N-Y, Juin - Août 2019 MÉTÉO : L'été est là, la chaleur s'installe et le soleil réchauffe les cœurs ! Vous pouvez sortir les shorts et la crème solaire direction Long Island Beach.
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Sowande ne comprend rien à ce qu’il se passe. Il n’est, en fait, plus en capacité de comprendre quoi que ce soit.
« Buh… »
Son visage est ravagé par les coups, les plaies. Son corps a été maltraité bien plus qu’il ne le croyait possible ; et si vite. Il n’a rien compris. Il ne comprend rien. Mais il sait, cependant. Il a foiré. Il a complètement foiré ; il a voulu profiter de la situation, une fois de plus. Et ça s’est retourné contre lui. Au point qu’il sombre dans l’inconscience, maintenant. Avec la certitude d’être bientôt la proie du pire. Avec la certitude que… la Main va bientôt s’en prendre à lui. Car il a parlé.
« Hughn… »
Il a murmuré quelques mots, à la folle qui s’est jouée de lui. Il a parlé. Il a dit… qu’il a entendu parler de ces deux folles qui écument les bas-fonds. Il lui a dit. Qu’elles doivent être dans tel quartier, ce soir ; car la Main le veut. Car la Main les y piège. Il lui a dit. Il en mourra ; mais il lui a dit. Pour qu’elle arrête de le frapper. Bien que les souffrances instantanées de Sowande ne vont pas s’arrêter…
BOOM
… car quelque chose approche.
** * **
Quelques instants plus tôt.
« Ack. »
Dane Whitman grimace ; il souffre. Il saigne. Mais il se redresse.
« Mmh. »
Et provoque un gémissement amusé d’Elektra Natchios.
« J’aime quand ma proie a du caractère. »
La jeune femme sourit, et reprend le saï qu’elle a utilisée pour le blesser ; elle en joue, entre ses doigts. Elle s’amuse. Elle glousse, même. Il ne supporte pas ça.
« Je suis persuadée que ta compagne en a aussi. Elle doit être en train de se débattre ; quel dommage. Sowande adore ça. Il adore punir. »
Et il ne supporte pas ça, non plus.
« T… tu… »
« Pardon ? Que dis-tu ? »
Elektra s’avance. Elle fait claquer ses escarpins sur le sol nu au-dessus des escaliers, et glousse encore.
« Je ne t’entends pas. J’exige de mes proies un minimum de dignité, avant leur mise à mort. Fais donc un effort ! »
« Je… je disais… j… »
« Oui ? »
Dane lutte ; Dane tangue. Dane semble sur le point de s’écrouler, en se tenant la cuisse. Elektra s’amuse.
« Tu disais ? »
Elle se penche vers lui, provocatrice.
« Je… disais… Tu fermes jamais ta gueule, en fait ?! »
Et le Chevalier Noir agit. En se tournant rapidement vers Elektra, et en lui envoyant un formidable uppercut dans le ventre. Ça sert, de feindre la faiblesse !
« Uck ! »
Elektra halète, sous le choc ; mais elle se reprend.
« Tu… oses ! TU OSES ! TU OSES ME TOUCHER ! »
Et elle s’énerve.
« Misérable ! »
Dane lève les poings, prêt à se battre ; et c’est un très bon combattant. De rue. Un chien fou. Un acharné. Un boxeur. Mais Elektra… Elektra élève le combat martial au rang d’art ; d’art mortel.
« Ouck ! »
Elle se déchaîne, contre lui. Elle se déchaîne. Et elle le tabasse, avec une violence rare.
« Ack ! »
Seulement quelques secondes se passent, mais une dizaine de coups ont été portés ; et ils font mal. Elektra ne s’arrête pas, cependant. Elle se glisse derrière lui, et passe ses bras autour de lui ; de sa poitrine. De sa gorge. Avec le saï, sous son menton.
« Tu. As. Osé. »
La colère la submerge ; elle est forte. Trop, pour qu’il la batte. Dane Whitman le sait. Comme il sait que Nat’ va se libérer. Comme il sait qu’elle va venir le chercher. Il sait. Et il lève sa main, en direction du couloir ; comme un appel.
« Oh. »
Un sourire cruel glisse sur le visage de la tueuse.
« Tu l’appelles. »
Elle glousse.
« Tu appelles ta chérie. Tu as peur. Le petit Avenger a peur. Tu as peur de la femme la plus dangereuse au monde. »
Elle se penche, et murmure à son oreille.
« Tu as raison. »
Mais Elektra se fige, soudain ; car Nat’ arrive. Nat’ passe un tournant. Nat’ arrive dans le couloir. Nat’ arrive.
BOOM
Et elle n’est pas seule.
BOOM
Quelque chose arrive avec elle.
BOOM
Quelque chose qui perce les murs dans des chocs soniques.
BOOM
Quelque chose qui vient d’assommer Sowande, malheureusement sur son chemin.
BOOM
Quelque chose qui file vers eux.
« Hé. »
Quelque chose qui fait glousser Dane Whitman – qui, soudain, se baisse. Et laisse Elektra seule, debout. BOOM Seule face à ce qui arrive. Seule face à…
Spoiler:
… l’Epée d’Ebène. Qui était celle appelée par Dane ; qui arrive. Et vient violemment impacter le crâne d’Elektra, et la projette au sol.
« Hughn… »
La lame file, encore ; puis s’arrête dans les airs. Et revient. Vers Dane ; qui s’est relevé. Et s’en empare. Avec un sourire mauvais.
« T’as commis trois erreurs, connasse. »
Les coups portés font mal ; mais il tient. Et il tient l’Epée d’Ebène. Ça va aller. Oh oui.
« T’aurais dû m’achever rapidement. »
Elektra lui lance un regard de pure haine, enragée par les événements.
« J’suis… pas un p’tit Avenger ; je dépasse Ant-Man. Déjà. »
La tueuse détourne ensuite son regard – et elle voit ; elle la voit. Elle voit Nat’, vraiment. Elle la reconnaît, alors. Et elle blêmit, un peu.
« Et… t’es tellement pas la femme la plus dangereuse au monde. »
Dane ne la lâche pas du regard, mais glousse ; car il la sent. Il sent Nat’ à ses côtés. Elle va bien, donc. Elle va bien, et elle l’a rejoint. Ça fait du bien.
« J’connais la femme la plus dangereuse au monde. »
Dane fait quelques tourniquets avec sa lame, et s’approche d’elle ; menaçant. En pleine maîtrise. Enfin.
« Et… elle est carrément plus sexy que toi. »
« RAH ! »
Elektra craque ; elle bondit. Elle les attaque. C’est une mauvaise idée. Mais c’est elle qui aura choisi !
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Mar 13 Aoû - 10:39
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
BOOM
Ce simple bruit a attiré mon attention, ce n’était pas une détonation, ce n’était pas la main qui mettait fin à la vie de Sowande. Bien qu’après son petit numéro et son échec ce serait probablement sa fin. Sûrement même. Surtout quand ils découvriront. Qu’ils sauront, il avait la Veuve Noire entre ses mains et l’a laissé filer.
BOOM
Je cours après ce bruit, dans sa direction, m’arrête à un tournant et retrouve ce sont encore. Je cours comme je n’ai jamais couru. Je grimpe les escaliers et tourne. Je le vois. La main levée. Ce BOOM vient dans notre direction. Je pense avoir compris. Immobile je laisse la lame du Chevalier passer, un simple déplacement d’air fait bouger mes cheveux. Mes mains se saisissent du tissu que je déchire pour me libérer de mes mouvements. Je m’approche de Dane.
A ses côtés je sens plus que je ne vois l’odeur du sang, il est blessé je le sais. Mais je lui fais confiance, je sais qu’il saura gérer sa douleur. Il le fait déjà. Droite, le regard sombre je ne lâche pas Elektra du regard et un rictus mauvais apparaît sur mon visage lorsque Dane dit connaître la femme la plus dangereuse du monde. Et ce n’est pas elle. Pas à cette seconde.
Sa dernière phrase sonne comme un signal, cette bouffée de rage s’est mué en orgueil. Elle lui a fait du mal ? Elle va le payer. Elle a mis ceux auxquels elle tient en danger ? Ça aussi elle va le payer. Mais Elektra s’élance la première. C’est son ego qui a été touché par ces mots. Le choc va être brutal, Black Widow c’est elle qui s’élance. Maîtrisant parfaitement ce que je fais, ce que je vais faire. Je me laisse glisser sur le sol. Mon pied frappe sa cheville la déséquilibre avant que je ne reprenne appui sur mes mains et bascule pour me remettre sur mes pieds. Maintenant lui et moi nous la cernons. Maintenant il est temps de voir si nous savons nous battre ensemble, contre elle. Si lui peut maîtriser l’arme qui se nourrit de sa fureur et la décuple. Si je peux maîtriser celle qui a été éduquée pour tuer. Pour affronter des femmes telles que elle.
Mes coups et mes esquives sont précis et nets. Je frappe là où cela fait mal. Ce qui m’entoure devient potentiellement une arme. Ses propres armes peuvent se retourner contre elle. Elle le sait et comme les autres une certaine peur l’envahit. Je la sens, j’ai appris à la détecter. Ses coups à elle aussi sont précis mais elle ne me fait pas peur. Là est toute la différence.
Ma main se pose finalement sur l’épaule de Dane et dans un mouvement rapide je sers de lui comme appui. Mais mes jambes s’enroule autour de la gorge d’Elektra. Ma main s’est refermée sur son poignet, la seconde sur son saï que je dirige vers sa poitrine. Elle ne m’est d’aucune utilité, rien ne justifie sa survie. Si ce n’est les leçons d’humanité que j’ai reçu de Steve, Clint et des autres. Mais à cette seconde je veux qu’elle paye. Pour les blessures infligées à Dane, pour les images que Sowande a murmuré à mon oreille et qui ne se sont jamais produite. Je veux juste qu’elle paye. Qu’elle paye pour avoir cru être la femme la plus dangereuse du monde. Qu’elle paye pour son ignorance.
Ma jambe gauche entouré sa gorge, la droite bloque son dos. A cette seconde la Veuve Noire vient de refermer un piège qui peut devenir létal. Peu importe alors le sang versé auparavant.
Pando
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Mar 13 Aoû - 11:16
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
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You & Me.
Elektra Natchios est une combattante extraordinaire. Une tueuse. De premier ordre. Formée par la Main et ses opposants. Forgée pour assassiner, torturer, détruire ; anéantir ses adversaires. Elle est terrible – et elle le sait.
Mais le propre d’un combattant extraordinaire… est, un jour, de découvrir un adversaire encore plus terrible. Plus fort. Supérieur. Tout le monde a ses limites. Tout le monde peut trouver quelqu’un de meilleur que soi. Même si on le refuse. Même si on n’y croit pas. Même si Elektra Natchios a toujours été persuadée du contraire ; mais elle se trompe.
« U… uck… k… kk… »
Elektra Natchios n’est pas la Prédatrice Alpha, ou quel que soit le titre qu’elle se donnait. Elle n’est pas la combattante ultime. Elle est extraordinaire ; mais il y a mieux. Il y a pire, qu’elle.
« H… ha… a… h… »
Il y a plus entraîné. Il y a plus expérimenté. Il y a plus fort. Il y a plus déterminé. Il y a la Veuve Noire ; et même Elektra Natchios ne peut rien face à elle – surtout quand Natasha Romanoff est énervée.
« G… ga… gh… »
Elektra Natchios a essayé ; elle s’est battue. Mais elle a échoué. Natasha ne lui a laissé aucune chance – littéralement, aucune chance.
Quelques coups ont été échangés, bien sûr. L’épaule de la Veuve Noire a été touchée par le saï, et elle saigne ; un peu. Sa poitrine a été aussi maltraitée par des frappes bien placées – mais c’est peu. C’est très peu, au regard de l’intensité du combat… et de la brutalité de ce que la guerrière de la Main a subi, elle. Elektra n’a eu aucune chance ; et elle est bloquée, maintenant.
« H… hu… »
Elle halète ; elle grogne. Elle tremble, même. Parce que Natasha lui serre la gorge. Parce qu’elle l’a bloquée. Parce qu’elle ne lui laisse aucune chance, ses jambes et ses membres figés autour de la gorge et du corps d’Elektra. La guerrière est vaincue ; et elle est en train de tomber dans l’inconscience… dans l’inconscience la plus brutale, la plus absolue. La plus mortelle. Et ça se voit. Et ça se sent.
« Nat’. »
Et Dane Whitman ne peut pas laisser faire cela.
« Nat’. »
Sa main se pose sur l’épaule de Natasha. Pas celle qui est blessée ; l’autre. Sur laquelle il intensifie sa prise, pour confirmer sa présence. Pour la rappeler. Pour la ramener.
« Lâche-la. »
Elektra ferme les yeux ; elle s’enfonce. Et Dane bouge. Quelques instants avant, il a lutté avec Nat’. Tous deux formant un duo terrible, complètement improvisé ; même s’ils sont dans l’équipe, ils ont peu combattu ensemble. Là, ils l’ont fait. Ils ont été puissants et violents ; Elektra n’a rien pu faire. Mais le Chevalier Noir s’est arrêté, soudain. Et la Veuve Noire a continué. Bien qu’il faille arrêter, maintenant. Comme Dane le fait comprendre, en se plaçant devant Nat’ ; pour attirer son regard. Pour sourire. Pour la calmer.
« J’vais bien. C’est fini. Lâche-la. Okay ? »
Il sourit. Puis plante son Epée d’Ebène dans le sol ; et pose ses deux mains sur les membres de Nat’. Il la force. Il la force à libérer Elektra. Puis la garde dans ses bras ; Nat’. Il la garde dans ses bras. Il ne la lâche pas. Ni des bras, ni du regard. Il sourit. Il la regarde. Il l’a… il l’adore. Mais elle doit arrêter, là. Elle doit arrêter. Car il refuse qu’elle devienne aussi folle que lui l’est déjà.
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Mar 13 Aoû - 19:17
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Je veux qu’elle meurt. A cette seconde je veux réellement voir son souffle se stopper, la vie quitter son regard. C’est une idée avec laquelle je me bats depuis des années. Et contre laquelle j’ai eu le meilleur des gardes du corps. Je veux qu’elle paye pour ces idées, ces images qu’il a voulu glisser dans mon esprit. Elle n’a aucune chance d’y survivre. La douleur dans ma poitrine ou mon épaule ? Elles n’existent pas, l’adrénaline domine.
Et puis il y a sa voix. Je lutte pour garder le contrôle. Mais il y a son sourire, puis ses gestes. Je sens le poids d’Elektra s’affaiblir sous le mien. Il y a le contact de sa peau sur la mienne, ses mains qui m’attirent. Alors lentement je descend. Je la laisse sans même un regard. Je ne vois plus que Lui.
Dane et son regard , ses bras, son sourire. Je réalise soudain. J’ai eu peur. Peur pour lui, peur de le perdre. J’étais presque en apnée. Je respire enfin. Je profite un instant de tout ça, de lui, du calme. Et finalement, mon regard dans le sien je murmure
« Je suis désolée... »
J’ai cédé face à mes vieux démons. Par peur du vide et de l’absence. Parce que j’ai cru le perdre quand je l’ai vu là à genou. Et je réalise. On ne doit pas rester là. Le temps nous est compté. Je garde ma main sur son torse. Et alors que je veux poser ma main dans la sienne, l’attirer, je la sens. Cette douleur dans l’épaule. Ce point dans la poitrine. Je m’immobilise, le souffle court. Je ferme les yeux dans un grognement de colère
« Saloperie... »
Nous n’avons pas le temps je sais. Je prend tant bien que mal une bouffée d’air et resserre ma main valide sur celle de Dane. Je l’attire dans le couloir.
