dane hausse les épaules, un peu gêné par les paroles douces de Natasha, mais surtout satisfait que ça lui plaise ; fier, aussi.
Fier, surtout.

 « Je sais que j'ai une réputation de rigolo, et que j'accumule les boulettes, mais... quand faut assurer, j'fais au mieux. »

L'Avenger lui adresse un clin d'oeil complice.
Puis s'approche d'une table, dressée au cœur du restaurant ; sans personne autour.
Il tire une chaise, invite Natasha à s'installer, et fait de même en face.

 « Je... j'me suis permis de réserver tout l'établissement.
Par... mesure de sécurité, bien sûr. »


Bien sûr.
Ça n'est pas du tout plus agréable d'être à deux, et seuls, dans une telle atmosphère.

 « Et... ha ! »

 « Buonasera. »

Une voix se fait soudain entendre ; une voix féminine.
Et une vieille femme italienne, à l'allure stricte, apparaît soudain à leurs côtés.

 « Non pensavamo che il capello avrebbe portato una persona così bella e squisita. È un piacere ricevervi. »

Elle ne fixe que Natasha, et hoche lentement la tête.

 « Sicuramente non vi merita. Ma non è male. »

Elle esquisse un sourire sobre, puis croise les bras devant eux.

 « Mangerete una specialità siciliana, con un vino locale. Sarà molto buono. Vi sarà servito un antipasto. Buon appetito. »

Elle hoche la tête, puis disparaît.
Et Dane Whitman se tourne vers Natasha, en esquissant un sourire crispé.

 « J'ai... foutrement rien compris ! »

Il glousse, amusé.

 « Mais elle fait ça à chaque fois, et c'est toujours très bon. Alors... y a pas d'raison que ça change, non ? »

Le Chevalier Noir sourit, encore, puis se penche vers Natasha.
En posant ses mains à plat, sur la table.
L'une d'entre elles proche de celle de la Veuve Noire ; inconsciemment... mais efficacement !


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

De nouveau ce sourire qui se dessine au coin de mes lèvres. Une réponse à ce clin d’œil, une réponse à son sourire. C’est évident que pour le moment il fait ça bien, même très bien. Et dans un nouveau murmure, m’approchant de lui pour prendre son bras je conclue

« J’attends de voir la suite de la soirée  Whitman. Mais oui pour le moment tu fais ça bien. »

A son invitation je m’assoie donc. Naturellement mes pieds se croisent sous ma chaise et je l’observe s’installer. Cette fois c’est un regard étonné que je lui adresse. Un sourcil qui s’arque légèrement tente de le dissimuler. Une légère rougeur fait chauffer le haut de mes pommettes je le sens.

« Je n’en demandais pas autant, merci »

Mais ce qui commençait plutôt bien vient d’être interrompu par une femme, la maîtresse des lieux probablement. A son allure je comprend la raison d'être de son restaurant. Elle n’aurait probablement jamais voulu quitter son Italie natale. Mais ses mots… Je comprend rapidement qu’elle profite du fait que Dane ne comprend pas un traître mot de ce qu’elle dit. Mais moi… Je le connais le sens de chacun d’eux et quand elle plonge son regard dans le mien, je deviens plus sombre. Clint dit que j’ai un TIC quand je suis en colère. Ma mâchoire se serre. La ligne inférieure se fait légèrement plus visible. De profil, peut être que Dane ne verra rien, je n’en sais rien. Heureusement pour elle elle ne s’attarde pas sur ses commentaires et nous annonce le repas. J’esquisse un signe de tête pour la remercier et lorsqu’elle va pour s’éloigner c’est dans un italien sûr que je lui souffle

« non dovreste giudicare un libro alla relativa copertina. niente vi dice che sono così bene che quello... »

J’esquisse un sourire qui se veut poli, et me retourne vers Dane qui avoue n’avoir rien compris, et au final ce n’est pas si mal. Mon sourire s’élargit et je pose mon menton sur le creux de ma main esquissant un petit sourire amusé

« Je t’aide. Elle a préparé “una specialità siciliana” tout est dans les mots. Une spécialité sicilienne. Elle apporte du vin aussi. Mais avant cela un apéritif. »

J’espère simplement qu’il ne posera pas de question sur le reste, même si j’en doute. Je verrai à ce moment là. Ma main quitte le bas de mon visage pour regagner mes cheveux, une mèche que je glisse derrière mon oreille. Avant de la reposer sur la nappe. Mes doigts jouent alors lentement avec le tissu avant de voir la main de Dane apparaître dans mon champs de vision. Un instant je reste immobile me demandant quoi dire ou quoi faire. Mais ça ne dure que quelques secondes. Finalement ma main se pose sur la sienne et je replonge mon regard dans le sien

« En tout cas merci Dane. Lorsque j’avais parlé de restaurant je n’avais pas du tout imaginé cela. »

Je suis même surprise de tous les efforts qu’il a déployé juste pour être en tête à tête avec moi. A cette seconde je me demande même ce qu’il va encore trouver à faire pour me surprendre.
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Date-night.

Dane Whitman est aux côtés de Natasha Romanoff, dans un restaurant italien inconnu de tous mais ô combien rustique. Ils sont seuls.
Aucun autre invité. Aucun autre client.
Juste eux.
Abandonnés dans une petite salle, après que la vieille femme italienne un peu désagréable les ait quittés ; ils se regardent. Ils se parlent.
Il la fixe, beaucoup.
Il suit chacun de ses mouvements. Il note la moindre mimique sur son visage. Il remarque son geste avec son doigt, et suit des yeux la mèche qu’elle replace.
Et il tremble, ensuite ; car elle le touche.
Il se reprend, bien sûr – mais il a tremblé, un peu. Elle n’a pu l’ignorer.
Même si, en fait, il s’en fiche ; même si, en fait, il est sur autre chose, encore. Il a certes suivi des yeux ses mouvements et tremblé, mais… inconsciemment ; instinctivement.
Son esprit est occupé ailleurs.

« Tu… parles italien. »

Son esprit est figé sur une autre information.

« Tu… bah bien sûr. Bah ouais. »

Ses yeux sont arrondis, comme s’ils étaient sur le point de sortir de leurs orbites.

« Bah bien sûr que tu parles italien. »

Sa main libre se lève, et se fige sur ses cheveux ; sur la masse qu’incarne ses cheveux.
Il baisse les yeux. Il baisse la tête. Et recroqueville son crâne sur la table.

« Dire que j’pensais pouvoir me la péter avec un restaurant local, des gens qui parlent une autre langue et tout… »

Il pousse un profond soupir ; le front sur la table, la main sur la tête.
Mais une seule main.
Car l’autre demeure contre celle de Natasha. Ses doigts demeurent contre les siens.
Et il n’a aucune envie que ça change.
Même durant son petit cirque amusant, là.

« J’avais oublié que j’dînais avec une vraie pro’ ! »

Dane se redresse, soudain, et glousse en souriant.

« Désolé. Un moment d’égarement, et de naïveté.
Mi scusi ! »


Il ricane, puis se replace correctement.
Et fige son menton contre sa main libre, fermée et accoudée sur la table.

« Mais… merci. Je sais qu’elle est pas super commode, mais… bon, j’me dis que c’est la mode italienne. A l’ancienne, quoi. Et c’est super bon. Et elle est presque sympa’, quand je paye. »

Dane sourit encore, et plonge son regard dans celui de Natasha ; il est intense.
Ses yeux sont beaux. Son visage… aussi.
P’tain, pense-t-il, ce qu’elle est belle.
Il passe ainsi plusieurs secondes à… la regarder. Juste, la regarder.
Pas la dévisager, mais il la regarde ; et il aime ça.
Même s’il prend conscience que ça peut gêner – et il ne veut pas gâcher la soirée.
Surtout pas.

« Je… j’suis content que ça te plaise, Nat’. »

Son sourire s’étend ; il est touché.
Un peu timide. Mais surtout touché – et fondamentalement ravi d’avoir réussi.

« Je… j’passe beaucoup de temps à errer dans la ville, depuis que j’suis revenu. »

Normal de ne pas trouver le sommeil quand on a été ressuscité par une lame asgardienne maléfique.

« Et… et j’avais envie d’partager ça, ce genre de restau’ et de moment, avec quelqu’un. »

Son visage se décale légèrement, mais ses yeux demeurent fixés dans les siens.

« Mais… j’suis un peu timide, j’avoue. J’osais pas… demander. »

Notamment parce que les Avengers l’impressionnent toujours, ce qu’il n’ose pas avouer – mais ce qu’ils doivent tous savoir ; ou au moins sentir.

« Et… et j’avoue que quand tu m’as demandé ça en remerciement, je… »

Dane baisse un peu les yeux ; ses joues sont un peu plus rouges.

« J’ai voulu assurer.
Car je… j’dois avouer que c’est la première fois que j’invite quelqu’un depuis que l’Epée d’Ebène m’a enlevé pour m’envoyer dans le Passé… »


Depuis donc quasiment cinq ans.
Dont trois passées à combattre le pire et l’horreur dans le Passé.

« … mais je n’aurais jamais rêvé meilleure compagnie. »

Il prononce ces mots en relevant les yeux, qu’il plonge dans ceux de la Veuve Noire.
Et, sans le vouloir, il les rend plus charmeurs que jamais.
Instinctivement, il se penche même en avant en souriant – sans vraiment savoir pourquoi.

« Merci pour cette parenthèse qui m’enchante déjà. »

Sa voix est plus faible ; presque un murmure.
Il sourit, encore.
Mais entrevoit quelque chose au coin de l’œil, et se sent obligé de reculer.

« Salumi e formaggi italiani. Sulla Pizza Bianca. Buon appetito. »

La vieille femme est de retour ; son ton demeure sec, mais ses bras sont chargés de deux assiettes qui attirent l’œil, et font plaisir.
Elle les dépose devant Natasha et Dane, puis hoche la tête.

« Questa copertina ha un ottimo contenuto. Non è cattivo. In ogni caso, è abbastanza buono scegliere qualcuno che sappia rispondere. »

Une nouvelle fois, elle fixe Natasha, et esquisse un sourire sombre.

« Mangia. Sei troppo magro! »

Et elle tourne les talons, après qu’un gamin aux cheveux sombres ait ramené un vin italien, et idéalement servi dans les verres.
Dane Whitman attend son départ, pour se tourner vers Natasha ; en pouffant.

« Okay.
Là, j’ai eu l’impression qu’elle insultait ta grand-mère en disant que j’ai vomi sur l’âme d’une ange. C’est à peu près ça, nan ? »


Il sourit, et lâche la main de Natasha à regret. Puis s’empare de ses couverts, et esquisse une expression gourmande.

« Ha ! Ca va l’faire, j’espère ! »

Et Dane Whitman plonge directement dans son assiette.
Il jette encore plusieurs coups d’œil vers Natasha, mais sourit ; en attendant sa réaction. En se demandant si elle va aimer. En espérant que ça se passe bien.
En espérant, surtout, que la vieille femme n’a pas été trop loin dans son message en italien. Il n’a rien compris du fond, mais il a bien senti que les échanges étaient un peu tendus entre eux – il n’est pas stupide ; pas entièrement. Il a conscience que la vieille femme a du caractère… et Natasha aussi.
Ça ne le dérange pas, d’ailleurs. En fait, ça lui plaît bien.
Même s’il espère surtout que la soirée lui plaise. Et que ça ne finisse pas en pugilat – pas avant le dessert, au moins !


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Je sais qu’il me regarde, qu’il me fixe, je le sens. Je ne peux pas l’éviter ou faire semblant que je l’ignore. Il me regarde, les choses sont ainsi. Je ne sais pas ce qu’il cherche à voir, ou si il est étonné de me voir ainsi, sans cette armure qui peut être la mienne. Même face aux autres Avengers. Je crois que parmi eux tous, seuls Clint et Steve peuvent se vanter de me connaître parfaitement, au-delà des apparences que je me donne pour mieux me protéger. Mais en une fraction de seconde il parvient à me déstabiliser, à me surprendre. Et cela se joue si rapidement que pendant un instant je peine à comprendre. Et tout cela pour quelques mots d’italien. Je pose mon regard sur lui et finalement ma main “libre” sur ses cheveux.

« ▬ Eh Dane, ne te met pas dans un tel état. Ce restaurant est parfait, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir je te le promet. En plus tu ne pouvais pas choisir mieux, la cuisine italienne est ma préférée. »

Et pendant un instant je me demande si il ne s’est pas joué de moi. Et finalement j’ai la réponse, il rit, alors je ne sais pas si au fond il connaît la langue, ou si simplement il voulait en savoir plus sur moi, mais il est clair qu’il s’amuse bien, son rire le trahi. Machinalement je lui donne une petite tape sur la tête, entre ses cheveux. Lorsqu’il se redresse je me recale dans le fond de ma chaise, et replace ma main sur le tissu de la nappe. Attentive, j’écoute Dane prendre la défense de cette femme. J’arque légèrement un sourcil avant d’aller dans son sens.

« ▬ Il paraît que les mères italiennes sont terribles. Possessives et jalouses. Elle est peut être comme ça parce qu’elle t’adore en fait.   »

Le silence s’installe entre nous pendant quelques secondes finalement. Quelque chose de doux, et de naturel. C’est à ce moment qu’il m’explique l’errance de son retour. Je fronce un instant les sourcils. Lui qui semble tellement rire facilement, il est difficile d’imaginer que tout est aussi compliqué. Mes doigts se posent naturellement sur sa main et je l’effleure en douceur.

« ▬ Tu ne dois pas hésiter, on se serait fait un plaisir d’aller boire un verre avec toi, tu fais partie de l’équipe Dane. Et on adore boire des verres alors vraiment c’est… Enfin n’hésite pas la prochaine fois d’accord ? »

Mes doigts se referment sur sa main avec une extrême douceur, je plonge mon regard dans le sien. Naturellement ce genre de geste apparaît. J’esquisse un sourire lorsqu’il murmure et souffle un

« ▬ Merci à toi Dane, c’est un honneur d’être la raison de tous ces efforts. »

Je me suis penchée pour aller à sa rencontre et sourit une nouvelle fois, sincèrement. Je me redresse même avec douceur, venant poser mes lèvres sur sa joue, le long de sa mâchoire. Je vais cesser de le remercier, parce que nous pouvons passer notre soirée à cela, et ce simple geste en dit bien plus. Je retrouve ma place lorsque moi aussi je vois cette femme apparaître dans le coin de mon oeil. A l’annonce du plat, j’esquisse un signe de tête et murmure un

« ▬ Grazie »

Que je veux lui aussi poli. Je l’écoute, et à ses mots j’arque un sourcil. Je ne vais pas renchérir. Mais quand elle me fixe avec ses mots je ne peux que lever les yeux au ciel et soupirer. Je préfère être celle que je suis. Mais il est clair que son plat me fait envie, heureusement pour elle d’ailleurs. A sa remarque je soupire une nouvelle fois.

« ▬ Elle m’a juste ordonné de manger parce que selon elle je suis trop maigre.  »

Je lève les yeux au ciel, et attrape ma fourchette du bout des doigts. Je préfère ne pas m’attarder sur cela et commence donc le repas qui nous a été amené. Une première bouchée me fait oublier le sale caractère de cette femme. Je laisse même échapper un petit :

« ▬ Hmmm  »

Attrapant mon verre de vin, je le tend vers Dane afin de trinquer avec lui, après tout c’est bien mérité.

« ▬ A ce succulent repas, et à ta magnifique idée de m’emmener ici. Merci mille fois c’est vraiment délicieux.  »

Au final je ne regrette pas d’avoir lancé cette idée, je ne m’attendais pas à tout cela, je ne sais même pas si ce “service” en vaut autant. Mais il est clair que j’aime cette soirée, plus que ce à quoi je m’attendais au départ.

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Date-night.

Dane Whitman tremble ; il frissonne, plutôt.
Plusieurs fois.
Car il subit plusieurs émotions, qui poussent son corps à réagir ainsi.
Car il les vit, en fait. Il les vit.
Et il en est ravi.

« Mmh. »

Dane Whitman frissonne quand il entend les doux mots de Natasha Romanoff, lorsqu’il fait son petit jeu pour faire croire qu’il est ravagé par les événements.
Il frissonne, car il est touché de son geste ; de son attention.
De sa tendresse.

« Héhé. »

Dane Whitman frissonne encore quand il se relève, mais il le cache par un petit ricanement vu sa plaisanterie.
Il frissonne, car il craint que sa blague ne plaise pas ; qu’il casse tout.
Heureusement, non.

« Je… okay. »

Dane Whitman frissonne en détournant les yeux, quand Natasha lui demande de ne pas hésiter à solliciter les membres de l’équipe pour un verre, quand il le veut.
Il frissonne car il est touché et ému par de tels mots ; de telles attentions, encore.
Car il considère toujours en être indigne.

« Hem. »

Dane Whitman frissonne, enfin, quand Natasha se penche vers lui – et répond à son murmure par son propre souffle, si doux et rauque ; terrible.
Notamment parce qu’elle accompagne cela d’un geste, de sa main posée sur la sienne.
Le frisson ne peut être ignoré, alors. Ses joues rougissent.

Heureusement, la vieille femme vient créer une diversion en amenant les plats.
Et l’Avenger peut plonger le nez dans son assiette, en attendant un nouveau sujet pour faire retomber la pression.
Bien qu’il doute que quoique retombe, ce soir ; et ça n’a pas l’air de le déranger.

« Je… ouais. »

Dane relève le visage, et se tourne vers Natasha ; il sourit.
Ses joues sont encore un peu rougies, mais ça passe – il essaye de faire passer. En s’emparant de son verre, et en trinquant.

« Je… merci à toi en fait, Nat’. »

Il se penche légèrement, plonge son regard dans celui de Natasha.
Dieux, pense-t-il, ces yeux !

« Merci… ben j’t’ai déjà dit merci pour l’affaire, et merci d’être venue ; d’avoir accepté l’invitation du Chevalier Boulet. »

Dane glousse légèrement, puis redevient sérieux.

« Mais… bon, arrêtons les mercis sur ça, okay ? Arrêtons même les mercis.
Après un dernier. »


Il penche son verre, et touche légèrement celui de Natasha.

« Merci… d’être toi, Nat’.
J’vais pas te mentir, je n’suis pas au mieux dans ma vie. J’suis mort, j’suis ressuscité, et avant ça j’avais été envoyé dans le Passé par une foutue lame asgardienne. Je gère, mais à peine.
Vous, les Avengers, vous êtes ma bouée ; mon phare, dans ma vie. J’pourrais jamais vous remercier assez pour ça.
Mais toi… parce que tu gères en mission, parce que tu me sauves la peau, parce que… parce qu’on rigole, aussi. Parce qu’on se pique un peu.
Parce que tu me fais sourire. Et parce que ça, ça n’a pas de prix. »


Dane lui adresse un petit signe de tête ; puis boit une gorgée.
Avant de reprendre la dégustation du plat.

« Mmh. »

Qui est très bon, oui.

« Ch’est trop… pardon. »

Il sourit, en se rendant compte de son impolitesse ; il finit sa bouchée.

« Pardon. C’est très bon. »

Dane adresse un nouveau clin d’oeil, puis mange encore.
Il déguste les trois-quarts de son plan – puis dépose les couverts, et s’installe confortablement sur sa chaise ; en s’emparant de son verre.
Et en se tournant vers Natasha.

« Tu… tu sais, j’n’étais pas sûr que tu aimerais, ici. »

De sa main libre, il désigne toute la pièce.

« Ni la nourriture, en fait. »

Il boit une autre gorgée.
Son regard demeure fixé sur la jeune femme ; il ne peut la quitter des yeux.

« En fait, je… j’ai jamais osé trop te demander ce que tu aimais. J’veux dire, j’vais pas jouer mon Kaliméro et tout, mais… j’ai rejoint l’équipe quand elle existait déjà. Vous vous connaissez déjà. C’est pas toujours facile d’être le p’tit nouveau, même si ça s’passe bien.
Le bizutage est passé, heureusement. »


Il ricane, légèrement.