[color=burlywood]« On doit y aller, Viens, ils vont finir par se douter de quelque chose. »
Je sais que mon allure est différente, la sienne aussi. Je lui retire son chapeau que je glisse sur mes cheveux pour cacher leur couleur. Je lui fais signe d’approcher et tire sur sa chemise pour en arracher les premiers boutons. Je vais le soutenir pour avancer, il dissimulera mes plaies.
« Prêt à finir notre petit numéro ? »
Je tousse une fois pour reprendre de l’air, me cale contre son torse, dissimule son épaule. Et tandis que nous avançons dans le couloir je lui explique tous. Les cristaux, le rendez vous piégé, le lieu où il faut aller. Nous n’avons que peu de temps pour rejoindre le Quinjet, nous soigner, prévenir Scott et Sam, nous équiper et repartir. Lorsque nous arrivons dans près de la salle je ris fort, je reprend mon allure titubante. Et quand ces mêmes femmes reposent leurs regards sur Dane je ne me prive absolument pas de l’embrasser. De l’attirer vers l’extérieur comme pour l’emmener vers l’hôtel où nous devons loger.
Cette bataille a été gagnée. La guerre n’est pas finie. Je le sais, tout comme lui. Arrivés dehors nous regagnons le Quinjet. J’ai un mauvais pressentiment pour la suite
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Mer 14 Aoû - 8:57
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Dane Whitman la regarde ; elle. Natasha Romanoff. Sa coéquipière. Sa camarade. Son amie. Sa petite-amie ; non. Son… amour. Même s’il ne l’a pas encore dit. Même s’il n’ose pas encore. Elle l’est. Il la regarde. Et il sourit.
« Non. »
Sa voix est douce et tendre. Ses mouvements, ses gestes sur elle le sont également ; il la touche. Il la caresse. Il l’attire à lui. Il la prend, contre lui. Il masse lentement, doucement ses omoplates ; il la calme. Il l’apaise. Et fait de même, alors.
« T’excuse pas. »
Il se penche, et murmure légèrement à l’oreille de la jeune femme.
« T’excuse jamais d’me sauver la vie. »
Il sourit ; l’émotion glisse dans ses yeux, alors qu’il recule pour la regarder. Pour partager un regard simple et intense.
« T’excuse jamais d’être mon héroïne. »
Un clin d’œil accompagne ses mots ; il hoche la tête, ensuite. Ils doivent partir, oui. Mais pas sans un dernier regard à Elektra, allongée au sol – vaincue. Brisée. Anéantie. Par plus forte qu’elle. Par plus terrible qu’elle. Par plus exceptionnelle qu’elle.
Natasha et Dane partent, alors ; ils s’en vont. Ils retournent dans la foule. Ils évacuent l’Epée d’Ebène, renvoyée au loin par l’étrange nouvelle capacité du Chevalier Noir. Il le cache, mais ce don l’inquiète ; le terrifie. Lui fait craindre que la lame étend son emprise sur lui. Lui fait envisager le pire ; même s’il entend d’abord se concentrer sur la mission… et après angoisser.
Ils s’en vont ; ils rentrent à l’hôtel. Ils se posent. Ils se soignent. L’un l’autre. Dans un moment doux et tendre ; intense. Intime. Ils prennent un peu de retard, il faut l’avouer – qu’importe. Ils en ont besoin. Ils le veulent. Et qui pourrait empêcher la Veuve Noire et le Chevalier Noir d’obtenir ce qu’ils veulent ?
Ils se reprennent. Ils se reposent. Ils se préparent. La mission continue ; il y a de l’ouvrage à accomplir. Et des agentes à sauver.
** * **
Plus tard. Ailleurs. Melinda May et Daisy Johnson courent ; elles ont la mort aux trousses. Littéralement.
« Plus vite ! »
« J’fais c’que j’peux ! »
Quake va aussi vite qu’elle le peut ; malgré sa blessure à la jambe, qui l’handicape, elle rendrait fier Phil Coulson et les autres Agents, en se donnant autant. Mais ce n’est pas assez – et elle le sait. Comme Melinda May, qui lui impose un arrêt derrière des containers.
« Ils approchent. »
La Cavalerie se crispe, en jetant un oeil derrière eux ; ils arrivent, oui. La masse. L’ennemi.
Spoiler:
La Main. Qui les poursuit depuis des heures – et les bloque maintenant. Là. Sur les docks de Madripoor. Loin des quartiers animés. Loin des touristes. Loin des autorités, de toute façon corrompues. Loin de tout. Idéal, pour un double assassinat discret.
« Je… j’peux les… repousser, et… et tu… »
« Non. »
La réplique de Melinda est cinglante ; trop, d’ailleurs. Elle s’en veut, en voyant le visage de Quake. Déjà gênée d’être blessée ; de n’avoir pas été assez bonne, pour ne pas se faire avoir.
« Tu n’as pas tes protections ; tes os vont se briser. »
« Mieux vaut ça que… ha. »
SCHTOK
Melinda et Daisy se projettent au sol, quand un bruit sourd intervient ; une flèche. Une flèche plantée à côté d’elles. Elles relèvent leurs visages – et elles voient. Elles le voient. L’ennemi.
Spoiler:
Kenuichio Harada ; maître assassin de la Main. Maître archer, aussi. Accompagné par sa dizaine de camarades, qui commencent à viser le duo d’Agentes.
« Merde. »
Daisy se crispe – mais Melinda se redresse, déjà.
« Debout. »
La Cavalerie sort son arme, vérifie ses balles ; trop peu. Mais elles ne peuvent rester là. Harada va trouver un angle, même cachées comme elles le sont. Il va trouver. Il va tirer. Il va les tuer. Hors de question de tomber comme des lapins.
« Tentons la percée. »
« O… okay. Mais… mais seulement si j’peux faire trembler des trucs. »
Melinda sourit, et acquiesce ; elle aimerait dire des choses. Elle aimerait parler. Elle aimerait s’exprimer. Elle ne le fait pas. C’est difficile ; trop, depuis si longtemps. Trop, pour réussir dans une telle situation.
« Allez ! »
Melinda se lance, alors ; Daisy aussi. Elles foncent. Elles foncent vers la masse de ninjas. Elles foncent, essayent d’éviter les flèches – et tentent de faire tomber le maximum d’ennemis.
Spoiler:
Autant périr au combat qu’en proies. Même si la fin semble inéluctable.
Alors elles tirent ; alors elles attaquent. Alors elles se battent. Alors elles voient les flèches filer autour d’elles – puis se rapprocher. Puis… s’arrêter.
Accompagnement musical:
Quake est trop concentrée, et souffre trop ; mais Melinda voit ça. Melinda remarque ça. Melinda se tourne. Et Melinda… voit, encore.
Melinda voit les archers entourant Kenuichio Harada – qui tombent. Qui étaient placés sur les hauteurs, sur des containers ; prêts à tirer, prêts à toucher. Et ils tombent. Et ils sont pris ; et ils sont projetés en arrière. Ils tombent. Ils sont pris. Par quelque chose ; par quelqu’un. Par une silhouette, qu’elle entrevoit dans les ombres ; par une masse. Par un guerrier sombre, qui évolue dans les ténèbres avec fluidité. Par… un Chevalier Noir.
Melinda ne peut continuer à regarder, cependant ; son instinct la pousse ailleurs. Son instinct la pousse à se tourner… à regarder d’elle. Pour voir. Pour la voir. Celle qui approche. Celle qui court. Celle qui se projette derrière la masse des ninjas de la Main. Celle qui arrive. La femme la plus dangereuse du monde.
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Mer 14 Aoû - 11:24
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Le temps nous est compté je le sais. Et pourtant cet instant, je veux le voler, je veux prendre du temps au Temps. Je me laisse bercer par sa voix, par ses mots, par ses gestes aussi. Cette main qui m’effleure, me soulage. Et cette phrase, cette unique phrase : je suis son “héroïne”. Cette phrase est douce à mon oreille. Je ferme les yeux, me serre entre ses bras. Je me retiens à son dos de ma main”valide”. Nous devons y aller. Nous abandonnons Elektra à son sort, à la suite. Nous n’avons pas le temps. J’emporte avec moi cette bulle qu’il crée autour de moi.
Dans cette chambre d’hôtel, le temps s’étire un peu, juste ce qu’il faut pour que le calme revienne après la tempête. Je me laisse soigner, je m’occupe de ses plaies. Il y a quelque chose d’habituel, de naturel. Cette confiance et cette douceur que je ne peux avoir que pour lui. Encore une fois le temps s’étire. Nous venons de gagner quelques minutes, nous avons perdu notre course contre lui, qu’importe.
Le retard n’est pas une option pour moi, ça ne l’a jamais été, sauf ce soir, sauf maintenant. Egoïstement je me dis que je peux le rattraper, j’arrive toujours au bon moment, ce n’est jamais involontaire. C’est toujours calculé, sauf aujourd’hui. Nous avons couru dans les rues de Madripoor, tels des ombres. Par-dessus les toits, au coeur des ruelles les plus sombres. Cette fois il n’y a pas de déguisements, pas de pièges à tendre, pas de toile à tisser. Cette fois il y a lui, et cette épée qui ne cesse de gagner en pouvoir, celle contre qui - je le sais - moi aussi je vais devoir me battre. Cette épée doit être la seule chose que je crains. Mais j’ai confiance en lui. En Dane. Il n’y a que moi, moi et ce savoir appris de force, moi et cette rage de vivre, féroce comme la morsure que je suis capable d’infliger. La douleur ? Elle est derrière moi, elle doit être derrière moi, je n’ai pas le choix. Dans ces ruelles, sur ces toits, nous devons rattraper la Mort, ou plutôt sa Main. Les sauts sont millimétrés. Précis. Et finalement je l’aperçois au loin. Stoppée à l’abri des regards, je fais signe au Chevalier Noir. Kenuichio et ses disciples, je cherche Daisy et Melinda du regard. SI ces guerriers sont là, en groupe, si cet archer s’est stoppé là, elles doivent l’être aussi. Je désigne Kenuichio à Dane
« Il croit pouvoir rivaliser avec Hawkeye. Il met toujours du temps à trouver sa position, Clint dit qu’il a une faiblesse dans le pied gauche quand il va tirer, il n’est pas stable. C’est là que tu dois viser, sa jambe gauche. »
Une fois que je me suis assurée qu’il ira bien, après un baiser volontairement volé aussi, je file et longe les toits. Je les prendrai à revers. Sortir de l’ombre est ma meilleure attaque. Sans un bruit, je disparais. J’ai une confiance aveugle encore une fois. Je sais que ça va aller, que l’on va s’en sortir. Et puis soudainement, le chaos né.
Les flèches tirées, les coups de feu, les ondes de choc, tout se mélange, personne n’a l’intention d’abandonner, tous veulent s’en sortir (ou non) mais dans tous les cas il s’agit d’honneur. Melinda a toujours été ainsi, Daisy suit son chemin. La Main ? C’est une question de survie que d’agir avec un minimum d’honneur. Dans l’obscurité, alors que Dane passe à l’attaque je sors mes bâtons et les enclenche. Et finalement je m’élance, une course rapide, nette, avant qu’une fois encore je ne me laisse glisser au sol, faisant chuter les hommes qui allait tirer dans le dos de Melinda et Quake. Dans un coup de pied je finis par me redresser, et plaque mes bâtons sur le torse de deux hommes qui s’approchaient. La décharge est violente, ils chutent sans comprendre. Arrivée près de Melinda et Daisy, je replace mes bâtons sur mon dos, sort mes armes à feu et en lance une à Melinda, l’autre à Daisy
« Ca peut vous être utile. »
Pas le temps de plus, que déjà des ninjas approchent. Je sers les poings et la lumière caractéristique de mes dards s’enclenchent. Une nouvelle fois je m’élance, une nouvelle fois je m’agrippe sur les épaules de l’un d’entre eux et finalement plaque un de mes poings sur sa nuque. Il chute m’entraîne vers le suivant. Touchée ? Blessée ? Oui je le suis probablement, ils sont nombreux, et mon attention se porte aussi sur la blessure de Daisy. Elle n’a pas sa tenue, et j’en connais l’importance. Et alors que la salve revient vers nous, je me place près d’elles.
« On doit rejoindre la ruelle de l’autre côté, elle nous mènera au Quinjet. »
Le chemin sera long et clairement, c’est un coupe-gorge, mais je sais aussi que c’est notre seule issue. Du regard je cherche Dane. Mais une nouvelle fois, il faut aller au combat. Mon regard se pose sur Melinda, puis sur Daisy.
« Veillez l’une sur l’autre, attendez ici, on va vous dégager la route, une fois que vous voyez le chemin libre, courrez. Ne vous retournez pas. Ne vous préoccupez pas de nous, courrez. »
Je leur donne les munitions qui allaient avec les armes que je leur ai confié. Ma mission c’est elles. Peu importe le reste. Je n’attends pas d’elles qu’elles soient d’accord, je n’attend même pas qu’elles répondent à cet ordre. Je me saisi de nouveau de mes bâtons et cette fois c’est Lui que je cherche dans ce chaos, parce que me battre à ses côtés pour affronter Elektra m’a prouvé que d’être à ses côtés augmentait le niveau de ma dangerosité. Nous étions létal, et à cette seconde nous avons besoin de cette extrémité… Pour nous en sortir, pour qu’elles puissent fuir et survivre.
Pando
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Mer 14 Aoû - 14:32
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Melinda May et Daisy Johnson se voyaient mourir ; elles se savaient mourir. Elles sont allées au combat malgré tout. Et, comme cela arrive parfois, comme elles en ont déjà heureusement eu l’opportunité… elles assistent à l’impossible. A un miracle. A une arrivée imprévue, mais ô combien bienvenue.
« Hey. »
Quake grimace de douleur, en utilisant ses pouvoirs ; mais elle se retient, et se force à sourire. Devant elle. Devant la légende. Qui impressionne même la Cavalerie, bien qu’elle ne l’avouera jamais.
« Romanoff. »
Melinda hoche la tête ; elle apprécie. Elle apprécie sa venue. Et les armes que Natasha leur envoie, et dont toutes deux s’emparent avec aisance ; elles ne sont pas des demoiselles en détresse, après tout. Elles sont des Agentes du S.H.I.E.L.D. ; il est temps d’en être digne.
« Nous suivons. »
« Et on vire ces salopards au passage ! »
Melinda hausse les yeux au ciel ; Daisy, pense-t-elle. Qu’est-ce que ce sera si elle rencontre un jour Thor ou Captain America.
« Allez ! »
Les deux Agentes se lancent ; elles tirent. Elles foncent. Elles plongent dans la masse de ninjas de la Main, et beaucoup tombent sous leur passage. Et celui de Natasha. Même si l’attention de la Veuve Noire diverge, légèrement. Même si elle se fait toucher, même si elle va de l’avant… car elle le cherche. Lui. L’objet de ses pensées ; l’objet de ses vœux. Son compagnon. Son camarade. Son amant ; et plus encore.