« Si… si j’peux me permettre, et si on profitait de ce moment pour jouer à un p’tit jeu ? »

Une pointe d’émotion glisse dans ses yeux ; le risque.
T’es fou, mec, pense-t-il ; t’es fou, mais c’est pas une première.

« Chacun s’pose une question ; l’autre y répond ou a un gage. »

Un petit gloussement ponctue sa phrase.

« A moins… à moins que ça te fasse peur… »

Et Whitman boit encore ; en cachant son sourire dans son verre.
Le défi est lancé.
Il a osé le lancer ; il ne sait pas comment il a fait. Mais il hâte de voir la réaction de Natasha !


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C’est bien la première fois qu’on me fait une telle… Déclaration ? Ce n’est pas que j’ai une mauvaise estime de moi-même. Mais disons que je me suis toujours considérée comme Le Bras armé de l’équipe. Celle à qui on ne demande pas grand chose, mais qui est présente et agit parce qu’il le faut. Celle qui prend soin des autres malgré eux parfois, mais qui jamais n’en révèle trop sur elle. Si Steve et Clint me connaissent si bien c’est parce que la vie nous a rapproché. A fait en sorte que nous soyons proches d’une façon ou d’une autre. Les autres ? Ils pensent savoir qui je suis, à l’instar d’un Tony, où pensent me comprendre à l'instar d’un Sam. Mais tous n’ont pas pris le temps, où cela n’a pas été toujours très naturel. Mais je suis surprise de voir que Dane me remercie d’être moi. C’est comme un poids que l’on retire de mes épaules. Je peux être moi et être appréciée pour cela. Quel soulagement. Tout cela m’a paru si naturel avec lui… Je ne saurai l’expliquer c’était comme ça voilà. Machinalement au fur et à mesure de ses mots, ma main se repose sur la sienne. De nouveau j’effleure sa main. Je crois que je sens ses tremblements encore une fois. Ce n’était pas une impression, ils avaient été réel. Je peine presque à murmure un

« ▬ Merci »

Tant je suis touchée et presque émue. Je sens mes joues rougir, pour une deuxième fois. J’esquisse un signe de tête à mon tour et porte mon verre à mes lèvres. je l’observe, mais pour une fois mon regard peut sembler différent. Je ne sonde pas Dane, je le regard simplement, je l’observe simplement. Sa façon de bouger, son regard, tous ces efforts qu’il a fait, juste pour cette soirée, juste pour… Moi ?
Quand je le vois se remettre à manger, je fais de même, et esquisse un sourire amusée quand il commence à parler la bouche. Le voir s’excuser est si… Drôle ?

Un silence s’installe lorsque nous mangeons tous les deux. Comment peut on nous avoir servi de telle part ? Je me demande si je vais en venir à bout un jour ! Mais je vais faire honneur à cette invitation. Je m’en fait la promesse. Même si je suis ravie de voir Dane se stopper à son tour et reprendre la parole. A mon tour je pose mes couverts et reprend mon verre. Je croise mes jambes avec élégance sous la table et porte mon verre à mes lèvres pour déguster une nouvelle gorgée de ce vin délicieux. Mon regard se pose sur les lieux puis sur la table quand il dit ne pas avoir été sûr de son choix. Je l’écoute et finalement souffle

« ▬ Tu ne pouvais pas mieux choisir. Mais tu sais… » je bois une nouvelle gorgée « ▬ Certains des Avengers ne peuvent pas se vanter de me connaître aussi bien que d’autres. Si tu prends quelqu’un comme hum Thor, ou Scott, et que tu leurs demande ma cuisine préférée, ils te sortiront une ânerie, ou diront qu’ils ne savent pas. Toi maintenant tu peux dire que tu sais que j’aime la cuisine italienne. Bon OK ne te compare pas à Clint ou à Steve, là il est clair que tu vas perdre. »

En parlant de perdre… Mon verre se stoppe au bord de mes lèvres lorsqu’il propose de faire un petit jeu. Le temps d’une gorgée, j’écoute sa proposition, et finalement mon regard se plante dans le sien lorsqu’il me soupçonne d’avoir peur. Il veut jouer ? Jouons… Je décroise mes jambes pour les recroiser de l’autre côté, effleurant “involontairement” sa jambe de mon pied. Je repose mon verre et et glisse mes doigts le long du pied de verre.

« ▬ Très bien Whitman, tu veux jouer ? Alors vas-y commence, assumes ton idée jusqu’au bout. »

Et puis au fond, moi aussi je veux en savoir plus sur lui, et je trouve son idée plutôt amusante en fait.


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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman sourit.
Encore.
Un peu bêtement, aussi. Un peu naïvement.
Encore.
Parce que Natasha Romanoff le remercie ; parce qu'elle le regarde, avec des yeux qui lui semblent légèrement différents de d'habitude. Moins durs. Moins évaluatifs. Moins professionnels.
Plus doux – et plus intimes, aussi. Comme si elle se laissait plus aller.
Ça n'a pas été prévu ; mais ça lui va très bien.
Et ça le fait sourire - comme un grand béta. Ce qu'il assume d'être, dans ce genre de situation.

 « Ha. »

Une main collée contre sa tempe, le coude replié sur le dossier de sa chaise ; l'autre autour de son verre de vin.
Dane Whitman sourit, encore, en regardant Natasha.
Qui est belle. Qui est divine. Qui est radieuse.
Et... qui le touche, par quelques mots simples et doux ; qui le rassure, alors qu'il ne cesse de se sentir rongé par une forme d'infériorité constante au sein des Avengers.

 « C'est... gentil. »

Ses joues rougissent légèrement ; à cause du compliment.
A cause de Natasha, aussi.
Qui croise ses jambes, devant lui.
Qui. Croise. Ses. Merveilleuses et sublimes et parfaites. Jambles.
Gloups, comme on dit.

 « Je... suis ravi de pouvoir dire que j'en sais plus que Thor ou Scott. Même si je ne le dirais pas – enfin si, j'le dirais à Scott. Puis j'essayerais de vérifier mes sous-vêtements, pour être sûr qu'il s'y trouve pas, pour s'venger. Et j'le dirais pas à Thor, hein. Parce qu'il me fait peur. »

Il n'a cessé de glousser durant ses mots, puis ricane clairement.
Il lève légèrement les mains au ciel.

 « C'est un dieu, hein ! J'connais pas tout, mais j'me rappelle du Premier Testament ; et les dieux n'ont rien de cool ou de gentil, en fait.
Surtout un qui a un marteau. Surtout qu'on m'a déjà dit que j'ai une tête de clou, doooonc... »


Dane hausse les épaules, et ricane encore ; mais cela ne dure pas.
Car il redevient sérieux.
Car sa voix prend un accent doux et tendre, alors que ses yeux se figent dans ceux de Natasha.

 « Mais... j'suis ravi d'avoir trouvé un endroit qui te plaît. J'suis ravi d'en apprendre sur toi, j'suis ravi d'te connaître un peu pl... »

Le Chevalier Noir ne peut cependant terminer sa phrase ; il est interrompu.
Par la vieille femme italienne.

 « Hai finito. »

Qui revient, comme une ombre ; et s'empare des assiettes, en jetant plusieurs regards obscurs vers eux.

 « Non hai mangiato tutto. »

Elle pousse un profond soupir, puis se détourne du duo.
Des deux Avengers. Des deux collègues. Des deux amis.
Des deux... ça-devient-plus, aussi.

 « Quale paese. Non sarebbe mai successo in Italia. »

Elle s'évapore, alors ; elle les laisse tranquilles.
Dane la fixe pendant quelques instants – puis se met à glousser, avant de boire une nouvelle gorgée de vin.

 « P'tain. Mais dans quoi j't'ai emmené, en fait... on dirait qu'elle insulte nos grands-mères à chaque fois. »

Il ricane, puis se retourne vers Natasha.
Et se demande, une nouvelle fois, par quelle folie il a voulu détourner son regard d'elle.

 « Héhé. »

Même s'il ricane, encore ; parce qu'elle accepte.
Parce que, déjà, il est parvenu à surprendre Natasha et à figer la course de son verre – ce qui est un exploit.
Et parce qu'elle accepte le jeu. Ce qui est une folie, il le sait ; ce qui va sûrement l'amener à de la gêne, des bêtises, des maladresses. Et une défaite. Ce qui est une folie.
Mais sa vie est devenue démente, alors pourquoi ne pas se lancer ?

 « Bien. J'en espérais pas moins d'la grande Natasha Romanoff ! »

Dane récupère la bouteille, se ressert et ressert la jeune femme.
Avant de reprendre.

 « Bon. »

D'une voix douce et sensuelle.

 « Tu m'as parlé avant de Steve et de Clint ; des hommes formidables, mais qui évoquent souvent un truc, entre eux. Un truc qui les fait rire. Un truc où tu sembles avoir mené une mission avec Clint. »

Accompagnée d'un regard intense et charmeur.

 « Budapest. »

Un sourire amusé glisse sur ses lèvres.

 « J'veux savoir... c'qu'il s'est passé à Budapest. »

Il tape fort, dès le début ; mais il espère surtout ne pas mal taper.
Cap' raconte régulièrement que Natasha a évoqué cette mission à Clint durant l'Attaque de New York – si elle en parle, ça ne doit pas être si traumatisant, non ? Non ?
Il l'espère. Il l'espère sincèrement.
Car il détesterait, vraiment, avoir gâché ce qui est, définitivement, la meilleure soirée depuis son retour... et surtout gêné une jeune femme qui prend de plus en plus d'importance dans son existence !


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Nous ressemblons à deux lycéens qui s’accordent un premier rendez-vous. A ceci près que Dane a réservé tout un restaurant, que je me suis juché sur des talons aiguilles de douze centimètres, que nous sommes venus en moto, qu’il est le “Black Night” et que je suis Black Widow. Les ténèbres sont censés nous poursuivre, mais étonnement à cette seconde dans cette pièce, c’est de la lumière qui émane de nous. De nos rires, de nos regards, de nos remerciements. Les merci ? On en a fait le tour, les regards s’échangent avec lenteur et une suavité étrange. Nos rires ? Ils ne font que commencer. Je ris quand il parle de vérifier ses sous-vêtements. C’est plus fort que moi

« ▬ Tu as peur de quoi au juste parce que les seules idées qui me viennent à cette secondes sont particulièrement vulgaires et dégoûtantes ! »

Je ris comme je n’ai jamais rit jusque là, avec personne. C’est un rire cristallin et vrai. Il n’est pas forcé, Dane peut probablement le voir dans mes yeux .C’est un rire que seul Clint peut, peut-être, se vanter d’avoir entendu alors que je plaisantais avec lui et Laura… Dans une autre vie. Je ris quand il dit avoir peur de Thor parce qu’il est un dieu, et qu’il possède un marteau. Qu’il se compare à une tête de clou. Je ne peux que conclure

« ▬ j’aurai d’enclume vue tes gaffes mais clou ça te va bien aussi  »

J’ai mal au coin des lèvres, à force de rire. Il pourra se vanter d’être le premier à y être parvenu, mais je ne le lui dirais pas, du moins pas tout de suite. Je profite de l’instant, de cette douce provocation qui s’installe entre nous. Je plonge mon regard sur lui, dans son regard à lui, et je me surprend à imaginer rester là des heures. Comme ça, comme on avait commencé la soirée. Moi face à lui, ma main sur la sienne. Je me surprend à imaginer la normalité de cet acte entre nous. D’entendre chaque jour un de ses mots adorables dont il est capable. Qu’eux aussi deviennent une douce normalité. Je réalise que même Bruce n’avait pas eu ce genre de mots, ou du moins ça n’avait pas duré. Pour ce que je m’en souviens. Je me demande si j’ai retrouvé l’ensemble de mes souvenirs ou non. Surtout quand il s’agit de lui. Mais une nouvelle fois les mots de Dane me raccroche à la réalité. Je la préfère à de potentiels souvenirs. Non c’est sa voix à elle qui me fait atterrir. Cette femme m’insupporte. Je l’observe et plonge un regard plus sombre dans le sien. Avant de siffler entre mes dents.

« ▬ Possiamo prenderci il nostro tempo ? Non abbiamo fretta. Tu se ? »

Mais je retrouve un sourire bien plus charmeur lorsque Dane reprend la parole s’excusant presque de m’avoir emmené là vu la façon dont elle s’adresse à nous.

« ▬ Elle a juste oublié que lorsqu’on réserve un restaurant, techniquement c’est pour passer une soirée assez longue, tranquillement… Il faut toujours y aller rapidement avec les Italiens, pour tout. »

J’esquisse un sourire en coin, le sous entendu est énorme, si énorme que même Steve aurait compris. Nous y voilà, ce moment où il propose de jouer. La bulle vient de se refermer sur lui, sur moi, sur nous. Le vin coule dans mon verre, puis le verre vient jusqu’à mes lèvres. Sourire en coin j’incline la tête sur le côté quand il m’appelle la “Grande Natasha Romanoff” on dirait qu’il parle d’une Tsarine… Ce temps là aussi est révolu… Il ouvre le bal comme je lui ai proposé. Alors attentive j’écoute, il parle de Steve, de Clint et naturellement glisse sur la question qu’ils se posent tous, celle à laquelle chaque Avengers tente de répondre et dont Hawkeye et moi gardons jalousement la réponse… Budapest… J’esquisse un sourire en coin et me penche vers lui

« ▬ Vous voulez tous savoir ce qu’il s’est passé à Budapest… Tu n’es pas le seul Dane. Mais….  » Je porte mon verre à mes lèvres « ▬ Clint et moi nous nous souvenons très différemment de Budapest, je ne voudrai pas influencer l’histoire dans mon sens quand tu lui posera la question…  » Je décroise mes jambes et effleure la sienne du bout du pied une nouvelle fois. « ▬ Je vais donc choisir le gage chevalier. »

Ce secret là ? lui comme moi nous mourrons avec. Je le sais. Et maintenant Dane vient de le découvrir.


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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Un léger gloussement s'échappe de la gorge de Dane Whitman, quand Natasha l'interroge sur ses sous-entendus ; concernant les sous-vêtements.
Que de sous-textes !

 « Hé, hé. »

Il lui adresse un clin d'oeil complice et charmeur – et rien ; il ne dit rien d'autre.
Il la laisse comme ça. Dans le mystère.
Dans l'incertitude, le suspense ; ce fameux mystère, oui.
Horrible, sûrement. Déchirant.
Exactement ce qu'il souhaite – ton âme est vraiment noire, Whitman, pense-t-il. Et c'est cool.

 « Une enclume ? Sérieusement ? »

Dane esquisse une moue vexée, en entendant la pique amicale de Natasha.

 « C'est... à cause de mes fesses, hein ? Elles sont grosses, hein ? »

Il en rajoute ; il est dans le surjeu.
Il s'amuse – et il a l'impression que Natasha aussi.
Ce qui, très sincèrement, lui plaît.

 « Je... j'te jure que j'vais à la salle, pourtant ! Noooon, ne m'traite pas d'enclume ! Nooooon ! »

Dane ouvre les bras, et glousse ; puis se calme.
Au moins un peu.
Au moins un instant.

 « Mmh. »

Au moins le temps que la vieille femme les débarrasse.
Au moins le temps d'un soupir, aussi ; sensuel.
Comme le regard qu'il adresse à Natasha – sans s'en rendre compte. Mais il le fait quand même.
Et ne s'arrête pas.

 « Merci. »

Son sourire grandit, s'étend.

 « Merci de m... de nous défendre. »

Il hoche légèrement la tête ; touché, sincèrement.

 « Et... t'as pas tort, pour les Italiens. »

Un léger gloussement s'échappe de ses lèvres.

 « Toujours pressés. Toujours pré... coces. »

Un petit clin d'oeil ponctue sa plaisanterie.
Pas sa meilleure, pas la plus fine – mais son ricanement amusé est sincère, et volontaire.

 « Hem. »

Dane Whitman grogne, légèrement, quand la suite se réalise ; quand il a lancé son défi, sa question.
Natasha y réfléchit, quelques instants. Quelques longs instants.
Il craint sincèrement d'avoir été trop loin – d'avoir trop demandé ; il espère ne pas avoir commis d'impair.

 « Ha. »

Elle répond, heureusement ; elle ne s'énerve pas, ne se crispe pas, ne se referme pas.
C'est déjà une première victoire.

 « Hé. »

Qui justifie qu'un immense sourire apparaisse sur son visage, alors que ses joues rougissent légèrement.

 « Tu vas me vexer, si tu dis que j'suis pas le seul... »

Son regard se fait plus trouble, plus perçant ; plus intense.
Mais il la laisse continuer.
Et ne peut retenir un ricanement léger, quand elle continue.

 « T'en fais pas, j'pense pas que Clint m... »

Mais Dane Whitman ne peut terminer sa phrase ; car quelque chose se passe.
Car Natasha décroise ses jambes, déjà.
Ses jambes si belles, si gracieuses, si magnifiques ; sublimes.
Et... elle ne s'arrête pas là. Une jambe touche la sienne.
Une. Jambe. Le. Touche.

 « Gloups. »

L'Avenger se fige ; une main tremble. Son regard se perd.
Et son corps... son corps commence à réagir, aussi. Même s'il croise lui-même ses jambes, afin d'en cacher l'effet. Autant que possible.

 « S... soit. »

Il prend une grande inspiration, et tente de calmer son trouble ; il espère vraiment y parvenir.
Mais non.
Il n'y arrive pas – et comment pourrait-il y parvenir ? Même s'il essaye de ne pas trop y penser, Dane se trouve en face de l'une des plus belles femmes qu'il ait jamais vues, et qui se révèle en plus extrêmement agréable à découvrir. Et en fait il...

 « Un gage, donc. »

Non. En fait, non.
Natasha n'est pas l'une des plus belles qu'il ait jamais vues.
Elle est plus.

 « Je vois. »

Et elle le trouble, énormément.
Au point qu'il peine à se maîtriser, à sa grande surprise.
Même si...

 « Allons-y, alors ; un gage. Ce gage. »

Même si lui a quelques arguments pour lui.
Pense-t-il en se penchant en avant, vers elle ; en croisant les mains devant lui, et en se plaçant à quelques centimètres d'elle.
Avec un regard intense, ardent. Terrible, et figé dans les yeux de Natasha.

 « Dis-moi ce que deux Avengers, au hasard et à ton choix, pensent de moi ; pensent vraiment de moi. Et tu peux t'inclure dedans. »

Son sourire grandit ; devient définitivement provocant.
Il cherche. Il la cherche.
Et il adore ça ; car il ne peut s'empêcher d'attendre, avec hâte, sa réponse... et la suite !


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Venus de n’importe qui d’autres ce genre de phrase, de sous-entendus, ne m’aurait peut être pas fait rire, pas comme ça. Mais c’est Dane et son sens de l’humour me plaît. Réactif, immédiat, et il ne me laisse pas le temps de me dire que tout ça ne se fait pas. Clint a toujours un léger décrochement quand il fait une blague, ces fameuses 10 secondes qu’il ne faut pas laisser, me laisser. Dane ne les a pas. Pour rien d’ailleurs. Il me surprend et je dois avouer que cela me plaît. Encore une chose que je ne lui avouerai peut être pas tout de suite. Mais à cette seconde mon rire me trahi. Un rire sincère encore une fois, face à son exagération. Face à ses mimiques, à son attitude et à ses mots. Un rire qui se stoppe avec l’arrivée de la tenancière des lieux. Pire que la pire des mères italiennes. Je crois qu’elle ne m’aime pas. En fait non j’en suis certaine. Mais je m’en moque. Mon regard ne s’occupe pas d’elle, je préfère le garder plonger dans celui du chevalier pendant qu’elle nous débarrasse. Je l’ignore, c’est le mieux que nous avons à faire.