« MAIS TOMBE ! TOMBE ! »
Celui que Kenuichio Harada vise ; celui sur lequel il tire. Celui qui ne tombe pas.
« ASSEZ ! TOMBE ! »
Celui qui, au contraire, évite ou pare toutes les flèches tirées par l’archer. Celui qui a fait tomber, a brisé tous les autres archers ; et a commencé à s’avancer vers l’ennemi principal. Seul. D’un pas lourd et massif. Déterminé. Inarrêtable.
« MAIS TOMBE ! »
Harada brandit son arc, prend une flèche ; vise. Tire. Parfaitement. Le projectile file. La flèche vole. La flèche rejoint sa cible. Mais…
« Non. »
… non.
« NOOOOOON ! »
Non ; l’autre ne tombe pas. L’autre le rejoint. Et esquisse un sourire mauvais, sous un casque massif.
« Si. »
Une épée puissante et lourde s’abat ; Harada s’écroule. Seul le plat a frappé, et le ninja tombe. Vaincu. Désormais soumis par son vainqueur ; sous le poids de son armure puissante, qui a absorbé l’impact de la flèche.
Spoiler:
L’armure du Chevalier Noir.
Dane Whitman a mis fin aux tirs et aux attaques des archers. Une bonne chose de faite ; mais il reste des ninjas.
« Ha ! »
L’Avenger bondit, saute depuis les hauteurs des containers – et se réceptionne au sol ; avant de courir. Vers elle. Vers Nat’. Qu’il a vue attaquée. Qu’il veut protéger. Qu’il veut aider. Qu’il veut sauver, même s’il sait qu’elle peut se débrouiller seule.
« Hey ! »
Surtout qu’il voit quelque chose ; surtout qu’il voit quelqu’un. Une menace.
« ATTENTION ! »
Une horreur, qui file entre les containers et se projette vers le trio féminin.
« POUSSEZ-VOUS ! »
Et Dane Whitman bondit. Sans réfléchir. Sans penser. Sans plan. Il bondit. Et parvient, avec son corps, à intercepter la créature qui filait pour frapper Melinda, Daisy et Natasha dans le dos.
« Hughn ! »
Tous deux roulent au sol ; il grogne. Mais il se redresse. Mais il se remet, car l’armure de nano-technologie mise au point par Peter Parker a un peu encaisser le choc ; et il faut se lever. Car la bête est déjà debout.
« Grrr… »
Prête à frapper. Prête à griffer. Prête à mordre.
Spoiler:
Sabretooth. L’abominable membre de la Confrérie ; le tueur. Le monstre. Qui se déploie autour du quatuor de héros… avec la Main en appui.
« P’tain. »
Dane grimace, sous son casque qui déforme sa voix ; il se tourne légèrement, et partage un regard avec Nat’. Foutue mission, pense-t-il. Foutue mission !
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Mer 14 Aoû - 15:49
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
La vague semble ne jamais vouloir se stopper, rien ne semble vouloir arrêter le flot de ces ninjas qui ne veulent pas nous laisser quitter l’île. La fureur de cette ruelle semble pourtant ne pas se développer ailleurs dans Madripoor. Cette violence est la nôtre. Elle veut mettre fin à notre humanité, à notre existence. Mais finalement le flot ralenti. Finalement, les flèches se tarissent, finalement leur fin arrive. Nous parvenons à courir. Je viens glisser le bras de Daisy sur mon épaule pour l’aider. Mais c’est la voix de Dane qui m’interpelle. Puis ce grognement sourd, cette course animale. Je connaissais quelqu’un capable du même prodige. En moins animal… Logan. Mais ce n’est pas lui que Dane percute, ce n’est pas des renford. C’est l’ennemi qui, désemparé, a lancé sa dernière balle. Et quelle balle… Dents-de-Sabre. Notre course se stoppe. De nouveau j’arme mon poing, confie Daisy à Melinda et leur souffle.
« Continuez à avancer. Nous allons le retarder. »
D’une de mes poches je sors un petit émetteur que j’enclenche. Je viens d’appeler les renforts, à eux d’être rapides, plus qu’ils ne l’ont jamais été, il en va de notre survie, à tous les quatre. Je le sais. La douleur ne se réveille pas, l’adrénaline la maîtrise, pourtant je sais. Je le sens, à cette seconde, la première partie de notre mission, ce combat, nous n’avons pas l’avantage. J’ai pour moi des heures d’entraînement, des heures d’observation aussi. Je sais comment Dane se bat, je l’ai regardé faire, j’ai regardé les vidéos de la salle d’entraînement, du simulateur. Je le fais toujours, avec tout le monde. Il a pour lui son épée et cette armure que Peter lui a conçu. Qu’ils ont conçu. Nous avons pour nous une confiance sans borne l’un en l’autre. A nous de voir si nous pouvons allier tout cela et en sortir le meilleur. Mon regard se pose dans le sien. Je n’ai pas peur, ou si la peur est là, dans les tréfonds, elle n’a pas sa place à cette seconde. Mais comme lui je veux que tout cela cesse.
Je m’avance, décidée, téméraire. La Mort ? Ce n’est pas mon heure, je le sais, je ne le veux pas. Cette certitude arme chacun de mes pas. Mes mains se referment autour de mes bâtons, le courant électrique les font étinceler d’un bleu qui ne semble pas réel. Ma mâchoire se serre. Je dois laisser le temps à Melinda et Daisy de partir, je dois laisser le temps aux renforts d’arriver. Et finalement ma marche devient une course, un élan que je veux prendre et de nouveau je frappe. Sur le plexus, avant de le saisir à la gorge par mes jambes, mes bâtons refermant une prise plus sûre. Un choc électrique qui ne suffit pas. Je sens ses griffes s’enfoncer dans ma jambe. Là où il n’y a pas de protection, là où son animalité trouve la faille. Je lâche un cri de douleur, mais ne le lâche pas lui. Je veux lui dégager la voie, que Dane puisse lui trancher la gorge s'il le faut, mais c’est peine perdue. Sa prise dans mon mollet s’intensifie et il me détache de lui, me fait balancer à travers la ruelle, mon dos percute un conteneur dans un bruit sourd de métal, dans un gémissement que je veux contenu.
« Humf… ‘Foiré… »
Je me relève le dos contre la paroi, je tente de reprendre un souffle que je peine à trouver. Je sens et je sais que le sang coule de ma jambe, plus que je ne le vois. J’ai mal cette fois, mais ce n’est pas l’urgence. Mon urgence c’est de ne pas laisser le Chevalier Noir seul face à ce monstre. Il faut être deux, c’était la règle imposée par Logan. Il m’a parlé de lui, comme d’un créature mythique, un démon. Je me souviens de mes cauchemar d’enfant. Mais je ne suis plus une enfant, et celui qui l’affronte, celui qui se trouve à mes côtés ? Je crois l’avoir attendu pendant des vies. Je refuse qu’il lui arrive quoique ce soit. Alors j’inspire, prend appui avec mes mains sur la paroi et m’élance de nouveau. Aux côtés de Dane je frappe autant que je le peux, lance des décharges, autant que je peux. Peu importe la fatigue, peu importe la douleur. Nous y arriverons, je me fais le serment de sortir de les sortir de là… Quel qu’en soit le prix.
Pando
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Mer 14 Aoû - 17:08
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Dents-de-Sabre. C’est… Dents-de-Sabre.
Le Mutant. Le membre de la Confrérie. Le tueur. Le monstre ; le monstre horrible, terrible, violent, brutal. Impitoyable.
C’est lui. C’est lui qu’ils doivent affronter. C’est lui qui s’oppose à eux. C’est lui qu’ils doivent stopper, si le groupe veut s’enfuir et s’échapper de Madripoor ; facile. Horrible. Abominable. D’autant que rien ne se passe bien, une fois de plus.
« Hughn ! »
Dane Whitman s’est redressé, après avoir percuté Dents-de-Sabre ; et il se prépare à l’affrontement. En sachant très bien que ça va mal se passer. Pleinement conscient qu’il va être salement touché, là. Mais… le choc n’aura pas lieu. Le combat n’aura pas lieu. Car Dents-de-Sabre se débarrasse de lui.
« Rrrrhrrrr ! »
« Ack ! »
Le Chevalier Noir s’est avancé – mais Dents-de-Sabre a réagi plus vite, plus fort. Il l’a projeté ailleurs. Il s’est emparé de son bras, a tenté de plonger ses griffes, mais les nano-robots ont tenu. Mais il a utilisé ce contact comme une prise, et l’a violemment propulsé ailleurs.
« R… rah… »
L’Avenger se retrouve au sol ; roule au sol. Il se relève. Mais Dents-de-Sabre est déjà loin. Dents-de-Sabre a déjà changé d’adversaire. Dents-de-Sabre s’en prend déjà Nat’.
« N… non… »
Il se relève, il s’appuie sur son Epée d’Ebène ; mais il voit. Il est spectateur. Il est spectateur des coups portés par Nat’ – si rapide, si précise, si efficace ; si dangereuse. Mais il est surtout spectateur des attaques lancées par Dents-de-Sabre – si violent, si brutal, si puissant ; si efficace.
« NON ! »
Nat’… Nat’ est touchée ; Nat’ est blessée. Et Dents-de-Sabre continue. Et la bête continue. Et le monstre poursuit ; et l’horreur se prolonge. Et Dane…
« LÂCHE-LA !!! »
Dane explose. Et il se précipite dans la bataille.
« RAH ! »
Il file vers le duo de combattants, et abat violemment sa lame sur Dents-de-Sabre ; non pas le plat, mais le tranchant. Il frappe pour couper. Il frappe pour faire mal.
« Grrr ! »
Mais Dents-de-Sabre évite le coup, et s’empare de l’avant-bras de Natasha. Il se débarrasse d’elle, et l’envoie violemment sur le côté ; plus loin.
« LAISSE-LA ! »
Dents-de-Sabre se tourne vers lui, prêt à se battre ; prêt à enchaîner. Mais les choses ont changé. Dane a changé. Il est plein de fureur. Il est plein de violence. L’Epée d’Ebène ne le contrôle pas, mais elle accompagne ses gestes ; sa peur, pour Nat’. Sa colère.
« LAISSE-LA ! »
Le ballet démarre, alors. Un ballet de mort.
Natasha Romanoff a été expulsé sur plusieurs mètres, mais elle veut sûrement se redresser ; se relever, pour aller aider le Chevalier Noir. Elle aurait raison – mais elle ne le peut pas.
« N… NATASHA ! »
Car Quake hurle.
« AU SECOURS ! »
Car Melinda May a été touchée ; car elle est à terre. Car Daisy Johnson a pu faire venir le Quinjet des Avengers – mais le véhicule approche à peine. Les ninjas se rapprochent. La Cavalerie est au sol. Elles ont besoin d’aide ; elles vont mourir, sinon. Mais Dane…
« RRRRH ! »
« HA ! »
Dane se bat ; contre Dents-de-Sabre. Dans un ballet de mort. Le chevalier contre la peau. L’homme contre le monstre. La fureur… contre la fureur.
La lame virevolte, chacun défie l’autre en vitesse et en souplesse. L’armure nano ne gêne en rien le Chevalier Noir, qui a mené bien des combats dans sa vie ; et laisse la rage l’aveugler, dans cette folie. Dents-de-Sabre veut imposer sa masse, sa puissance, et se rapprocher – mais l’Epée d’Ebène veille, et le touche. Et le coupe.
L’armure nano cède. Des bouts tombent. Tandis que la chair, la peau de Dents-de-Sabre est arrachée ; le sang coule. La colère de la bête se décuple. Celle de l’homme, de l’amant, de l’amoureux demeure ; toujours plus puissant.
Le ballet se poursuit, il se déplace. C’est un enchantement pour quiconque aime observer les combats. Une danse mortelle, un affrontement total où les forces sont épuisées, où chaque coup est donné en sachant qu’il peut être le dernier. Ils se tuent. Ils se tuent à la tâche. Pour se tuer.
Et Dane Whitman est sur le point de l’emporter. Et l’Avenger parvient à attirer Dents-de-Sabre vers lui, afin de lui faire croire qu’il peut profiter d’une faille ; bondir, pour lui arracher la tête. Littéralement. Mais c’est faux. Dents-de-Sabre bondit, cependant. Et Dane feint, réalise une esquive et se place derrière la bête ; la lame est levée. L’Epée d’Ebène brille. Elle file. Elle file pour s’enfoncer. Elle file… pour tuer. Mais elle ne touche rien.
Mais Dents-de-Sabre s’est baissé, avec une vitesse que sa masse ne laissait pas prévoir. Et, accroupi, il se tourne vers Dane, qui est encore dans le mouvement ; il est trop tard. Il est trop tard.
« GRRR ! »
Dents-de-Sabre projette ses mains en avant – vers le torse du Chevalier Noir. Vers l’armure. Dont beaucoup d’éléments nano ont été brisés ; dont beaucoup manquent. Trop, pour que l’armure supporte le choc. Trop, pour que la protection dure. Trop… alors que les griffes acérées de Dents-de-Sabre filent vers lui.
« H… huck… »
Dane Whitman ne peut se défendre ; il ne peut rien faire. Le coup est terrible. Et efficace.
Le Chevalier Noir est touché, salement. Les griffes pénètrent son armure, son équipement ; sa chair, aussi. L’Avenger parvient à reculer, à se libérer – car Dents-de-Sabre le laisse. Il sait. Il sait qu’il a gagné. Il sait que Dane Whitman est touché, durement ; salement. Il saigne. Il se vide de son sang. Il lâche son Epée d’Ebène.
« H… ha… »
Il titube. Il lève son visage. Il la voit ; elle. Nat’. Sa Nat’. Sa… merveilleuse Nat’. Sa sublime Nat’. Sa seule Nat’. Avec qui il avait tant de projets, tant d’espoirs. Avec qui il… Avec qui il a eu trop peu de temps.
« Houck. »
Dane s’écroule ; au sol. Il saigne. Il se vide de son sang. Devant Dents-de-Sabre. Sur l’Epée d’Ebène. Devant Natasha, Melinda et Daisy. Et devant un autre Quinjet, celui-ci rempli d’Avengers, qui arrive enfin aux frontières de Madripoor…
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Mer 14 Aoû - 17:52
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
Il y a des moments où rien ne va comme il était prévu que ça aille. Voilà, j’y suis, c’est à ce moment là précis où tout part en vrille, où tout devient hors de contrôle. Nous étions focalisés sur Dents-de-Sabre, et nous ne les avions pas vu arriver. La Main et ses Ninjas. Le piège était mortel, à cette seconde c’est évident.J’entend les hurlements de rage de Dane, les ordres de me lâcher. Ce que le monstre fait. M’attrappant par le dos, il me fait littéralement valser des mètres plus loin. Sonnée. Je peine à me relever. Je peine à prendre appui sur mes mains. J’ai la tête qui tourne. Mais je me relève, prête à aller aider Dane persuadée que Melinda et Daisy sont plus loin. Jusqu’à ce que j’entende cet appel à l’aide. Je me retourne et vois Melinda au sol. Je dois faire un choix, et à cette seconde, je ne peux rien faire d’autres que de les protéger elles. Elles sont ma mission. Quoi qu’il m’en coûte.
Je les rejoins rapidement, et pose ma main sur sa plaie. Daisy me donne de quoi tenter de contrôler ce sang qui coule. Je glisse ma main dans ma ceinture. J’observe l’objet qui brille entre mes doigts. Et tourne ma tête vers Daisy et Melinda.