Lorsqu’il enchaîne sur les italiens et la remarque que j’ai émise à leur encontre, il ne peut que finir le fond de ma pensée. Il a compris là où je voulais l’emmener, et il y est arrivé. J’arque un sourcil dans une moue espiègle, et en me penchant vers lui je finis par susurrer

« ▬ Je sais… »

Oui le sous entendu est lourd de sens, visible, comme le nez de cette femme au milieu de sa figure. Mais il est volontaire. Je ne veux lui laisser aucun répits, pas plus qu’il ne m’en laisse d’ailleurs. Je crois qu’il ne peut pas l’ignorer. Et l’un comme l’autre nous en jouons. Sa question ‘n’est pas innocente,mais elle restera sous le sceau du secret, il n’en sera pas autrement. Alors oui je fais durer le suspens, oui je joue sur ces fameuses dix secondes, mais le résultat est au-delà de mes espérances. Il doute, hésite, craint. Je le sais, je le vois dans ses yeux. Dix secondes, c’est tout ce qu’il me faut pour créer le trouble, pour que l’ambiance glisse un peu, vers autre chose. Vers un chemin que lui et moi connaissons, mais pas l’un avec l’autre. Ce trouble je l’entend dans sa voix, le voit dans ses yeux, je peux presque voir sa main trembler. Le trouble est là, insidieux, il vient de se glisser dans les tréfonds de son esprit.

Lorsqu’il annonce le premier gage, répète ce mot comme pour combler autre chose, j’arque un sourcil. Ce n’est pas interrogateur, c’est autre chose, sensuel, attentif… Mon corps se met en mouvement, je me penche légèrement en avant, ma jambe continue de glisser contre la sienne. Placée ainsi il ne peut et ne pourra en être autrement à chacun de mes mouvements. Mes doigts glisse sur le socle du verre, remonte le long du pied avant de glisser sur le rond que trace le verre lui même.

« ▬ Le gage oui. »

A son tour de se pencher vers moi, de plonger son regard dans le mien. Ce que j’éprouve à cette seconde ? Rester de marbre ? Ce n’est qu’en apparence. Je ne lui avais jamais vu un tel regard. Si visuellement je semble maîtresse de la situation, de ma situation, intérieurement je sens chaque pulsation de mon cœur augmenter en force, en vitesse. Il tambourine à mes oreilles, pour redescendre et se déployer au creux de mon ventre. En temps normal je saurai contrôler cela aussi, je pourrai l’associer à une mission X ou Y et le tour serait joué. Mais à cette seconde je n’ai pas envie, j’ai envie d’humanité, d’agir normalement, d’être Natasha, pas Black Widow. Advienne que pourra. Alors je me laisse me perdre dans son regard sombre et ténébreux. A sa question j’esquisse un sourire amusé. Je pourrai lui faire une mauvaise blague, mais ce serait rompre cet instant. Jouons… Je reste là, à quelques centimètres de lui, quelques seconde, puis je recule, m’installe dans le fond de ma chaise. Mon pied effleure son mollet.

« ▬ Hum je crois ne pas me tromper en disant que Scott t’envie et t’admire. Tu es un peu comme un héros de jeu vidéo pour lui. Celui qui possède l’armure et l’épée. Il ne se rend pas compte de la malédiction qui pèse sur toi. Tu es simplement “trop cool”. Je crois qu’il rêve de te présenter à Cassie aussi, je te le déconseille si il est seul, il va te présenter comme le ressuscité. Comme le revenant. Sa fille adore ce genre de truc… »

L’espace d’un instant on peut entendre un bruit sourd, léger, et rapide. Ce que c’est ? Il va pouvoir le découvrir dans dix secondes… Ces fameuses dix secondes. Je me rapproche de lui une nouvelle fois, cette fois il en va de la confidence, mais le long de sa jambe, ce n’est plus ma chaussure qui l’effleure mais mon pied, nu, juste lui. Qui remonte lentement, Dix secondes c’est tout ce qu’il me faut pour enchaîner.

« ▬ Quant à moi. Je dirai que tu me surprends, que tu m’étonnes. Je te voyais un peu comme l’ami gaffeur, bien que charmant. Je me rend compte que tu es… Bien plus que cela. Tu sais te montrer prévenant, séduisant. Il y a ce quelque chose, là, dans le fond de tes yeux, dans ton regard » Mon pied redescend le long de sa jambe, avant que je ne continue « ▬ Cela fait étrangement écho en moi, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas le qualifier, mais ça me plaît. Bien sûr on peut dire que ce que tu es en tant que Black Knight m’impressionne tout autant, ce ne serait pas faux. Mais si je dois dire toute la vérité, rien que la vérité. Je dirai que là, à cet instant, vous me plaisez Monsieur Whitman. Bien plus que votre alter-égo. »

Ces derniers mots ne sont qu’un murmure, là, penchée vers lui, dans sa direction, à quelques centimètres de lui. Mon regard dans le sien, mon coeur battant plus fort à chaque mot, laissant se déployer un papillon que je ne pensais plus pouvoir éprouver. Je ne tisse pas une toile pour l’emprisonner, il voulait la vérité? La voilà. Ni plus ni moins.



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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman est assis en face de Natasha Romanoff, et... non. En fait, non.
Dane Whitman n’est pas assis en face de Natasha Romanoff.
Dane Whitman est quasiment assis contre Natasha Romanoff ; leurs visages sont si proches que chaque expiration de l’un est ressentie par l’autre. Leurs odeurs, naturelles ou issues de quelque parfum, embaument leurs odorats. Leurs yeux se perdent tellement l’un dans l’autre qu’ils semblent quasiment collés.
Et leurs corps… leurs corps sont proches ; non. Ils sont plus que proches.
Ils sont collés.

« Ha. »

Et le Chevalier Noir murmure ce simple mot, cette bête syllabe ; en la fixant, encore.
En la sentant, surtout.
Quasiment contre lui, pour l’essentiel ; même si une partie est directement contre lui.
Même si sa jambe… même si la jambe de Natasha est contre lui.
Va et vient. Contre sa jambe. Contre lui.

« Je… vois. »

Sa voix est lente, traînante ; rauque.
Sensuelle. Très sensuelle.
Pas forcément à dessein – l’Avenger ne le fait pas exprès. L’Avenger fait ce qu’il peut, en fait.
L’Avenger n’a quasiment plus de contrôle sur lui-même… et encore moins sur son corps, qui exprime et fait apparaître des réactions que Dane aimerait cacher, s’il n’était pas occupé à autre chose. A se perdre.
Dans les doux yeux de la Veuve Noire.

« Face… à un tel gage, il serait… impoli, de vous laisser seule à y répondre. »

Il se penche encore en avant ; se surprenant lui-même que ça soit encore possible.

« сударыня Romanoff. »

Du russe, encore ; un léger effort.
Bien faible, par rapport au contrôle qu’il s’impose depuis quelques instants – depuis que Natasha s’est installée afin que sa jambe soit constamment collée à la sienne. Depuis qu’elle a joué avec ce verre, en le fixant encore ; faisant exploser ses certitudes, mais aussi ses doutes.
Dane a compris.
Quelque chose qui n’a pas de sens. Quelque chose d’imprévu. Quelque chose d’impossible, a priori. Quelque chose de fou.
Quelque chose de merveilleux.

« Je dois avouer… que… »

Il plaît à Natasha.
Là. Ce soir. Maintenant.
Il. Plaît. A. Natasha.

« …je… »

Un moment, Dane pense à faire une blague.
Un instant, Dane songe à jouer – à parler de Scott, de lancer une plaisanterie ; de s’amuser, encore. Même s’il a été sincèrement touché par les mots de Natasha, bien qu’ils aient rapidement disparu de son esprit. Evaporés, par la chaleur de l’instant.

Il pourrait faire une plaisanterie, oui.
Il ne la fait pas.

« … s’il s’agit d’un jeu de contrôle, c’est avec fierté et envie que je le perds. »

Dane lui adresse un clin d’œil plein de séduction.
Puis se penche en avant.
Et dépose ses lèvres sur celles de Natasha.

Il cède, oui.
Il cède à la tentation. Il cède à la séduction. Il cède aux charmes de Natasha.
Il cède.
Et, par tous les dieux, pense-t-il, j’suis prêt à le faire tous les jours !

Le baiser est lancé, alors.
Le visage se projette vers l’avant, les yeux se ferment, les lèvres s’animent.
Avec force. Avec fougue. Avec passion.
Avec une ardeur terrible.

Ses lèvres ne sont cependant pas les seules à agir ; ses mains, aussi.
D’abord pour s’emmêler, se perdre, s’abandonner dans les doux cheveux de Natasha. Qu’elles décoiffent, sans gêne et sans attendre.
Mais elles ne s’arrêtent pas là.
Mais elles descendent.
Mais elles glissent sur les bras de la jeune femme, passant quelques puissantes caresses au passage.
Mais elles descendent encore… jusqu’à glisser aux cuisses de Natasha ; jusqu’à glisser sous ses cuisses. Jusqu’à passer sous ses fesses.

Dane Whitman se redresse, alors.
Et il soulève Natasha.

Il est debout, bousculant sa chaise qui chute ; et il tient Natasha, ses mains sous ses fesses.
En l’embrassant.
En l’embrassant avec une fougue infinie – et en la tenant à bout de bras, comme si elle ne pesait rien ; comme si elle n’était rien.
Ce qui est faux. Car Natasha est tout, alors. Tout. L’Alpha et l’Oméga de sa soirée.
Qu’il entend poursuivre… qu’importe où cela les mène !


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Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

VEst-ce que cette table existe bel et bien ? Est elle une réelle limite entre lui et moi ? Entre nous ? Entre ce qui se crée à cet instant à l’abri des regards. Cet endroit isolé est un refuge. Personne ne sait que nous sommes là… Un refuge. Je connais cette sensation… L’idée fugace que cette affreuse bonne femme pourrait réapparaître me traverse l’esprit… Dix secondes. Dix secondes encore elles… Où mes yeux se ferment, sous la chaleur de son parfum, de son odeur. Je me surprend à songer que, oui, j’aime l’avoir là face à moi. Dix secondes où dans un frémissement je me mord la lèvre inférieure. A peine l’idée que je pourrai avoir envie de sentir un de ses baisers me traverse l’esprit que je suis ramenée à moi par ce simple mot de russe.

J’ouvre de nouveau les yeux, quelque chose de nouveau doit y brûler. Un désir incontrôlable, incontrôlé. Ce qui se déployait en moi vient de s’embraser.
Le but n’est pas de mentir ou de jouer. Alors oui, il me plaît, je lui fais savoir sans la moindre retenue. Ce soir il n’y en aura pas. Au fond de ma poitrine je sens le désir réclamer son dû. Tous les signaux sont là je le sais. Mon poul s’est accéléré, Mes battements sont plus puissants. Mes pupilles doivent être dilatées. Et tandis qu’il assure ne pas savoir si c’est un jeu de contrôle, ma main gauche glisse le long de ma nuque pour redescendre lentement. Je peine à rester maîtresse de moi même. Quand il assure accepter de perdre dans le moindre problème ? Une nouvelle fois je mords ma lèvre inférieure… Dix secondes encore une fois. Les dix dernières secondes. Un clin d’œil, rien de plus. Et je le vois se pencher vers moi. Mon corps réagit de lui même. Se penche en avant pour venir à sa rencontre. Je ne sais pas si il contourne la table ou passe par dessus. Je n’en sais rien et je m’en moque.

Soudain je me rend compte du résultat de ce simple et passionné baiser. De ses mains qui errent sur mon corps, entre mes cheveux : le désir. Un désir qui m’anime me réanime. Je n’avais pas agit naturellement depuis si longtemps… Mes mains se glissent autour de son cou, mes doigts s’échappent entre ses cheveux. Je refuse de libérer ses lèvres. Je refuse de lâcher lui. Je faiblis sous ses caresses et j’aime ça… Perdre le contrôle. Je n’avais jamais éprouvé cette sensation d’intense liberté. Personne ne pourra me prendre cela à cette seconde.

Je frissonne à la sensation de ses mains sur mes jambes, la frustration s’insinue dans mon esprit… Éprouver cela sans la barrière du tissu. Je ne libère ses lèvres que pour retrouver un peu d’air et mieux les retrouver ensuite. Je quitte ses cheveux maintenant en bataille. Mes mains se sont échappées sur ses flancs. Cette fois mes doigts se glissent sous son pull. Sous le moindre tissu présent. La sensation de sa peau, enfin… J’ai l’impression de brûler, d’irradier . Mais je refuse que cela s’arrête.

Dans l’urgence de la situation j’ai abandonné ma seconde chaussures au sol. Je suis plus petite que lui, bien plus petite. Je me sers du moindre des appuis qu’il accorde à mon corps. Hissée sur la pointe des pieds, mon corps à la merci de ses mains. C’est une confiance aveugle que je place en lui. Je sais la table dans mon dos, lentement je m’étire vers l’arrière l’entraîne. Sans jamais le libérer de ce baiser. Ces souffles qui se mélangent, cet air que l’on retrouve devient le nôtre, une réalité inattendue. Quelque chose qui n’a pas été calculé programmé. C’est au-delà de tout ça. Le désir dans son expression la plus naturelle. Ma main remonte le long de son dos, en dessine chaque pore de sa peau, chaque cicatrice. Cet instant ne se stoppera pas maintenant je m’en fais le serment muet. Scellé par un nouveau baiser
Pando

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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman a osé.
Il a invité Natasha Romanoff à un dîner – suivant le défi lancé par la jeune femme, mais aussi assumant ses actes ; et il l'a invitée, donc. Mais pas à n'importe quel dîner, ni dans n'importe quel restaurant.
Il s'est bien habillé. Il s'est bien préparé. Il l'a invitée. Il l'a menée ici.

Il a essayé d'être le plus agréable possible.
Le plus doux. Le plus gentil.
Le plus drôle, aussi. Le plus séduisant, si possible.
Et il a osé.

Il a osé... le défi.
Il a osé lancer le défi ; il a osé jouer.
Il a osé tenter.
Et...

 « Mmh. »

Il a réussi.
Au-delà de tous ses pouvoirs ; au-delà de tous ses rêves.
Au-delà de tout ce qu'il pouvait espérer.

Car il a osé – et il a réussi.
Il s'est lancé.
Il a embrassé Natasha ; et elle... elle a répondu.
En l'embrassant, aussi.
En l'aidant à repousser la table. En acceptant d'être portée, puis en reprenant son autonomie ; en glissant ses pieds nus, mais si tendres, sur ses chaussures. En s'accrochant à lui.
En l'embrassant. En le touchant. En le caressant.
En s'emparant de lui, littéralement.

La suite s'active ; la suite s'échauffe.
Ils s'échauffent.
Ils se perdent – dans ce baiser. Et dans ses suites.
Dans ces mouvements. Dans ces caresses.
Dans cette attirance, cette puissance qui les lie ; qui le pousse à se coller à elle, toujours. Qui l'amène à la suivre, alors qu'elle s'assoit et s'installe sur une table.

Dane reprend de vagues inspirations, mais s'en importe peu ; il l'embrasse. Il se perd en elle.
Il adore ça. Il l'adore.
Et se surprend, surprend même, à agir plus ; plus vite. Plus fort.
Plus sauvagement.
En forçant l'ouverture de la robe ; en tirant, un peu fort.
Assez pour ouvrir sèchement. Assez pour qu'un bruit sec se fasse entendre.
Assez pour que ce son, et ce qu'il veut dire, décuple son désir.

Dane l'embrasse encore ; Dane continue.
Dane veut plus.
Mais Dane...

KLING

Dane s'arrête ; un instant.
Un seul instant.
Car il entend ce bruit aigu.
Et car il sent, aussi ; quelque chose. Contre son pied.
Qu'il voit. Qu'il découvre, comme elle.
Spoiler:
Une clé.
Une vieille clé ; qui vient de glisser sur le sol.
Jusqu'à lui.
Jusqu'à eux – et l'explication ne tarde pas à se faire entendre.

 « L'escalier. A l'étage. La porte de gauche.
Vous avez la chambre pour la nuit. »


Un accent italien prononce ces mots surprenants.

 « Petit-déjeuner à huit heures. Vous payerez en partant.
Vous payerez aussi le repas ; mais vous aurez un doggy-bag. »


L'ombre de la vieille femme se fait voir, soudain.
L'ombre d'un sourire, aussi.

 « Andiamo. Buon divertimento ! »

Et elle disparaît ; et elle les laisse.
Alors que, avec une souplesse inespérée, Dane récupère la clé avec sa jambe, puis la prend dans ses mains. Il la tient.
Et il l'amène ; entre lui et Natasha.

La clé. La clé est entre eux.
Et Dane la regarde – il regarde Natasha ; et il sourit.
Et il ose, encore, en se penchant vers elle.
Pour l'embrasser. Pour replonger. Pour reprendre.
Pour continuer ; avec elle.
Encore plus loin. Encore plus fort.
Et... encore plus haut. Dans la chambre.
Si elle ose, elle aussi !


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Un bruit, un seul, dans tout cet instant, ce simple bruit a attiré mon attention. Moi qui pensait ne jamais stopper ce moment, moi, qui pensait, égoïstement, pouvoir rester ainsi, quelques minutes de plus, quelques instants de plus. Lui qui réalisait mon souhait et se débarrassait de ce tissu trop encombrant. La fermeture éclair de ma jupe a été défaite, bientôt je pourrais sentir ses mains sur ma peau. La chaleur qui irradie au fond de moi aurait trouver un réel écho sur moi. Moi assise sur cette table,  cette même jupe qui remonte pour laisser mes jambes se mouvoir, se glisser de part et d’autre de son bassin. Lui contre moi, ce baiser qui jamais ne semble vouloir se stopper. Jamais jusqu’à ce simple bruit. Cet unique bruit. Un léger soupir de frustration s’échapper de mes lèvres, presque un grognement. Malgré moi.

Cet instant se stoppe, et je ne me rend compte qu’à cette seconde que je suis essoufflée. Ma tête posée sur son torse, je reprend mon souffle, et c’est une fois mon front contre son torse, les yeux baissés que je la vois. Si petite, au sol. Je recule légèrement pour croiser le regard de Dane, et finalement cette voix attire mon attention. Elle sait parler notre langue ? Sérieusement ? Et… A ses mots je ne peux que pouffer de rire. Je me retourne et lui sourit. Huit heures ? Je doute sincèrement - à cette seconde - qu’à cette heure là nous serons disponibles, pour une raison ou pour une autre. Un sourire amusé se dessine au coin de mes lèvres. Un sourire qui en dit long. Huit heures ? Non vraiment… Ses derniers mots en italien, me font sourire, à moins que ce ne soit elle ? Est-ce qu’elle se doutait de tout ça, avant ? Avant moi ? Avant nous ? Peut être était-ce pour ça qu’elle semblait râler. L’impression de perdre son temps ? Peut être. Je n’ai pas envie de savoir, alors que cette clé apparaît plus distinctement sous mes yeux. Si petite, et pleine de promesses. Mon regard croise alors celui de Dane, et à son sourire, je ne peux que lui en esquisser un légèrement provocateur, en coin. Creusant cette fossette.

De nouveau je le vois s’approcher, de nouveau ma main gauche se glisse entre ses cheveux, tandis que la droite glisse sur sa main pour la refermer autour de la clé. Il veut jouer ? Jouons. Encore une fois… Mon nez a effleuré le sien avant que je ne me laisse glisser de la table. Et alors que j’effleure mon corps du sien dans un soupir, je pose un nouveau baiser sur ses lèvres

Et puis lentement je recule, je me détourne de la table, la contourne. Du coin de l’oeil j’ai repéré l’escalier qui mène à l’étage. Mes talons ? Je les ai abandonné derrière moi. C’est à reculons que j’avance, ne quittant pas Dane du regard.  Si une fois, pour lui désigner la clé. Mon choix est clair, je montrai à l’étage, à lui de me suivre ou non. En bas de l’escalier ? Je finis de baisser la fermeture de ma jupe. Naturellement elle a glissé le long de mes hanches pour être abandonnée au sol. Sur une de ces marches, j’arque un sourcil amusée, provocatrice aussi. Je continue de reculer, plus lentement pour ne pas rater l’une d’elle, parce que ce jeu là me plaît aussi.  Arrivée vers les dernières, je défais le noeud qui orne mon haut, et une fois sur le pallier j’attend que lui m’ait rejoint. Mes doigts se referment alors sur son pull, je l’attire contre moi, à moins que ce ne soit moi qui me rapproche de lui, je l’ignore encore. Cette fois c’est moi qui retrouve ses lèvres. Moi qui entame ce baiser passionné. Ne lui laissant aucun échappatoire, aucune chance de se détourner de la suite. Une fois la porte repérée, je recule en l’emmenant avec moi et finalement colle mon dos contre le bois de la porte, il ne lui reste plus qu’à l‘ouvrir. La suite, à cette seconde ne dépend plus que de lui.