« Couvrez vous le nez et la bouche. »
Je glisse un morceau de tissu sur mon visage et lance l’objet, un gaz s’en échappe, Soporifique. Ils tombent comme des mouches. Je me relève difficilement, et avec l’aide de Quake je les emmène un peu à l’écart à l’abri. Plaçant Melinda dans la meilleure des positions pour éviter les dommages. Je vois le quinjet approcher, je sais aussi que l’espace est limité. Mais mon attention se reporte ailleurs, sur le combat qui a lieu plus loin. J’arme mes dards et repars affronter ce qu’il reste de Ninjas qui tentent de lutter contre le gaz. Contre ses effet. Mais la suite est trop rapide, trop insupportable.
« DANE ! »
Quelques secondes qui paraissent des minutes. Je comprend, cette fois je vois le sang, son armure qui part en morceau. Elle n’était pas “au point” elle ne pouvait pas résister à cet assaut répété. Je me précipite vers lui. Alors même que je vois Dents-de-Sabre, un rictus mauvais au visage. Il recule le regard mauvais, déjà braqué sur moi, sur Daisy, sur Melinda, plus faible encore. Je sais… Je sais ce qu’il fait, il organise la suite. Il sélectionne ses cibles. Il va commencer par Melinda, l’animal blessé, il s’en prendra à Daisy ensuite, trop faible pour se défendre, épuisée, moins expérimentée, inquiète pour le sort de Melinda. De cette femme à laquelle elle tient tant. Il finira par moi, car il sait… Il sait que la colère gronde, que la souffrance fera de moi un être plus cruel et plus difficile à achever. Il se prépare, son corps se penche. Les images d’un Logan prêt à l’attaque me reviennent en mémoire. Ses mots aussi. “C’est le moment de frapper” C’est quand l’ennemi se croit plus puissant que l’autre qu’il faut attaquer. Même si tu es à bout de force. A cette seconde, alors que Dane sombre, je n’ai plus rien à perdre. J’ai eu trop peu de temps, si il le faut je gagnerai l’éternité.
Je pose ma main sur son visage, me penche sur lui. Creed doit croire que je le pleure. Ma main, elle, se glisse sur l’épée. Cette épée que je crains plus que j’admire. Je la sais capable de miracle. De déchaîner les enfers. Je viens de voir ce dont Dane est capable. J’ai passé des heures à l’observer. Je sais comment m’en servir. La lame rougit du sang de son propriétaire. Et lentement, je me relève, Ce n’est plus de la colère, ce n’est plus de la rage qui brille au fond de mes yeux. C’est autre chose, une cruauté sans nom. La Vengeance, aveugle, sourde, incontrôlable, incontrôlée. Alors qu’il y a quelques heures encore je riais dans ce fauteuil, dans la base Avengers. Il y a quelques heures encore, j’imaginais le monde dépourvu d’être humain. Il n’y avait plus que Dane et moi. Il vient de m’arracher cela. Il doit payer.
Même si mon sang coule, même si il me blesse encore parce que la lame est plus lourde que je ne l’avais imaginé. Je reste habile, plus lente, je le sais. Mais je le touche, je gagne du temps, pour que le jet puisse se poser, pour qu’ils emmène Melinda et Daisy en sécurité entre ses parois. Le reste ? ce n’est que de la Vengeance à l’état pure...
Pando
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Mer 14 Aoû - 22:41
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Dane Whitman se vide de son sang. Littéralement.
Son ventre est percé. Sa peau est tranchée. Ses veines sont ouvertes. Ses tripes, même, sont touchées ; elles ne vont pas tarder à s'évacuer, à sortir de son être. A se répandre sur le sol. A accélérer sa chute vers le pire ; vers la mort, oui. Même si ce n'est pas, pour lui, le pire qu'il craint. Et qu'il découvre, là, devant lui.
« G... gouh... »
L'Avenger halète ; il cherche l'air. Il le trouve peu. Il sent son sang couler dans sa gorge, filer vers ses poumons ; il s'en fiche. Il s'en fiche de tout... sauf de ce qu'il voit. Sauf de ce qu'il se passe devant lui. Sauf... d'elle.
« H... ha... »
Elle ; Nat'. Sa Nat'. Qui l'affronte. Qui affronte la bête. Qui affronte le monstre. Qui affronte...
« Rrrrhrrr ! »
… Dents-de-Sabre. Mutant. Tueur. Monstre. Terreur absolue. Mais qu'elle combat. Mais qu'elle affronte. Alors qu'elle n'a pas de pouvoir. Armée de sa seule détermination. Dotée de sa seule fureur. Avec... avec juste l'Epée d'Ebène.
« N... na... »
Qu'elle ne maîtrise pas. Qu'elle ne contrôle pas. Qui finira par la freiner ; qui la fera tomber. Qui la fera tuer.
« N... nn... »
Dane Whitman voit cela ; il les voit. Elle. Lui. Eux. Le combat. Et il ne peut le supporter – car il sait. Il sait ce qui va arriver. Il ne peut le permettre.
Il... se lance, alors. Il essaye. Il essaye. Il essaye une folie. Il essaye un coup. Il essaye... un miracle. En levant la main. En pointant le combat ; la lame. Nat'. Surtout, Nat'.
Ça change, alors ; le combat change. Nat' peut se sentir plus souple, plus fluide. Ses coups sont plus rapides. Ses parades sont plus efficaces. Ses attaques sont plus sèches. Dents-de-Sabre a joué, avec elle ; avec sa proie. Il le fait moins. Il ne le fait plus. Car Nat' devient plus fluide, plus terrible. Car les coups portent. Et Dents-de-Sabre recule.
« RAH ! »
Il ne le supporte pas ; il ne l'accepte pas. Il réagit, alors. Comme un animal crispé, qui choisit de bondir. Qui choisit de frapper. Qui choisit d'en finir... maintenant. En arrachant la gorge de sa cible ; qui l'énerve. Mais aussi parce que Melinda May et Quake sont dans le Quinjet, et arment les fusils pour tirer. Mais surtout parce que le Quinjet des Avengers arrive enfin, et Hawkeye ouvre déjà la trape ; pour sortir. Vite. Plus vite !
« Grrr ! »
Il bondit ; il attaque. Mais Nat' est plus fluide ; mais Nat' est plus terrible. Mais Nat'... sent. Quelque chose. Une sensation. Un instinct. Une réaction. Quelque chose. Comme un murmure. Comme un appui. Comme un guide. Comme un conseil. Comme... Dane.
« RRRRRH ! »
Dents-de-Sabre bondit ; mais Nat' sent où il va bondir. Et elle sent le conseil. Et elle sent le guide. Et elle peut... elle peut réagir, alors. Elle peut parer. Elle peut éviter. Elle peut se retrouver... face à lui. Face à Dents-de-Sabre. En position parfaite ; en position parfaite – pour un dernier coup. Pour le dernier coup.
« MEURS ! »
Hawkeye arrive ; mais est trop loin. Dents-de-Sabre se retourne – et veut frapper ; veut reprendre. Il veut la tuer. Mais elle est en face. En position parfaite. Si elle a le temps. Si elle a au moins une seconde pour user la lame. Si une seconde pouvait lui être offerte...
« NAT' ! »
… et c'est le cas. Par Dane. Qui parvient à se redresser, dans un geste désespéré et suicidaire. Qui réussit à se relever, et à se projeter. Contre Dents-de-Sabre. Qu'il bloque ; avec ses bras.
Le Chevalier Noir bloque Dents-de-Sabre, qui est trop surpris pour réagir ; ça ne durera pas. Mais, là, Dents-de-Sabre est surpris. Pour une seconde. Juste. Une. Seconde. Juste celle qu'il faut à Nat'.
« VAS-Y ! VAS-Y ! »
Juste celle que Dane lui donne. Quel qu'en soit le prix !
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Jeu 15 Aoû - 13:41
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
« NAT ! VAS-Y »
Je crois que ceux sont les derniers mots que j’ai pu entendre à cet instant. J’étais à bout de force, cette Epée était trop trop lourde, j’étais trop faible. Je voyais le rictus mauvais de Creed se dessiner sur son visage. Mon esprit ne suit plus, les râles de Dane derrière moi n’annoncent rien de bon. Je le sais. Et puis la donne change. Soudainement chaque geste devient plus simple. Soudainement, je peux, presque, fermer les yeux et frapper sans la moindre hésitation. La fatigue est là, mais je ne suis plus seule à tenir cette épée je le sais. Je ne suis pas tout à fait moi à cette seconde je le sais aussi. Je le sens. J’évite les coups. Je sens sa rage à lui augmenter. Je sens une fureur envahir mon esprit et mes gestes. Et finalement il y a cet instant, ce moment où mon esprit hurle de frapper, où tout me dit que le combat finira là, à cette seconde. Et c’est son corps à Lui qui se relève des nimbes, passe au-delà de la mort pour se redresser et retenir Dents-de-Sabre, le bloquer. Je sais l’espace infime entre eux, je sais aussi où frapper. Ces mots, ceux sont les derniers que j’ai entendu :
« VAS-Y ! »
Alors j’arme mon bras, profite de cette position parfaite. Je n’entend pas le hurlement de Clint dans mon dos. Je sais juste que la lame a atteint le point parfait pour que le combat stoppe. Tout autre que Creed serait mort. Ce coup là était mortel, je le sais. Je le sens. Il stoppera Victor pour de nombreuses heures. Nous avons “gagné”. Mon esprit lâche, mon corps ne tient plus. Je bascule dans l’inconscience. Mon corps souffre et ne le supporte plus. Je sens le sol sous mon dos, je sens le corps de Dane sur le mien. Mes doigts libèrent l’épée qui s’écroule contre Lui, contre moi. Nous avons accompli notre mission.. Quoiqu’il nous en coûte. Nous avons payé le prix lui et moi.
⁂⁂⁂ ⁂⁂
« Natasha… Natasha ça va aller, respire, ouvre les yeux… NATASHA ! »
L’ordre est brutal, mais les gestes sont doux. Une main presque douce se pose sur mon front, l’autre sur mon bras. Il m’impose un calme que je ne peux avoir. Je suffoque, je sens du sang dans ma gorge et dans mes poumons. Je me noie. Je tente de me redresser il me retient d’une main ferme. Cette main sur mon bras s’est déplacée pour se poser sur mon cœur.
« J’ai mal ! Je n’arrive pas à respirer » « Calme toi Nat, tu es en sécurité. » « Non, non, j’ai… J’ai mal ! »
Je le vois se redresser et s'asseoir sur l’espace libre du lit, sur ce morceau de matelas que mon corps n’occupe pas.
« Natasha c’est dans ta tête. Tu es sous sédatif puissant, tu ne peux pas avoir mal »
Mon regard se pose sur lui. Il ne comprend pas. Il ne me croit pas… Depuis quand ne me croit il pas ?
« J’AI MAL ! » « OK dis moi où alors ?!»
Je lui désigne des zones particulières, je le vois arquer un sourcil, entre surprise, et… Non… C’est autre chose, il doute, Il doute de moi. Je peine à retrouver mon souffle. Je continue de me noyer. Je sais que je ne vais pas bien comme il s’acharne à me le dire. Et finalement, devant son scepticisme je me stoppe et lâche un froid
« Quoi ? » « Natasha… Ces plaies là ce ne sont pas les tiennes… » « Quoi ? » « Tu es grièvement blessée oui, mais pas là où tu le dis. Tu ne peux pas avoir mal là où tu le prétend car tu n’as rien à ces endroits… » « Mais je… J’ai mal !» « Natasha, on t’a administré un sédatif qui endormirait un cheval ! et ces blessures là ce ne sont pas les tiennes mais les siennes ! »
Je sens son agacement, je sens sa colère aussi. Nous n’avons rien réglé de ce qu’il s’est passé avant Madripoor, avant tout cela, je le sais, je le sens. Et instinctivement mon regard suit le sien. Je vois Dane étendu dans le lit à côté du mien. Je murmure alors
« Ce n’est pas moi qui ait mal... » « Natasha arrête… Il va bien, tous les médecins du S.H.I.E.L.D qui vous suivent et vous ont opéré disent que vous allez bien, tous les deux. »
Les images me reviennent, celles qui m’ont poussé à me réveiller, au delà de la douleur, au delà de ce que j’éprouve. Un cauchemar qui paraissait trop réel. L’image de l’Épée d’Ebène, Le visage de Dane qui semblait se superposer au mien, se confondre même. Et ses plaies qui devenaient miennes. Comme un avertissement. Non comme… Un appel à l’aide de l’un ou de l’autre. Je sens ma main me brûler, celle qui a porté l’Épée, celle qui a frappé, et finalement mon esprit, prêt à éclater sous la douleur. Mon regard se pose sur Dane, puis sur Clint.
« Va chercher Vision » « Natasha… » « Va chercher Vision maintenant ! »
Il soupire, me croit folle ou trop amoureuse, je n’en sais rien, je ne veux pas le savoir. Je m’en moque. Il revient quelques secondes après, Vision sur ses talons. Je lui explique tout, la douleur, l’impression de me noyer.
« Ne bouge pas Natasha, je vais réaliser un scan rapide »
Il s'exécute sans poser de questions, sans mettre en cause ce que je dis. Et quand je lui dis que ce n’est pas moi qui ai mal, que c’est Dane, il recommence, sur lui cette fois. Et si il reste immobile l’espace de quelques secondes, sa réaction est sans appel. Il appui sur le bouton d’alarme. Elle résonne dans la chambre, dans la base. Les médecins accourent plus vite qu’il ne faut pour le dire. Ce n’était pas moi qui étais en danger, mais Lui. C’était Dane qui dans le silence de son sommeil risquait sa vie. Je le vois partir, emmené en salle d’opération sous les ordres de Vision. Vision qui m’assure qu’il sera là pour les seconder, pour agir si il faut. Que tout ira bien. Et alors que Dane est mis sous anesthésie, alors qu’il sombre, à nouveau mon esprit décroche, à mon tour je sombre, et cette fois c’est le cri que Clint que j’entend, un appel devenu lointain.
« NATASHA ! »
Pando
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Ven 16 Aoû - 16:38
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Natasha Romanoff lutte ; elle se bat. Comme toujours, dans sa vie.
Elle résiste. Elle rage. Elle s'emporte. Elle repousse l'inconscience. Elle rejette la douleur. Elle refuse l'appel du vide, elle veut rester ; elle veut demeurer éveillée. Mais certaines forces sont trop puissantes.
Même face à elle. Même face à sa détermination. Natasha ne peut lutter ; elle s'enfonce. Elle plonge dans l'inconscience.
Bien qu'elle finisse par s'en éveiller. Bien qu'elle réussisse à en émerger. Même si quelqu'un l'aide, pour cela.
« Mademoiselle Romanoff. »
Une voix distinguée, lente, suave se fait entendre. Une voix un peu pompeuse, un peu bourgoise, même.
« Vos rêves sont troublés. Il a été difficile de vous en sortir. »
Sa vue revient finalement, quelques instants après l'ouïe ; elle voit, alors. Elle le voit. Celui qui lui parle. Celui qui l'accueille, à ce nouveau réveil. Celui qui n'est pas Clint. Mais celui qu'elle reconnaît.