Pando
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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman tient la clé transmise par la vieille femme italienne entre ses doigts ; dans sa main droite.
Sa main gauche, elle, est collée ailleurs. Contre le dos de Natasha Romanoff. Contre sa peau, qu’il a pu atteindre en glissant sous le haut de la jeune femme, en passant outre le tissu – en l’arrachant aussi, un peu, avec une brutalité contrôlée. Une sauvagerie encore civilisée, même si le vernis s’éclate lentement ; même si la chaleur qui l’agresse, qui les emporte se sent, et participe à la fureur du désir.

Mais cela s’est arrêté ; cela s’est stoppé.
Un peu.
Un tout petit peu.

Car la clé leur a été envoyée ; car quelques mots ont été prononcés.
Car une… solution a été évoquée.
Et, par un regard, par un léger gloussement, Dane a fixé Natasha – et l’a défiée ; littéralement.

Allait-elle oser ? Irait-elle jusque-là ?
Oserait-elle, oui ?

Nul mot ne s’échappe des lèvres de la jeune femme ; nulle parole n’est formulée.
Mais la réponse est malgré tout donnée.

« Mmh. »

Il soupire – il ne peut s’empêcher de soupir, alors qu’elle le quitte ; alors qu’elle se détache de lui.
Alors qu’elle l’abandonne.
Même si ce n’est qu’un abandon temporaire. Même si ce n’est qu’un mouvement qui en appelle d’autres.
Même si ce n’est qu’un départ qui appelle des retrouvailles enflammées.

Natasha a décidé – Natasha file.
Vers l’escalier.
Vers la chambre.
Vers laquelle elle monte, une marche après l’autre. Avec des gestes lents et étudiés. Avec une sensualité propre à briser la plus farouche des volontés. Avec un regard… p’tain, pense-t-il, j’suis prêt à mille morts pour ce regard.

Natasha monte ; Natasha a décidé.
Natasha se débarrasse de sa jupe, et révèle ses jambes entières – ses jambes entières.
Ainsi qu’une zone à laquelle Dane ne cesse de penser, et qui l’obsède ; qui le ronge.
Qui fait réagir son corps d’une façon qu’il ne peut ni ne veut stopper.

Natasha finit de monter ; Natasha se fige devant la porte.
Contre la porte.
Après avoir défait son nœud – fait glisser son haut ; elle est là. Contre la porte. Elle attend.
Elle l’attend.
Mais… elle ne l’attend qu’une seconde.

Car Dane est déjà là.
Car Dane l’a suivie ; à chaque mouvement. A chaque geste. A chaque montée de marche.
Dane l’a suivie. Dane n’a cessé de la regarder, avec un regard si ardent que ses intentions sont claires ; et puissantes.

La suite… la suite se passe ; la suite se passe de mots, et se passe.
Il se colle à elle.
Non. Il se projette sur elle, et l’emporte entre ses baisers et ses caresses. Ses bras se referment sur le corps superbe de la jeune femme, et la soulève à nouveau ; pour la couvrir de soins, de tendresses, de douceurs. De chaleur.

La clé est récupérée. La clé est utilisée.
La porte s’ouvre.
Et fait découvrir la fameuse chambre.
Spoiler:
Sobre mais charmante ; même si Dane ne s’y intéresse guère.

« Hum. »

Même si Dane continue de tenir, de soulever Natasha ; même s’il l’emmène.
Même s’il l’emmène jusqu’au lit.
Où il la dépose ; un peu sauvagement, il l’admet.
Où il arrache, littéralement, son propre vêtement, dont les ruines s’écroulent au sol.
Où ses doigts agiles glissent sur Natasha, et défont une attache qui libèrent ce qu’il couvre de baisers ; où il se perd et s’enfonce avec plaisir, afin d’en donner à Natasha.
Pour continuer.
Encore. Et encore. Et encore.
Toute la nuit.
Autant que leurs corps peuvent – autant que leurs gorges peuvent souffler, murmurer et même hurler ; toute la nuit.

La porte est claquée par la jambe de Dane ; qui se projette sur Natasha.
Qui plonge. Sur elle.
En elle.
Toute la nuit.


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Souvent je mens pour faire croire à mon dedans, qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps
Avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée. Je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies

Il n’est plus question de jeu. Entre lui et moi, ce n’est plus un jeu. A cette seconde mon dos contre la porte alors que je ne parviens que difficilement à contrôler les battements de mon cœur ou ma respiration. Alors que je ne veux qu’une chose : entrer dans cette chambre avec lui et lui appartenir, je réalise que ce n’est plus un jeu. Que je ne veux plus que ce soit un jeu. Je lis dans son regard, ce même regard qui me fait vaciller et creuse un peu plus ce désir au creux de mon ventre. Jamais on ne m’avait regardé de cette façon. Avec ce désir là. Avec cette passion là. Jamais je n’avais réagis de cette manière à un regard, prête à me soumettre au moindre de ses désirs.

Soulevée, je me laisse faire, lui offre ma peau et enlace son bassin de mes jambes. Le temps qu’il ouvre la porte me paraît si rapide et pourtant si long. Je veux cette intimité que l’on nous a promis. Je me moque de la chambre et de son décor. Il pourrait n’y avoir qu’un matelas au sol ce serait pareil. Ce que je veux à cet instant, pour ce soir et cette nuit c’est lui, c’est nous. Nous, et ce désir brûlant qui me consume. Je ne lui épargne rien de ce plaisir qu’il insinue en moi.

Je m’offre à lui comme je le possède, aucun maillon ne semble assez fort pour parvenir à contrôler ce que j’éprouve, ce que ma voix trahi. Pour cette heure pour cette nuit. Le téléphone peut bien sonner pour une urgence je m’en moque, la terre peut s’écrouler, à cette seconde là, la seule chose qui occupe mon esprit c’est lui. Je ne pensais pas cela possible, je ne m’imaginais pas pouvoir agir de la sorte et pourtant… Pourtant cette nuit, à chaque fois que mon corps effleure le sien je deviens l’être le plus égoïste qui soit.

Je me moque du besoin de sommeil, je me moque de l’heure qu’il est. De savoir si quelqu’un se trouve dans la chambre d'à côté. J’oublie les Avengers, mes responsabilités. Je me fiche de savoir ce qu’on pensera demain quand nous retournerons lui et moi à la base. Cette nuit jusqu’au matin, à chaque fois que je sens sa présence à mes côtés je ne sais qu’une chose. Je veux être à lui, je veux me perdre entre ses bras. Et chaque fois qu’il m’exauce, je me laisse aller dans un plaisir sans nom. Je sais aussi à cet instant que je ne veux pas que cette nuit soit la seule.

Il y a là quelque chose de naturel, la sensation que cela peut se reproduire encore et encore sans que je ne puisse me lasser. Je ne me préoccupe pas de la suite, cette nuit, jusqu’à l’aube je veux juste le retrouver lui. Retrouver la chaleur de cette passion qu’il diffuse, qui irradie de son corps pour se glisser contre le mien. Cette nuit jusqu’à l’aube je ne veux être qu’à lui. Cherchant ses bras et leur étreinte. Ses lèvres et leurs baisers. Cette nuit et jusqu’à l’aube je ne veux que prononcer son nom encore et encore… Cette nuit jusqu’à l’aube je veux que nous soyons seuls sur Terre… Imparfaits et parfaitement égoïstes. Cette nuit jusqu’à l’aube je ne veux que soupirer de plaisir en ne prononçant qu’un seul et unique mot :

« Dane... »
Pando

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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman avait invité Natasha Romanoff pour un dîner.
En remerciement d’un service rendu, et suite à un petit défi ; un dîner. Un dîner entre collègues. Un dîner entre proches. Un dîner entre Héros, habitués à se croiser en costumes et face aux catastrophes.
Un dîner, juste. Un instant de repos. Une parenthèse. Un moment de pause.
Pour la remercier. Pour la connaître plus. Pour se détendre.

Dane Whitman a cependant voulu bien faire les choses ; vraiment bien.
D’où la tenue améliorée. D’où la préparation.
D’où le choix entre deux véhicules, préparés à l’avance aussi.
D’où le restaurant ; le meilleur qu’il connaisse. Le meilleur de New York, peut-être.

Dane Whitman a très bien fait les choses.
Mais… les choses ont dérivé. Les choses se sont emballées. Les choses sont parties sur une autre voie que celle prévue.
Le dîner entre collègues n’a pas eu lieu.
Il y a bien eu un dîner, cependant ; mais pas entre collègues. Entre amis, d’abord. Entre proches. Entre deux jeunes gens qui se découvrent, qui s’amusent ; qui se cherchent.
Et qui se sont trouvés.

« Hrm. »

La nuit est passée.
Elle a été fort courte ; et absolument intense.

« Hem. »

Dane Whitman ouvre la bouche, alors qu’un rayon de soleil illumine son visage.
Cela fait déjà plusieurs minutes – mais il trouve seulement la force de battre des paupières, en essayant de fixer sa vision ; en essayant de se sortir du sommeil.
C’est difficile. Car il est fatigué.
Mais…

« Mmh. »

… c’est une bonne fatigue.
Dane Whitman esquisse un léger sourire en se tournant légèrement, et en découvrant la zone où il se trouve ; la zone, oui. Quasiment une zone de guerre, vu l’état de la chambre.

« Ha. »

Il sourit, et retient difficilement un ricanement ; en voyant. En voyant toute la zone.
Les chaises sont retournées. La table a bougé. Les rideaux ont été baissés à la hâte.
Et les vêtements trônent au sol ; pour ceux qui ne sont pas déchirés.