Spoiler:
Le Docteur Stephen Strange. Ancien chirurgien. Ancienne vedette américaine. Brisé, vaincu ; reconstruit. Devenu autre chose. Devenu... un autre type de Docteur.
« Vous avez été assoupie quatre heures ; le temps exact de l'inconscience de Monsieur Whitman, qui s'éveille également. »
« Hrm. »
Un grognement s'élève, à proximité ; Natasha reconnaît la voix. Dane. C'est Dane qui grogne. C'est Dane qui bouge légèrement, sur son lit à côté du sien. C'est Dane... qui vit.
« Sachez que vos camarades Avengers ont tout tenté pour vous aider ; mais l'événement qui vous affecte dépasse leurs maigres compétences. »
« Hey. »
Une voix sèche interpelle Strange ; une forme se fait voir, à proximité. Un homme émerge des ombres. Lourdement vêtu. Lourdement armé.
Spoiler:
Clint. Qui a le visage d'un homme qui est passé par toutes les émotions, et s'en remet mal.
« Dois-je une nouvelle fois vous répéter, Monsieur Barton, que vos flèches ne peuvent rien contre moi ? Je suis venu vous aider, troufion de basse extraction. »
« J'préfère être prudent. Dans mon job, les miracles magiques n'existent pas. »
« Et je lutte contre eux dans le mien. Voilà un terrain d'entente. »
Le Docteur soupire, secoue la tête, puis s'approche de Natasha. Il passe sa main au-dessus d'elle, et une énergie orange s'en dégage ; Hawkeye s'approche, mais Stephen lève sa main libre pour l'arrêter.
« Je scanne. Tout va bien. »
Un léger sourire glisse sur son visage.
« Vous êtes sauve, Mademoiselle Romanoff. »
« Hrmughnrm. »
« Et cet imbécile également. »
« Hey. »
« Quoi donc, Monsieur Barton ? Vous considérez qu'un pauvre mortel atteint d'une malédiction asgardienne et qui subit ça seul, sans jamais solliciter le Sorcier Suprême, n'est pas un imbécile ? »
« Si. »
Un léger sourire ironique glisse sur le visage de Clint, alors qu'il se tourne vers Natasha.
« Mais c'est le nôtre. »
Car son discours, sa réponse la vise elle, et non pas l'ancien chirurgien.
« Et on s'protège entre nous. »
« Formidable. »
Stephen Strange lève les yeux au ciel, puis se concentre sur la Veuve Noire.
« Bon. Reprenons. Vous avez plongé dans l'inconscience quelques instants avant mon arrivée. Je suis venu car j'ai senti des changements puissants dans l'équilibre magique. Vous n'avez pas seulement vaincu vos ennemis à Madripoor, Mademoiselle Romanoff. En utilisant l'Epée d'Ebène ainsi, vous avez formé un sortilège magique en ignorant tout de son principe et de ses conséquences ; via une Magie fort ancienne. La Magie du Sang. »
Il soupire, et enchaîne.
« Vous disposez désormais d'un lien avec Monsieur Whitman ; un lien que je ne pourrais briser sans solliciter une énergie qui pourrait anéantir ce monde. »
« Ha-ha. Pas mal, celle-là. »
« Je ne plaisante pas. »
« Ho. »
« Bref. Si le primate à l'arc peut me laisser terminer... Mademoiselle Romanoff, vous avez permis à vos camarades de sauver Monsieur Whitman en prenant conscience de ses blessures. C'est admirable. Mais votre lien va se renforcer ; cela peut devenir gênant. Lourd. Terrible. Je... peux tenter de le stopper, de le réprimer. Je peux essayer de le couper, car il est encore jeune et je peux vous transporter dans une Dimension sacrifiable. Ce choix est vôtre, car le prix est lourd. Vous risquez de mourir. Mais vous risquez surtout de vivre à jamais en ayant pleinement conscience des sentiments et sensations de cet homme... »
Le Docteur Strange se tourne un peu ; pour qu'elle voit. Pour qu'elle le voit. Dane Whitman. Allongé. Endormi. Troublé. Blessé. Hanté, encore. Hanté à jamais. Et qui peut la précipiter dans sa chute, si elle se poursuit ce lien...
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Ven 16 Aoû - 17:19
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
Je ne me noie plus, je dors. Non j’ai mal. J’ai toujours mal, même si c’est moindre, même si des cauchemars hantent toujours mes songes. Je voudrais me reposer mais quelque chose lutte. Mon esprit lutte, encore un peu. Je voudrais sombrer mais je ne peux pas. On me le refuse? J’entends des voix qui s'enchaînent qui m’appellent. Mais elles sont plus rassurantes que combatives. A moins que je ne veuille tout simplement pas leur répondre. Là à l’abri de mon esprit, je n’ai pas à me justifier. Là à l’abri de mes démons je peux respirer, un peu. Là à l’abri de mon esprit, je sais qu’il va bien. Mais ce que j’ai vécu, les cauchemars reviennent, encore et encore. Et puis il y a ce dernier appel, cette voix que je ne connais pas. Ce nom de famille. Et finalement je ne suis pas la seule à émerger de ce cauchemar.
Je gémis un court instant. Ma vision est trouble, j’ai mal à la tête et mon corps hurle plus fort encore. Je n’ai jamais éprouvé un tel état. Dents-de-sabre ne m’a pas raté. Je devrais probablement être morte à cette heure. Ma vue se stabilise enfin et je discerne les traits d’un homme. Il ressemble - un peu - à Tony, mais ne parle pas comme lui. Les néons me font mal et machinalement je place ma main devant mes yeux. J’essaye de comprendre ce qu’il me dit, mais je ne retiens qu’une chose. Je me suis endormie quatre heures, je me réveille en même temps que Dane. Dane.. Rapidement je tourne la tête sur le côté et le vois. C’est le premier vrai visage que je vois parfaitement. Je repose ma tête contre l’oreiller, soulagée de savoir qu’il est vivant. Puis j’entends la voix de Clint, l’ordre de Strange aussi. Enfin je vois son visage. Je parviens à articuler quelques mots malgré l’impression que tout mon visage ne m’obéit pas encore complètement.
« Pose ça Clint… Tu… Tu vas blesser quelqu’un… »
Je sais qu’il ne va pas bien, je n’ai qu’à le regarder. Je tente un faible sourire, mais j’ai mal. Bien trop mal pour qu’il soit convaincant. Et finalement mon regard se pose devant moi. Je vois leurs silhouettes derrière la vitre. J’ai l’impression d’être un animal dans un zoo, alors qu’ils se font juste du soucis pour nous. Qu’ils veulent savoir comment on va. Je ferme les yeux. Je suis “scannée” et quand le Docteur Strange m’assure que tout va bien, je lâche un léger râle de douleur. Sauve oui, mais dans quel état. Je n’ai pas encore la force de réagir à ses mots sur Dane, je suis encore épuisée, incapable de parler correctement. Mais la réaction de Clint m’intrigue. Je l’observe et arque un sourcil. Tout n’est pas réglé, mais sa réaction à au moins le don de m’arracher un faible sourire. Et finalement je parviens à murmurer.
« Si vous êtes là ce n’est pas uniquement pour traiter Dane d’idiot je suppose… Docteur Strange »
Oui je sais qui il est, et je me doute que si il est là ce n’est pas parce que nous avons été blessé. Du moins pas uniquement pour ça. La médecine n’est pas son seul crédo, je le sais, contrairement aux autres, probablement, son cas m’a intéressé. Je me suis renseignée. Je sais ce dont il est capable. Je repose mon regard sur lui, attentive à ce qu’il va dire. Car je sais, au fond de moi, que quelque chose à changé.
J’écoute chaque mot, tente de les comprendre, de les rationaliser, mais je peine à suivre ce qu’il m’explique. Surtout lorsque Clint s’en mêle. Si je reste silencieuse, mon regard le foudroie quand il tente de s’amuser de ce que dit Strange. Il ne plaisante pas, pas besoin de le dire et de l’entendre pour le savoir. Seul Clint peut s’étonner de sa présence, et ne pas croire en ce qu’il dit. Malgré tout ce que nous avons vu jusque là.
J’écoute ses explications, ses propositions. le choix semble restreint. Mourir dans une autre dimension ? Briser quelque chose au risque de réduire un monde à néant ? Je sais que je ne suis pas seule dans ce choix, mais je sais aussi ce que j’ai dit à Dane il y a quelque jour à peine. Je ne reviendrai pas en arrière. Je n’ai aucun doute sur notre capacité à surmonter ça, à l’apprivoiser. Malgré ce que les autres penseront. Je ne veux pas que l’un de nous meurt à l’autre bout d’un univers inconnu. Je ne veux pas être responsable d’une destruction. J’ai assez brisé pour tenter de construire. Au moins une fois. La tête appuyée sur l’oreiller je la tourne vers Dane, l’observe. Silencieuse. je sais que Clint voudrait probablement que j’accepte la proposition de Strange. Mais une seule personne pour me l’imposer et pour l’heure elle n’est pas en état de parler.
« Je ne suis pas seule à décider Docteur. Mais néanmoins… Je refuse de briser ce lien. Je sais que ça ne va pas être facile. mais je refuse de sacrifier quelqu’un ou quelque chose pour stopper ce que nous avons créé malgré nous. Nous pouvons toujours attendre quelques heures de plus et lui en parler. Si lui me dit qu’on doit le stopper, nous le ferons. » Mon regard reste posé sur lui, sur Dane, assuré et certaine de mon choix. « J’ai connu des démons bien plus grands que ses songes. Je m’en sortirai… Je le sais. » et en reposant mon regard sur lui « Et je saurai vous trouver si besoin. »
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Sam 17 Aoû - 18:34
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Un silence puissant répond à la réplique de Natasha Romanoff. Qui est déterminée. Qui est forte. Qui n'hésite pas. Qui veut s'engager, aussi ; auprès de lui. Même si ce n'est pas sans danger, ce qui ne cesse de hanter un esprit à proximité.
« Nat'. »
Clint Barton approche. Il a baissé son arme, il a suivi le conseil ; l'ordre. Il se sent encore mal. Il culpabilise. Rien n'est réglé, entre eux – mais même une telle dispute ne l'empêchera pas de se soucier de son amie. Et d'agir pour l'aider, quand elle va mal.
« C'est... beaucoup, tu sais. »
Une grimace glisse sur son visage ; il est gêné.
« Je... j'sais que t'as confiance en lui... qu'tu crois en lui. Mais... c'est énorme, ça. C'est... c'est plus encore qu'un mariage, ou qu'une union, c'est... beaucoup. »
« L'apocalypse doit menacer, Mademoiselle Romanoff. Car il s'avère que je rejoins l'avis de Monsieur Barton. Une première. »
Docteur Strange acquiesce, puis bouge ses doigts étrangement ; et rapidement.
« J'ai conscience de votre bonne volonté, et de vos souhaits. Mais l'engagement qui est ici évoqué est... c'est beaucoup, oui. Enorme. Et un tel choix ne peut être fait sans les informations nécessaires. »
« H... hein ? »
« La paix, Robin-des-bois. Tu n'es pas invité. »
« Mais... »
« Assez ! »
SCHTOUMB
Un choc terrible intervient ; un choc sonique. Et le sort est lancé. Une énergie puissante entoure soudain le Magicien – et Natasha Romanoff. Avec Dane Whitman. Ils se figent, alors. Ils se statufient, littéralement ; leurs corps s'arrêtent. Mais leurs esprits... leurs esprits s'évaporent.
Car Stephen Strange a libéré leurs formes astrales.
Spoiler:
Même s'il ne parle pas, alors ; même s'il attire l'attention de l'âme de Natasha, en la faisant glisser vers lui... puis ailleurs. Leurs deux esprits s'évaporent, encore. Ils disparaissent. Ils plongent. Dans le crâne de Dane Whitman !
** * **
Une seconde après ; ou une éternité. Qu'importe. Natasha Romanoff rouvre les yeux – et elle comprend. La compréhension lui est envoyée directement dans son esprit par le Docteur Strange.
Leurs formes astrales se sont échappées de leurs corps ; mais ils n'ont pas erré dans le monde. Ils ont foncé ailleurs. Dans l'esprit de Dane. Dans... les rêves du Chevalier Noir.
Pour que Natasha sache. Pour que Natasha découvre l'inconscient de celui avec lequel elle est liée. Pour que Natasha ait conscience de l'âme avec qui elle pourrait être engagée à jamais.
La Veuve Noire rouvre les yeux, ainsi ; elle découvre. Elle découvre l'inconscient de Dane. Elle découvre... l'horreur. La violence. La mort. Le désespoir. La folie.
Spoiler:
Les croisades. Où Dane Whitman a passé trois années ; desquelles il parle peu. Elle peut commencer à comprendre pourquoi.
« Mademoiselle Romanoff. »
La voix douce et suave du Docteur Strange révèle sa présence, à ses côtés. Son bras se lève, et il désigne quelque chose, de l'index ; quelqu'un. Présent sur les murailles. Debout, face à la masse ennemie. Seul, en pointe.
Spoiler:
Le Chevalier Noir. Exténué. Brisé. Vidé. Rongé. Hanté. Presque fou.
« Voici ce dont il rêve ; voici ce qui l'obsède. Voici... »
Son bras se décale, et fixe autre chose ; une autre forme. Une autre créature. Qui arrive. Qui se projette vers la forteresse assiégée, protégée par le Chevalier Noir. Qui, par sa seule présence, terrifie le guerrier armé de l'Epée d'Ebène.
Spoiler:
Un monstre. Que Natasha peut immédiatement identifier.
« Ceci est l'incarnation de la lame maudite, Mademoiselle Romanoff. Voici ce qu'il combat, chaque jour, chaque heure. Voici ce qui ne cesse de le repousser, de briser sa défense ; de le faire reculer. Voici ce qui le fera tomber. Voici à quoi vous allez devoir être confrontée, si vous pousuivez ce lien... »
Stephen Strange se tait ; il ne dit rien de plus. Il la laisse voir. Il la laisse assister... au choc. A la percée du monstre. A la lutte du Chevalier Noir. A son échec. A son incapacité à stopper, vaincre la bête noire ; à sa défaite. Encore. Et encore. Jusqu'à la fin. Jusqu'au dernier échec. Jusqu'à l'ultime malédiction !
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Sam 17 Aoû - 19:48
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
Je sais, je sais ce qu’ils vont essayer de faire, tous. Que ce soit Clint par ses mots, eux derrière la porte par leur présence, Strange par ses pouvoirs. Ils vont tenter de me faire changer d’avis, il vont tenter de me convaincre. De faire en sorte que je prenne cette décision seule. Mais je n’ai rien choisi, tout s’est imposé, et à cet instant, je ne veux pas être seule à décider. J’observe Clint approcher, et pose un regard qui se veut calme sur lui. Je n’ai pas envie d’une nouvelle dispute avec lui. On souffre assez de la première pour ne pas en rajouter. Je vois cette grimace que je connais par coeur, et naturellement je glisse ma main dans la sienne.