Dane Whitman prend une grande inspiration, et ne peut retenir un sourire ; un sourire fier, et si masculin.
Il se souvient. Il se souvient de tout.
Et… et il pourrait se pincer, pour y croire ; pour oser y croire. Il ne le fait pas cependant.
Il fait mieux.
Car, plutôt que de se pincer, l’Avenger se penche sur son flanc, et laisse sa main glisser ; sur sa peau. Sur la peau de Natasha Romanoff.
Sur la peau de la femme sublime qui a partagé sa nuit ; et avec qui il a passé, tout simplement, un des moments les plus succulents de son existence.

« Hey. »

Sa voix n’est qu’un souffle, qu’un murmure ; il se rapproche.
Dane se colle à elle, en fait. Il se place, s’avance, se colle contre le flanc de Natasha ; sa main continue de glisser, de la caresser. Alors que ses lèvres murmurent à son oreille, avec un accent sensuel.

« J’sais que tu dors pas. »

Bien sûr que non ; c’est la Veuve Noire.
C’est l’extraordinaire Avenger qu’il connaît – et avec qui il a pu tant partager, hier.
Autant dans la chambre qu’au repas, qui restera autant gravé dans sa mémoire.

« J’vais chercher le p’tit-déj’. J’vais braver le dragon. »

Il hésite ; il réfléchit. Il se demande s’il peut oser.
Mais la réponse est dans la question.

« Pour… ma dame. »

Bien sûr qu’il ose.
Même si Dane vient de se réveiller, même si son esprit est encore brumeux, même si son âme et son corps sont encore aux folies intenses de la nuit… il ose.
Il ne sait pas ce qu’il s’est passé ; et ce qu’il va se passer. Mais là, il s’en fiche.
Il ose.
Car c’est ça qui lui a permis de passer la nuit avec elle ; car c’est ça qui a permis cette parenthèse enchantée.

« Prie pour mon âme ! »

Il glousse.
Puis dépose un baiser lent, intense et sensuel sur la nuque de Natasha ; avant de se lever.
Avant qu’elle puisse réagir.
Il se redresse, il récupère son pantalon. Il l’enfile, sans rien d’autre, et s’avance vers la porte.
Pour chercher le petit-déjeuner. Pour poursuivre ce bon moment.
Autant que possible.
Autant que ses maigres qualités le permettent !


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La nuit s’est étirée autant qu’elle le pouvait. Et entre deux sommeils ce sont ses bras à lui que j’ai retrouvé. Bouclier contre mes insomnies, Chevalier défiant mes pires cauchemars. La fatigue avait fini par nous étreindre et nous vaincre. Étendue, nue entre les draps, entre ses bras, je suis tout simplement bien. Je ne peux pas qualifier cela différemment. Son corps à lui m’enveloppe et me protège des premiers rayons de soleil qui nous touchent. Je dors oui, je reste sensible à mon environnement comme toujours, mais c’est différent. Cette torpeur qui m’entoure et m’apaise m’a coupé du monde. Je ne suis pas sûr mes gardes, je suis attentive à lui, à ses mouvements, à sa respiration.

Et puis il y a le bruit du drap qui se froisse la chaleur de sa main qui m’effleure et m’arrache un nouveau frisson de plaisir. Je reste immobile. Je veux l’attirer contre moi, qu’il continue ses caresses. Et puis il y a ce murmure au creux de mon oreille. Il m’arrache un rire, léger, ensommeillé. Je me tourne finalement plonge mon regard dans le sien. Mes doigts effleurent sa mâchoire tandis qu’il me dit vouloir aller chercher le petit déjeuner. Un sourire amusé se dessine au coin de mes lèvres.

« Soyez prudent dans votre quête noble chevalier »

Oui moi aussi je peux jouer sur cette corde là. Et quand il me dit de prier pour lui j’arque un sourcil amusée. Je suis certaine qu’il obtiendra gain de cause. Au final elle n’était pas tant un dragon que cela. A ce baiser sur ma nuque je soupire de plaisir, frissonne de désir aussi. La suite est rapide. Je le vois enfiler son pantalon se diriger vers la porte. Et quelque chose hurle en moi. De ne pas rester là immobile. De ne pas rester là sans bouger. Hurle que moi aussi je ne veux pas mettre fin à ce moment là, même le temps d’aller chercher de quoi manger. Même si je perçois dans ses gestes que nous n’en resterons pas là de toute évidence.

Alors d’un geste rapide et silencieux, avec seul le drap pour me trahir, je me relève. Je n’ai plus rien à lui cacher. Ma peau porte encore les marques de notre désir. Est encore imprégnée de son odeur. Je la sens m’envelopper. Alors ce drap peut bien rester derrière moi. Je n’ai pas envie de lui cacher quoique ce soit. Rapidement c’est cette même peau nue qu’il doit sentir contre son dos, mes mains sur son torse le retiennent avec chaleur. Hisser sur la pointe de mes pieds je pose un premier baiser sur son dos avant de lui faire face. Devant lui, dans le plus simple appareil. Il n’y a toujours aucune trace de Black Widow. Il y a juste Natasha. Juste moi. Et les lèvres qui retrouvent les siennes, et mon corps qui retrouve le sien alors que dans un murmure brûlant et sensuel je souffle

« Un chevalier ne doit jamais partir sans un baiser de sa dame… du moins c’est ce que les livres disent... »

Mais ce baiser là n’a rien de courtois. Ce baiser là est brûlant de passion et d’une promesse : cette nuit ne se stoppera pas là. Du moins pas tant que lui aussi voudra le faire durer. Mes mains se retiennent à son dos, et finalement je recule, quelques pas pour le laisser passer et alors que je regagne le lit dans une démarche volontairement chaloupée je lâche d’un ton amusé et espiègle.

« Ne te perds pas en route…. Ce serait dommage... »

Et volontairement je reste là au pied du lit, image qui restera gravée dans sa mémoire pour les quelques minutes où effectivement il va devoir trouver le courage d’affronter celle qui nous avez dit d’être au petit déjeuner pour huit heure. Non vraiment nous n’y sommes pas arrivés.
Pando
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Dane Whitman & Natasha Romanoff


DANE WHITMAN PAYE TOUJOURS SES DETTES

Date-night.

Dane Whitman s’est réveillé avant Natasha Romanoff.
Enfin.
Il a bougé avant elle. Il a brisé la quiétude de leur repos, de leur étreinte endormie, tendre et si sensuelle en premier ; mais il est persuadé, il sait qu’elle ne dormait pas.
Il sait qu’elle était là – éveillée. Collée à lui. Avec une respiration calme et lente.
Comme si elle était bien. Comme si elle était en paix.

Et ça marque le Chevalier Noir ; ça le touche.
Car, et il ignore encore vraiment pourquoi et comment, même si son inconscient s’en doute, mais… ça le concerne. Il veut qu’elle soit bien. Il veut qu’elle soit… en paix.

Natasha Romanoff n’est pas que la femme avec qui il a passé une nuit si intense et puissante.
Elle est aussi, et surtout, celle avec qui il a passé l’un des meilleurs dîners de sa vie.
Ça compte ; et son bonheur, sa paix comptent beaucoup, alors.

« Ha. »

Même si, et il doit bien l’avouer vu que son corps se charge d’acter sa réaction sans qu’il puisse le contrôler, les derniers instants et mouvements de Natasha le ramènent plus à leur nuit.
Car elle s’est levée.
Car, après qu’ils se soient étreints dans le lit, après quelques mots doux murmurés, après une plaisanterie partagée et un baiser intense, il s’est redressé et a commencé à remonter son pantalon… mais il s’arrête.
Car elle s’est levée.

« Hem. »

Dane Whitman avale difficilement sa salive ; car Natasha s’est levée.
Car elle a quitté le lit, le drap la recouvrant encore alors qu’elle s’en échappait – et que ses formes, ses sublimes formes se laissaient découvrir par ses yeux avides et éblouis.
Natasha s’est levée. Natasha s’est approchée.
Natasha l’a embrassé, d’abord dans le dos puis sur ses lèvres, quand il s’est retourné.
Natasha lui a parlé, avec une voix et un regard à faire relever un mort.
Et Natasha… recule, puis se retourne ; et retourne au lit, oui.
Avec une démarche, une démarche qui… p’tain, pense-t-il, p’tain !

« Dommage. Oui. »

Dane est figé ; Dane est bloqué, les mains qui tiennent son pantalon pas encore fermé.
Il la regarde. Il ne cesse de la regarder.
Il ne veut que la regarder.
Et, soudain… il sourit.

KLANG

Avant qu’un bruit aigu se fasse entendre.
Sa ceinture, qui s’écrase au sol ; avec son pantalon.

« Hey, tu sais ce qu’on dit ? »

Un sourire amusé glisse sur son visage.
Alors que son regard ardent demeure figé sur Natasha, et que sa main plonge sur le bureau, à proximité ; et quelque chose qui s’y trouve.

« A-t-on vraiment besoin de petit-déjeuner… »

Il s’empare de l’objet, et le tend à Natasha.
En se rapprochant ; en se rapprochant rapidement du lit.
Et d’elle.

« … quand on a ça… »

Une bouteille d’eau.
Voilà ce qu’il tend ; une bouteille d’eau, laissée ici pour un éventuel client de la chamber.

« … et quand tu es là, toi ? »

La bouteille est abandonnée sur le rebord du lit ; Dane s’en désintéresse.
Il en est loin.
Il est sur le lit ; avec Natasha.
Sur laquelle il a plongé, littéralement. En posant ses mains sur ses hanches. En glissant ses doigts sur sa peau nue. En les faisant longer ses courbes, ses formes ; passer sur les cicatrices, non pas pour gêner, non pas pour crisper, mais pour confirmer qu’il la veut, elle. Elle dans sa totalité.
Elle, entièrement.

« Mmh. »

Dane l’embrasse. Dane se colle à elle.
Dane se couche, dans le lit, et l’emporte avec elle ; tous deux nus. Tous deux collés.
Et lui qui lui fait sentir, qui lui fait comprendre que le petit-déjeuner peut attendre.

Un peau d’eau et Natasha – pour un peu, ce serait une déclaration, et Dane y repensera en se demandant s’il n’a pas été trop loin ; mais plus tard.
Il y pensera plus tard. Il pensera plus tard.
Là, il agit. Là… il est bien. Enfin.


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