« Je sais Clint. Je le sais bien. Mais je n’ai pas créé ça seule, je ne veux pas porter la décision seule tu comprends ? Et je n’ai pas le droit de décider seule de sacrifier un univers, un monde, ou une vie. » Et en observant nos mains je conclue « Je ne veux pas en mourir non plus. »
Mes doigts relâchent ceux de Hawkeye quand Strange lui impose le silence. Je sais ce qu’il va faire, au fond de moi je le sens. Si Clint, par ses mots ne peuvent me convaincre, lui a bien l’intention de le faire. De me montrer. Je ne sais comment il va le faire, comment il va y parvenir, mais je ne peux que me laisser porter par sa magie. Si on m’avait dit que je vivrais cela… Détachée de mon corps je ne peux que le suivre, silencieuse, dans des méandres que je pense pas connaître
⁂⁂⁂ ⁂⁂
Je m’enfonce dans un songe qui n’est pas le mien mais que je connais, pourtant, je l’ai vu pendant mon inconscience, quand mon esprit s’est superposé à celui de Dane. Quand il a lutté pour émerger et prévenir du mal qui rongeait le Chevalier. Qui envahissait Dane. Je ne savais simplement pas où j’étais. Silencieuse j’observe les lieux, les personnes qui s’y trouvent,le chaos, et je le cherche Lui. Dans le tumulte de cette guerre que lui seul a connu, dont il n’a jamais parlé, à personne, parce qu’aucun de nous n’ose lui poser la moindre des questions. Je ne sais rien de lui, il ne sait rien de moi. Constat amer que voilà. Pourtant le Dane qui riait encore avec moi, dans ce fauteuil, de ce tour de passe passe, celui dont j’avais partagé les nuits. C’était lui qui m’inquiétait, dont je me souciais. Je suis sortie de mes pensées par le Docteur Strange et cette façon bien à lui de prononcer mon nom. La réponse à mes recherches m’est apportée, je le vois, seul, debout. Face au monstre.
J’écoute chacun de ses mots, je sais sans le savoir. Ce monstre c’est cette même lame qu’il tient pourtant entre les mains. Ce cauchemar récurrent et qui, selon Strange, finira par le vaincre. J’observe la scène qui se répète encore et encore. J’écoute le fracas du métal. Et dans cette fêlure, dans cette peur, je retrouve la mienne. J’ai gardé le silence sur tant de chose, je lutte moi-même contre un démon… Il n’a pas d’égal avec cette Malédiction je le sais, mais si il reste lié à moi, est-ce que je creuse un peu plus sa tombe, ou est-ce que je l’aide en acceptant ce lien maudit ? Là est toute la question.
Le silence plane encore quelques secondes avant que finalement je ne tourne ma tête vers Stephen. Je ne sais pas si c’est cet état. Cette étrange prise de conscience, cette Malédiction du Sang ou l’assurance de ce que j’éprouve pour Dane, mais une étrange… Sérénité ? S’empare de cette forme qui est la mienne. Et je répond sans le moindre doute.
« Vous allez lui montrer à lui aussi ? Quand il se réveillera, quand il devra choisir lui aussi. » Je n’ai pas l’intention d’en démordre, je ne ferai pas ce choix seule. « Je sais que vous vous inquiétez des choix qui s’imposent à nous, de ceux que nous prenons. Que je vais prendre. Je sais que l’esprit de Dane est troublé, je l’ai su la première fois où j’ai croisé son regard. Je sais ce que vous allez dire. Et oui, je ne me doutais pas de l’ampleur de ce qu’il vivait, de ce qu’il vit encore. Mais répondez Docteur ? Allez vous lui montrer le chaos qui obscurcit le mien. Va-t-il lui aussi voir le combat que je mène contre cette araignée que l’on a glissé dans mon cerveau et qui gangrène chacun des instants que je vis ? Allez vous lui montrer la Mort que j’ai semé sur mon passage sans même bouger le petit doigt. Allez vous lui dire combien vivre pour la Chambre Rouge c’est imprégner chaque attention des autres de sang ? Allez vous lui présenter Natalia ? »
J’observe la créature, le monstre, et le désigne du regard.
« Je ne suis pas Dane sur ce rempart, Docteur. Je suis cette créature qui s’élance au triple galop. Vous craignez qu’il entraîne ma chute, je le sais, croyez moi, j’en ai peur aussi. Mais les démons qui obscurcissent mes nuits et mes pensées ne valent pas mieux. je ne fais pas ce choix à la légère, je n’en fais jamais aucun à la légère. »
Je tourne ma tête vers lui, un sourire étrange apparaît, serein, malgré la gravité de ce qu’il me montre. Une étrange assurance, encore une fois.
« Je ne sais pas si être liée à lui est un bien ou un mal Docteur, ce que je sais c’est que je ne peux ignorer ce que je vois, je ne peux ignorer ce qu’il s’est passé non plus. Je ne parle pas que de ce réveil incompréhensible, cette lutte que j’ai mené pour me sortir des limbes et prévenir qu’il était mourant. Je parle de ce que lentement je crée avec lui, de celle que je deviens pour lui, grâce à lui. Je sais que Clint a raison quand il dit que c’est plus important, plus “grave” qu’une union quelconque. Que si je laisse le temps filer nous ne pourrons jamais défaire cela. C’est un risque que je suis prête à courir si et seulement SI Dane l’accepte également.
Dans cette bataille à Madripoor, si nous nous en sommes sortis c’est grâce à lui, grâce à cette seconde qu’il m’a offerte, grâce à son esprit qui portait l’épée pour moi, pour nous. Alors à mon tour de lui offrir cela, cette seconde, cette éternité, peu importe. Si il le veut, je porterai ce fardeau avec lui, je lutterai contre cette épée avec lui. J’ai battu des démons que personne ne connaît.
J’ai vu, ce que vous vouliez que je vois. Je sais maintenant qui je vais devoir affronter. Et je sais que c’est un combat que je ne pourrai mener sans aide. »
Je me tourne vers lui, mon sourire a disparu, je ne joue pas, je n’ai jamais joué, avec ce genre de chose
« J’ai vu et ma réponse reste la même Docteur Strange. Je ne choisirai pas seule un destin qui ne m’appartient plus à moi seule. Nous sommes deux concernés. Montrez lui, expliquez lui. Ensuite nous choisirons. Mais merci… De m’avoir avertie. »
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Sam 17 Aoû - 20:40
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Le Docteur Strange reste silencieux ; il écoute. Il écoute vraiment.
Devant lui, Natasha Romanoff parle. Elle s'adapte à sa forme astrale mieux que lui l'a fait, lors de sa première fois. Quand l'Ancien l'a sorti de son corps. Surprenant. Mais justifiable par l'entraînement de la Veuve Noire. Et le fait qu'elle soit une fichue super-espionne à qui on ne la fait pas, aussi.
« Je vois. »
L'ancien chirurgien hoche la tête, lentement. L'ombre d'un sourire glisse même sur ses lèvres, alors qu'il se tourne doucement. Pour regarder ailleurs. Pour regarder... l'horreur. L'horreur des croisades. L'horreur de la bête.
Le monstre noir se précipite, encore. Le Chevalier Noir se place devant lui, encore. La bête le bat, encore. Le héros recule, encore. Puis tout recommence. Encore. Et encore.
Dane Whitman mène un combat impossible ; et il le sait. Il ne gagnera pas. Il ne peut pas gagner. Il ne peut pas l'emporter. Il ne peut pas réussir. Mais... Mais il essaye quand même. Mais il se redresse quand même.
Mais il pense qu'un combat ne vaut pas pour la victoire qu'il peut amener – mais pour ce qu'il veut dire ; pour qui il est mené. Et Dane Whitman pense que ce combat doit être mené. Le monstre doit être stoppé. Ou l'on doit mourir pour essayer, au moins.
« Je lui proposerais de voir, Mademoiselle Romanoff. »
Lentement, le Magicien se détourne de la scène. Dans le mouvement, Natasha peut entrevoir quelque chose – une émotion ; un regret. De voir Dane Whitman se battre ainsi. Se perdre ainsi. Sans que quiconque ne puisse y faire quelque chose.
« Même si... les domaines de vos difficultés passées ne relèvent pas de mon expertise. A la différence de celle de Monsieur Whitman. »
Cette vague d'émotion s'évapore, cependant, à mesure qu'il parle ; qu'il reprend sa froideur. Et sa détermination définitive.
« Mais je lui proposerais, oui. Dès que nous serons sortis. Il est d'ailleurs temps pour nous de quitter ce r... »
« Ooooh... déjà ? »
Une nouvelle voix se fait entendre ; une voix terrible, brutale, sèche. Inhumaine. Qui provoque une nouvelle émotion sur le visage si maîtrisé de Stephen Strange.
« N... n... »
« Mais si, cher Docteur. Mais si. »
Strange se tourne, vers l'endroit d'où la voix se fait entendre ; dans un coin de la muraille. Une forme. Une forme humaine. Une femme.
Spoiler:
Qui n'est pas une femme. Et qui n'est définitivement pas humaine.
« Nous... sommes de passage... »
« C'est déjà trop. »
Un sourire mauvais lézarde le visage de l'apparition ; Stephen Strange ne bouge pas, mais tout change. Il a peur. Il a réellement peur.
« Le passage dans mon royaume est payant ; vous le saviez, et vous avez choisi de ne pas payer. Cela se paye – car cela change tout. Cela fait d'un rêve... »
Une expression de pure horreur glisse dans ses yeux ; elle agit, alors. Elle se précipite. Vers Dane. Qui se relève, après un nouveau choc. Qui se redresse. Et qui est soudain happé par cette femme, qui se précipite comme un monstre terrifiant vers lui.
« … en CAUCHEMAR ! »
C'est son nom ; Cauchemar. Maître du royaume des rêves. Et qui, maintenant, s'empare du Chevalier Noir – et arrache littéralement sa tête de son torse, en partant dans un rire terrifiant et sadique ! Le tout sous le regard atterré et toujours terrorisé d'un Magicien qui, soudain, découvre que sa place dans l'ordre des choses est moindre qu'il ne le pensait...
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Dim 18 Aoû - 11:35
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
J’ai sa promesse, il lui montrera, et ses mots me font sourire. Mon regard ne lâche pas cette scène qui ne cesse de se répéter encore et encore. Je souris et amusée, étonnement sûre d’un choix qui va impacter toute ma vie.
« Mes démons passés ne sont pas si différents de celui là Docteur. Et quelques chose me dit qu’ils vous seront bien plus familier qu’un chevalier se battant contre sa propre arme…. » Ma tête se tourne dans sa direction et mon regard plonge dans le sien « Mais je pourrais toujours essayer de vous guider. »
Le signal du départ m’est donné par le Docteur, mais c’est une voix qui m’intrigue et attire mon regard une nouvelle fois. Plus encore c’est la réaction de Strange face à… Elle ? J’observe leur échanger, et je comprend que nous avons ”violé” une règle, quelque soit cette règle. D’abord incrédule je regarde le Docteur, et comprend que bientôt il sera dans l’incapacité la plus totale de se défendre face à cette créature.
Elle explique les lois, celles que nous avons enfreint, celles que nous ne respectons pas en étant ici, même quelques secondes. Et finalement il est trop tard, elle se précipite vers Dane, et hurle ce nom qui doit être le sien. Cette fureur gagne mon âme. La même qu’à Madripoor. Et quand elle arrache la tête de Dane, mon regard se pose sur Strange. Il ne dit rien, ne fait rien. C’est de la terreur pure que je lis dans son regard. C’est un combat qu’il ne peut mener. Je ne peux pas lui reprocher. Il y a des lois que lui seul connaît, que je ne maîtrise pas. Mais à cette seconde je m’en moque. A cette seconde c’est l’esprit de Dane qu’elle fragilise en insufflant cette horreur. Dix secondes, encore une fois, il ne me faut que dix secondes pour faire un choix.
A mon tour je m’élance, je ne maîtrise que difficilement ce que je fais, ce que je vois, ce que je ressens, mais qu’importe. Je dois le faire, je dois parvenir à contrôler mes déplacements. Et finalement je me retrouve là, face à lui, face à elle. Je m’accroupis, elle doit croire que je vais lui demander pardon, demander grâce. Mais c’est autre chose, c’est une autre force que je cherche. Je me suis posée aux côtés de l’épée. Ca ne doit pas être différent de Madripoor, et j’ignore les conséquence possible de ce que je m’apprête à faire, mais c’est un risque que je prend. Je veux lui prouver, leur prouver à tous, que ce combat là je le mènerai comme les autres. Que je ne laisserai pas Dane seul en sachant pertinemment ce qui le ronge. En étant sûre de pouvoir changer quelque chose.
Agenouillée, apparemment faible, vaincue, qui sait ce que son arrogance lui fait imaginer, je finis par murmurer, froide, sereine, déterminée.
« Lâchez le. »
Dans ce qui s’apparente à ma mémoire, je revois les gestes que m’a fait faire Dane, je ne sais pas si une nouvelle fois elle luttera contre moi. Si une nouvelle fois elle se fera lourde, pesante. Mais c’est un risque que je prend. Mon corps ne me fait pas mal sous cette forme. Je ne suis pas fatiguée, Je suis en pleine possession de mes moyens, même si j’ignore si je vais y arriver réellement.
Ma main se referme sur la garde de l’épée. Je sens mes doigts l’entourer, la serrer. Un sourire se dessine sur mon visage. Je vais y arriver, je le sais, je n’ai plus le moindre doute. Un geste, il me suffisait de pouvoir la tenir entre mes doigt et c’est une confiance sans bornes qui de nouveau m’envahit. Dans un geste rapide trop rapide, je me relève et place la lame sous sa gorge. A cette seconde, elle n’est rien d’autre qu’une femme avec des pouvoirs.Une Loki au féminin. Et nous avons su stopper Loki. Elle n’est pas un démon, pas un cauchemar, et ce champs de bataille ne m’est pas inconnu. J’ai connu des terrain comme celui-ci. J’ai appris à y combattre. A cette seconde j’oublie toutes les données que je ne maîtrise pas, parce qu’elles ne sont pas de mon domaine. Je me serre de ce que je sais. De ce que j’ai, de ce que j’éprouve. De cette fureur, de ce lien aussi que nous avons tissé malgré nous. Mon regard se fait sûr, presque frondeur, témoin muet de ma fureur ardente.
« Laissez le. »
Pando
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Dim 18 Aoû - 16:37
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Natasha Romanoff et Stephen Strange sont venus dans le monde des rêves, afin de visiter l'inconscient de Dane Whitman ; pour qu'elle sache. Pour que l'héroïne comprenne clairement l'âme et l'esprit de celui avec lequel elle semble désormais longuement liée, du fait d'un sortilège de sang de l'Epée d'Ebène. Le Magicien a voulu permettre à la Veuve Noire d'agir, de décider en pleine connaissance de cause ; un acte noble et sain. Mais illégal, en ce lieu.
« Ha. »
Le royaume des rêves n'est pas sans règle ; ni sans dirigeant. Cauchemar y règne. Et si Stephen Strange a déjà croisé l'entité, il espérait pouvoir venir ici sans attirer son attention – sans craindre son courroux. Un vœu pieux.
« Cauchemar, laisse-la ! Elle ne sait pas ce qu'elle dit ! Nous all... »
« La paix, Magicien. Natasha Romanoff sait pleinement ce qu'elle dit... et ce qu'elle veut. »
La Veuve Noire menace Cauchemar ; qui ne bouge pas. Mais esquisse un sourire immense – et prédateur.
« Elle le veut lui. Elle est prête à se battre, pour lui. Dans l'espoir d'un futur heureux. Que voilà un beau rêve. »
Le Docteur Strange s'approche, veut agir ; mais des murs de rêves viennent se figer autour de lui, et l'empêchent d'avancer. Il est bloqué. Et Cauchemar se penche vers Natasha.
« Tu vas pouvoir rentrer ; tu vas pouvoir le ramener. Tu vas pouvoir tenter de suivre ton rêve... mais ne sois pas naïve, fille d'Ivan. Dane Whitman n'a pas qu'un maître, et son cœur ne lui appartient plus entièrement. Il est sous l'infuence d'une autre. Une autre le veut. Une autre nourrit des projets pour lui. Et toute ta détermination ne vaut rien... face à une volonté divine. La Mort guide ses pas ; la Mort l'attire. Le marteau peut le sauver. Mais son bras tombera ; elle reviendra. Et il aura besoin de toi. Si tu as la foi pour découvrir les ténèbres en son nom. »
« CAUCHEMAR ! »
Stephen Strange hurle ; il s'énerve. Il en a assez. Et il s'active, soudain.
Spoiler:
En s'armant. Pour le combat.
« Je te somme de nous libérer ! Ou crains la colère du Sorcier Suprême ! »
« Nul besoin d'aller aussi loin, Magicien ; partez. J'ai grande hâte de me nourrir des songes de ce petit couple. »
Cauchemar glousse, alors ; ricane. Cruellement. Puis claque des doigts – et tout change, alors. Tout change. Et tout s'évapore, surtout.
** * **
Plus tard ; le Docteur Stephen Strange quitte le Complexe des Avengers. Après du repos et des explications.
Les membres de l'équipe ont attendu le réveil des endormis, et ont exigé des éclaircissements ; elles sont venues, dans le style légèrement suffisant du Magicien. Celui-ci a acté les événements. Natasha et Dane sont désormais liés par l'Epée d'Ebène. Un lien empathique les unit, et plus ils attendent, moins l'ancien chirurgien pourra les en libérer. Natasha a été plongée dans le monde des songes pour comprendre plus Dane, et Stephen a discuté avec Whitman après leur réveil.
Les Avengers n'ont évidemment pas apprécié les méthodes de Strange – mais il s'en fiche. Il a exprimé ses bons vœux à Natasha, et l'invite à le rejoindre sous peu pour lui faire part de sa décision sur ce lien. Il a disparu, ensuite, et les Avengers ont tenté de soigner et d'aider le duo... mais ils ont tous compris que Natasha et Dane avaient besoin de temps. Et de solitude.
Une heure a passé, depuis le départ de Stephen Strange. Natasha est dans sa chambre. Bloquée ici par Clint ; elle doit tourner en rond, et doit régulièrement renvoyer l'archer ou encore Scott, qui veulent l'aider. Hawkeye a même demandé à sa femme d'appeler Natasha, mais Laura a refusé ; un peu d'intelligence, enfin.
TOC-TOC
Mais quelqu'un toque à la porte, encore ; quelqu'un la rejoint, encore. Quelqu'un ouvre la porte, avant son accord.
« Hey. »
Mais, avant que Natasha puisse réagir, elle entend sa voix. Puis voit son visage, qui glisse par la porte.
Spoiler:
Dane Whitman. Qui esquisse un sourire léger, mais adresse un regard intense vers la jeune femme.
« J'ai... j'ai senti. Ha. Comment dire ça. »
Une grimace glisse sur son visage ; il est perdu. Il est complètement perdu. Et absolument rongé par une culpabilité galopante ; mais il ne s'arrête pas là. Il refuse de s'arrêter là.
« J'ai senti, ouais. »
Il soupire, puis ouvre entièrement la porte.
« J'ai senti... que t'avais faim. Je crois. »
Dane Whitman est debout ; il ne devrait pas, après sa blessure. Mais il l'est, évidemment. Le Chevalier Noir se maintient sur une béquille, et grimace ; avec un sacré pansement autour du ventre. Et quelque chose, dans sa main libre. Un sac. Un sac... de nourriture. Chaude.
« Une... une certaine Mama italienne livre aussi, pour certains clients. J'ai appelé, son p'tit-fils vient de livrer. C'est un peu c'qu'on aurait dû manger, l'autre soir. Bon, moi, j'ai que d'la soupe... mais j'crois que t'as faim. J'l'ai senti. Alors... alors, j'ai voulu... aider... »
Dane hausse les épaules ; gêné, troublé. Par cette malédiction. Par ce lien, qu'il impose à Nat'. Et il a peur qu'elle le rejette, pour cela. Il a peur de la perdre, pour cela ; et elle peut le sentir. Comme chaque fois qu'il ressentira vraiment quelque chose, Nat' le saura !
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Dim 18 Aoû - 19:10
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Now baby let's ride. We've got nothing but time… You get all the reactions It's no surprise… God, I like your style You're the perfect distraction. You're the main attraction
C’est un doux rêve je le sais, que de croire que deux blessures peuvent trouver à se cicatriser. Nous avons fait mieux, ou pire c’est une question de point de vue. Nous les avons assemblé, nous les faisons se cicatriser l’une par l’autre. Le danger est plus grand et Strange tente par tous les moyens de me convaincre. Mais dans les Ténèbres une seule créature à compris. Je la tiens au fil d’une lame qui n’est pas la mienne. Je l’écoute, elle a prononcé le nom d’un homme que je ne connais pas un père qui n’a pas eu le temps de me prendre entre ses bras et de m’y garder. Mais alors qu’elle parle, qu’elle menace, tout mon corps retrouve cette position, cette position parfaite qui a mis fin à notre combat. Qui mettra fin à celui-ci si il le faut.
« L’Enfer ne me fait pas peur. »
Bien sûr que j’irai dans le plus sombre des gouffres, à cet instant je le sais, je n’ai aucun doute là-dessus. Les choses sont ainsi.Et puis il y a de nouveau cette sensation de vide, de quitter une plénitude, un état de conscience pour retrouver la douleur. Uniquement elle. Et un chaos sans nom. Mes émotions, les siennes. Si l’aller n’avait commis aucun dommage, le retour est plus dur. Je sombre de nouveau.
⁂⁂⁂ ⁂⁂
Je me suis réveillée alors que le Docteur avait regagné ma chambre pour me dire au revoir. Je réalise que je ne suis plus au côté de Dane mais bien seule, dans ma chambre. Cette idée ne me plaît pas. Je n’ai aps envie de solitude. J’ai besoin de Lui. Mais je cède à ce caprice que je devine être celui de Clint. Il pense que la solitude me fera réfléchir plus sereinement. Il frappe même, mais cette fois c’est moi qui opte pour l’attitude de l’enfant égoïste. Je tourne la tête et regarde par la baie vitrée pendant qu’il me parle. J’entends son soupir, et qu’il râle en disant qu’il doit parler à Laura. Scott le suit, je n’ai pas envie de lui parler davantage. Sam passe, comme à son habitude, pour savoir si je n’ai besoin de rien, et me laisser son MP3 avec une sélection de musiques de son choix. Il me parle d’autre chose que de ce lien qu’il ne comprend pas plus que moi. Il me parle de la mission, des soins qui vont être long, de la dernière trouvaille de Scott tout sauf de ce qui , comme les autres, l’inquiète. Alors je desserre la mâchoire et lui parle. Il plaisante avec moi, et nous voyons Maddie sur un fauteuil roulant poussé par Steve entrer. Il m’explique que c’est temporaire, mais que je dois m’en servir. Et finalement ils partent tous. Tandis que Clint tente sa chance une nouvelle fois, sans plus de succès. Depuis quand a-t-il perdu le mode d’emploi de mes tourments ? J’appelle Wanda, pour lui confier mes inquiétudes et finalement on frappe à la porte. Je vais pour refuser, quand je vois le visage de Dane apparaître. Il ne devrait pas être là. Pourtant je souris je comprend mieux cette douleur qui était venue me tirailler si soudainement.
« Salut… »
A son explication j’esquisse un sourire. Il a senti, c’est exactement ça. Je sens, Lui. Ce qu’il éprouve et naturellement sa douleur. Mon regard plonge dans le sien
« Comme dirait Thor je mangerai un bœuf entier, mais toi ne reste pas debout. »
Je sais que cette position ne lui convient pas, en prenant appui sur mes mains je me décale et lui laisse la place suffisante pour qu’il s’installe confortablement. C’est avec une lueur de soulagement, et une pointe de gourmandise que j’observe son sac. Je me sais immobile dans mon lit. C’est un ordre du médecin, il a parlé de mes jambes et de ma colonne. Une fois sûre qu’il est bien installé, j’attire un plateau à nous, on va devoir faire de la place. Et quand il m’en explique la provenance, j’ouvre le sac
« Mon dieu je retire tout ce que j’ai pensé à son propos ! »
J’essaie d’alléger la situation, mais au fond de moi quelque chose d’autre gronde, un sentiment : de la peur, le rejet. Tout ce qui me prend à la gorge à cette seconde sans venir vraiment de moi. Alors oui, si lui a fait l’effort malgré sa douleur de venir jusque là, moi je prend sur la mienne. Je me contorsionne, et finalement pose ma main sur sa joue, mon front contre le sien, mes lèvres à quelques millimètres des siennes.
« Ca va aller, je te le promet… »
Pando
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Lun 19 Aoû - 8:11
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
You & Me.
Elle ne le rejette pas. Natasha Romanoff ne rejette pas la présence de Dane Whitman ; dieux mercis, pense-t-il.
Alors qu’il n’a cessé de sentir sa culpabilité bondir dans son être, dans son corps après son réveil, et à mesure que ses camarades lui expliquent la situation, il a sincèrement craint qu’elle ne veuille pas de lui ; plus de lui. Evidemment, il sentait que non – mais l’Avenger n’est guère habitué à ces nouvelles sensations ; il en ignore tout. Il a peur. Il appréhende. Il ne veut pas la perdre.
Il est venu, alors ; il s’est organisé. Et ne peut cacher un immense sourire, de soulagement, alors qu’il pénètre lentement dans la chambre de Natasha. En refermant la porte derrière lui. Derrière eux.
« Ha. »
Dane grimace en s’approchant, tenant fermement sa béquille ; il a mal, bien sûr. Plusieurs bouffées de douleurs s’échappent de lui, bien qu’il se retienne d’exprimer sur son visage ses difficultés. Il a mal – mais il avance, et fait comme si ça allait. Il est comme ça ; mais est sincèrement soulagé, encore, de pouvoir s’assoir sur le lit, après la longue épreuve de la venue jusqu’ici.
« J’pense qu’il y a un peu de bœuf, ici… mais si tu veux, j’t’en commande un directement. Même s’il faudra l’passer discrètement, pour éviter que Point-Break le capte et se le prenne pour lui. »
Dane glousse – et s’installe sur le lit. Aux côtés de Natasha ; alors qu’il avait simplement pensé s’assoir sur un fauteuil, à ses côtés. Alors qu’il ne voulait rien imposer, et lui laisser un peu de distance ; d’espace. Mais non. Elle l’a invité auprès d’elle. Elle a senti son besoin de rapprochement… comme il sent le sien.
A nouveau, il ne peut réprimer un sourire ; ni la bouffée de plaisir de se trouver à côté d’elle. Juste là. Juste assis. Sur le bas du lit, en face d’elle ; avec leurs jambes qui se touchent. Leurs corps brisés. Leurs corps fatigués. Mais leurs esprits… connectés.
« Hé-hé. J’pense qu’elle t’aime bien, en fait, la Mama. Elle doit reconnaître un esprit farouche, comme le tien. »
Ce n’est même pas une pique, à peine une plaisanterie ; mais ça le fait sourire, rire. Ça fait du bien. Après ce qu’ils ont vécu. Après… ce qu’ils ont perdu.
« Humf. »
Whitman soupire, en y pensant ; son regard se détourne ailleurs. Une bouffée de culpabilité remonte. C’est de sa faute ; tout est de sa faute. S’il n’avait pas été stupide – s’il n’avait pas engagé le combat avec Dents-de-Sabre, rien de tout ça ne serait arrivé. Natasha n’aurait pas été blessée. Elle n’aurait pas dû prendre l’Epée d’Ebène. Elle… elle n’aurait pas…
« Mmh. »
Mais Dane soupire ; d’aise. Car il ne va pas au bout de ces pensées. Car Natasha… sa Nat’ sent. Elle sent son trouble. Elle sent sa culpabilité. Et elle agit.
« J… »
Elle se rapproche ; elle se fait mal, et il le sent, pour se rapprocher. Il fait de même. Et il est sans voix, quand Nat’ caresse sa joue, puis pose son front contre le sien. Elle murmure, alors. Et ils sont si proches qu’il voit les mots sortir de ses lèvres – à quelques millimètres des siennes.
« Nat’. »
C’en est trop ; il ne peut tenir. Une bouffée immense s’empare de lui – de désir oui, bien sûr ; évidemment. Mais pas uniquement. Une bouffée plus puissante. Une bouffée plus intense. Une bouffée plus profonde. Une bouffée irrésistible… d’un sentiment qui va au-delà de l’attraction physique.
Dane se penche ; ferme les yeux. Dépose ses lèvres sur les siennes. Et s’empare lentement du corps de Nat’, en posant les mains exactement là où elle n’a pas mal ; car il sent ses douleurs, même s’il ne peut définir comment.
« Mmh. »
Leur baiser est plus court que d’autres ; mais il n’a jamais été autant passionné. Il se recule, un peu maladroit. Un peu perdu. Et esquisse un sourire sincère, mais un peu triste face à Nat’.
« Je… je suis tellement, tellement désolé de… de tout ça… »
Mais il sent ; il sent quel choix elle a fait. Et une bouffée de soulagement et de ce sentiment si fort bondit encore, dans son cœur.
« S… Strange. Il m’a parlé. Strange. Il est venu me voir. »
Il reprend, lentement. Sa voix est douce, tendre. Presque mélodieuse. Son regard ne la quitte pas ; jamais.
« Il… il m’a dit la même chose qu’à toi. Il m’a alerté. Il… il m’a proposé d’aller voir dans ton inconscient, comme… comme tu l’as fait. »
Nouvelle bouffée de culpabilité ; mêlée à la honte. Mais il enchaîne.
« J’ai… refusé. »
Une grimace en forme de sourire ponctue ses mots. Alors que sa main cherche celle de Nat’, et la serre ; fort. Son cœur bat soudain plus vite.
« Je… j’sais pas c’que c’est, ça. J’sais pas… c’que ça veut dire ; pour toi. Pour nous. Mais. Mais… mais j’veux pas. J’veux pas te perdre. J’veux pas te faire souffrir. Alors… alors si tu veux garder ça… si tu veux garder ce truc dont j’me sens coupable, et qui me terrifie, mais qui… mais qui m’offre depuis avant des instants si beaux, je… j’veux pas voir ton inconscient, Nat’. J’veux pas le visiter sans toi. Je… »
Sa voix est chevrotante, son corps tremble un peu ; mais son regard est fixe. Déterminé.
« J’sais que t’as des démons. J’sais que ça t’fait peur. Mais… mais j’veux pas les connaître, sans toi. J’veux les découvrir. J’veux les affronter. Avec toi. Main dans la main. »
Il relève lentement leurs mains jointes, et esquisse un sourire plein d’émotion et de charme.
« Ensemble. »
Et Dane Whitman dépose un tendre et intense baiser sur la main de Nat’. En lui lançant un regard équivoque. Il ne dit pas tout. Il ne nomme pas ce sentiment qui le ronge, l’unit à elle ; mais la bouffée d’émotion qu’il ressent est claire. Il ne lui dit pas – mais il lui fait sentir. L’ampleur de ce lien le terrifie ; mais le grise, surtout. Une aventure terrible s’ouvre à eux. Il ne sait pas ce qui les attend… mais il sait qu’il ne veut la vivre qu’avec elle.
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Lun 19 Aoû - 10:49
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L’espace d’un instant je sentirai presque mon esprit tanguer. Je vais devoir m’habituer à éprouver tout cela, à faire le tri entre lui et moi, pour ne pas que ma tête éclate et que je sache, au final comment l’aider lui. Je l’observe approcher lentement et me redresse juste ce qu’il puisse s’installer et que je me saisisse de son sac pour le soulager d’un poids qu’il apparemment m’est plus destiné qu’à lui. Je ne peux que laisser échapper un petit rire lorsqu’il parle de Thor et arque un sourcil
« J’ai l’impression que tout le monde adopte le surnom de Tony à son sujet. Je vais vraiment devoir voir ce film pour comprendre la référence. »
Une fois Dane installé à mes côté je sens comme une respiration retrouvée, presque un soupir de soulagement. Enfin la distance imposée par Clint et ces murs n’est plus. Il est là à côté de moi, et nous pouvons veiller l’un sur l’autre. Je le sais maintenant soulagé de la douleur que lui a imposé cette marche. Et enfin je le sais là, comblant ce vide qui se glissait lentement en moi.
Un instant nous reparlons de cette femme qui cache des trésors d’attention sous des airs bourrus, je plonge mon regard dans celui de Dane et sourit, déballant lentement et avec une certaine gourmandise ce qu’elle avait préparé pour nous; J’adresse un regard malicieux à Dane avant de souffler
« Elle ne s’attendait pas à ce que la “petite rousse américaine” parle italien. Je l’ai mis dans ma poche aux premiers mots prononcés ! »
Je sais qu’au fond c’est lui qui a raison, nos esprits se ressemblaient,un peu, farouches oui, plus encore insoumis. Pendant un instant j’oublie, sa douleur, la mienne, ce fauteuil posé là, et ce que j’ai vu dans son esprit. Au-delà du champs de bataille, ce que Cauchemar lui a fait subir. Et alors que je devrais être celle qui s’en veut, et c’est le cas, je sens une culpabilité bien plus grande m’envahir. Je ferme les yeux avant de finalement m’étirer vers lui. Je dois faire stopper ça tout de suite. Ce choix est le nôtre. C’est notre choix de le conserver, peut être même plus le mien que le sien. Je sais que nous allons y arriver, que nous allons affronter ça. Que tout ira bien… Je le lui promet, et je souris légèrement en entendant ce “Nat’” J’ai eu si peur de ne plus jamais l’entendre. Ce sentiment là, cette peur de le perdre, c’est sans la moindre honte que je la laisse m’envahir. Je veux qu’elle prenne le dessus sur ma douleur, même sur ma combativité. J’ai eu peur de le perdre, je ne saurai le lui dire, il pourra l’éprouver. Comme je sens cette bouffée, celle qui se mêle au reste, avant de le dominer. Enfin je pose mes lèvres sur les siennes et un soupir s’échappe de mes lèvres. Cela ne dure pas, nous sommes pas vraiment en “état” de soutenir une position qui nous met à mal, combien même nous le voulons. A son sourire je fronce les sourcils, j’y vois la tristesse qui s’en dégage et les mots qui suivent. Strange et son désir d’y mettre fin, quitte à sacrifier “un univers sacrifiable”. Et quand il parle de ma visite, cette peur ressurgit. Peur de lui avoir fait mal, de l’avoir fragilisé. Je finis par souffler
« Je suis désolée si je t’ai… Si j’ai déclenché ce cauchemar… D’y avoir été sans ta permission aussi. »
Oui je ne savais pas ce que Strange préparait, ce qu’il allait me montrer, mais je me sentais coupable de cela aussi. Surtout quand il dit avoir décliné l’offre. Je vois sa main chercher la mienne et y glisse mes doigts en douceur, refermant cette prise solide entre nous.
Je sais que ces mots doivent lui coûter, que ce soit par les tremblements de son corps, par les aveux qu’il tente de faire cette voix qui tremble tout autant. Et chaque mot est comme un vent qui emporte tout sur son passage. Mes doutes, mes peurs. Il m’offre un appui que je n’ai jamais éprouvé, et sa volonté de faire cela ensemble. Quelque chose me prend à la gorge, mais ce n’est pas de la douleur. C’est du soulagement, de la reconnaissance. Ce qu’il éprouve à cette seconde me rassure et pourtant au fond de moi une voix me souffle que je vais l’entraîner dans d’autres méandres.
« Je ne veux pas sacrifier un monde pour supprimer ce que nous avons créé même malgré nous. Je ne vais pas te mentir je sais que tu le ressens, comme je sens que ce sentiment est partagé. Je suis terrifiée parce que je ne connais rien à tout ça. Je ne suis pas un être qu’on a éduqué pour partager, encore moins pour croire en la magie, mais ça… Ce que j’éprouve. C’est une lumière que j’ai cherché depuis si longtemps. »
Je sais que mon regard doit briller, d’une lueur et d’une chaleur que je ne connais que trop peu. L’assaut de larmes qui n’est que le reflet d’un soulagement réel.
« Mais je ne veux pas t’imposer ce choix Dane, on a pas pu le choisir, mais on peut choisir la suite. Alors oui, je peux t’expliquer qui je suis, ce que je suis, te montrer aussi, t’y guider. Mais je veux que tu gardes le choix de refuser ce lien. Strange m’a dit de revenir le voir quand on aura posé notre décision. Et quoiqu’il arrive je veux que… Je veux garder ce que j’éprouve pour toi. Réellement. Pas uniquement parce que j’ai ce don. Je… Je suis heureuse grâce à toi, depuis cette nuit là. Et ça, ça ne changera pas, je te le promet »
Il me parle d’être ensemble pour affronter mes démons, je lui parle d’un avenir que j’entrevois, d’une sensation que rien ne pourra balayer si ce n’est lui.
Pando
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Lun 19 Aoû - 11:27
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Natasha Romanoff & Dane Whitman
C'est tout ce que nous avons pour nous : du temps.
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Un sourire sincère et amusé glisse sur le visage de Dane, alors que Nat’ répond. Il ne cache pas que ses yeux s’ouvrent un peu, en surprise – mais le gloussement remplace rapidement la stupéfaction.
« Sérieusement ? Mais il va vous falloir une sacrée programmation pour voir ça, Miss ! On va se l’faire, ce Point-Break ! Et j’parle pas du remake ! »
Il exprime une grimace, pour acter son sentiment envers le film plus récent – et plus raté, aussi.
« Et j’parle pas d’me faire Thor, non plus ! Dites donc ! J’ai d’la dignité ! »
Whitman glousse, mais en vient à se toucher le ventre ; ça fait mal. C’est bon, de rire. Mais ça fait quand même mal.
« J’sais pas où l’grand blond a traîné ! »
Il rit encore quelques instants, puis s’arrête ; halète, un peu. Sourit, beaucoup. Il est bien, là. Il est bien, avec elle – grâce à elle. Il le sent, et il envoie de puissantes bouffées de plaisir et de joie. Même s’il a conscience que les émotions deviennent, difficiles, là. Même s’il va falloir faire du tri… et parler, surtout.
« J’pense que t’as raison. Il t’a suffi de quelques mots pour l’avoir toute à toi. »
Même s’il n’y vient pas encore. Même si Dane module soudain sa voix pour la rendre plus douce – plus tendre. Plus sensuelle. Comme le regard intense qu’il adresse à Nat’, en s’emparant de son bol de soupe.
« Moi… il m’a suffi que d’un regard, pour tomber dans ta toile. »
Whitman baisse légèrement les yeux, un peu gêné ; mais il ne regrette pas ses mots. Et il sent qu’ils lui plaisent. Comme il sent qu’il laisse des bouffées de désir mais surtout de ce sentiment puissant qui le ronge s’échapper de lui. Il en a conscience. Il ne fait rien pour arrêter cela.
Même si l’émotion s’intensifie, rapidement ; même s’ils se rapprochent, s’embrassent. Reculent, hélas, sous la douleur de la position. Mais ils restent proches. Mais ils se tiennent. Mais ils se regardent. Mais ils se parlent, surtout. Avec des mots, forts et directs. Et avec des sensations, si troublantes… mais si agréables à découvrir chez l’autre.
« Tu… t’as rien déclenché, Nat’. »
La voix du Chevalier Noir est douce, lente ; presque un murmure.
« Ce… ce cauchemar, je… j’le vis… chaque soir. Chaque nuit. »
Dane veut détourner le regard ; il veut fuir. Il ne le fait pas. Il force sa nature. Il refuse de s’échapper, de fuir Nat’ ; il la regarde. Et il esquisse un faible sourire, en continuant lentement à parler.
« Mais… et c’est flou, hein, évidemment. C’est flou. Mais… mais je sais que… quand vous étiez là… quand tu étais là… »
Il soupire, lourdement. Il semble porter une grande partie de la misère du monde sur ses épaules.
« Cétait moins dur. »
Même si, soudain, son air de chien battu se module – se transforme ; il sourit. Il sourit, et il lâche une bouffée de soulagement. Car elle l’a aidé. Car elle l’a soutenu. Car elle était là. Il n’était plus seul. Et il sent combien il relâche un remerciement et un plaisir intenses à cette idée.
« Et… Nat’… »
Sa voix est douce ; lente. Il est ému. Comme elle – dont il sent l’émotion. Dont les sensations l’assaillent, s’en prennent à lui et le font trembler… mais il ne recule pas. Mais il ne lâche pas sa main. Mais il reste là. Il ne fuit pas. Il ne fuit plus.
« J’ai peur, aussi. »
L’aveu est douloureux, pour un homme ; il le fait sans remords. Il sent que Nat’ comprendra. Et il sent combien ça lui fait du bien de se livrer, ainsi.
« J’ai… j’ai peur d’te maudire… j’ai peur d’te faire tomber dans mon enfer. J’me le pardonnerais pas – et je sais que j’devrais pas. J’devrais dire non. J’devrais refuser. J’devrais t’emmener chez Strange, là, tout de suite. Pour arrêter ça. Pour te protéger. »
Elle pleure ; il sent son émotion. Et ne retient pas la sienne.
« Mais. »
Dane prend une grande inspiration, et se rapproche encore. Malgré la gêne. Malgré la douleur. Qu’importe tout ça. Il veut être près d’elle.
« Tu… nous, c’est… c’était pas prévu. C’est arrivé comme ça. Comme… comme ce lien ; qui me terrifie. Mais… mais j’sais que je suis égoïste, là. Et j’espère vraiment que tu m’en voudras jamais, mais… »
Il esquisse un sourire doux, plein d’espoir.
« Nat’. »
Sa main libre tremble, et caresse lentement la joue de Nat’ ; comme si elle était la plus belle chose de l’Univers. Et elle peut sentir que c’est vrai, pour lui.
« J’veux pas… j’veux pas briser ça. Ça m’fait peur, mais… mais j’le veux. J’veux ce lien. »
Ses lèvres tremblent, légèrement.
« Parce que… »
Il s’approche, encore. Ils sont si près qu’elle peut sentir son souffle sur elle.
« Je t’aime. »
Et il se tait, alors ; il attend. Il attend sa réaction. Même s’il sait – même s’il sent ce qu’il va se passer ; et ça gonfle son cœur de plaisir… et de joie. De bonheur.
Ce sera difficile, il le sait. Ce sera terrible, douloureux, violent ; injuste, parfois. Dangereux. Ils le savent. Ils le savent tous deux – mais ils sont prêts, il le sent. Ils sont prêts à tenter. Ils sont prêts pour cette aventure.
La danseuse brisée. Le chevalier vaincu. Coéquipiers solitaires. Amants maudits. Couple invincible. Qui entend rester là, dans cette chambre – seuls ; ensemble. Juste eux. Juste à deux. Car ils n’ont besoin de personne d’autre. Car, et ça les terrifie mais ils le savent… ils n’ont plus besoin de personne d’autre, maintenant.
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Lun 19 Aoû - 15:50
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Je suis soulagée de voir que dans toute cette pagaille qui nous entoure, Dane trouve encore le moyen de voir des lueurs d’amusement, de quoi rire aussi. De programmer des choses simples comme un film à voir, et des allusions que m’arrache un réel rire. Un vrai rire que je peine à calmer, plus pour lui que pour moi. Et puis le rire laisse place à autre chose, à quelque chose de privé, qui n’appartient maintenant qu’à nous. Ce sentiment que nous lisons en l’autre, que nous le comprenons mieux que quiconque, et finalement cette vague qui me submerge. Un bien être, un plaisir, une joie que je n’avais jamais éprouvé avant.
Alors qu’importe la faim, la douleur, lorsque j’entend ses mots, ce ton de voix. Tout en moi vibre intensément, de manière incontrôlée. Et même si je le pouvais je crois que je ne le voudrais pas. Je stoppe mon mouvement et pose ma fourchette. Mon regard vrille dans le sien. A cette seconde il a de la chance que je sois immobilisée dans ce lit. mais ce que je ressens, ce plaisir, ce désir, je comprend. Je sais qu’il peut les éprouver, qu’ils peuvent prendre le dessus pour peu que je le veuille. Et à cette seconde c’est exactement ce que je souhaite. Je ferme les yeux, me laisse aller à ce que j’éprouve et plonge mon regard dans le sien, sans la moindre hésitation.
Nous apprenons tous les deux à maîtriser ce qui nous appartient, ce qui nous terrorise, pour ne pas nous laisser envahir et en faire quelque chose de beau. Pour transformer une peur en arme qui nous rendra plus puissant que n’importe qui.
Alors il est temps. Temps que nous parlions. Que l’on puisse avouer ces peurs qui parasitent notre lien, qui brouillent la communication. J’ai peur de lui imposer un lien, il a peur de m’entraîner dans sa chute. J’ai peur de le fragiliser, il a peur de me perdre. Tout est dit, rien est caché. Et puis il y a cet ultime aveu. Comme moi, il ne veut rien briser, ne rien condamner. Il veut continuer malgré ce qu’ils en pensent, ce qu’ils en disent. Il veut refermer cette bulle sur nous, et nous offrir quelque chose d’unique. M’offrir ces trois mots qu’il prononce. Ces trois mots qui provoque une vague plus puissante que les autres. Alors peu importe la douleur, peu importe le reste, les recommandations, les conseils et la raison Je prend appui sur mes bras pour venir retrouver les siens, maîtrisant le geste pour ne pas le blesser. Je retrouve ses bras et ses lèvres en murmurant, ces larmes coulant sur mes joues, sans que je ne veuille les retenir.
« Moi non plus, je ne veux pas perdre ça, je ne veux pas le sacrifier.
Je t’aime Dane. »
Voilà, nous avons fait notre choix, nous refermons sur nous bien plus qu’une bulle. Nous refermons une destinée que nous ne maîtrisons pas. Nous refermons sur nous un choix qui scelle tous les autres Et là, derrière la peur, derrière cette terreur, la germe de quelque de bien plus grand se déploie. Un amour prêt à affronter tous les défis. Prêt à défier les visions imposées par Cauchemar. Moi, fille d’Ivan, Black Widow, je suis prête, à tout, à tous les sacrifices et les défis, pour lui, pour nous.
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